jeudi 24 janvier 2019

Vidéo de la conférence Ayas - Gendreau sur le programme imposé d'éducation à la sexualité

France, premier bilan des classes dédoublées en zone prioritaire

Les élèves sont « beaucoup plus attentifs, concentrés, efficaces » et les enseignants, plus satisfaits : pour le ministère de l’Éducation, les premiers résultats du dédoublement des petites classes dans les quartiers défavorisés (très majoritairement des banlieues immigrées) sont « positifs ». Cette politique, surnommée « 12 élèves par classe », au cœur du programme présidentiel d’Emmanuel Macron et brandie comme la grande mesure sociale du gouvernement, a été mise en place dès septembre 2017, pour 60 000 élèves de CP issus des milieux les plus en difficulté de l’éducation prioritaire (en « REP + »). Elle profitera à 300 000 élèves en 2020, soit 20 % d’une classe d’âge. Le ministère de l’Éducation a publié mercredi une première évaluation de cette politique. L’étude a comparé les résultats des 60 000 élèves avec d’autres, ayant le même profil socioéconomique mais qui ne bénéficiaient pas du dédoublement.

Sur ces 60 000 élèves, 40 % étaient en très grande difficulté en mathématiques et en français, soit 24 000 élèves. Le dédoublement a permis « une baisse de cette proportion d’élèves en très grande difficulté de 7,8 % pour le français et de 12,5 % en mathématiques ». Soit, au total, 2 000 élèves de moins en très grande difficulté en français et 3 000 élèves de moins en très grande difficulté en mathématiques. « C’est un beau résultat, très positif, mais qui reste un petit résultat, commente Laurent Cros, délégué général de l’association Agir pour l’école et proche du ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer. En un an, on est donc passé de 40 à 37 % d’élèves en très grande difficulté en français, et de 40 à 34 % en mathématiques. »

« Les résultats sont très décevants », estime de son côté Roland Goigoux, professeur à l’université de Clermont-Auvergne, et très critique à l’égard de la politique de Jean-Michel Blanquer. « Les enseignants qui ont des CP dédoublés sont naturellement contents, mais cela ne veut pas dire que le dédoublement est efficace », juge-t-il.

Fabienne Rosenwald, à la tête de la Direction de la prospective du ministère, qui a piloté l’évaluation, admet d’ailleurs que les résultats sont « plutôt dans la fourchette basse » par rapport aux attentes. « La question qui se pose est celle du coût du dispositif — très fort — rapporté à l’efficacité – modeste », reprend Roland Goigoux, qui déplore que le ministère n’ait pas publié les résultats de l’évaluation du dispositif du « plus de maîtres que de classes », lancé sous le quinquennat précédent. Ce dispositif consistait à mettre en place un maître en plus dans certaines écoles.

« Des transformations pédagogiques plus importantes devront accompagner le déploiement et l’approfondissement du dispositif dans les années à venir pour donner sa pleine efficacité à la mesure de dédoublement », affirme-t-on au ministère. Autrement dit, pour avoir des résultats plus significatifs, il faudra que les enseignants changent leurs pratiques pédagogiques. Le ministère cite en exemple les expérimentations menées par Alain Bentolila, professeur à l’université Paris-Descartes, et celles d’Agir pour l’école. « Ce changement pédagogique n’a pour l’instant pas eu lieu, déplore Laurent Cros. C’est vraiment le point majeur. » Pour accélérer, le gouvernement entend aussi étendre le dédoublement, en commençant par les grandes sections de maternelle, conformément aux souhaits du chef de l’État de « généraliser » la mesure à toutes les petites classes.

L’ombre au tableau ? Le « coût » de la mesure, qui a fait augmenter les effectifs d’autres classes, dénonce le Snuipp, principal syndicat du primaire.

Sources : Les Échos et 20 minutes

Novlangue : afrodescendant


Afrodescendant  (nom et adj.): un Noir, noir.

« Le terme afrodescendant fait référence à toutes les personnes dont les ancêtres sont issus des populations africaines. » Quartier Libre. Robert Lepage invite les militants afrodescendants aux prochaines répétitions de SLĀV (Radio-Canada).



Éric Zemmour interrogé sur la réception de son livre, l'immigration, la censure, les Gilets Jaunes

Éric Zemmour accorde un long entretien au sénateur belge Alain Destexhe (semaine du 13 au 20 janvier 2019) au sujet de
  • l'accueil de son livre « Destin français » (0’13),
  • les « Gilets jaunes » (5’56)
  • Macron (8’05),
  • la liberté d'expression et la démocratie (10’57),
  • un peuple qui ne veut pas mourir (le « populisme », l'immigration, Trudeau) (15'10),
  • le gouvernement des juges (17'10),
  • enfin, brièvement, sur l'Europe (20’54).


mardi 22 janvier 2019

Obligés d'occulter des informations aux parents par « loyauté »

Des professeurs disent se faire de plus en plus surveiller sur les réseaux sociaux ou subir des pressions par leur direction pour dissimuler des informations aux parents.

« On m’a déjà ordonné de rester muette pendant une rencontre de parents », raconte Josianne (nom fictif), une enseignante de l’île de Montréal qui préfère taire son vrai nom pour éviter les représailles de sa commission scolaire.

Cet exemple vient illustrer une tendance qui préoccupe plusieurs syndicats à travers la province : des directeurs d’école qui rappellent aux profs qu’ils ont un « devoir de loyauté » leur interdisant de critiquer leur commission scolaire.

C’est d’ailleurs en raison de cette clause que les enseignants qui ont parlé au Journal ont tous tu leur nom.

Ce phénomène a fait beaucoup réagir au début décembre après qu’une enseignante qui avait raconté son histoire à La Presse eut été menacée de congédiement.

Depuis la fin octobre, Le Journal a recueilli des témoignages de six profs ou représentants d’enseignants, ainsi que de deux mères d’élèves, concernant le contrôle de l’information.

Certains disent faire l’objet d’une surveillance sur les réseaux sociaux de la part de leur commission scolaire, qui les décourage d’« aimer » certaines publications sur Facebook (voir ci-dessous).

Des directions vont même empêcher la bonne communication avec les parents lorsqu’ils souhaitent cacher à quel point les services pour les élèves en difficulté sont insuffisants dans l’école.

[...]

« On ne sait jamais si on peut être 100 % honnête avec les parents, parce qu’on sait que ça peut nous retomber dans la face », dit Marie (nom fictif), qui enseigne sur la Rive-Sud de Montréal.

Elle donne l’exemple de parents qui veulent faire évaluer leur enfant par le psychologue de l’école.

« J’ai juste envie de leur dire : “dans huit mois, il sera encore sur la liste d’attente”. Mais [chez nous], on ne peut pas le dire. »

Cette situation n’existe pas dans toutes les écoles. Toutefois dans certaines régions, le phénomène prend de l’ampleur, remarque Éric Gingras, du Syndicat de Champlain.

Ce rappel du « devoir de loyauté » est selon lui régulièrement utilisé de façon « abusive ». Des directions vont même le brandir pour mater les désaccords en réunion d’équipe, illustre-t-il.

Liberté d’expression

En fait, le « devoir de loyauté » pour ne pas nuire à la réputation de son employeur est inscrit dans le Code civil et s’applique à tous les employés.

Or, une commission scolaire ou un hôpital ne devraient pas l’utiliser de la même façon qu’une entreprise privée puisqu’ils n’ont pas les mêmes intérêts économiques, explique Finn Makela, professeur en droit à l’Université de Sherbrooke.

EXEMPLES DE PROFS MUSELÉS

Surveillance après une tempête

Lors de la tempête de neige du 24 janvier 2017, des centaines de personnes avaient critiqué la décision de la Commission scolaire Marie-Victorin (CSMV), sur la Rive-Sud de Montréal, de garder les écoles ouvertes.

« Une secrétaire a été affectée le jour même pour scruter les commentaires et trouver ceux qui venaient d’employés », raconte Éric Gingras, du Syndicat de Champlain.

La CSMV n’a pas répondu aux questions à ce sujet. Par courriel, elle assure respecter le « droit à la liberté d’expression », mais rappelle que les employés doivent « faire preuve de réserve » étant donné la confidentialité de certaines informations.

Service d’interprète coupé

M. Gingras se souvient du cas d’un élève sourd et muet qui avait droit à un interprète en classe. Cette aide allait être réduite d’une journée par semaine. Le prof s’est fait avertir par la direction parce qu’il avait révélé cette information cruciale aux parents, raconte M. Gingras.

Mais parce que l’enseignant a refusé de garder le silence, les parents se sont plaints et l’élève a pu garder son interprète toute la semaine, conclut-il.

S’abstenir de « liker »

Plusieurs commissions scolaires n’hésiteraient pas à invoquer le « devoir de loyauté » pour empêcher les profs de s’exprimer, même quand leurs commentaires n’identifient pas leur école.

« Le fait d’aimer ou de partager certaines publications sur les médias sociaux peut donner l’impression que vous endossez le message », peut-on lire dans une lettre envoyée en septembre à tout le personnel de la CSMV.

« Dans le doute, nous vous recommandons de vous abstenir de tout commentaire », conclut la lettre qu’a obtenue Le Journal.

Muette pendant 25 minutes

Au printemps dernier, Josianne (nom fictif) devait discuter avec des parents à propos de leur enfant, qui avait de graves difficultés d’apprentissage et qui n’avait pas reçu tous les services professionnels nécessaires pour pouvoir l’aider.

« Je crois que la direction avait honte », suppose Josianne.

Alors plutôt que de dire la vérité, elle croit que la direction a choisi de ne pas tout révéler aux parents et de lui interdire de parler.

Seule la direction pouvait s’adresser à la mère. Pendant les quelque 25 minutes qu’a duré l’entretien, elle n’a pas placé un mot.

Et la mère en question, avec qui Le Journal a aussi pu s’entretenir, s’en est rendu compte.

« J’avais envie de brailler [...] C’est tellement choquant », s’exclame celle qui ne comprenait pas la raison du silence de l’enseignante.


[...]


Dans le rapport de classement, elle a été surprise de retrouver de nombreux faits dont le personnel de l’école ne lui avait jamais parlé : Joey était la cible de moqueries de ses pairs et il mangeait parfois des roches, par exemple.

« Avoir su, je serais allée voir un psychoéducateur au privé il y a longtemps », explique celle qui dit avoir multiplié les efforts pour savoir ce qui se passait en classe.

« J’ai l’impression qu’ils voulaient juste se débarrasser de mon fils parce que c’était une cible facile », dit Mme Chedid.

De son côté, la Commission scolaire Marie-Victorin dit ne pas pouvoir commenter le cas précis d’un élève.

Source

Voir aussi

La sexologue de l’école québécoise accompagne les enfants « trans » dans leur transition hormonale (parfois contre l’avis des parents) (Le Devoir, commentaires d’abonnés peu enthousiastes)

Québec — Congédier l’enseignante qui dénonce des dysfonctionnements pour manque de loyauté

lundi 21 janvier 2019

Aphorisme : « “Social” est l'adjectif qui sert de prétexte à toutes les escroqueries. » — Nicolás Gómez Dávila,


Les élèves ontariens méritent d'être instruits plutôt qu'endoctrinés en « justice sociale »

Extrait d’un article de Sue-Ann Levy du Toronto Sun sur ce qui passe dans les écoles ontariennes. On se console en se disant que cela ne se produit qu’en Ontario. Enfin, peut-être. Voir Enseignante congédiée pour avoir parlé à des journalistes des dysfonctionnements de l’école québécoise.

Quiconque aura cliqué sur le site Web de la Fédération des enseignantes et des enseignants de l’école élémentaire de l’Ontario (FEEO) la semaine dernière se sera vu inviter à rejoindre la Marche des femmes de cette année.

Pour émouvoir ses 83 000 membres, la FEEO mentionnait le président américain Donald Trump, le Premier ministre Doug Ford, la haine et la justice sociale dans le même paragraphe.

« Alors que… le gouvernement de l’Ontario veut faire reculer l’égalité, on organise dans tout l’Ontario des marches de femmes », indique le site Web.

Cette page d’accueil contient une autre sottise, dont un communiqué de presse au sujet de la contestation judiciaire de la FEEO pour s’opposer au prétendu « mauvais traitement » de la part du gouvernement Ford dans le dossier du programme d’éducation sexuelle, affirmant que le gouvernement a « refroidi les enseignants » et « mis les élèves en danger ». [Radio-Canada n’a pas hésité à rapporter le même genre d’accusations (en français) : Éducation sexuelle : l’Ontario met les jeunes en danger, dit le père de Rehtaeh Parsons.]

Je vais vous dire ce qui a mis les élèves en danger.

C’est l’obsession de ce syndicat en matière de « justice sociale », chose qui n’a absolument rien à voir avec la capacité d’un élève à lire, écrire, additionner, soustraire, multiplier et diviser correctement, afin que ses parents n’aient pas besoin de passer d’innombrables heures à revoir ces notions après l’école et que nous nous puissions éviter le constant et triste spectacle de ces jeunes caissiers incapables de rendre la monnaie juste ou de ces jeunes qui ne savent comment écrire une note sans utiliser leur Smartphone.

Si la FEEO se souciait vraiment des élèves à risque, elle préconiserait un programme qui inculque et impose le respect des enseignants, des administrateurs et du personnel dans les écoles élémentaires où, comme je l’ai souligné dans une série d’articles précédents, les fous dirigent l’asile.

Les agressions contre les enseignants, la violence physique et verbale sont monnaie courante dans de nombreuses écoles élémentaires (pas toutes) et, comme on me l’a signalé, les auteurs de ces actes sont souvent choyés au lieu d’être soumis à de strictes sanctions.

Bien sûr, les guerrières folles de justice sociale du conseil scolaire du district de Toronto (TDSB) — conduites par le directeur de « l’éducation à l’équité », John Malloy — sont réputées pour avoir tenté de simplifier le programme et injecter encore plus de médiocrité dans les écoles de Toronto.

C’est pour cette raison que j’ai non seulement toujours soutenu les tests standardisés, mais aussi le classement annuel des écoles établi par l’institut Fraser, qui sont basés sur les tests standardisés de l’Office de la qualité et de la responsabilité en éducation (OQRE).

Malheureusement, même les tests de l’OQRE ont été simplifiés au fil des ans. Cependant, ils forment un point de départ. Il en va de même pour les classements d’établissements scolaires que les syndicats détestent, car ils révèlent que toutes les écoles ou toutes les méthodes d’enseignement ne se valent pas.

Mais je crois que le concept qui pousserait réellement les enseignants, les syndicats et les conseils scolaires à améliorer leurs prestations est la liberté de choix de l’école.

Cela n’a que trop tardé.

Je parle des écoles à charte qui existent dans aux moins 42 États et à Washington, DC. En Alberta, les écoles à charte existent depuis 2000. On en compte actuellement 13 aux niveaux primaire et secondaire.

Financées par la province ou l’État, elles sont régies par une « charte » ou un contrat de performance qui commande des résultats précis, elles sont gérées par un conseil d’administration indépendant.

Elles permettent de concurrencer les écoles publiques ordinaires, leurs élèves obtiennent généralement que ceux des écoles publiques ordinaires, leur personnel n’est pas syndiqué, elles sont moins dépensières, leurs coûts de fonctionnement soient donc moindres. Les syndicats d’enseignants sont fermement opposés à celles-ci.

Voir aussi

États-Unis ­– Inflation du taux de passage en fin de secondaire ?

Les écoles à charte monopolisent les meilleures places aux États-Unis

L’avenir des élèves québécois hypothéqué par des enseignants incompétents indéboulonnables

Québec — enseignante dénonce niveau « épouvantablement faible » de ses élèves en français — preuves à l’appui —, la commission scolaire y a vu une tromperie à l’égard du public, une preuve de déloyauté

États-Unis — fraude systématique depuis dix ans dans les écoles publiques d'Atlanta

http://www.pouruneécolelibre.com/2015/06/quebec-enseignants-incites-gonfler-les.html

Inflation des notes dans les universités nord-américaines ?

Universités québécoises : « diplômes au rabais, notes gonflées, cours inutiles »


dimanche 20 janvier 2019

Endocrinologues mettent en garde contre le traitement hormonal de la dysphorie sexuelle chez l'enfant

Barbara Kay (National Post) revient sur les dangers des traitements hormonaux que les transgenres sont astreints à suivre à vie.

J’ai un ami transgenre. Il [est né mâle et] a maintenant la cinquantaine. Il prend les hormones nécessaires pour conserver une apparence féminine depuis plus de 30 ans. Ce que j’aime chez Monica (ce n’est pas son vrai nom), c’est qu’il désapprouve le militantisme transgenre qui minimise les risques liés à l’utilisation d’hormones pendant toute la vie.

Monica a pris sa décision en tant qu’adulte, les yeux ouverts. Il s’est dit qu’il devait vivre sa vie en tant que femme et il était disposé à assumer les risques connus et inconnus pour ce faire.

Il souffre maintenant d’un cancer de la prostate (l’ironie de cette maladie typiquement masculine ne lui a pas échappé), d’un type agressif, et pourrait bien ne pas survivre très longtemps. Ses médecins n’excluent pas la possibilité que l’utilisation quotidienne d’hormones pendant des décennies soit la cause de l’apparition de ce cancer.

Le lobby trans voudrait qu’on souscrive à l’idée que la dysphorie de genre est un phénomène parfaitement naturel, qu’il suffit de croire en en la théorie de la fluidité de genre pour que cela tombe sous le sens et que la prise à vie de doses d’hormones quotidiennes ou d’importantes opérations chirurgicales ne sont que des détails anodins en regard de la fin louable qui consiste à « devenir » le sexe opposé.

Si vous acceptez l’idée que le sexe biologique est complètement distinct de l’identité de genre, vous n’aurez aucune difficulté à affirmer sans esprit critique que le processus de « transition » doit rapidement commencer dès les premiers signes d’expérimentation transgenre d’un enfant. Vous goberez aussi les autres mantras des activistes trans : tout thérapeute ou professionnel de la santé qui recommande la prudence, une attitude attentiste ou de prendre en considération les conséquences hormonales liées au processus de transition est un transphobe.

Jusqu’à présent, les activistes trans ont extrêmement bien réussi à intimider les endocrinologues qui s’inquiètent du manque de prudence qui entoure l’utilisation d’inhibiteurs de puberté et des hormones de transition.

Ces endocrinologues s’étonnent de la rapidité avec laquelle leur liberté d’expression sur cette question a été brimée. Un de mes amis endocrinologues m’a dit qu’il risquerait de perdre son poste à l’hôpital s’il conseillait aux parents d’un enfant qui se dit trans de demander une période d’évaluation thérapeutique avant de passer aux bloqueurs de puberté.

La Revue d’endocrinologie et de métabolisme cliniques (JCEM) est l’organe de la Société d’endocrinologie. Et c’est cette Société d’endocrinologie qui a publié des lignes directrices pour la pratique clinique relative au traitement de la dysphorie de genre chez les adultes et les enfants, d’abord en 2009, puis sous une forme révisée en 2017. Ces lignes directrices — très favorables aux transsexuels — ont été écrites conjointement avec l’Organisation mondiale professionnelle pour la santé des transgenres (WPATH) qui est considérée par les endocrinologues objectifs comme fondamentalement un groupe politique radical qui s’est infiltré dans une organisation médicale par ailleurs responsable et respectueuse de la méthode scientifique.

Dr Laidlaw

Un groupe d’endocrinologues inquiets s’est formé sous la direction du Dr Michael Laidlaw, un endocrinologue spécialisé dans l’étude des hormones et les glandes. Le Dr Laidlaw traite les patients atteints de maladies causées par des déséquilibres hormonaux. Ce groupe d’endocrinologues a écrit une lettre de dissidence au rédacteur en chef de la JCEM. Elle a été acceptée et sera publiée, plus tard ce mois.

Dans un communiqué de presse qui vient de paraître, le groupe du Dr Laidlaw met en garde contre les graves dangers des médicaments bloquant la puberté et des hormones sexuelles de transition utilisées dans le traitement de la dysphorie de genre chez les enfants et les adolescents : « Les enfants et les adolescents qui ont des questions au sujet de leur sexe se voient prescrire de plus en plus souvent des opérations chirurgicales et des hormones qui altéreront leur vie de façon irréversible. Celles-ci peuvent accroître le risque de décès par maladie cardiovasculaire, de caillots sanguins potentiellement mortels, une stérilité permanente et une dysfonction sexuelle, parmi d’autres problèmes », déclarent-ils.

Ils s’inquiètent également de la dysphorie sexuelle à apparition rapide, pour laquelle il n’existe pas de test fiable, une maladie qui affecte principalement des adolescentes, dont beaucoup souffrent également d’autisme ou d’autres problèmes neurodéveloppementaux.

La lettre insiste sur le fait que « les médecins doivent commencer à évaluer [cette thérapie] en usant du regard objectif des cliniciens scientifiques plutôt que par le prisme idéologique du militant social. On aidera en fin de compte bien plus d’enfants souffrant de dysphorie de genre en utilisant cette méthode » [scientifique].

La lettre reprend ce qui a déjà été répété maintes fois dans les éditoriaux et les billets de carnets, dans les conférences privées organisées par les parents inquiets et dans les vidéos postées par des dissidents. Ce qui rend cette lettre si précieuse, c’est sa parution dans un journal médical dont la crédibilité ne peut être ni niée ni ignorée.

Les endocrinologues restés passifs pendant que le rouleau compresseur du lobby trans écrasait toute opposition dans les institutions juridiques, éducatives et politiques de notre société devront désormais reconnaître qu’il faut officiellement prêter une oreille respectueuse à des points de vue divergents et qu’il faut débattre ouvertement de ces sujets.


Il s’agit d’un pas en avant encourageant pour rétablir le détachement scientifique et le sens commun nécessaires dans ce domaine. Le traitement hormonal des enfants atteints de dysphorie comme première mesure plutôt qu’en dernier recours devient de plus en plus préoccupant.

En fait, il s’agit d’une question de sécurité publique qui nécessite d’urgence un débat rationnel et fondé sur des preuves. Félicitations à la JCEM pour ce qui doit être considéré comme un acte de courage en cette période enflammée par les questions de « genre ».

Voir aussi

La sexologue de l'école québécoise accompagne les enfants « trans » dans leur transition hormonale (parfois contre l'avis des parents) (Le Devoir, commentaires d'abonnés peu enthousiastes)

Les enfants se tournent vers le marché noir des hormones de changement de sexe pour « transiter »

Grande-Bretagne — enfants autistes poussés à s’identifier comme transgenres ?

Québec — Clinique de changement de sexe débordée (épidémie psychologique sociale ?)

La priorité éducative du Québec (du moment) : Urgence : « Adapter l’école aux écoliers transgenres »

Angleterre — Au moindre soupçon, des écoles considèrent les élèves comme transgenres.

Étude suggère augmentation du nombre d’adolescentes transgenres est en partie un phénomène social

Jordan Peterson et les jeunes « trans » (M-à-j avis de Debra Soh sur l’augmentation de ceux-ci)

Le genre et l’université : une chape de plomb s’abat

Chronique de la parentalité moderne : une femme qui se dit homme et qui accouche est-elle le « père » de son bébé ?

Carence de crimes haineux, il faut les inventer ?

Canulars embarrassants : revues « savantes » dupées par de fausses études adoptant des mots clés à la mode

Histoire du Québec : multiculturalisme expiatoire, esclavage et colonisation américaine d'esprits incultes

Chronique intéressante de Mathieu Bock-Côté sur une tendance récente au Québec. L’école québécoise est-elle vraiment innocente dans cette dérive, cette culpabilisation, cette inculture ? Voir « Nos ancêtres, les Amérindiens », Manuel d’histoire québécois approuvé par le Ministère (1) — chrétiens intolérants, Saint-Louis précurseur des nazis, pas de critique de l’islam tolérant pour sa part, ECR — obsession pour les Amérindiens écologistes.




Qui s’intéresse à l’histoire du Québec est bien obligé de le constater : toute une mouvance idéologique, essentiellement l’extrême-gauche identitaire et racialiste, cherche à définir la Nouvelle-France, soit le moment fondateur de la nation québécoise, à partir de la question de l’esclavage. On comprend la manœuvre, qui n’a même pas le mérite de la subtilité : il s’agit de dire que dès ses origines, notre peuple entretenait un rapport coupable avec la diversité, ce qui devrait l’amener à se convertir à un multiculturalisme expiatoire. Ces militants qui s’acharnent contre l’histoire du Québec, en prétendant en révéler la part masquée, se prennent souvent pour de grands érudits parce qu’ils ont lu Marcel Trudel et qu’ils ont eu l’impression d’avoir eu une révélation.

[Note du carnet : L’historien Marcel Trudel a répertorié l’existence au Canada d’environ 4 200 esclaves entre 1671 et 1834, année de l’abolition de l’esclavage dans l’Empire britannique. Environ les deux tiers d’entre eux étaient Amérindiens et le tiers, des Noirs. L’utilisation d’esclaves s’est faite de façon très inconstante au cours de cette période. Pour tout le XVIIe siècle, on n’en dénombrait que 35, dont 7 Noirs. Entre 1700 et 1760, fin du Régime français, on en a recensé quelque 2 000, Amérindiens et Noirs compris. Pas tous au Québec, ni même au Canada actuel : Détroit, aujourd’hui aux États-Unis, a eu ainsi plus d’esclaves (de Panis) que Québec sous le Régime français. Marcel Trudel a compté au total 402 esclaves noirs pendant tout le Régime français.]

Ils conjuguent inculture, obsession idéologique et lectures sélectives. C’est la parfaite recette pour fabriquer des sermonneurs fanatiques et haineux, souvent prisés sur les ondes publiques et qui bénéficient d’un traitement de faveur médiatique.

Je ne dis évidemment pas qu’il n’y a pas eu d’esclavage en Nouvelle-France — c’est une réalité plus que malheureuse, bien qu’il s’agisse d’une réalité marginale [Note du carnet : aucun navire négrier n’a accosté dans un port du Saint-Laurent sous le régime français...!], aucunement structurante dans le développement de la colonie et qui n’a rien à voir avec le système esclavagiste américain. On ne saurait plaquer sur notre histoire des concepts issus de l’histoire américaine sans la déformer et sans la rendre incompréhensible. Qui fait de cette réalité la marque distinctive de l’histoire de la Nouvelle-France révèle qu’il n’en connait pas grand-chose et qu’il veut surtout disqualifier moralement la mémoire d’un peuple. On ne sous-estimera pas les effets de l’américanisation mentale de la société québécoise, sous la pression conjuguée de l’industrie du divertissement et de la pression idéologique exercée par les sciences sociales universitaires. Nous devons nous décoloniser mentalement de l’empire américain et nous affranchir d’une lecture de l’histoire et des rapports sociaux qui ne correspond en rien à notre réalité collective. « Appropriation culturelle », « racisme systémique », « personnes racisées » : ces termes doivent être déconstruits et congédiés.

Car il y a une autre dimension à cette réécriture culpabilisante de l’histoire, comme on l’a vu cet été lors de l’affaire SLAV, quand de jeunes militants racialistes qui se définissent par leur couleur de peau (et qui ont le culot de se faire passer pour des antiracistes) se présentent comme les victimes historiques d’un système discriminatoire qui aurait traversé l’histoire québécoise et qu’il faudrait désormais nommer comme tel. Sauf que c’est faux. Concrètement, ils transposent ici la mémoire américaine de l’esclavage et se présentent eux-mêmes comme des descendants du système esclavagiste québécois, qui continuerait de peser sur les rapports intercommunautaires à travers les siècles. Pour emprunter les catégories du jour, on aurait envie de les accuser d’appropriation de conscience historique.

[Note du carnet. L’immense majorité des esclaves en Nouvelle-France (Canada) ne fut pas africaine, mais amérindienne, des prisonniers de guerre, les Panis. Le plus souvent vendus aux Français par des alliés indiens des Français. Selon Pierre Georges Roy, ils « étaient plutôt employés au service domestique qu’à la culture de la terre, pour laquelle ils n’avaient aucune aptitude. » À notre connaissance, il n’existe aucune illustration de l’époque du régime français qui montre des Panis esclaves en Nouvelle-France. À titre d’illustration, nous reproduisons ci-dessus ce dessin des années 1990 représentant la fuite d’un Panis et d’une mulâtresse peu après la Défaite et, donc, au début du Régime anglais. ]


Il faut alors rappeler un fait élémentaire : l’essentiel de la « communauté noire » québécoise (je confesse encore une fois mon malaise devant ce vocabulaire racialiste) est arrivée ici dans un tout autre contexte, essentiellement dans la deuxième moitié du XXe siècle, pour trouver une société libre et prospère où s’installer — et le peuple québécois s’est effectivement montré accueillant, ce dont nous pouvons être fiers collectivement. En d’autres mots, nous ne sommes pas devant des « descendants d’esclaves noirs au Québec », mais devant des descendants d’immigrés et/ou de réfugiés arrivés ici au fil des dernières décennies et qui ont trouvé une société généreuse pour leur tendre la main. Mais apparemment, rappeler cette évidence historique vaudra à celui qui s’y risque une pluie d’injures — on risque même de vous accuser de racisme et de complaisance pour la suprématie blanche. Et on ne saurait sérieusement expliquer les difficultés d’intégration inévitables de telle ou telle communauté par un racisme systémique fantasmé.

Revenons-y : ces militants qui prétendent œuvrer à la décolonisation du monde contribuent paradoxalement à la colonisation mentale du Québec par l’imaginaire américain. Cette américanisation mentale du Québec a aussi pour triste effet de déréaliser notre histoire. Faut-il vraiment rappeler que malgré que le peuple québécois soit historiquement un « peuple blanc » (je note encore une fois le délire absolu et la régression phénoménale que représente la réintroduction de la race comme catégorie politique), cela ne l’a pas empêché d’être dominé suite à la Conquête. Les Britanniques ne nous ont pas épargnés par fraternité raciale. On aurait envie de faire lire aux militants de l’extrême-gauche identitaire et racialiste certains classiques de la Révolution tranquille. Affirmer qu’il existe au Québec une « majorité blanche », consiste à réunir artificiellement la majorité historique francophone et la minorité anglaise (qui est l’extension de la majorité canadienne-anglaise au Québec) en oubliant que la première a été dominée par la seconde et que cette histoire de dépossession n’est pas complètement terminée.


Le peuple québécois n’est pas maître chez lui-même s’il préfère désormais faire semblant de ne pas s’en rendre compte. Les Québécois, faut-il le dire, sont souvent obligés de s’expatrier mentalement chez eux en passant du français à l’anglais pour travailler — le discours médiatique dominant présente cela comme une simple adaptation à la mondialisation. Et faut-il rappeler que s’ils contrôlent un État, cet État lui-même a des marges de manœuvre plus limitées qu’on ne le pense et qu’il doit demander la permission à Ottawa pour prendre des décisions essentielles le concernant. Et quand certains militants « inclusifs » écrivent que les Québécois francophones expriment une inquiétude irrationnelle par rapport aux « minorités », ils oublient que le régime canadien, qui s’est refondé à travers le multiculturalisme d’État, a toujours su utiliser et instrumentaliser les communautés issues de l’immigration pour les retourner contre la majorité historique francophone et la diluer démographiquement chez elle, ce qui n’est pas sans effet comme on l’a vu au dernier référendum et comme on le voit dans la séparation de plus en plus marquée entre Montréal et le reste du Québec.

D’ailleurs, on se rappellera que l’été dernier, plusieurs militants anti-SLAV manifestèrent en anglais devant le TNM contre cette pièce, comme s’ils refusaient spontanément ou consciemment le principe fondateur de la loi 101 qui veut que le français soit la langue commune du Québec. Au Québec, l’extrême-gauche identitaire et diversitaire considère que le primat du français relève d’un privilège colonial et d’une discrimination illégitime à l’avantage du « groupe blanc, francophone et catholique » majoritaire. Le groupe SLAV Resistance avait ainsi exigé que le gouvernement du Québec, au nom de la diversité, traduise en anglais sa récente politique culturelle. Les Québécois qui ont un peu de mémoire y auront vu un paradoxe étonnant : c’est au nom de l’antiracisme, désormais, qu’on leur disait Speak White. Disons les choses plus largement : l’anglicisation de Montréal passe en bonne partie par l’immigration massive.



Terminons sur une note moins négative. Je note néanmoins, à travers tout cela, que l’histoire est susceptible d’intéresser même les plus jeunes générations, pour peu qu’elle porte une charge existentielle. Et nous ne devrions pas hésiter à replacer l’histoire du peuple québécois au cœur de la vie publique. Nous sommes les héritiers d’une grande aventure, qui est à la fois celle de l’exploration d’un continent, de la fondation d’une nation, d’une résistance obstinée, passive ou héroïque selon les époques, contre la volonté du conquérant de nous faire disparaître, et d’une entreprise de renaissance nationale qui demeure inachevée, mais qui reste riche d’une promesse de pleine liberté. Cette histoire, si on l’enseignait vraiment, pourrait contribuer à une forme de réaffirmation identitaire et nationale. Cette grande aventure, nous sommes appelés à la poursuivre. Mais pour l’instant, la majorité historique francophone, qui n’a plus qu’une mémoire informe, se laisse culpabiliser et dérive vers la haine de soi, comme si elle devait avoir honte de ses 400 ans d’histoire.

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samedi 19 janvier 2019

Appropriation culturelle ou racisme ? La BBC attribue le rôle du méchant Javert à un Noir

Javert par Gustave Brion, 1862.
La BBC produit une nouvelle version des Misérables, d’après l’œuvre de Victor Hugo, avec le rôle de l’Inspecteur Javert joué… par un acteur noir, en l’occurrence David Oyelowo. Il est un inspecteur de police sévère, cruel et injuste même. C’est l’ennemi juré de l’ex-forçat Jean Valjean en rupture de ban et que de ce fait il pourchasse sans trêve. Il se suicide quand il comprend que Jean Valjean est un homme bon qui a tout fait pour se racheter, regrettant de l’avoir traqué.

On se demande si l’on doit condamner la chose parce qu’il s’agit là de racisme (le rôle du méchant est tenu par un noir) ou pour appropriation culturelle (un rôle de blanc joué par un noir).

Après une actrice noire quadragénaire qui joue la blonde et jeune Marguerite d'Anjou, Petit jean (Robin des Bois) incarné par Jamie Fox, après Achille en acteur noir, après la mise en avant d’un acteur noir dans une resucée du Roi Arthur – voici donc l’Inspecteur Javert et Les Misérables passés à la moulinette du politiquement correct. Prochaine étape : un acteur noir pour incarner Adolf Hitler ?




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