Le colistier de Donald Trump, JD Vance, estimait en 2021 que les Américains sans enfants devraient « faire face aux conséquences et à la réalité » et ne pas avoir « le même poids électoral » dans la démocratie.
Vance: « Donnons le droit de vote à tous les enfants de ce pays, mais confions ce droit de vote aux parents de ces enfants ».
J.D. Vance says Americans without children should “face the consequences and the reality” and not get “nearly the same voice” in democracy
— Pat Rynard (@patrynard) July 24, 2024
Vance: “Let’s give votes to all children in this country, but let’s give control over those votes to the parents of those children.” pic.twitter.com/uYS6NcGkKn
Il est évident que cette proposition va agacer bien des gens et qu’il faudrait sans doute la moduler (1 voix par adulte et par enfants ?). Mais Vance s’attaque à un problème réel.
Les personnes âgées sans enfants qui réclament de l’argent à l’État (les soins de santé très coûteux de leur vieillesse sont ainsi surtout payés par les jeunes contribuables, il en va de même des infrastructures comme les routes) constituent un problème classique de resquille ou de parasitisme. Cette situation ne peut être maintenue indéfiniment. La chute du taux de natalité et la demande croissante émanant des personnes âgées pèsent déjà lourdement sur les finances des États occidentaux qui ont mis en place un État providence. L’immigration massive ne résout guère le problème fiscal, car les immigrants sont relativement âgés, font peu d’enfants au Canada en moyenne, et sont demandeurs nets de soins de santé et d’aide sociale, plus particulièrement pendant les premières années de leur séjour.
Les gens sans enfants veulent le beurre (ne pas consacrer de temps ni d’argent aux enfants) et l’argent du beurre (profiter du travail des enfants que les autres auront éduqués à leurs frais). Notons que le problème n’est pas limité à l’État-providence, la valeur des biens (maisons, actions) est soutenue par une demande de la part des jeunes, si la part des jeunes diminue fortement la valeur des biens diminuera à terme.
Vance souligne plus généralement que les gens qui n’ont pas d’enfants (il exclut ceux qui le sont pour des raisons indépendantes de leur volonté) sont moins investis dans l’avenir de leur pays et les conséquences de leurs décisions. Il rappelle que les enfants rendent leurs parents meilleurs, que les pays développés avec une population jeune sont des sociétés plus dynamiques et inventives.
La vidéo au complet (en anglais, pour les sous-titres traduits automatiquement appuyer sur la molette en bas à droite) :
J.D. Vance a trois enfants (avec sa femme d’origine indienne). La vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, n’a eu aucun enfant, elle est la belle-mère de deux enfants que son mari Douglas Emhoff a eu avec une autre femme.
En septembre 2021, Kamala Harris suggérait que les jeunes ne devraient pas avoir d'enfants à cause du changement climatique. Elle avait alors qualifié l'anxiété climatique de « peur de l'avenir et de l'inconnu quant à l'opportunité d'envisager d'avoir des enfants ».
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