dimanche 27 février 2011

L'immigration, le remède imaginaire

Pour une fois, tout le monde, ou presque, est d’accord : le Québec est une société vieillissante dans laquelle le départ à la retraite des baby-boomers conduira à une pénurie de main-d’œuvre. Il est donc opportun d’augmenter les niveaux d’immigration. La chose va de soi.

Vraiment ?

Les études des démographes disponibles pour le Canada, les États-Unis, le Royaume-Uni et d’autres pays européens montrent sans l’ombre d’un doute que l’immigration n’a qu’un impact marginal sur la structure par âge de la population de la société d’accueil. En outre, dans la recherche économique européenne et nord-américaine, on a depuis longtemps constaté que les difficultés d’intégration économique des immigrants compromettaient sérieusement la possibilité que l’immigration ait un impact favorable sur l’économie et les finances publiques.

Le Remède imaginaire se concentre sur les aspects économiques et démographiques de l'immigration, qui ont été largement négligés dans le débat public. Les auteurs ont la conviction que le public et les décideurs entretiennent une idée fausse de l’effet de l’immigration sur l’économie et la démographie québécoises, qui empêche d’évaluer de façon objective la politique québécoise d’immigration, tout en créant des attentes qui, un jour ou l’autre, seront forcément déçues.

Extrait du livre 

Tribunal reconnaît deux intervenantes de la DPJ coupables, mais la DPJ échappe à toute condamnation car une clause d'immunité la protège

La Presse de Montréal nous informe que

Deux intervenantes de la DPJ ont «manqué d'objectivité, d'impartialité, de courtoisie et d'ouverture» en «prenant parti» pour la mère dans un dossier de protection de la jeunesse.

C'est ce que conclut la Cour supérieure dans un récent jugement en matière civile. Un père et sa nouvelle conjointe avaient poursuivi la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) de la Montérégie et deux de ses intervenantes.

La juge Marie-Christine Laberge reconnaît que «les comportements des intervenantes ont été fautifs à plusieurs égards», mais elle a néanmoins rejeté la demande du père parce qu'une clause d'immunité protège la DPJ de toute responsabilité civile.

[...]

En décembre 2003, les enfants, âgés de 9 et 10 ans, ont dit à leur enseignant que leur père était violent avec eux. La direction de l'école a avisé la DPJ, qui a retiré la garde des enfants au père pour la confier à la mère, qui habitait en Ontario.
Malgré les démarches de l'avocate du père, la DPJ a refusé de consulter le rapport d'expertise des deux psychologues. Même si les enfants réclamaient la garde partagée, on ne la leur a pas accordée. «Les intervenantes du DPJ sont fermées à toute solution, écrit la juge Laberge. On préfère croire à la violence.»
Un an plus tard, le tribunal de la jeunesse a confié les enfants à une famille d'accueil au motif que les comportements de la mère compromettaient leur sécurité et leur développement. Le juge a conclu que les enfants avaient «élaboré un stratagème» pour revoir leur mère en racontant que leur père était violent avec eux. En effet, le fils a rapidement admis qu'il avait menti, mais les intervenantes ne l'ont pas cru. 
Dans les mois suivants, les enfants sont retournés vivre chez leur père et leur belle-mère. Certaines attitudes des intervenantes sont «inadmissibles», selon la juge Laberge. Elle leur reproche de n'avoir tenu aucun compte de la version du père, d'avoir posé des questions suggestives aux enfants, de ne pas leur avoir fourni des soins psychologiques et d'avoir étiré le processus.

Clause d'immunité

«Le Tribunal estime que tant les séquelles psychologiques que les inconvénients vécus seraient adéquatement compensés par l'attribution d'une somme de 25 000$ à chacun des demandeurs et 15 000$ à chacun des enfants, écrit la juge. Cependant, le Tribunal en vient à la conclusion que le DPJ n'est pas responsable de ces dommages en raison de la clause d'immunité qui le protège.» 
Selon la magistrate, l'immunité s'applique parce que rien ne prouve que les intervenantes ont agi de «mauvaise foi». De plus, elle conclut que, au début, la DPJ avait des motifs «raisonnables et probables» de croire que les enfants étaient victimes de violence. 
Alain Roy, professeur de droit de l'enfant et de la famille à l'Université de Montréal, estime quant à lui que les intervenantes ont agi de mauvaise foi. «Je suis tenant d'une interprétation plus restrictive de la notion d'immunité, dit-il. Notre système de protection n'est pas là pour consolider des gâchis, il est là pour les prévenir.»

[...]




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