mercredi 26 janvier 2011

Le droit des parents prime sur l’inconsistance de l’État !


Source: http://www.acrn.ca/galerie-de-photos.html


Lorsque les écoles confessionnelles étaient subventionnées à 100 % par l'État, les parents s’impliquaient dans la vie scolaire des enfants.  Chez les protestants, les taux de décrochage était énormément plus bas que la moyenne nationale, pourquoi ?  Parce qu’il y avait un lien significatif, conséquent et rassurant entre le foyer, l’école et l’église.  Les enfants vivaient dans un environnement sécurisant et cohérent.  L’État devrait donc, là où le nombre le justifie, permettre aux parents d’établir une école confessionnelle, conforme aux règles de l’État, puisque toutes les écoles publiques sont confessionnellement agnostiques, maçonniques ou athées.

[...]

La difficulté d’ouvrir une école confessionnelle


Avez-vous tenté d’ouvrir une école privée, confessionnelle ou non?   Croyez-moi, c’est du sport !  D’abord, si vous n’avez pas 1,5 million en garantie, des locaux adéquats, un gymnase, une bibliothèque et un parc informatique, n’y pensez même pas.  Mais ce n’est pas tout, cela prend des enseignants qualifiés [note du carnet: à savoir ceux qualifiés selon le MELS et les syndicats], du personnel non enseignant qualifié, que votre école réponde à un besoin de la communauté, qu’elle ait l’appui et la participation du milieu, que vous soyez en mesure de prouver que votre établissement contribue à l’enrichissement pédagogique et que les parents vont y participer.

Ensuite, vous devez démontrer l’apport spécifique de l’établissement en termes d’enrichissement, de complémentarité ou de diversité.  Vous devez également démontrer que votre école va répondre au régime pédagogique  [note du carnet : portant controversé] et aux autres normes du ministère de l’Éducation.  Finalement, vous devez organiser du transport, vous assurer que vos inscriptions puissent couvrir au moins 1,5 million de dollars par année, ce qui veut dire l’inscription d’au moins 250 enfants.

Malgré tout cela, dans la réalité des faits, les subventions risquent de ne pas vous être accordées avant 5 ans.  Croyez-vous qu’une école confessionnelle peut voir le jour si simplement ?  Je l’ai vécu, croyez-moi, ça relève du miracle…

Le rôle d’un État démocratique


En démocratie, le rôle de l’État est de protéger les droits de ses citoyens, par sa constitution, sa charte des droits et libertés ainsi que par ses lois. 

Ainsi, l’État se doit de conserver le processus actuel pour autoriser une école confessionnelle à voir le jour.  Mais puisque ce processus est rigoureux et fastidieux, il doit s’assurer que le financement des écoles confessionnelles suive l’enfant au même titre que toute école publique.  Si certaines écoles posent un problème actuellement, ce n’est pas une question de processus, de fuite ou d’idéologie, c’est un manque de courage, de clarté et de fierté identitaire de la part de nos élus.  Que l’État protège nos foyers et nos droits…

Éric Lanthier,
Ex-membre du Conseil supérieur de l’éducation
1. Chantons Noël! » souhaite le ministre de l’Éducation, Allard, Marie; Breton, Pascale
La Presse; Actualités, vendredi, 13 décembre 2002, p. A4




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Confondant

Outre l’intégration des élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA), celle des élèves issus de l’immigration figure aussi parmi les sujets que les commissions scolaires de la grande région de Montréal aimeraient discuter prochainement avec la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Line Beauchamp.

Mais voilà que Mme Beauchamp n'aime pas tellement ce sujet :
« À l’échelle du Québec, le succès à l’école est à peu près identique entre Québécois de souche et communautés culturelles, toutes communautés confondues », a déclaré la ministre Line Beauchamp, jugeant qu’il était « délicat » de « cataloguer les gens ».

C'est pourtant une question cruciale quand on considère une politique migratoire responsable ou des mesures de correction des inégalités scolaires. « Tout confondre » est profondément antiscientifique.

À Montréal-Nord, la commission scolaire de la Pointe-de-l’Île (CSPI) présente, selon son Plan stratégique 2010- 2015, un taux de 25 % à 45 % d’élèves issus de l’immigration. Quant aux classes d’accueil, environ 5 % des élèves sur tout le territoire de la CSPI y sont inscrits, primaire et secondaire confondus – l’arabe, le créole et l’espagnol étant les langues maternelles qui s’y démarquent plus particulièrement.

Cette proportion devrait toutefois croître dans les prochaines années, puisque le nombre d’inscriptions à l’accueil ne cesse d’augmenter : 15 % annuellement, selon la CSPI.

Au secondaire, les classes d’accueil sont encore concentrés à Montréal-Nord et, de plus en plus, à Saint-Léonard. Au primaire et au préscolaire toutefois, on les retrouve partout sur le territoire de la CSPI.

Des milieux et des quartiers qui s’appauvrissent

Aux défis de l’intégration et de l’adaptation s’ajoute la question de la défavorisation progressive des familles du secteur. De 2006 à 2009 seulement, le nombre d’écoles en milieu défavorisé est passé de 17 à 26 pour les écoles primaires et de 3 à 5 au secondaire.

« Ce phénomène social s’accompagne de difficultés diverses chez les élèves issus de ces milieux », peut-on lire dans le Plan stratégique de la CSPI.

Certaines communautés culturelles gagnent nettement moins d'argent que la moyenne québécoise. Le revenu moyen des personnes d’origine haïtienne, par exemple, est de 23 044 $, selon les chiffres du dernier recensement – bien en deçà de la moyenne provinciale de 32 074 $, moyenne provinciale lui-même légèrement inférieur au revenu moyen montréalais de 32 945 $. La moitié de la communauté haïtienne gagne d’ailleurs moins que 18 303 $.

La moitié des Marocains et des Algériens gagnent mois de 16 300 $, eux qui sont pourtant nettement plus scolarisés que l’ensemble de la population. Là encore, le revenu est en moyenne de 10  000 $ moindre que celui de la province.

Par contre, le revenu moyen de la communauté russe est plus élevé que celui de l’ensemble de la population québécoise 43 080 $ contre 32 074 $.


Voir aussi

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