mercredi 9 octobre 2024

Avortement — Kamala Harris, le choix des progressistes mal informés ?

« Je vote pour Kamala parce que je suis un homme trans, je suis gay, j'ai été enceinte, j'ai déjà avorté et je ne veux pas perdre ça. »

Participante au rassemblement de Harris.

Donald Trump a déclaré de nombreuses fois qu'il n'interdirait pas l'avortement et que cette question est désormais dans les mains des États fédérés et de leurs électeurs.

Voir aussi

Kamala Harris et ses cinq années d'adolescence passées à Montréal 

« Quand les Biden auront dégagé, il restera l’Amérique de Trump contre l’Amérique de Kamala Harris » (2020)

Kamala Harris : Une autre phrase circulaire et répétitive

Le colistier de Donald Trump, J.D. Vance, prônait en 2021 davantage de poids électoral aux parents avec enfants

États-Unis — district scolaire exclut élèves asiatiques des personnes de couleur et les classe avec les Blancs

Diffuseur public : prêche, amalgame et fascination pour la politique américaine aux frais du contribuable

France — Proposition de loi visant à rétablir le droit à l’instruction à la maison

Emmenés par Marie-France Lorho, les députés RN ont déposé une proposition de loi visant à rétablir le droit pour les parents à instruire leurs enfants à la maison. Dans l’exposé des motifs, les députés soulignent que la liberté d’instruction est consacrée par la loi du 28 mars 1882 relative à l’enseignement primaire obligatoire, qui disposait en son article 4 que
l’instruction primaire est obligatoire pour les enfants des deux sexes, français et étrangers, âgés de six à quatorze ans révolus ; elle peut être donnée soit dans les établissements d’instruction primaire ou secondaire, soit dans les écoles publiques ou libres, soit dans les familles
Cette loi encourageait ainsi la nécessité d’instruction des enfants et non nécessairement leur scolarisation.

Le Code de l’éducation en reprenait d’ailleurs les termes, disposant au premier alinéa de son article L. 131‑2 que :
L’instruction obligatoire peut être donnée soit dans les établissements ou écoles publics ou privés, soit dans les familles par les parents, ou l’un d’entre eux, ou toute personne de leur choix
D’un régime de déclaration à un régime d’autorisation

L’instruction en famille (ou plutôt à domicile) concerne essentiellement les enfants les plus jeunes, de 3 à 11 ans. Ainsi, 85 % des enfants instruits à domicile le sont au cycle primaire (de 3 à 11 ans) contre 13 % au niveau du collège et 2 % au niveau du lycée. Comme le soulignait la proposition de résolution n° 3742 (XVe législature) invitant le Gouvernement à proposer un moratoire sur la modification législative de l’instruction en famille,
les raisons de recourir [à l’instruction à domicile] sont nombreuses : elle peut être un moyen de répondre aux difficultés d’adaptation de l’enfant, un moyen de répondre aux contraintes géographiques auxquelles peuvent être confrontés les parents, une façon de moduler l’enseignement à un choix potentiel de l’enfant (pratique sportive de haut niveau). Dans certains cas, l’instruction à la maison permet d’éviter à l’enfant d’être confronté au harcèlement scolaire ; il arrive que les enfants ne parviennent pas à s’adapter à un environnement scolaire qui leur est hostile.
Pourtant, à l’occasion de l’examen de la loi n° 2021‑1109 du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République, le gouvernement a souhaité restreindre cette liberté, créant un arsenal de conditions pour pouvoir exercer ce droit. Dans sa section 21, la loi limite ainsi l’instruction en famille à des autorisations assorties de motifs particuliers, à l’image de l’état de santé de l’enfant ou l’éloignement géographique éventuel de la famille. L’instruction en famille est ainsi passée d’un régime de déclaration à un régime d’autorisation, transition validée par le Conseil constitutionnel et le Conseil d’État [organismes aux décisions parfois politisées, voir notamment la partialité du président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius dans le cadre des politiques sur l'immigration].

Une restriction excessive et inadaptée dans un contexte scolaire dégradé


Depuis la rentrée de septembre 2022, les possibilités d’avoir recours à l’instruction en famille ont donc été réduites. À l’heure où 29 % des personnels de l’éducation « ne trouvent plus de sens à ses missions », où 30 % sont en état de fatigue avancée et 17 % en proie à la colère (baromètre UNSA Éducation, cette décision apparaît déraisonnable. Car si l’on en croit le Conseil d’État, le « projet du Gouvernement pourrait conduire, selon les indications de l’étude d’impact, à scolariser obligatoirement plus des trois‑quarts des enfants actuellement instruits en famille », ce qui engendrerait une sollicitation accrue desdits personnels. Le coût généré par l’inscription d’élèves supplémentaires au sein de l’Éducation nationale constitue par ailleurs une charge non négligeable pour l’État.

Comme cela avait également été souligné dans la proposition de résolution susmentionnée, « le caractère arbitraire des conditions d’éligibilité pour instruire au sein de sa famille [du] projet de loi [est contestable] : pour l’heure, comment l’administration compte‑t‑elle distinguer les familles aptes à enseigner des autres ? Sous couvert de lutte contre le radicalisme islamiste, le gouvernement entend priver près de 30 000 enfants d’une instruction au sein de leur famille alors même que l’enquête de MM. Dominique Glasman et Philippe Bongrand dans la Revue française de pédagogie soulignait que « les connaissances actuelles ne permettent en rien d’affirmer [que les familles radicalisées pratiquant l’instruction à la maison] seraient prépondérantes parmi les familles qui instruisent hors établissement… ». Dans cette perspective, Jean‑Baptiste Maillard, secrétaire général de Liberté éducation, soulignait en février 2022 que : « seulement 0,09 % de ces enfants font l’objet d’une injonction de rescolarisation et aucune pour radicalisation ou séparatisme». Les critères excessifs employés pour disqualifier l’instruction en famille des modes d’instruction soulèvent, notamment dans un contexte scolaire particulièrement dégradé, des interrogations comme des réticences légitimes de la part des familles attachées à cette liberté, dont il faut s’interroger sur la nature fondamentale.

Une liberté fondamentale, un mode d’instruction satisfaisant


L’instruction à domicile constitue un mode d’apprentissage aux résultats satisfaisants. Si l’on en croit les rapports de la Direction générale de l’enseignement scolaire, cités par M. Maillard, auteur de L’école à la maison : une liberté fondamentale :
plus de 98 % des enfants instruits en famille satisfont les attendus du socle commun de connaissances
Par ailleurs, cette liberté comporte une dimension d’ordre fondamental que le Conseil d’État avait déjà relevé. Celui‑ci indiquait que « l’instruction des enfants au sein de la famille, institué par la loi du 18 mars 1882 » pourrait relever d’un principe fondamental (décision n° 77‑87 DC du 23 novembre 1977) reconnu par les lois de la République, autonome ou inclus dans la liberté de l’enseignement. La décision n° 406150 du Conseil d’État indiquait à cet égard que le
principe de la liberté de l’enseignement, qui figure au nombre des principes fondamentaux reconnus par les lois de la République, implique la possibilité de créer des établissements d’enseignement, y compris hors de tout contrat conclu avec l’État, tout comme le droit pour les parents de choisir, pour leurs enfants, des méthodes éducatives alternatives à celles proposées par le système scolaire public, y compris l’instruction au sein de la famille
Par ailleurs, l’article 2 du Protocole additionnel à la Convention de sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales que la France a ratifié le 3 mai 1974 stipule que :
Nul ne peut se voir refuser le droit à l’instruction. L’État, dans l’exercice des fonctions qu’il assumera dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement, respectera le droit des parents d’assurer cette éducation et cet enseignement conformément à leurs convictions religieuses et philosophiques.
Cet article du traité engage donc la France à respecter le droit pour les parents d’assurer l’instruction de leur enfant.

Conclusion

L’instruction à la maison constitue un mode d’instruction satisfaisant : ayant de longue date fait ses preuves, ce système fonctionnel n’a pas fait l’objet de contestations sérieuses permettant de le remettre en cause. Les articles de cette proposition de loi visent donc à rétablir le système antérieur et permettre aux parents qui le souhaitent d’instruire leurs enfants au sein de leur foyer. L’article 4 entend conserver la valorisation des acquis de leur expérience professionnelle pour les personnes déclarées comme dispensant cette instruction.
 

Voir aussi

Ce n’est pas aux législateurs de décider ce qui est bon pour les enfants, c’est aux parents  

Instruction en famille : un couple de Gilets jaunes assume sa désobéissance civile

France — Aucun lien avéré entre « séparatisme » et instruction à la maison 

L’enseignement à domicile a doublé au Canada entre 2019 et 2021  

France — Des propositions de loi pour restaurer la liberté d’instruire à la maison vont être déposées  (2023)

Les centres d’apprentissage libre, dits « écoles démocratiques », se multiplient depuis trois ans ; le gouvernement cherche à légiférer [Québec] 

France — Victoire pour la liberté scolaire devant le tribunal administratif de Toulouse

France — Chute de 9100 à 4000 des nouveaux enfants instruits en famille 

France, instruction à domicile : des décrets beaucoup trop restrictifs

L’islamisme et l’extrémisme se sont-ils implantés à l'école ?

Dans «L’école sous emprise» (L’Archipel), Jean-Paul Brighelli, ancien enseignant au collège et au lycée, montre comment l’islamisme et l’extrémisme se sont implantés à l’école. Regardant la crise d’un point de vue global, il donne les mesures à prendre d’urgence, selon lui.


lundi 7 octobre 2024

Si la Terre est dégradée, c’est la faute de l’homme blanc, chrétien et hétérosexuel, selon un cours de l’Université de Liège

Si la terre est dégradée, c’est la faute de l’homme blanc, chrétien et hétérosexuel, selon un cours de l’ULiège: « Qu’est-ce que la couleur de peau, la religion et l’orientation sexuelle viennent faire là-dedans ? ! »


Une phrase dans un nouveau cours de l’Université de Liège suscite la colère de la députée Stéphanie Cortisse (MR) : « La pensée wokiste envahit à présent nos universités », fulmine-t-elle.

Durabilité & Transition. Un nouveau cours unique et transversal portant sur les questions de durabilité et de transition a été lancé, lors de cette rentrée 2024, à l’Université de Liège. Il s’agit d’un cours unique et transversal repris au programme de l’ensemble des étudiants et étudiantes inscrits en bachelier.

Défis

« Les défis actuels exigent une modification en profondeur de nos modes de vie. Pour répondre aux enjeux de la nécessaire transition sociale et environnementale, l’Université de Liège fait évoluer ses enseignements et programmes de formations, en s’appuyant sur une recherche scientifique de pointe qui aborde selon des modalités variées les différentes dimensions de la durabilité », explique l’ULiège sur son site.

« Une formation qui, vu les enjeux écologiques actuels, me paraît a priori tout à fait pertinente », applaudit la députée de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Stéphanie Cortisse (MR). Un cours qui va toutefois la faire tomber de sa chaise. Quelques mots en tout cas au détour d’un paragraphe.

« Il y a aujourd’hui un consensus scientifique sur la dégradation des conditions d’habitabilité de la terre et sur la responsabilité de l’homme », est-il écrit dans le cours (…) « Ce serait l’action d’une espèce qui pourrait faire croire que l’origine du basculement est l’humanité alors qu’il s’agit de l’homme « occidental » blanc, chrétien, hétérosexuel. Évitons ainsi de masquer les profondes inégalités quant aux responsabilités intrinsèques face aux perturbations environnementales à l’échelle planétaire. »

Chrétien et hétéro

« Alors qu’il s’agit de l’homme « occidental » blanc, chrétien, hétérosexuel »… « Qu’est-ce que la couleur de peau, la religion et l’orientation sexuelle viennent faire là-dedans ? ! », interroge la députée libérale qui a été alertée par plusieurs étudiants. « Il est inadmissible de bourrer le crâne de nos jeunes étudiants avec de tels propos discriminatoires ! De plus, il s’agit d’une simple affirmation qui n’est nullement étayée », tempête-t-elle. « Force est de constater que la pensée wokiste envahit à présent nos universités, avec toutes les dérives qui suivent. »

Elle promet d’interroger la ministre-présidente de la Fédération, Elisabeth Degryse (Les Engagés) qui est en charge de l’enseignement supérieur. « Je lui demanderai aussi de prendre contact avec la rectrice de l’ULiège pour lui demander des éclaircissements. »

Source : SudInfo

Voir aussi 

 
 

dimanche 6 octobre 2024

Sondage. importance de lutter contre les « changements climatiques » : chute de 14 points en un an

Du 19 au 25 septembre 2024, Abacus Data a mené un sondage national auprès de 1 701 adultes canadiens (18 ans et plus) afin d'examiner leurs points de vue sur le changement climatique et leurs priorités dans le contexte de défis immédiats pressants, tels que le coût de la vie et l'accessibilité au logement. Les résultats révèlent que l'accent est mis sur l'aide à court terme, de nombreux Canadiens donnant la priorité aux problèmes socio-économiques immédiats plutôt qu'à l'action climatique à long terme.

62 % des Canadiens sont préoccupés par le changement climatique et son impact potentiel sur notre avenir, tandis que seulement 13 % ont indiqué qu'ils n'étaient pas du tout inquiets. Les partisans du Parti libéral (76 %) et du NPD (74 %) sont les plus préoccupés par le changement climatique (plus que les électeurs du Parti vert!), alors que seulement 49 % des partisans du Parti conservateur et 63 % de ceux du Bloc Québécois partagent les mêmes inquiétudes. En outre, près d'un sympathisant conservateur sur quatre indique qu'il n'est pas du tout préoccupé par le changement climatique et son impact potentiel sur notre avenir (22 %). 

Fait notable, l'inquiétude à l'égard du changement climatique a diminué de 14 points depuis octobre 2023, date à laquelle 76 % des Canadiens se disaient préoccupés par cette question.

Les religions font-elles plus de bien que de mal ?

Les religions sont-elles à l’origine des conflits ? Mènent-elles à la violence, ou bien pacifient-elles les rapports humains ? Font-elles plus de bien que de mal ?

Ce débat oppose Pierre Conesa, historien, ancien administrateur civil au ministère de la Défense, auteur de nombreux essais sur les fondamentalismes religieux, et Rémi Brague philosophe et historien de la philosophie, membre de l'Institut de France.


jeudi 3 octobre 2024

Dépenses en éducation dans les écoles publiques au Canada (Québec champion !), édition 2024

 

Du rapport de l'Institut Fraser:

  • Les dépenses totales en éducation dans les écoles publiques au cours des dix dernières années sont passées de 61,5 milliards de dollars en 2012/13 à 82,5 milliards de dollars en 2021/22. Cela représente une augmentation des dépenses nominales de 34,1 %.
  • Les dépenses par élève corrigées pour l'inflation (variations de prix) ont augmenté de 5,1 % au niveau national entre 2012/13 et 2021/22.
  • Les plus fortes augmentations des dépenses par élève corrigées pour l'inflation ont été enregistrées dans les provinces du Québec (33,7 %), de l'Île-du-Prince-Édouard (21,6 %), de la Nouvelle-Écosse (12,3 %) et de la Colombie-Britannique (6,7 %). Les données ne font pas de distinction entre les dépenses temporaires liées au COVID-19 - qui peuvent avoir entraîné un retour plus rapide des enfants en classe - et les dépenses permanentes.
  • Trois provinces ont connu une baisse des dépenses par élève ajustées à l'inflation : l'Alberta (17,2 %), la Saskatchewan (14,9 %) et Terre-Neuve-et-Labrador (9,8 %).
  • Le Québec, qui avait le plus faible niveau de dépenses par élève dans les écoles publiques en 2012-2013, affiche maintenant le plus haut niveau. L'Île-du-Prince-Édouard est passée du neuvième au troisième rang des dépenses par élève. En revanche, la Saskatchewan est passée de la première à la septième place en termes de dépenses par élève, et l'Alberta est passée de la troisième à la dixième place (la plus basse).
  • Même si la Colombie-Britannique a enregistré la quatrième plus forte croissance des dépenses ajustées par étudiant, elle se classe toujours au huitième rang des dépenses par étudiant au Canada.
  • Les effectifs étudiants au Canada ont augmenté en moyenne de 5,1 % entre 2012-2013 et 2021-2022. Trois provinces ont vu leurs effectifs diminuer : Terre-Neuve-et-Labrador (5,8 %), le Nouveau-Brunswick (1,8 %) et l'Ontario (0,1 %).
  • La rémunération demeure l'aspect le plus important et le plus coûteux des dépenses en éducation et a contribué le plus à la croissance des dépenses totales en éducation au Canada.

Voir aussi
 
 
 
 
 
 
 
 

« Ce sont des copies d’histoire, de philosophie qu’on ne comprend plus » : les professeurs face à la chute dramatique du niveau de langue

En théorie, l’orthographe ou la grammaire ne relèvent pas du bagage qu’ils doivent transmettre à leurs élèves. Mais les professeurs rivalisent d’ingéniosité pour remédier à la baisse du niveau de français.


« J’ai toujours eu des collègues qui ne prêtaient pas attention au niveau de langue des copies. Ils sont de moins en moins nombreux », lance d’emblée Aude Denizot, professeure de droit à l’université du Maine. « Cette question ne peut plus rester accessoire. Dans aucune des disciplines qui demandent de la rédaction. Parce qu’au-delà d’un défaut d’orthographe, ce sont désormais des copies qu’on ne comprend plus », continue l’auteure de « Pourquoi nos étudiants ne savent-ils plus écrire ? » (Enrick).

Si les enseignants de littérature ont pu, un temps, être seuls à tirer la sonnette d’alarme, ce sont désormais tous les professeurs du secondaire et de l’université qui font les frais de cette chute du niveau. « Mes élèves de Terminale deviennent incapables de construire une phrase avec logique. Ils ont du mal à structurer leur pensée, non pas qu’ils soient moins intelligents qu’avant, mais à cause d’une défaillance syntaxique » explique Emmanuelle*, professeure de philosophie en région parisienne.

Que le niveau d’orthographe continue de baisser n’est pas une nouvelle fraîche. Qu’on ne puisse rien construire sur du sable non plus. Car comment bâtir des fondamentaux sur un roc à ce point effrité ? Apprendre les déclinaisons latines à des élèves ne maîtrisant pas les fonctions grammaticales ? Les rouages de l’argumentation philosophique à des étudiants mauvais en syntaxe ? « Je ne comprends pas. Les professeurs alertent, les journalistes font des articles, des spécialistes écrivent des livres. Mais au niveau du ministère, on continue à se demander s’il faut être exigeant ou non avec l’orthographe et la grammaire », dénonce Aude Denizot.

La campagne publicitaire anglomane d'Évian en France, mais en français à Montréal

La première photo a été prise dans le métro de Montréal, à la station Longueuil. La deuxième photo fait partie de la campagne d'affichage en France.

Moralité : Évian respecte la langue française au Québec, mais s'en moque dans son pays d'origine (la France, pradon la start-up nation chère à Macron).



Voir également la vidéo ci-dessous (tous les slogans sont en anglais, « evian » n'a pas d'accent car trop alpestre et français sans doute, la musique est un machin en anglais, la traduction des slogans (vu la Loi Toubon détournée, est reléguée à de petites inscriptions sur le site web).

Ces publicitaires sûrement surpayés manquent totalement d'imagination et de créativité : on sait à l'avance qu'on aura droit à de l'anglais, de la zizique anglais, des acteurs « déjantés » issus de la diversité ethnique.


Pour les ploucs selon Évian (pardon evian), les traductions fournies en tout petit par la marque:

evian® dévoile sa nouvelle campagne : Mountain of Youth*. Partez à la découverte de ce lieu magique, inspiré par les Alpes, où l'eau minérale naturelle evian® prend sa source. Rencontrez ses habitants qui incarnent l'état d'esprit Live Young. 


Welcome to the Mountain of Youth!


Live young = Vivons jeune  [plutôt vivez ou vivre jeune]

Mountain of Youth = Montagne de Jeunesse 

Welcome to the Mountain of Youth = Bienvenue à la Montagne de Jeunesse

 

Voir aussi

mercredi 2 octobre 2024

Sondage : 6 Français sur 10 pensent que l'immigration n'est pas une chance pour la France



Selon un sondage CSA pour CNEWS, le JDD et Europe 1, publié ce mercredi 2 octobre, près de 6 Français sur 10 (58%) estiment que l'immigration n’est pas une chance pour la France.

Alors que Michel Barnier a exposé ce mardi ses «cinq chantiers prioritaires», dont l’immigration fait partie, un sondage CSA pour CNEWS, le Journal du dimanche et Europe 1 révèle ce mercredi que près de 6 Français sur 10 estiment qu’elle n’est pas une chance pour la France.

Ces derniers ont en effet répondu «non» à 58% à la question : «D’après vous, l’immigration est-elle une chance pour la France ?». A l'inverse, 41% des interrogés ont répondu «oui», tandis que 1% ne se sont pas prononcés.

La part du «non» est la plus importante chez les 50 à 64 ans, à 63%, et dépasse les 55% dans presque toutes les tranches d'âge, excepté chez les 18 à 24 ans. Les jeunes sont en effet divisés sur cette question, le «oui» l'emportant légèrement à 52%.

L’idée que l’immigration ne représente pas une chance pour la France est en majorité plébiscitée chez les personnes se revendiquant le plus à droite de l'échiquier politique, à 88% en moyenne (87% chez les sondés proches du Rassemblement national).

Chez les répondants se réclamant d'une droite plus classique, le «non» l’emporte à 74%. Au centre, les soutiens de la majorité présidentielle, quant à eux, creusent l’écart, à 49%.
 
Une question qui divise

À gauche, c’est le «oui» qui l'emporte avec des scores similaires, dont 77% pour les électeurs du Parti socialiste, 76% chez les électeurs d'Europe Écologie-Les Verts et ceux de la France insoumise.

En moyenne, les soutiens des partis politiques de gauche ont répondu «oui» à 75% à la question «D’après vous, l’immigration est-elle une chance pour la France ?»

Au plan politique, malgré la volonté de Michel Barnier de faire de l’immigration l’une de ses grandes priorités, son discours prononcé mardi n’a pas convaincu ses opposants.

Pour une partie de la gauche et les défenseurs des droits des étrangers, ses lignes directrices sur la question ne sont pas maîtrisées «de manière satisfaisante» et ont même été qualifiées de «floues».

De son côté, Marine Le Pen exhorte à aller plus loin sur la question et demande une nouvelle loi «immigration restrictive, reprenant a minima les dispositions censurées par le Conseil constitutionnel» de la dernière loi votée en janvier 2024.