mercredi 12 juillet 2023

Wall Street Journal: « Les journées les plus chaudes jamais enregistrées ? N’en croyez rien »

Les médias sont pleins des mêmes titres sensationnalistes au sujet des records historiques de chaleur que nous vivrions, c’est sans doute la rançon de l’oligopole des agences de presse dont les dépêches sont reprises un peu partout. Un texte paru dans le Wall Street Journal.


L’industrie du réchauffement climatique a déclaré que les 3 et 4 juillet étaient les deux journées les plus chaudes jamais enregistrées sur Terre. La température moyenne mondiale signalée ces jours-là était de 17,18 °C, soit la plus chaude depuis 125 000 ans. La température déclarée a été dérivée du réanalyseur climatique de l’université du Maine, qui s’appuie sur un mélange de données de température satellites et d’estimations de modèles informatiques pour calculer ses estimations de température.

L’un des problèmes évidents de cette nouvelle version est l’absence de données satellitaires datant d’il y a 125 000 ans. Les estimations calculées des températures actuelles ne peuvent pas être comparées de manière légitime avec les estimations de la température mondiale d’il y a des milliers d’années.

Une variante plus probable de l’estimation de 17,18 °C se situe aux alentours de 14,16 °C. Il s’agit d’une moyenne des mesures de la température de surface prises dans le monde entier et traitées minute par minute par un site web appelé temperature. global. Les chiffres sont restés stables cette année, sans pic en juillet.

En outre, la notion de « température moyenne mondiale » est dénuée de sens. La température moyenne globale est un concept inventé par et pour l’hypothèse du réchauffement climatique. Il s’agit d’un concept plus politique que scientifique. La Terre et son atmosphère sont vastes et diversifiées, et aucun endroit n’est vraiment moyen.

La température moyenne de la planète varie également en fonction des saisons : les températures sont plus élevées durant l’été de l’hémisphère nord en raison de la présence d’une plus grande quantité de terres qui retiennent la lumière du soleil. Dans ce cas, les températures estimées par le Climate Reanalyzer au début du mois de juillet ont été faussées par une vague de chaleur dans l’Antarctique, où des zones ont pu réchauffer certaines températures de l’Antarctique de 6,1 °C. C’est probablement ce qui explique la différence entre les estimations de 17,18 degrés et de 14,16 degrés.

Un autre problème est que nos données de température sont imprécises. On estime que 96 % des stations météo américaines produisent des données corrompues. Environ 92 % d’entre elles auraient une marge d’erreur d’un degré Celsius. Le manque de précision des températures rapportées, qu’elles soient estimées ou mesurées, n’est pas rassurant.

Les stations de mesure de la température ont également tendance à se limiter aux zones peuplées. Une grande partie de la surface de la Terre n’est pas mesurée du tout. Bien que la National Oceanic and Atmospheric Administration aime présenter les températures mondiales à partir de 1880, la collecte régulière de températures dans des endroits tels que les pôles Nord et Sud a commencé bien plus tard.

Il n’est pas plausible de caractériser le réchauffement de la Terre en un seul chiffre moyen, surtout si l’on ne connaît pas vraiment ce chiffre aujourd’hui, et encore moins celui d’il y a 125 000 ans.


Un homme promène ses chiens pendant une tempête de neige, à Johannesbourg, Afrique du Sud, lundi 10 juillet 2023. Les températures sont tombées au-dessous de zéro alors qu’un front froid rare s’est abattu sur la métropole sud-africaine.


Lettre de la conférence des évêques catholiques du Canada : extraits concernant les écoles

La conférences des évêques catholiques du Canada souligne la régression de la diversité scolaire au Canada :

19. Plusieurs provinces canadiennes ne possèdent plus ou presque plus d’institutions proprement catholiques (écoles, hôpitaux, foyers de soins, etc.). Sous prétexte de ne privilégier aucune religion, les gouvernements prônent parfois une laïcité « fermée » qui ne permet la présence d’aucune activité ou de signes religieux ostentatoires dans les institutions civiles. Il arrive aussi qu’on impose, dans les institutions qui s’identifient encore comme catholiques, des programmes ou des pratiques qui vont carrément à l’encontre de l’enseignement de l’Église catholique et de la vie de foi des fidèles catholiques. De telles mesures briment la liberté de religion et privent une grande partie de citoyennes et de citoyens de confession catholique de services qui pourraient répondre à leurs besoins spirituels et religieux. Cela va aussi à l’encontre d’une véritable laïcité qui rend possible l’expression et la manifestation de la foi des croyants dans la sphère publique. 

 

Source

lundi 10 juillet 2023

France — Le sort de Pap Ndiaye comme ministre de l'Éducation est-il scellé ? (m à j)

Réaction de CNews mis en cause par le ministre radical de gauche Ndiaye au très mauvais bilan :



Billet du dimanche 9 juillet

Le controversé ministre de l’Éducation Pap Ndiaye s’est dit dimanche 9 juillet fermement opposé à une suppression des allocations familiales, une mesure proposée à droite pour répondre aux violences commises par des mineurs lors des émeutes, tout en se montrant ouvert aux sanctions qui font « partie de la pédagogie ». Le ministre a en outre jugé « anormal, injuste et mensonger » de « tracer des liens entre immigration et émeutes », lors d’un entretien sur Radio J. « Ça c’est le vocabulaire de l’extrême droite et hélas d’une partie de la droite », a-t-il commenté.

Lire à ce sujet : Émeutes : la mise en place d’un contre-récit diversitaire (ce n’est pas l’immigration !)

Régulièrement annoncé sur le départ sur fond de rumeurs de remaniement du gouvernement, Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, s’était peu exprimé sur les émeutes qui ont enflammé le pays soulevant autant de questions sécuritaires, politiques, sociales et éducatives. « L’école peut beaucoup et nous faisons notre part du travail, mais les parents doivent aussi nous accompagner », a-t-il déclaré. « Il faut en appeler à la responsabilité des parents », mais aussi « aider » ceux qui ont « des difficultés spécifiques ».

L’immigration continuera donc de coûter à la France (« aides » supplémentaires, dépenses en éducation supplémentaires pour les quartiers immigrés). 


Ajoutons que, pour le très nuancé Pap Ndiaye, l'entrepreneur Vincent Bolloré propriétaire de CNews et de Canal+, est proche de « l'extrême droite la plus radicale »... Rien que cela.


 
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Billet du samedi 8 juillet

Après les émeutes, Macron veut durcir l’éducation nationale pour remettre de l’autorité à l’école.

Le président entend profiter du remaniement pour apporter une réponse de fermeté aux nombreux jeunes qui ont participé aux violences.

Pap Ndiaye
C’est la pierre angulaire du remaniement à venir. Encore plus depuis les émeutes qui ont ravagé le pays la semaine dernière. Lorsqu’il a pris connaissance des premières remontées sur les profils des personnes interpellées lors des violences urbaines, Emmanuel Macron en a été abasourdi. Beaucoup de mineurs, parfois pas même âgés d’une dizaine d’années. « Des jeunes déboussolés, très perturbés, en perte complète de repères », résume un ministre. Des jeunes à l’évidence hors de portée de l’éducation nationale, ministère appelé à jouer les premiers rôles dans la réponse à la crise des banlieues. « L’école doit désormais contribuer puissamment à la formation républicaine », indique un conseiller du chef de l’état.

Le président de la République avait pourtant déjà fait du sujet une priorité, dans son premier comme dans son second quinquennat. Avant les émeutes encore il avait égrené une série de propositions COÛTEUSES sur le temps scolaire lors d’un long déplacement à Marseille : ouverture progressive des écoles de 8 heures à 18 heures, école maternelle accessible dès l’âge de 2 ans dans les quartiers d’éducation prioritaire, réduction de la durée des vacances scolaires en été… Mais Emmanuel Macron veut encore accélérer. Mercredi lors d’un déplacement à Pau, il a relevé un « problème d’autorité dans notre société ». Lui veut faire en sorte « que chacune et chacun n’ait pas la conviction, dans la cité, d’être un individu comme un autre, mais dépositaire d’une citoyenneté plus grande que lui (…). C’est ça qui dans ces nuits a manqué. » Cela passe par l’éducation nationale, donc, qu’Emmanuel Macron veut intégrer à la liste des sujets régaliens, au même titre que la sécurité, la justice ou la défense.

Cela se traduit concrètement par une reprise en main du sujet, nouveau domaine réservé du chef de l’état, au même titre que les relations internationales ou l’armée. « Il y a une volonté du président de renationaliser son plan pour l’éducation », assure un ministre. Avec des mesures fortes que lui glissent les uns ou les autres, comme l’idée d’en finir avec le concept du recrutement par concours pour un emploi à vie. Ou de permettre aux enseignants de n’exercer leur fonction que pour une durée limitée en leur garantissant des formations pour changer de carrière s’ils le souhaitent. « Le corps enseignant est malade. Il faut lui redonner de la vigueur et du prestige, résume-t-on au sein de l’exécutif. Cela suppose des décisions orthogonales avec ce sur quoi vivent les syndicats d’enseignants. »

« Un naufrage »

Au sein du gouvernement, tout le monde partage l’impératif. « L’éducation nationale est un naufrage, tranche un ministre de poids. Il va falloir se montrer très radical. Il faut tout désétatiser. Le drame de l’éducation nationale, c’est que lorsque le président de la République ou la Première ministre dit quelque chose, les syndicats n’en ont rien à faire. Ils empilent les circulaires en attendant la suite. Il y a un vrai sujet d’exécution en France. Or, sans exécution, la parole publique est discréditée. » Voilà qui ne plaide pas pour un maintien de Pap Ndiaye Rue de Grenelle.

Transparent depuis sa nomination, le ministre de l’Éducation nationale ne s’est guère montré plus visible après les émeutes alors que de nombreux établissements scolaires ont été incendiés ou attaqués. Sa présence, tout sourire, aux côtés d’Emmanuel Macron, vendredi, lors de l’hommage national au résistant Léon Gautier n’y a d’ailleurs rien changé : son sort semble déjà scellé. Pour rebâtir l’éducation, monument français menacé d’effondrement, et dont personne n’imagine qu’il puisse être reconstruit en quatre ans, le chef de l’État cherche un profil à la Jean-louis Georgelin, ancien général et maître d’œuvre de la reconstruction de Notre-Dame de Paris. Contre toute attente, la cathédrale rouvrira partiellement en fin d’année prochaine, comme promis par Emmanuel Macron après l’incendie. Pour l’éducation nationale, il veut agir de la même façon, avec méthode, autorité et détermination. Alors, qui ?

Un très proche d’Emmanuel Macron glisse le nom d’Édouard Philippe. L’ancien premier ministre publiera justement un livre à la rentrée sur l’éducation. « S’il n’y avait qu’une option pour faire revenir Édouard Philippe au gouvernement, ce serait celle-là, observe un ministre. Et puis ça aurait de la gueule. » Sans compter que cela permettrait aussi de neutraliser un candidat en puissance pour la prochaine élection présidentielle en le cantonnant à un seul sujet.

Parmi les noms évoqués figure aussi celui d’un autre ancien premier ministre, Jean Castex, profil plus rond pour négocier avec des syndicats qui ne manqueront pas de se braquer. Et puis il y a, enfin, tous ceux qui grattent à la porte, comme le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, le ministre délégué aux Comptes publics, Gabriel Attal, ou la patronne des députés Renaissance, Aurore Bergé. Profils de moindre envergure pour laisser Emmanuel Macron en première ligne sur le sujet.


Source : Le Figaro

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Une semaine à Orania, cette petite ville qui refuse le multiculturalisme sud-africain

Trente-deux ans après l’abolition de l’apartheid, une communauté blanche a élu domicile dans la région du Karoo. Se défendant d’être raciste, la ville d’Orania affirme vouloir défendre la culture des Afrikaners et créer un havre de stabilité dans un pays où les promesses de multiculturalisme ont été bafouées par la corruption des élites au pouvoir. Reportage paru dans le Figaro Magazine.

Au mur de son salon, le pasteur Ronald Bain a accroché une peinture. On y voit des falaises et des plages. Celles sublimes de la région du Cap ; celles que son peuple a choisi d’abandonner il y a bientôt deux cents ans pour l’aridité et la chaleur du désert du Karoo. Son peuple, pour ce pasteur de la ville d’Orania, ce sont les descendants des Voortrekkers : ceux qui ont participé au Grand Trek dans les années 1830.


Reportage en anglais (visite à Orania), sous-titrage en français disponible via roue dentée

Souhaitant échapper à l’emprise de la couronne britannique toute-puissante en Afrique du Sud, des familles de colons néerlandais et de huguenots français partent alors vers le nord. Des petits groupes entament un voyage de tous les dangers espérant trouver des terres pour y fonder une nouvelle république représentant leur mode de vie, leur culture et leur langue : l’afrikaans.

dimanche 9 juillet 2023

Groupes antifas de Montréal et Québec se mobilisent contre une manifestation d'extrême droite imaginaire

On appréciera l’ironie de ce manifestant d’extrême gauche masqué qui se félicite de démasquer l’« extrême droite », de les traquer, de diffuser le nom de leur employeur, l’adresse de leur domicile. Bonjour l’intimidation hypocrite !

Le Soleil, journal subventionné, s’est félicité de cette « victoire » en prétendant que « Un rassemblement anti-LGBTQ+ [avait été] écrasé par sa contre-manifestation » pro-trans sans pouvoir trouver d’horribles manifestants de ladite extrême droite.

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Unanimisme — L’Assemblée nationale se porte à la défense des travelos lecteurs de contes pour enfants

Ministre de la condition féminine défend hommes trans et annonce dépenses de 0,8 million $. Et « vos yeules ! »

François Legault : « Notre société doit peut-être donner un petit peu moins de pouvoir au parent biologique » (vidéo)

France 2 (télé d’État) fait promotion des séances de lecture aux enfants faites par des travelos

Angleterre — Élèves dénoncent « ostracisme et brimades » à l’école si l’on ose dire qu’il n’y a que deux sexes

 

Un homme qui se dit femme élu Miss Pays-Bas 2023

Rikkie Kollé, un jeune homme de 22 ans résidant à Amsterdam, a été élu Miss Pays-Bas 2023, devenant ainsi le premier transgenre à décrocher ce titre, rapporte la radio-publique néerlandaise NOS.


Le lauréat est loin d’être un inconnu aux Pays-Bas. En 2018, il avait pris part aux émissions de télévision « Holland Next Top Model » (le titre est bien en anglais...) où Rikkie était allé jusqu’en finale. Il était alors le deuxième transgenre à participer à ce programme télé populaire. Rikkie Kollé se définit comme d'ascendance moluquoise (indonésienne) et néerlandaise.

Très sérieux, le jury de Miss Pays-Bas justifie sa décision en affirme que Kollé « a rayonné pendant tout le spectacle et a fait le plus de progrès parmi toutes les candidates ». Les candidates à Miss Pays-Bas ont suivi un programme de formation au préalable au cours duquel elles se sont notamment rendues à Curaçao dans les Antilles néerlandaises.

« Elle [Il, Rikkie] a un récit fort avec une mission claire », a déclaré le jury lors de la finale. « Le jury est convaincu que l’organisation [de Miss Pays-Bas] aura plaisir à travailler avec cette jeune femme [homme]. »

Dans le règlement Miss France, il est écrit noir sur blanc que les candidates ne doivent pas « avoir eu recours à la chirurgie plastique (exception faite d’une chirurgie uniquement réparatrice) ». En revanche, celle-ci est totalement autorisée lors des concours Miss Monde et Miss Univers. Rikkie Kollé a bénéficié de nombreuses chirurgies. Il représentera les Pays-Bas au prochain concours de Miss Univers.

Cette élection n’est-elle que le fruit de l’excentricité batave ou s’inscrit-elle dans une stratégie plus large étant donné que les concours de Miss Univers, de Miss USA et de Miss Teen USA sont désormais détenus par un richissime Thaïlandais transsexuel ? 
 
Dégoûtant

Sur les réseaux sociaux, les critiques pleuvent. « Un homme est devenu Miss Pays-Bas 2023. C’est dégoûtant. Le message est que les hommes sont meilleurs pour être des femmes que les femmes elles-mêmes, que les hommes sont plus beaux que les femmes. Sous couvert de progressisme, les femmes sont effacées. Mais nous ne nous laisserons pas faire », déclare Raisa Blommestijn, philosophe du droit.

La commentatrice Eva Vlaardingerbroek (ci-contre) ne s’attendait pas à autre chose. « C’est tellement prévisible et peu original maintenant », dit-elle.
 
Eva Vlaardingerbroek
« S’agit-il de la plus belle femme des Pays-Bas en 2023 ? Ou cette personne a-t-elle été choisie en raison de son ADN masculin ? C’est une insulte à toutes les femmes », estime le médecin généraliste Frank Peeters.
Où est la limite ?


« Les hommes biologiques remportent des compétitions sportives dans la catégorie des femmes. Effacement du mot “femme”. Permettre aux hommes qui se sentent femmes d’entrer dans les vestiaires des femmes. Où est la limite ? » s’interroge l’avocate Kim Boon.

« En ce qui me concerne, d’ailleurs, nous avons atteint cette limite depuis longtemps, ce qui entraîne une concurrence déloyale, de l’insécurité et de la précarité pour les femmes », ajoute-t-elle.

Aveuglement idéologique

Le scientifique Ferdinand Meeuws n’en revient pas : « Que les transgenres gagnent toutes les compétitions sportives féminines, je peux le comprendre. Mais maintenant, qu’il remporte aussi une Miss Pays-Bas, cela dépasse mon entendement ».

« Quiconque ne voit pas que l’idéologie “woke” efface les femmes est idéologiquement aveugle », note le député Harm Beertema (PVV).

Émeutes : la mise en place d’un contre-récit diversitaire (ce n'est pas l'immigration !)

Drapeau algérien lors du sac
d’un centre des finances publiques
à Paris (extrait d’une vidéo)

Un texte de Mathieu Bock-Coté paru dans le Figaro de ce samedi 8 juillet.

Il est d’abord apparu évident aux yeux de tous que les émeutes de la semaine dernière étaient indissociables de l’immigration massive, qui a transformé en profondeur la population française depuis cinquante ans. Plusieurs voulurent croire qu’elles s’accompagneraient d’une prise de conscience, entraînant plus tôt que tard un véritable changement de cap politique. Il fallait être bien naïf pour s’imaginer cela.

C’est François Hollande qui a amorcé la contre-offensive en affirmant que ces émeutes n’avaient rien à voir avec l’immigration. Il était permis de parler de la crise de l’autorité, de l’effondrement de la famille, des dysfonctionnements de la République, du manque de respect pour la police… de tout, sauf de l’immigration. [Macron a aussi parlé de la violence des jeux vidéos -- pourtant présents dans nombre de pays pacifiques ! -- et de la crise de l’école où il veut investir encore plus d’argent, voir France — Le sort de Pap Ndiaye comme ministre de l’Éducation est-il scellé ?, Coûts de l’immigration : collèges seront ouverts de 8 h à 18 h dans les banlieues immigrées et Les banlieues sont gorgées d’allocations sociales et de privilèges]

Les commentateurs furent trop heureux de se rallier à cette interprétation lorsqu’ils apprirent que 90 % des émeutiers interpellés étaient administrativement de nationalité française. Ils n’y virent pas le signe d’une dissociation de plus en plus marquée entre la nationalité juridique et la nationalité existentielle, mais la preuve que la question de l’immigration ne se posait plus. [Voir Driss Ghali : « Ils se sentent des Français de contrefaçon. […] Ils disent : “À bas la France !” »]

Il y avait comme un soupir de soulagement dans l’air. D’émeutes communautaristes, il n’y avait pas eu. Gérald Darmanin a même voulu refaire le coup du Stade de France. On s’en souvient, il avait alors affirmé que les exactions commises lors de ces razzias étaient le fait de supporteurs britanniques. Une fois établi que ce n’était pas le cas, et que les pillards provenaient des banlieues, le ministre de l’Intérieur déclara que s’interroger sur l’origine des émeutiers était nauséabond, sans qu’il ne lui vienne à l’esprit que « britannique » était bien une nationalité. Cette fois, Gérald Darmanin a voulu dissocier les émeutiers de l’immigration en expliquant qu’on y trouvait aussi des Kevin et des Mattéo. Faut-il en comprendre que les prénoms ont une signification sociopolitique ? [Alors que Zemmour avait été éreinté par la bien-pensance quand il rappelait leur importance dans ce domaine]

En moins d’une semaine, le constat initial a donc été intégralement retourné. Le régime diversitaire a engendré un contre-récit, vite devenu la norme. Il ne serait donc plus permis d’analyser l’acculturation ratée des populations issues de l’immigration, naturalisées sans être assimilées. Il ne serait plus permis de chercher à comprendre pourquoi la jeunesse des quartiers préfère un drapeau étranger au drapeau français lors des compétitions sportives, pourquoi elle rejette souvent l’identité française pour se replier vers un islam qui se présente comme une identité alternative et revendicative, pourquoi elle voit dans le refus d’obtempérer face aux policiers un rituel initiatique dans les banlieues. Le réel n’a pas eu lieu. L’institutionnalisation du mensonge se confirme.

Le régime diversitaire venait donc de reprendre le contrôle du récit politico-médiatique. Il se radicalise au rythme où il se sent fragilisé, en cherchant à contrôler plus que jamais la mise en récit de la décomposition du « vivre-ensemble », par exemple en voulant censurer ou encadrer les réseaux sociaux et les images qui y circulent. Officiellement, il s’agit de limiter leur utilisation par les émeutiers, qui en avaient fait un outil. Dans les faits, il s’agit d’empêcher que puissent s’y raconter un autre récit et une autre description de l’émeute que celle validée par le régime diversitaire et relayée par le système médiatique.

Mais, surtout, le régime diversitaire entend sanctionner ceux qui ne se soumettent pas à l’analyse officielle des événements. Ils doivent servir d’exemple aux autres, qui devront savoir à l’avance le prix à payer pour contester le régime. Bruno Retailleau en a fait les frais. Retailleau s’est pourtant contenté de rappeler que les jeunes des banlieues se détournent souvent de la référence française pour embrasser plutôt leur identité d’origine, ou celle de leurs parents, ou même de leurs grands-parents — une identité qu’ils se réapproprient de manière victimaire, en l’investissant d’un grand ressentiment, pour ensuite marquer leur rejet de la France. Ce phénomène, Bruno Retailleau l’a assimilé à une forme de régression ethnique, aux explications nombreuses.


Twitter s’est emballé en laissant croire qu’il avait soutenu que les comportements des émeutiers s’expliquaient par leurs origines ethniques, et voudrait trier les Français selon leur couleur de peau. On se demande comment ses contempteurs ont pu en venir à cette conclusion. S’agit-il de carence en lecture ? 

D’une diversion malhonnête pour faire oublier les émeutes ? Chose certaine, le message était clair : le régime apposera la marque indélébile du racisme à ceux qui s’entêteront à poser la question de l’immigration et de l’existence au cœur de la société de communautés inassimilées se voulant étrangères et même quelquefois hostiles à la France. Le réel ne passera pas. « No pasaran ». Et quant à ceux qui s’obstinent, on les fascisera.

Voir aussi

Le Totalitarisme sans le goulag Le prochain livre de Mathieu Bock-Côté

samedi 8 juillet 2023

Sondage (fin juin 2023) : 61% des Canadiens croient que la politique migratoire du Canada est trop élevée

Le sondage ABACUS, réalisé du 23 au 27 juin 2023, a été effectué en ligne auprès de 1 500 adultes canadiens. La marge d’erreur comparable est de ± 2,6 %, 19 fois sur 20.

Voici un résumé des résultats du sondage :
  • 11 % des Canadiens placent l’« immigration » parmi les trois principaux enjeux qu’affronte le pays. L’augmentation du coût de la vie reste un des principaux problèmes pour un plus grand nombre de personnes (71 %), les soins de santé (48 %) et le logement (43 %) complétant le trio de tête.
  • 61 % des personnes interrogées estiment que l’objectif du Canada d’accueillir 500 000 immigrants l’année prochaine est trop élevé, tandis que 37 % d’entre elles pensent qu’il est « beaucoup trop élevé ».
  • Lorsqu’on leur demande si le nombre d’immigrants arrivant au Canada a un impact positif ou négatif sur plusieurs domaines possibles, 63 % pensent qu’il a un impact négatif sur le logement, 49 % sont de cet avis en ce qui concerne l’impact sur la circulation et les embouteillages, et 49 % pensent que l’immigration a un impact négatif sur les soins de santé.
  • La moitié des personnes interrogées pensent que l’immigration a un impact positif sur la disponibilité des travailleurs, tandis que 43 % pensent que l’immigration a un impact positif sur la croissance économique.

Canada — 800.000 étudiants étrangers à la fin 2022, une augmentation de 31 %. Et un passeport canadien avec ça ?

Le gouvernement canadien a dénombré plus de 800 000 étudiants étrangers au Canada à la fin de l’année dernière, soit une augmentation de 31 % par rapport à l’année précédente.

Même si leur nombre augmente rapidement, les étudiants étrangers semblent de plus en plus blasés par la vie au Canada, se retrouvant en première ligne de la crise du logement dans le pays et dans des écoles qui ne sont pas à la hauteur de leurs brochures publicitaires. Malgré tout, ils ont l’impression d’avoir peu de solutions de rechange.
 
Le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Sean Fraser, le 13 juin 2023


Les analystes ont invité les décideurs politiques à réfléchir aux finalités pour le Canada du programme d’accueil des étudiants étrangers et à lui apporter un peu de stabilité et de clarté, estimant que les provinces devraient exiger des établissements d’enseignement postsecondaire un plan quinquennal qui fixerait des limites à l’accueil des étudiants étrangers.
 
 L’étrange histoire des étudiants étrangers au Canada trouve son illustration dans un cinéma de Sydney, en Nouvelle-Écosse, à neuf kilomètres du campus de l’université du Cap-Breton.

À l’automne dernier, au Cineplex Cinemas de Sydney, à côté des cinéphiles qui regardaient le dernier film de Marvel, les étudiants de l’université s’entassaient dans le cinéma pour suivre des cours en raison du manque de salles de classe.

Ce n’est pas une coïncidence si l’université a déclaré avoir perçu près de 85 millions de dollars de frais de scolarité au printemps, soit une augmentation de 200 % par rapport à il y a cinq ans, principalement en raison de l’augmentation du nombre d’étudiants étrangers.

Les locaux d’enseignement ne sont pas les seuls à faire l’objet d’une forte demande à Sydney. Les médias locaux ont fait état d’une pénurie de logements que les habitants attribuent à l’afflux d’étudiants étrangers. Certains étudiants eux-mêmes ont demandé un plafonnement des inscriptions, car ils sont confrontés à des problèmes de logement et à des possibilités d’emploi décevantes.

Une récente enquête de CTV News sur les mauvais traitements infligés aux étudiants étrangers a attiré l’attention du pays et suscité une réaction enflammée de la part de l’université.
 
Mais les chiffres sont difficilement contestables. Un rapport d’automne de l’Association des universités de l’Atlantique, qui a compilé les chiffres du recrutement, a révélé une augmentation de 40 % des étudiants étrangers à l’Université du Cap-Breton (CBU).

Le rapport indique que le corps étudiant de la CBU se compose de 5 900 étudiants, dont 4 000 sont des étudiants étrangers, soit plus des deux tiers de l’effectif total. L’année précédente, la CBU comptait 4 200 étudiants au total et environ 2 400 étudiants étrangers.

Si l’université du Cap-Breton affiche des chiffres parmi les plus élevés, il ne s’agit que d’un point de repère dans une tendance qui s’étend à l’ensemble du Canada.

Le gouvernement canadien a recensé plus de 800 000 étudiants étrangers au Canada à la fin de l’année dernière, soit une augmentation de 31 % par rapport à l’année précédente.

Ces étudiants représentent une manne extraordinaire pour les universités et les collèges, car ils paient des frais de scolarité plus élevés et alimentent les caisses des établissements, alors que les provinces réduisent ou gèlent le financement de l’enseignement postsecondaire. Le gouvernement estime que les étudiants étrangers dépensent plus de 20 milliards de dollars par an au Canada, en frais de scolarité et autres dépenses de consommation.

« Le gouvernement estime que les étudiants étrangers dépensent 20 milliards de dollars par an au Canada, en frais de scolarité et autres dépenses de consommation. Il s’agit donc d’un phénomène qui s’est simplement développé. Nombre de personnes ont pris de nombreuses décisions différentes sans aucune coordination », a déclaré Mike Moffatt, professeur à l’Ivey Business School de l’université Western.
 
 En l’absence de coordination centrale ou de limite au nombre d’étudiants étrangers qui peuvent venir au Canada, les établissements d’enseignement supérieur ont essentiellement trouvé un moyen de monnayer le statut de résident permanent, explique Mikal Skuterud, professeur d’économie à l’université de Waterloo et spécialiste des marchés du travail et de l’immigration.

« Le statut de résident permanent canadien a une valeur économique considérable dans le monde entier. Si nous le vendions aux enchères, cela générerait d’énormes revenus. Nous n’aurions probablement plus jamais à payer d’impôt sur le revenu », a déclaré M. Skuterud.

Les frais de scolarité des étudiants étrangers ont continué à augmenter à mesure que le nombre d’étudiants étrangers au Canada augmentait, si bien que même si les frais d’inscriptions pour les étudiants internationaux atteignent des sommets vertigineux par rapport à ceux des étudiants nationaux, les étudiants étrangers sont toujours disposés à les payer.

Alors que les étudiants étrangers semblent de plus en plus désabusés par la vie au Canada, étant en première ligne de la crise du logement dans le pays et se retrouvant dans des écoles qui ne sont pas à la hauteur de leurs brochures de marketing, ils n’ont que peu de solutions.

« Ces étudiants étrangers ne votent pas. (Le Premier ministre de l’Ontario) Doug Ford le sait. Et, plus important encore, les parents de ces étudiants étrangers qui paient les frais de scolarité eux non plus ne votent pas », a déclaré M. Skuterud.

Alors que les plus grandes universités du Canada accueillent de plus en plus d’étudiants étrangers, on assiste à l’apparition de nouveaux collèges et écoles dont la seule raison d’être semble être de tirer profit des règles peu contraignantes du Canada en matière d’étudiants étrangers.

Lors d’une réunion de la commission de l’immigration de la Chambre des communes, le 14 juin, un député libéral a interrogé le ministre de l’Immigration, Sean Fraser, sur la création de nouveaux collèges qui ne disposent pas d’installations d’enseignement adéquates ou d’espaces suffisants pour accueillir les étudiants qui s’y inscrivent.

Pour demander un permis d’études, les étudiants doivent obtenir une lettre d’acceptation d’un « établissement d’enseignement agréé », dont les listes sont tenues à jour par les provinces. M. Fraser a déclaré qu’il craignait que des écoles inadéquates ne soient incluses dans ces listes sans qu’un contrôle approprié n’ait été exercé.

« J’ai entendu beaucoup d’histoires qui m’ont vraiment, vraiment inquiété au sujet des établissements d’enseignement agréés », a déclaré M. Fraser.

« La grande majorité d’entre eux sont de bons établissements, qu’on ne me méprenne pas, mais lorsque j’entends des histoires d’étudiants qui viennent dans ce pays, qui me disent qu’ils ont l’impression qu’on leur a vendu une contrefaçon, qui sont inscrits dans un programme avec 1 000 étudiants, mais dont les locaux attribués à ce programme ne peuvent accueillir que quelques douzaines d’étudiants, cela me laisse à penser que des étudiants étrangers sont exploités dans ce pays », a déclaré M. Fraser.

Le ministre a déclaré avoir entendu des histoires sur l’apparition d’écoles inadéquates et sur la promesse faite aux étudiants étrangers d’une voie d’accès à la résidence permanente « qui n’existe pas pour eux », a-t-il dit à la commission. Certains étudiants se sont fait dire par des intermédiaires qu’ils pouvaient demander un visa d’étudiant et arriver ensuite au Canada pour travailler.

M. Fraser a reproché au gouvernement provincial de ne pas exiger des établissements scolaires qu’ils « traitent les étudiants de manière équitable et cherchent plutôt à en tirer profit », a déclaré le ministre.

Christina Wramhed, qui est présentée comme la directrice de la communication de Jill Dunlop, la ministre des Collèges et Universités de l’Ontario, n’a pas répondu à plusieurs demandes d’interview ou de réaction aux commentaires formulés devant la commission de la Chambre des communes.

Le nombre d’étudiants étrangers au Canada chaque année étant principalement déterminé par le succès des campagnes de recrutement des universités et des collèges, M. Moffatt et Mme Skuterud ont tous deux exhorté les décideurs politiques de réfléchir aux objectifs que le pays s’est fixés pour le programme d’accueil des étudiants étrangers et d’y apporter un peu de stabilité et de certitude.

M. Moffatt a déclaré que les provinces devraient exiger des établissements d’enseignement supérieur un plan quinquennal fixant des cibles chiffrées relatives au nombre d’étudiants étrangers. Les provinces pourraient rejeter le plan si des logements adéquats n’étaient pas disponibles, ou elles pourraient exiger des écoles qu’elles construisent des résidences pour les nouveaux étudiants.

Mme Skuterud a déclaré que les écoles devraient être tenues de recueillir des données sur les étudiants, notamment sur les taux d’obtention de diplômes et sur leur situation sur le marché du travail. Si les étudiants étrangers ne travaillent pas dans des secteurs en rapport avec leur formation, cela pourrait donner lieu à une enquête plus approfondie sur les programmes.

Selon M. Skuterud, les écoles privées mises en garde par M. Fraser constituent un trou noir en ce qui concerne ce type de données.

« Je ne trouve aucune donnée à ce sujet. C’est un gros problème. Et nous ne savons même pas combien d’étudiants étrangers fréquentent ces écoles. Et quels sont leurs résultats ? Qu’en savons-nous ? », a déclaré M. Skuterud.

Si les étudiants retournent simplement dans leur pays d’origine après avoir obtenu leur diplôme ou s’ils occupent des emplois peu qualifiés, le programme ne sert pas à grand-chose si ce n’est de remplir les caisses des établissements d’enseignement supérieur et de créer des Néo-Canadiens déçus, a-t-il ajouté.

« Ce serait là un moyen de réellement mettre la pression sur ces écoles, de les inciter à produire de bons résultats pour leurs élèves, à leur enseigner quelque chose, à investir dans leur capital humain », a-t-il déclaré.


Source : The Hub


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vendredi 7 juillet 2023

Ontario — L'écriture cursive - et la dactylographie - feront leur retour dans les écoles à la rentrée

La province remet également l’accent sur la méthode phonique, similaire à la méthode syllabique, dès la maternelle afin d’améliorer les compétences en lecture.

L’écriture cursive fait son retour — ainsi que la dactylographie — dans le cadre d’une refonte majeure du programme scolaire des écoles élémentaires de la province.

À partir de cet automne, les élèves de l’Ontario apprendront à écrire à la main à partir de la troisième année, après près d’une génération d’élèves dispensés de cette obligation, à la grande consternation des parents qui estimaient que leurs enfants devaient au moins savoir signer leur nom.

La province remet également l’accent sur la méthode phonétique dès la maternelle afin d’améliorer les compétences en lecture. Les élèves commenceront à suivre des cours de dactylographie en quatrième année.

« Il s’agit vraiment d’une révision en profondeur qui repose sur des données probantes soutenues par la recherche scientifique et par des organisations comme Dyslexia Canada, qui ont clairement indiqué que cette approche — l’utilisation de la méthode phonétique, le retour à la cursive — contribuera à développer les connaissances fondamentales, les compétences et la littératie », a déclaré le ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, lors d’une entrevue jeudi passé.

Lors de la dernière mise à jour des programmes de langues, en 2006, l’écriture cursive est devenue facultative. À l’époque, l’accent était davantage mis sur la méthode globale et les « indices », où les enfants essayaient de prédire les mots à l’aide du contexte ou d’illustrations.
 
 
 Dans un rapport récent, la Commission ontarienne des droits de l’homme a toutefois souligné que le système ne répondait pas aux besoins des élèves souffrant de troubles de la lecture et a préconisé un recentrage sur des méthodes fondées sur des données probantes, telles que l’« alphabétisation structurée », y compris la méthode phonétique, que la province est en train d’adopter.

Le rapport préconise également un dépistage régulier des élèves afin d’identifier les difficultés à un stade précoce, dépistage que le gouvernement mettra en place deux fois par an, de la grande section de maternelle à la deuxième année. Les résultats figureront sur les bulletins scolaires des enfants.

Pourquoi les enfants doivent-ils apprendre la cursive ?

Selon M. Lecce, « la cursive est une préoccupation majeure pour de nombreux parents qui croient vraiment que la capacité d’écrire à la main contribue à l’aptitude d’un jeune à articuler et, en fin de compte, à activer ce que l’on appelle le circuit de la lecture ».

Cela renforce le lien entre la reconnaissance des lettres, la lecture et la compréhension, et « cette aisance dans la communication sera essentielle dans la vie de tous les jours », a-t-il ajouté.

« Il s’agit d’une approche qui a fait ses preuves et que la science soutient », a déclaré M. Lecce, ajoutant que « les parents ont clairement indiqué qu’ils pensaient que ce type de compétences fondamentales était important dans la vie ».

Mais Chandra Pasma, porte-parole du NPD en matière d’éducation, a déclaré sur les médias sociaux qu’en mettant l’accent sur la cursive, « il semble que M. Lecce ne sache pas quels sont les problèmes réels et urgents dans les écoles de l’Ontario ».

La province recrute également environ 700 experts en alphabétisation pour aider les écoles, bien que Mme Pasma ait déclaré que ce n’était pas suffisant, en particulier parce que les enfants essaient de rattraper les pertes d’apprentissage importantes liées à l’initiative COVID.
 
 Si les syndicats d’enseignants reconnaissent que les changements dans le programme d’apprentissage de la langue sont « substantiels », ils accusent le gouvernement d’avoir procédé à une « mise en œuvre précipitée » et affirment que des mesures de soutien supplémentaires sont nécessaires.

Karen Brown, présidente de la Fédération des enseignants de l’élémentaire de l’Ontario, a qualifié d’« absurde » le fait de s’attendre à ce que les éducateurs soient prêts et a préconisé une période de mise en œuvre de deux ans.

« Les compétences en littératie ne s’amélioreront pas sans un financement, des ressources et un soutien adéquats, ainsi que des interventions opportunes pour les élèves et des classes plus petites », a-t-elle déclaré dans un communiqué.

« Nos membres sont des professionnels dévoués qui accueillent favorablement le changement lorsque celui-ci conduit à de meilleurs résultats d’apprentissage pour les élèves. »

M. Lecce a déclaré que les conseils scolaires et les experts ont travaillé avec le gouvernement sur cette question au cours de l’année écoulée, et qu’une formation sera proposée aux enseignants ce mois-ci, au cours de l’été et dans les jours précédant la reprise des cours.

« Je suis absolument convaincu que nos éducateurs adopteront ce programme, étant donné que le gouvernement a fait part de son intention claire de procéder à ce changement et que nous travaillons de bonne foi avec le secteur depuis l’année dernière », a-t-il déclaré, ajoutant que « nous ne pouvons pas continuer à défendre le statu quo ».

Dans toute la province, les résultats des tests standardisés ont stagné, un quart à un tiers des élèves de troisième année ne satisfaisant pas aux normes d’alphabétisation — ce qui équivaut à peu près à une note B (bien, 70-75 %).

La lecture et l’écriture ont été l’un des domaines les plus durement touchés par les fermetures de COVID-19 qui ont commencé en mars 2020, en particulier pour les étudiants qui passaient plus de temps à apprendre en ligne. En Ontario, les étudiants ont perdu environ 27 semaines de cours en présentiel.

Source : Toronto Star

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