dimanche 28 novembre 2021

Défendre le français c'est comme suspendre les droits des Noirs ou des Juifs...

Tous les pays privilégient leurs langues nationales ou officielles, ne fût-ce pour des raisons pratiques et économiques : ils ne peuvent communiquer dans de très nombreuses langues. Ce serait irréaliste. 

Même des pays qui prétendent avoir de nombreuses langues officielles, comme l’Afrique du Sud, n’utilisent qu’une ou deux langues dans l’administration, lors des réunions administratives, dans leur armée, etc. Ceci indépendamment de toute politique d’affirmation identitaire.

Incidemment, en Afrique du Sud, l’ANC a promu 11 langues officielles pour éliminer l’afrikaans, langue officielle majoritaire sous l’apartheid, la ramener au même niveau que les langues bantoues devenues récemment officielles, et privilégier le seul anglais que maîtrisaient les cadres expatriés de l’ANC (regardez les sites officiels de l’administration sud-africaine pour vous en convaincre, voir ici, ici et ).

Il n’y a donc rien de rare à ce que des lois ou des pratiques administratives privilégient une langue du pays.

Mais pour Pearl Eliadis, avocate de renom et professeure de droit à l’Université McGill de Montréal (soupirs), le projet de loi 96 sur la défense du français reviendrait à faire quelque chose de commun à suspendre les droits des Noirs ou des Juifs… C’est ce qu’elle a affirmé en septembre dernier, lors de consultations organisées par le Quebec Community Groups Network. Extrait pertinent ci-dessous, sous-titré en français. Vidéo complète en anglais (près de 4 heures) ici.


samedi 27 novembre 2021

Contradiction : la CAQ veut imposer un cours de culture québécoise, mais pas le cégep en français...

Pour Normand Baillargeon dans les colonnes du Devoir

Comment expliquer dès lors que le gouvernement en place refuse de rendre obligatoire la fréquentation du cégep français pour les allophones et les francophones ? Si la défense et la promotion de la culture, dans les deux sens du mot, sont une des tâches de l’école, cette inaction devant l’état du français chez nous est entièrement inexplicable. Pour ne pas dire plus…

Culte écologiste et terrorisme vert

RAF : ces trois lettres ne parlent peut-être pas aux plus jeunes d’entre nous. Mais dans les années 1970, la Rote Armee Fraktion (Fraction armée rouge) a plongé l’Allemagne dans l’effroi, multipliant les attentats sanglants contre les symboles de l’impérialisme américain et du capitalisme bourgeois. Cinquante ans plus tard, une certaine frange écologiste radicale s’en revendique pour légitimer des actions violentes qui pourraient être menées au nom du climat.

Pour Tadzio Müller, incendier des voitures n'est qu'un des moyens que les écologistes militants veulent utiliser à l'avenir
 
C’est en substance ce qu’affirme Tadzio Müller, l’un des militants écologistes les plus célèbres d’Allemagne. Dans une interview au Welt, le cofondateur du groupe d’action «Ende Gelände» (Stop au 4x4) prophétise une radicalisation rapide de ce mouvement. «Empêcher la protection du climat, c’est pousser à la création d’une RAF verte», dit-il. L'activiste prédit des actions violentes contre les véhicules tout-terrain, les chantiers d’autoroute ou les centrales au gaz.

Cette radicalisation du mouvement écolo était assez logique, note le journal allemand, dès lors que le «sauvetage du climat» devient l’objectif politique suprême. Fanatiques, les militants se sentent autorisés d'imposer leurs exigences par la force.

Un mode d’action légitime, puisque c’est pour le bien des générations futures. En réalité, les débordements de Friday for the future ou les prises de parole offensives de Greta Thunberg puisent dans la même dialectique : si vous, la majorité, ne répondez pas à nos exigences, vous sortez du champ du débat et devenez des ennemis avec lesquels on ne transige pas.

Source Die Welt


Vaccins : jouons-nous aux apprentis sorciers ?

Vaccins : jouons-nous aux apprentis sorciers ? C’est la question que se pose l’hebdomadaire français Valeurs actuelles ci-dessous. Si un grand nombre d’effets indésirables des vaccins remontent du terrain et des centres de pharmacovigilance, la balance bénéfices-risques penche inexorablement en faveur des injections, selon le gouvernement. Chaque voix scientifique et médicale dissidente est sommée de se taire. Tandis que la France connaît une cinquième vague.

C’est sur la tombe de Maxime que la famille Beltra s’est recueillie pour fêter son 23e anniversaire, fin octobre. Il voulait pouvoir mener la vie normale d’un jeune homme de 22 ans et prévoyait de s’envoler pour la Grèce avec sa petite amie. Mais le 26 juillet dernier, Maxime est mort subitement quelques heures après avoir reçu sa première dose du vaccin Pfizer. Les pompiers n’ont rien pu faire pour le réanimer.

Juste après que son fils s’est éteint, dans une salle à manger transformée en bloc opératoire, Frédéric Beltra, écorché vif par la douleur, publie une vidéo dans laquelle il crie sa rage. À l’encontre des « criminels » et des « élites corrompues » qui ont « mis sur le marché des vaccins qui ne sont pas certifiés et qui tuent des jeunes de 22 ans en pleine forme ». À l’encontre des médias de « propagande », « vils serviteurs des élites », étouffant la moindre parole dissidente sur les vaccins. La vidéo devient virale et fera le tour des réseaux sociaux, alimentant les certitudes de la sphère « antivax », s’empressant d’ériger Maxime en martyr de la politique vaccinale.

En parallèle, avant même que les résultats de l’autopsie soient connus, les médias de masse, drapés dans leur cape de « fact-checkers », tout à leur mission de chasser l’« infox » pullulant sur les sites alternatifs, annoncent un choc anaphylactique provoqué par une allergie à l’arachide, minimisant par là tout « possible » lien avec le vaccin. L’ancien député socialiste converti au macronisme Jean-Louis Gagnaire va même encore plus loin, en dénonçant, d’un tweet aujourd’hui supprimé, « une histoire inventée de toutes pièces par les antivax et destinée à effrayer les Français »…

« Mon fils avait un terrain allergique et l’a signalé au centre de vaccination qui l’a malgré tout piqué comme un poulet en batterie ! Il n’a jamais mangé ce soir-là de cacahuètes. L’autopsie a révélé une myocardite. Rien n’explique à ce jour les raisons exactes de son décès, mais le vaccin n’est en aucun cas écarté ! », s’insurge Frédéric Beltra, déterminé à ce qu’éclate la vérité. Une enquête est ouverte après que son avocat a porté plainte au parquet de Montpellier pour « homicide involontaire » et « mise en danger de la vie d’autrui ».

Non loin des Saintes-Maries-de-la-Mer où vivent les Beltra, deux autres familles ont vécu un drame similaire cet été. Celle de Mélanie à Béziers, victime d’une crise cardiaque deux jours après la première injection de Pfizer, alors qu’elle dressait la table pour son 16e anniversaire qu’elle devait fêter entourée de ses copains. Plongée dans un coma artificiel, elle succombera un mois plus tard. Celle de Sofia à Gardanne, 17 ans, morte d’une « embolie pulmonaire massive inexpliquée », une dizaine de jours après s’être vu injecter le sérum. Les trois familles éplorées se sont rencontrées et viennent de lancer l’association Verity, afin que toute la lumière soit faite sur la mort de leurs enfants comme sur celle d’autres victimes.

Entretemps, au Québec le gouvernement continue de mobiliser l'attention autour de la vaccination des jeunes enfants. Pour ne pas parler du scandale des CHLSD, établissement de soins pour personnes âgées, qui ont concentré les décès liés à la Covid-19 en 2020 ?

 « Il y a des effets indésirables graves voire mortels, où l’imputabilité du vaccin n’est pas discutée. Il en va des chocs anaphylactiques, entre deux et quatre fois plus nombreux avec ces vaccins à ARN qu’avec tout autre, provoqués par l’excipient présent dans la capsule lipidique qui entoure l’ARN, comme des affections cardio-vasculaires de type thrombose, myocardite et péricardite, présentes effectivement chez les jeunes entre 18 et 30 ans. Mais ces dernières sont la plupart du temps rares et bénignes. La balance bénéfices-risques est bien évidemment en faveur du vaccin, les jeunes étant la population ayant le plus de liens sociaux », assure le Pr Daniel Floret, vice-président de la commission technique des vaccinations de la Haute Autorité de santé. Six mois après le début de la campagne de vaccination des 18 ans et plus, cette même HAS vient de déconseiller les injections de Moderna pour les jeunes de moins de 30 ans après la publication début novembre d’une étude Epi-Phare confirmant ces risques… Tandis que plusieurs pays scandinaves les ont tout bonnement interdites pour cette même tranche d’âge. Et que l’Islande les a totalement suspendues pour toute la population.

Stratégie de la peur éhontée d’un médecin abonné aux plateaux de télé

La vaccination de 5-11 ans est au cœur de nombreuses controverses depuis que le laboratoire Pfizer a obtenu une autorisation provisoire de mise sur le marché de son vaccin contre le Covid-19 aux États-Unis, au Canada et en Israël. Le 17 novembre, l’Académie française de médecine préconisait de ne pas vacciner la totalité des enfants de cette tranche d’âge, mais seulement ceux qui souffrent de comorbidités, et les enfants vivants dans leur environnement immédiat. Alors que les complications neurologiques du COVID-19 chez les enfants sont rares, contrairement aux adultes, un examen d’experts internationaux des résultats positifs de la neuroimagerie chez les enfants atteints de COVID-19 aigu et post-infectieux a révélé que les anomalies les plus courantes ressemblaient à des schémas de maladie à médiation immunitaire impliquant le cerveau, la colonne vertébrale et les nerfs. Les accidents vasculaires cérébraux, qui sont plus fréquemment signalés chez les adultes atteints de COVID-19, ont été beaucoup moins fréquemment rencontrés chez les enfants. L’étude de 38 enfants, publiée dans la revue Lancet, était la plus grande à ce jour des manifestations d’imagerie du système nerveux central de COVID-19 chez les enfants.

Deray déraille sur les chiffres de la vaccination pédiatrique et du nombre d’enfants en réanimation à cause de la Covid-19

1 233 décès « suspectés » en France

Auditionné mi-octobre par la commission des lois de l’Assemblée nationale à l’occasion de la prolongation de l’état d’urgence sanitaire, Olivier Véran l’assure : « Il n’y a pas, à ce stade, de cas de décès avéré imputable à la vaccination. » Que disent les chiffres officiels ? L’Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM), qui recense pour la France tous les effets indésirables des vaccins remontés par les centres de pharmacovigilance, fait état de 1 233 décès « suspectés » d’être en lien avec les vaccins. Son pendant américain, le VAERS comptabilise plus de 18 000 morts aux États-Unis quand en moyenne depuis trente ans, tous vaccins confondus, 150 sont à déplorer chaque année. Quant à EudraVigilance, chargé de la même évaluation pour l’ensemble des pays européens, l’organisme dénombre plus de 26 000 décès.

« Des chiffres largement sous-évalués tant il est fastidieux de remplir un dossier de pharmacovigilance », explique le Dr Olivier Soulier, membre du Conseil scientifique indépendant et de Réinfo-Covid, listant les embûches à leurs remontées : l’obtention du dossier médical complet, le numéro des lots de doses injectées, sa validation par le centre de pharmacovigilance avant d’être recensé, le temps manquant aux médecins débordés pour recueillir cette paperasse, sans compter la culpabilité de certains rechignant à voir un lien entre l’acte réalisé et un probable décès d’un de leurs patients.

Chasse aux sorcières

La pharmacienne qui a piqué Stéphanie n’a pas hésité à remonter son cas à la pharmacovigilance. Menacée par son employeur de perdre son diplôme d’aide à domicile pour personnes âgées, Stéphanie se résigne à recevoir ses deux injections de Moderna cet été. Après trois mois de règles hémorragiques la laissant anémiée, le diagnostic de sa gynécologue tombe : la jeune femme de 26 ans est désormais ménopausée. Maman de deux enfants, elle pleure sur son rêve d’un troisième bébé. « Les désordres menstruels font partie des effets indésirables de ces injections au point qu’ils sont étudiés par plusieurs universités américaines. La protéine Spike s’accumulant dans plusieurs organes comme les ovaires », explique le Dr Alexandra Henrion-Caude.

La généticienne, spécialiste de l’ARN et ancienne directrice de recherche à l’Inserm, reste privée de contact avec certains de ses anciens collègues, comme le monsieur vaccin Alain Fischer. Elle se voit taxée de « complotiste » depuis qu’elle a osé s’interroger sur la politique sanitaire. Henrion-Caude reconnaît avoir cherché dans le dictionnaire la signification de cet attribut dont on l’affuble quasi systématiquement désormais. À chacune de ses sorties, les loupes des « fact-checkers » sont brandies pour « discréditer ou travestir mes propos », se défend-elle. Sans relâche, elle dénonce un médicament génique expérimental toujours en phase trois des essais cliniques, qui, outre son inefficacité sur la transmission, comme semble le confirmer la flambée des cas ces derniers jours, pourrait même se révéler dangereux.

« La vérité, c’est que nous n’avons aucun recul sur cet ARN messager : nous ignorons la durée de sa persistance dans l’organisme, tout comme l’ensemble des modifications génétiques qu’il engendre ainsi que leurs possibles transmissions à la descendance. Ces effets sur le système immunitaire sont suffisamment mal connus pour qu’on improvise une multiplication des doses », insiste celle qui en comptabilise au minimum sept par Français d’après le nombre commandé par le gouvernement.

Une chasse aux sorcières est menée par le Conseil de l’ordre à l’encontre des médecins prudents à l’égard des vaccins, et dont les pratiques ou les propos vont à l’encontre de la doxa sanitaire. L’instance médicale ne fait qu’appliquer le décret du 22 décembre 2020 du code de déontologie des médecins, limitant leur liberté d’expression aux données scientifiques « confirmées ou étayées ». Autrement dit, si ces communications proviennent du gouvernement.

« Antivax » et « complotiste »

Après avoir été convoqué par le Conseil de l’ordre, Stéphane Gayet, docteur en infectiologie au CHU de Strasbourg, doit prochainement comparaître devant la chambre disciplinaire du Grand-Est. Il doit sa convocation à la dénonciation de ses confrères l’accusant de rédiger des ordonnances dangereuses en soignant à base d’Ivermectine des patients atteints d’un Covid long.

« Pour que les laboratoires puissent obtenir une autorisation de mise sur le marché conditionnelle des vaccins, les autorités sanitaires ont tué les possibles traitements à base d’Ivermectine et d’hydroxychloroquine. Cette absence de traitements étant une des conditions de cette autorisation », dénonce le Pr Christian Perronne déplorant l’impossibilité d’un débat contradictoire essentiel en médecine depuis le début de la pandémie. Malgré la reconnaissance de ses pairs et un CV long comme le bras dans les plus hautes instances médicales publiques et notamment à la présidence du Comité technique de la vaccination, il se voit lui aussi taxé de « complotisme » et de « position antivax » notoire. Ses critiques sur la gestion de la crise par l’État français et ses propos tenus sur les bienfaits de l’hydroxychloroquine lui ont coûté la chefferie du service des maladies infectieuses de l’hôpital de Garches.

Sur les plateaux de télévision, seuls les spécialistes « provax » ont désormais voix au chapitre. Ils louent la sûreté de la technologie à ARN, l’efficacité des vaccins pour lutter contre les formes graves, l’importance d’une troisième dose pour maintenir à niveau les anticorps… Privés de débats contradictoires et accusés d’être à l’origine de cette cinquième vague, les « antivax » piochent çà et là dans les méandres du Net des informations la plupart du temps non vérifiées sur des sites alternatifs qu’ils se partagent compulsivement sur des boucles Telegram, comme pour extérioriser leur défiance à l’égard des élites.

« Si j’avais eu connaissance du moindre risque, jamais je ne l’aurais fait prendre à ma femme », nous confie Marc Doyer attendant la mort de son épouse Mauricette, qui a développé une forme de la maladie de Creutzfeldt-Jakob quinze jours après l’injection de Pfizer. Si la maladie est extrêmement rare et touche un cas sur un million, Marc Doyer a recueilli en quelques jours six témoignages de cas similaires. « Qui seront les responsables ? », interroge-t-il. « Les États membres », répond l’eurodéputée EELV Michèle Rivasi. Cette dernière, membre de la commission du contrôle budgétaire, s’est battue de longs mois avant d’avoir accès aux contrats qui lient les laboratoires pharmaceutiques et la Commission européenne. Des contrats illisibles car entièrement biffés pour cause de secret des affaires lui ont finalement été présentés. « Un journaliste italien est parvenu à mettre la main dessus », nous raconte-t-elle. Les laboratoires sont exonérés de toute responsabilité en cas d’effets indésirables graves, la charge revenant aux États membres de financer les frais d’avocats des firmes pharmaceutiques et les indemnités possibles à verser.

Voir aussi

  • Le risque de développer le syndrome coronarien aigu (SCA) a considérablement augmenté chez les patients après avoir reçu les vaccins COVID-19 à ARNm, selon un rapport présenté aux sessions scientifiques 2021 de l’American Heart Association (AHA). « l’ARNm [vaccins] augmente considérablement l’inflammation de l’endothélium et l’infiltration de lymphocytes T du muscle cardiaque et peut expliquer les observations d’une thrombose accrue, de cardiomyopathie et d’autres événements vasculaires après la vaccination ».
  • Docteur en Angleterre explique l'inquiétude justifiée suscitée par cette étude :

  • Les quatre cas du variant omicron découverts au Bostwana, lors d'un contrôle de routine avant voyage, étaient tous complètement vaccinés. (communiqué du gouvernement botswanais) Ceci semble démontrer que les passeports vaccinaux sont inutiles et confèrent un sentiment de sécurité et d'immunité mal placé.
  • L'association médicale sud-africaine affirme que la variante Omicron cause une maladie bénigne dans les cas recensés en Afrique du Sud (publié le 27 novembre 2021
  • La doctoresse sud-africaine, Angélique Coetzee (prononcé Coûte-si-eu), qui a découvert la variante Omicron dit qu'il n'y a pas de quoi s'inquiéter, elle n'a vu que des symptômes très légers (plutôt des hommes, vers 40 ans, extrême fatigue, pas de toux, pas de fièvre). (Il se pourrait cependant qu'il n'en aille pas de même dans d'autres villes que Prétoria.)
  • Discussions sur la vaccination des enfants sur Radio-Sud (France) avec le Dr Gérald Kierzek, médecin urgentiste à l’hôpital Hôtel-Dieu et directeur médical du site de santé Doctissimo. La balance bénéfices-risques est négative quant à la vaccination des enfants, il ne faut pas imposer la vaccination à tous les enfants. Il faut se concentrer sur les personnes à risques. Les IRM sur les cerveaux atteints de la Covid-19 indiquent des accidents vasculaires sans rapport avec l’Alzheimer, le Dr Deray est un néphrologue, un spécialiste des reins:

  • Ex-star de l'AFL (47 ans) en soins intensifs après une réaction à la dose de rappel du vaccin contre la Covid (Australie, The Herald Sun, via news.com.au)

vendredi 26 novembre 2021

Émeute anti-Chine aux îles Salomon, l'Australie envoie des troupes

Canberra envoie des troupes aux Îles Salomon. Il s’agit d’aider au maintien de la sécurité alors que des émeutes ont éclaté dans la capitale. Les manifestants remettent en cause la rupture de leur pays avec Taïwan au profit de la Chine.

C’est bien à la demande du gouvernement local que l’Australie déploie une force de maintien de la paix à Honiara, la capitale des Îles Salomon. Sur place, des émeutiers réclamaient la démission du Premier ministre et ont envahi le quartier chinois. Plusieurs bâtiments ont été incendiés.

Une intervention aux contours bordés

Le rôle des troupes australiennes est limité comme le détaille Scott Morrison, le Premier ministre australien : « Notre objectif ici est d’assurer la stabilité et la sécurité, de permettre aux processus constitutionnels normaux au sein des Îles Salomon de traiter les divers problèmes qui se sont posés et que cela se fasse dans un climat de paix, de stabilité et de sécurité. Ce n’est pas l’intention du gouvernement australien d’intervenir de quelque manière que ce soit dans les affaires intérieures des Îles Salomon, c’est à elles de les résoudre. »

L’Australie est déjà intervenue aux Salomon

Scott Morrisson a aussi rappelé les liens qui unissent les deux pays et les divers domaines d’action de l’Australie aux Salomon : « Lorsqu’elles ont besoin de notre aide, elles la recevront, que ce soit en rapport avec des catastrophes naturelles, lorsqu’elles ont besoin de notre aide ou en rapport avec le Covid, lorsqu’elles ont eu besoin de vaccins et autres soutiens dans le déploiement de leur programme de vaccination. Et malheureusement dans une situation comme celle-ci, quand il y a à nouveau des troubles civils, nous sommes là pour les aider car elles nous sont très chères, en tant que membres de notre famille du Pacifique. » Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que des troupes de Canberra interviennent aux Salomon. Notamment lors d’émeutes mettant en cause la présence chinoise.

A l’origine des émeutes, la rupture avec Taïwan mal digérée dans l’île de Malaita

Cette fois de nombreux manifestants viennent de l’île de Malaita. Ils protestent contre la rupture des relations avec Taïwan en 2019 au profit de Pékin (qui considère Taïwan comme une province chinoise et exige la rupture des relations avec Taipei pour l’établissement de relations diplomatiques avec d’autres pays). En effet, beaucoup d’habitants de Malaita avaient de fortes relations avec Taipei. Des liens ont d’ailleurs été maintenus. Les Taïwanais, comme les Américains continuent d’envoyer des aides à Malaita.

Les autorités chinoises « préoccupées »

Le gouvernement chinois observe la situation avec beaucoup d’attention à en croire Zhao Lijian, porte-parole du ministère des Affaires étrangères de l’Empire du Milieu : « Nous pensons que sous la direction du Premier ministre (Manasseh) Sogavare, le gouvernement des Îles Salomon peut rétablir l’ordre social et la stabilité dès que possible. Nous sommes sérieusement préoccupés par les attaques contre certains citoyens et institutions chinois, et avons demandé au gouvernement local de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger la sécurité des citoyens et des institutions chinois là-bas. Nos relations se sont bien développées au cours des deux dernières années depuis l’établissement de relations diplomatiques avec une coopération fructueuse dans les domaines économique et commercial, les infrastructures, l’éducation, la santé et d’autres domaines, apportant des avantages tangibles et le bien-être aux peuples des deux pays. Toute tentative de saper le développement normal des relations sino-salomonaises est futile. »

Rivalité Pékin versus Canberra et Washington autour des Salomon

Pas un mot donc, semble-t-il, à Pékin, sur l’aide australienne au gouvernement d’Honiara. Il est vrai que paradoxalement, Canberra (comme Washington) voit d’un mauvais œil le développement de la présence chinoise aux Salomon, redoutant notamment à terme l’implantation d’une base militaire. Une inquiétude qui concerne d’autres pays du Pacifique.

Source : la 1 (Nouvelle-Calédonie)

La Chine enregistre son taux de natalité le plus bas depuis 1978 : elle allonge le congé de maternité

La Chine allonge le congé maternité pour stimuler la natalité

Plusieurs régions de Chine ont décidé d’accorder au moins 30 jours de congés maternité supplémentaires, afin d’encourager les naissances dans un pays confronté au vieillissement démographique et à la baisse du nombre d’actifs. Les autorités autorisent depuis cette année tous les Chinois à avoir trois enfants. Elles espèrent ainsi relancer le taux de natalité, qui s’est effondré l’an dernier à son plus bas niveau depuis plus de 40 ans. Le gouvernement municipal de Pékin a annoncé vendredi que les femmes pourront désormais prendre 158 jours de congé maternité -- soit 30 de plus qu’auparavant. Les autorités de Shanghai [Chang-haï], ville la plus peuplée du pays (25 millions d’habitants), ont annoncé des mesures similaires.

Dans la province côtière du Zhejiang [Tché-Kiang en notation française] (Est), les mères d’un second ou d’un troisième enfant bénéficieront d’un congé maternité de 188 jours, soit plus de 26 semaines, a indiqué l’agence de presse officielle Chine nouvelle. La législation nationale accorde un congé maternité minimum de 98 jours. Le sujet était très discuté vendredi sur les réseaux sociaux. Globalement saluée, l’initiative suscitait toutefois les réserves de certains internautes. « Le taux de chômage des femmes va être encore plus élevé », car les entreprises pourraient y réfléchir à deux fois avant de les embaucher, estimait ainsi un utilisateur du réseau social Weibo. D’autres internautes regrettaient que la longueur du congé paternité restât inchangée à Pékin (15 jours), Shanghai [Chang-haï] (10) et dans le Zhejiang [Tché-Kiang] (15).

« Les entreprises vont favoriser les hommes au détriment des femmes », jugeait ainsi un utilisateur de Weibo. Après plus de trois décennies de « politique de l’enfant unique », la Chine a assoupli ses règles en 2016, autorisant tous les Chinois à avoir un deuxième enfant, puis un troisième cette année. Mais les incitations des autorités semblent avoir peu d’effet sur les ménages, confrontés à la hausse du coût de la vie, de l’éducation et du logement. Le taux de natalité a ainsi fortement reculé l’an dernier, tombant à 8,52 naissances pour mille habitants. C’est le chiffre le plus bas depuis le début de la publication de l’annuaire statistique chinois en 1978. 

 


Billet originel du 23 novembre

Avec 8,5 naissances pour 1 000 personnes en 2020, la Chine voit son taux de natalité chuter au niveau le plus bas jamais enregistré depuis 1978. Durant toute cette période, ce chiffre n’était jamais tombé en dessous de 10, aussi le gouvernement chinois s’inquiète d’un déclin de la population.

Ce taux de natalité était de 9,5 pour 1000 au Québec en 2020 [le plus bas de son histoire], alors qu’il était encore de 9,9 en 2019. En France, ce taux était de 10,9 naissances pour 1000 habitants en 2020. Ce taux était encore de 14,8 naissances pour 1000 habitants en 1984 en France.

Selon les données publiées le week-end dernier par le Bureau national des statistiques, le taux naturel de croissance démographique du pays, comprenant les naissances et les décès, est lui aussi très bas, à 1,45, d’après le Guardian. Avec un taux de natalité en berne et une mortalité stable, la Chine s’oriente vers une potentielle crise démographique.

 


Famille chinoise. Quatre grands-parents, deux parents, un seul enfant ? L’indice de fécondité chinoise serait de 1,3 enfant par femme en 2020.

Régulation des naissances assouplie

L’analyse des experts montre que cette situation tient notamment au nombre relativement faible de femmes en âge de procréer en Chine, mais aussi au coût de la vie, aujourd’hui élevé. Récemment, la crise du coronavirus est également tenue pour responsable. Depuis quelques années, les autorités ont introduit une série de mesures destinées à enrayer voire inverser le phénomène.

La régulation des naissances a par exemple été assouplie. La Chine a progressivement abandonné la politique de l’enfant unique en 2016, autorisant les couples à avoir deux enfants dans un premier temps, puis trois à partir de mai 2021. À l’époque déjà, cette décision avait été prise après la publication du recensement décennal (2020), qui avait mis le vieillissement rapide de la population en évidence.

En parallèle, le gouvernement a également promis de faire son possible pour réduire les coûts liés à l’éducation et a imposé une période de réflexion obligatoire avant un divorce. Une mesure au succès tout relatif puisque, si les divorces ont effectivement été moins nombreux, les mariages ont suivi le même chemin, selon le Bureau national des statistiques.

Au total, 12 millions de bébés sont nés en Chine en 2020, soit une baisse de 18 % par rapport à l’année précédente. À l’autre bout de la pyramide des âges, la Chine comptait l’an dernier plus de 264 millions de personnes âgées de 60 ans et plus, soit quatre fois la population totale de la France. Cette classe d’âge constitue désormais 18,7 % du total, soit une hausse de 5,44 points de pourcentage par rapport au recensement de 2010. À l’inverse, la population d’âge actif (15 à 59 ans) ne représente plus que 63,35 % du total, en repli de 6,79 points sur 10 ans.

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Même écartée, la « politique de l’enfant unique » aura pour effet, à long terme, de réduire à 732 millions la population chinoise après un sommet à 1,4 milliard d’habitants.

Brésil

Avec un taux de fécondité qui s’est effondré à 1,7 enfant par femme comparativement à 6,3 en 1960, la population brésilienne pourrait glisser de 211 millions à 164 millions d’ici la fin du siècle.

Nigéria

Le problème est inverse : la population nigériane va plus que tripler d’ici 2100, atteignant 791 millions d’habitants. 

 

Sources : agences, The Lancet, INSEE.

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jeudi 25 novembre 2021

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L’édition jeunesse d’ici ne répond pas aux besoins des bibliothèques scolaires. « Je veux, j’ai besoin de plus de livres jeunesse avec des personnages asiatiques, noirs ou arabes », analyse la bibliothécaire au Centre de services scolaire des Mille-Îles Lyne Rajotte. L’édition jeunesse québécoise fait des avancées vers la diversité, et n’assouvit pas encore la faim des bibliothèques scolaires. « La littérature ne représente pas les visages qu’on voit dans nos écoles. » Trop blanc encore, le livre jeunesse d’ici ?
 
[Que le livre soit bon ou non, s'il est diversitaire on l'achète avec vos impôts]

Pour répondre aux besoins des 72 bibliothèques qu’elle gère, la bibliothécaire Lyne Rajotte a décidé il y a quatre ans « d’acheter 100 % des livres jeunesse où un enfant de la diversité apparaît. Ce livre-là, on l’acquiert, bon ou pas. On rentre 100 % de ce qui est non blanc en nouveautés dans nos bibliothèques. Et on a un budget plus grand encore que ce qu’on trouve sur le marché. On n’arrive jamais à vider notre enveloppe ».

Y a-t-il là un marché que l’édition québécoise ne saisit pas ? Ce désir d’augmentation de la diversité raciale en littérature jeunesse québécoise serait du moins partagé par l’ensemble des établissements du Québec, selon la présidente de l’Association pour la promotion des services documentaires scolaires (APSDS), Ariane Grenier.

Pourtant, plusieurs éditeurs disent partager aussi ce désir. Une vingtaine d’entre eux signait une lettre il y a un an, reconnaissant « le déséquilibre entre ce qui a été publié et la représentativité réelle de la société québécoise ». Un comité pour la diversité culturelle a aussi été mis en place à l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL) il y a un an.


Illustration de Ravy Puth, issue du livre « Comment transformer une banane en vélo : une fable écologique » de l’« autrice » Jerry Dougherty.

L’objectif de ce comité est triple, explique Marc-André Audet, éditeur des Malins. « Améliorer la diversité dans nos histoires, dans nos écuries d’auteurs, dans nos équipes. » M. Audet confirme qu’en « bibliothèques présentement, il y a assurément plus de demande que d’offre. C’est tant mieux pour les auteurs racisés du Québec, dont les voix ne sont pas entendues assez présentement. Il y a un rattrapage à faire ».

L’éditeur poursuit : « Quand on regarde la couleur de nos romans et couvertures, des auteurs, des équipes, que ça ne ressemble pas assez à la couleur des gens qu’on croise dans les rues du Québec. » Entre les pages non plus : Rachel DeRoy-Ringuette avait réalisé en 2016, pour l’Université de Montréal, une étude sur la diversité en littérature jeunesse québécoise. Sur 200 titres pour les 0-11 ans qu’elle avait étudiés, 18 % contenaient des personnages de la diversité culturelle. De ceux-là, seuls 8 % d’entre eux avaient réellement un rôle « actif ».

Pourtant, en 2018, une étude du Centre de transfert pour la réussite éducative du Québec indiquait qu’alors, « les élèves issus de l’immigration (de première et deuxième générations) constituent globalement plus du quart des élèves au Québec (27 %), et plus de 50 % de ceux des écoles montréalaises ».

Profil de l'immigrant au Québec en 2019 : très peu d'Européens, certains eux-mêmes issus de l'immigration en Europe

Et cinq ans plus tard, la diversité dans les livres jeunesse ? « Mon feeling [sic, sentiment], sans données, précise celle qui enseigne aux futurs enseignants, c’est qu’il y a eu une évolution. Mes observations laissent supposer qu’il y a plus de personnages issus de la diversité aujourd’hui. »

Les stéréotypes, qu’elle notait fort présents en 2016, ont-ils cédé leur place ? « Ce qu’on voyait à l’époque, c’est que les personnages issus de la diversité étaient souvent à l’arrière-scène. »

Apprendre par le pareil

« J’ai l’impression qu’il y a plus de personnages de la diversité à l’avant-plan maintenant, avance Mme DeRoy-Ringuette. Mais est-ce qu’on offre à ces personnages de vivre aussi des choses ordinaires ? Ou s’ils se retrouvent toujours dans l’exotisation, ou la ségrégation, le racisme, ou des thèmes propres à leur seule diversité ? Ce serait important de le savoir. »

C’est que la diversité, explique encore Mme DeRoy-Ringuette, est un outil dans l’apprentissage de la lecture. La spécialiste s’appuie sur l’analyse critique du multiculturalisme en littérature jeunesse faite par Bothelo et Rudman en 2009. « Ils y disent, résume la spécialiste, qu’il y a des textes-miroirs, où tu te reconnais. Des textes-portes qui t’amènent à agir pour une justice sociale. Et des textes-fenêtres où tu observes l’autre. »

Pour le lecteur tout débutant, « c’est important de se reconnaître, et de reconnaître l’autre », car la distance peut faire obstacle à la compréhension. « Le problème, s’il y a beaucoup de personnages blancs, c’est que les enfants issus de la diversité ne se reconnaissent pas, et se trouvent toujours dans une observation. »

Maudits bleuets

Chantal Lalonde, vice-présidente aux éditions Scholastic Canada, qui ont pris un tournant marqué vers la diversité il y a plus d’une décennie, renchérit. « Il faut que les enfants se reconnaissent dans ce qu’ils lisent. Petites, quand on lisait nos Comtesse de Ségur, on était à des milles de ce qui s’y passait. Je me rappelle très bien ne pas comprendre ce que je lisais, et que les bleuets y étaient des myrtilles, et que je ne savais pas si c’était un fruit ou une fleur… »

Cette reconnaissance directe qui aide l’apprentissage explique peut-être pourquoi les éditeurs scolaires ont une longueur d’avance en intégration de la diversité dans leurs contenus, selon plusieurs spécialistes. Les manuels, créés pour répondre à des objectifs pédagogiques, doivent aussi remplir les critères du ministère de l’Éducation, souligne Ariane Régnier de l’APSDS.

Les manuels scolaires doivent ainsi être exempts de discrimination et de stéréotypes. Les personnages doivent y entretenir des rapports égalitaires avec les autres et être présentés généralement en interaction. Et « les personnes qui présentent des caractéristiques différentes de celles de la majorité doivent y être bien représentées ».

« Les éditeurs littéraires n’ont pas à passer par ce processus », rappelle Mme Régnier. « Le désir de refléter davantage notre clientèle, nos élèves est présent depuis longtemps », indique Lyne Rajotte. « On était prêts en bibliothèque bien avant que les maisons d’édition et les auteurs se mettent à inclure de la diversité dans leurs livres. Mais c’est un mouvement : on ne bouge pas tous en même temps, mais on bouge tous dans la même direction. »

L’éditeur Marc-André Audet le croit aussi : « Les choses sont appelées à changer, on le voit avec le succès des Michel Jean et Isabelle Picard, et des auteurs des Premières Nations. J’espère qu’on va se mettre à recevoir plus de manuscrits d’auteurs racisés. Probablement qu’il y a plein de gens qui n’ont jamais envisagé la possibilité d’être publiés en français au Québec, et qui ne savent pas qu’on aimerait les lire. »

Pour le comité sur la diversité culturelle de l’Association nationale des éditeurs de livres,

le président Rodney Saint-Éloi (ci-contre), de Mémoire d’encrier, écrivait : « Il nous faut, dans le monde de l’édition comme dans la société, engager la conversation pour sortir de l’entre-soi. Il faut commencer à s’interroger. Amener des questions. Des questions pour dire la totalité de nos émotions. La totalité de nos êtres. La totalité de nos imaginaires. La totalité de nos histoires. Que serait la société si on s’acharnait à laisser de côté l’histoire et la culture des Premières Nations et l’histoire des personnes issues de l’immigration ? »

Source : Le Devoir


mercredi 24 novembre 2021

États-Unis — Regain de popularité des écoles privées catholiques

La fréquentation des écoles catholiques était en baisse depuis des années aux États-Unis.

Le nombre d’élèves inscrits était passé d’un sommet de 5,2 millions au début des années 1960 à environ 1,6 million l’année dernière. Mais cet automne, les diocèses de tout le pays voient leurs inscriptions augmenter. L’Association nationale pour l’éducation catholique continue de recueillir et d’analyser les dernières données, mais ses chiffres préliminaires montrent des augmentations dans la plupart des diocèses.

Le diocèse de Brooklyn-Queens à New York, l’un des plus grands du pays, a connu une augmentation pour la première fois depuis une décennie ou plus. Près de 60 % de ses écoles connaissent une croissance, souvent de 10 %. Partnership Schools, un réseau d’écoles catholiques à New York et à Cleveland, a enregistré une augmentation de 16 %. Le diocèse de Springfield, dans le Massachusetts, est en hausse de 13 %. Le diocèse d’Arlington, qui comprend la banlieue de Washington, DC, a augmenté de 6 %. L’archidiocèse de Baltimore, le plus ancien du comté, a connu une augmentation similaire. L’archidiocèse de Chicago, qui comprend certaines banlieues, a connu une augmentation de 5 %. Les inscriptions ont augmenté de près de 4 % dans les écoles élémentaires catholiques de l’archidiocèse de Philadelphie.

Pourquoi les écoles catholiques se développent-elles soudainement ? L’automne dernier, de nombreux réseaux scolaires publics, sous la pression de syndicats craintifs de la Covid-19, ont retardé leur réouverture et n’offraient pas d’apprentissage en classe à temps plein. Lorsque les écoles catholiques ont rouvert, la plupart ont offert un apprentissage en personne. Cela a plu aux familles peu satisfaites de l’apprentissage à distance — de nombreux nouveaux élèves sont des enfants dont les parents ne peuvent pas travailler à domicile. La plupart des écoles catholiques disposaient de beaucoup d’espace leur permettant d’assurer une bonne distanciation sociale : ces salles de classe vides, nées du déclin de fréquentation ces dernières années, se sont avérées très utiles.

Les familles ont pris note, y compris les non-catholiques. En 1970, seuls 2,7 % de la population scolaire des écoles catholiques étaient non catholiques. L’année dernière, la proportion avoisinant les 20 %. Dans certains diocèses, il approchait les deux sur cinq. Kathleen Porter-Magee, surintendante des écoles de Partnership Schools, déclare que les enfants de ses écoles de Cleveland sont presque tous non catholiques : « Nous aimons citer feu le cardinal Hickey de l’archidiocèse de Washington qui a dit : “Nous éduquons nos communautés, pas parce qu’elles sont catholiques, mais parce que nous le sommes”. »

Les surintendants catholiques et les directeurs du recrutement sont un peu dépassés par cette augmentation. Mary Pat Donoghue de la Conférence des évêques catholiques d’Amérique espère que cela permettra de stabiliser la population scolaire. Le père Joe Corpora de l’Université de Notre-Dame met en garde : « Nous n’aurons plus jamais une autre chance comme celle-ci. » Certains diocèses et écoles travaillent sur des plans de rétention et de commercialisation, une première pour beaucoup.

Les écoles catholiques ne sont pas bon marché. Les frais de scolarité s’élèvent en moyenne à 4 800 $ par an pour les écoles élémentaires et le secondaire coûte plus de 11 000 $. Historiquement, les paroissiens aidaient à compenser les frais de scolarité avec ce qu’ils mettaient lors de la collecte dominicale. Mais moins de gens vont à l’église, ce flux de financement s’est donc tari. Les nombreux scandales d’abus sexuels ont également nui aux inscriptions. Les écoles à charte, qui partagent certains des attributs des écoles catholiques (uniformes, discipline, valeurs communautaires) ont également éloigné les futurs élèves des écoles catholiques. Il est difficile de rivaliser avec des écoles gratuites. Le marché scolaire est en effet fortement déséquilibré par les subventions gouvernementales.

Selon The Economist, malgré ces coûts supplémentaires, de nombreuses familles sont prêtes à payer et lorsque les écoles publiques ont rétabli l’apprentissage en personne, les parents n’ont pas renvoyé leurs enfants à l’école publique. 

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Virginie — Victoire surprise d'un républicain en faveur du droit de regard des parents dans l'éducation de leurs enfants 

États-Unis — Viol d’une élève dans les toilettes pour filles, sodomisée par un élève trans, couvert par des autorités scolaires (m à j) 

Covid — Floride se félicite d'avoir gardé les écoles ouvertes

Les jeunes attirés par la droite, parce qu’ils rejettent le wokisme, le correctivisme politique et le pharisianisme

Insister sur Pythagore et π perpétuerait le « privilège immérité » des Blancs

Pendant le Grand Réveil woke, l'écart des résultats en maths et en lecture entre les élèves noirs et blancs a cru de 20 %  

New York reporte encore la rentrée en personne dans les écoles publiques 

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Patriarcat blanc : plus grande proportion de femmes racisées fréquentent désormais l'université que les jeunes hommes blancs

États-Unis — Pas de réduction de l’écart scolaire en maths et lecture entre les groupes ethniques

États-Unis — Suppression de classes « avancées » au nom de l’« équité » (trop de blancs et d’Asiatiques y sont inscrits)

États-Unis — district scolaire exclut élèves asiatiques des personnes de couleur et les classe avec les Blancs  

Ministère de la Justice accuse Yale de discrimination raciale contre blancs et asiatiques (14 août 2020) [Depuis l’Administration Biden a abandonné les poursuites au nom de l’« équité » 

L'opinion sur l'utilisation des bloqueurs de puberté aux États-Unis est en train de changer

États-Unis — 34% des étudiants blancs ont menti sur leur race pour être admis ou bénéficier d'aides 

Ministre de l'Éducation de Biden incapable de dire que les parents sont les premiers intéressés dans l'éducation de leurs enfants 

États-Unis — Les Démocrates exagèrent nettement plus les effets de la Covid-19 que les Républicains 

Élèves de 10 ans ne doivent pas révèler à leurs parents les questions posées en matière d'identification de genre 

« "Connais-toi toi-même", ce proverbe africain », selon le plus grand syndicat d'enseignants américain

Un nouveau sondage suggère que le soutien pour l'idéologie transgenre est en déclin   

Brèves en éducation de l'Empire

États-Unis — Des profs lancent une université afin de lutter contre l’idéologie woke dans l’enseignement supérieur