dimanche 20 janvier 2019

Endocrinologues mettent en garde contre le traitement hormonal de la dysphorie sexuelle chez l'enfant

Barbara Kay (National Post) revient sur les dangers des traitements hormonaux que les transgenres sont astreints à suivre à vie.

J’ai un ami transgenre. Il [est né mâle et] a maintenant la cinquantaine. Il prend les hormones nécessaires pour conserver une apparence féminine depuis plus de 30 ans. Ce que j’aime chez Monica (ce n’est pas son vrai nom), c’est qu’il désapprouve le militantisme transgenre qui minimise les risques liés à l’utilisation d’hormones pendant toute la vie.

Monica a pris sa décision en tant qu’adulte, les yeux ouverts. Il s’est dit qu’il devait vivre sa vie en tant que femme et il était disposé à assumer les risques connus et inconnus pour ce faire.

Il souffre maintenant d’un cancer de la prostate (l’ironie de cette maladie typiquement masculine ne lui a pas échappé), d’un type agressif, et pourrait bien ne pas survivre très longtemps. Ses médecins n’excluent pas la possibilité que l’utilisation quotidienne d’hormones pendant des décennies soit la cause de l’apparition de ce cancer.

Le lobby trans voudrait qu’on souscrive à l’idée que la dysphorie de genre est un phénomène parfaitement naturel, qu’il suffit de croire en en la théorie de la fluidité de genre pour que cela tombe sous le sens et que la prise à vie de doses d’hormones quotidiennes ou d’importantes opérations chirurgicales ne sont que des détails anodins en regard de la fin louable qui consiste à « devenir » le sexe opposé.

Si vous acceptez l’idée que le sexe biologique est complètement distinct de l’identité de genre, vous n’aurez aucune difficulté à affirmer sans esprit critique que le processus de « transition » doit rapidement commencer dès les premiers signes d’expérimentation transgenre d’un enfant. Vous goberez aussi les autres mantras des activistes trans : tout thérapeute ou professionnel de la santé qui recommande la prudence, une attitude attentiste ou de prendre en considération les conséquences hormonales liées au processus de transition est un transphobe.

Jusqu’à présent, les activistes trans ont extrêmement bien réussi à intimider les endocrinologues qui s’inquiètent du manque de prudence qui entoure l’utilisation d’inhibiteurs de puberté et des hormones de transition.

Ces endocrinologues s’étonnent de la rapidité avec laquelle leur liberté d’expression sur cette question a été brimée. Un de mes amis endocrinologues m’a dit qu’il risquerait de perdre son poste à l’hôpital s’il conseillait aux parents d’un enfant qui se dit trans de demander une période d’évaluation thérapeutique avant de passer aux bloqueurs de puberté.

La Revue d’endocrinologie et de métabolisme cliniques (JCEM) est l’organe de la Société d’endocrinologie. Et c’est cette Société d’endocrinologie qui a publié des lignes directrices pour la pratique clinique relative au traitement de la dysphorie de genre chez les adultes et les enfants, d’abord en 2009, puis sous une forme révisée en 2017. Ces lignes directrices — très favorables aux transsexuels — ont été écrites conjointement avec l’Organisation mondiale professionnelle pour la santé des transgenres (WPATH) qui est considérée par les endocrinologues objectifs comme fondamentalement un groupe politique radical qui s’est infiltré dans une organisation médicale par ailleurs responsable et respectueuse de la méthode scientifique.

Dr Laidlaw

Un groupe d’endocrinologues inquiets s’est formé sous la direction du Dr Michael Laidlaw, un endocrinologue spécialisé dans l’étude des hormones et les glandes. Le Dr Laidlaw traite les patients atteints de maladies causées par des déséquilibres hormonaux. Ce groupe d’endocrinologues a écrit une lettre de dissidence au rédacteur en chef de la JCEM. Elle a été acceptée et sera publiée, plus tard ce mois.

Dans un communiqué de presse qui vient de paraître, le groupe du Dr Laidlaw met en garde contre les graves dangers des médicaments bloquant la puberté et des hormones sexuelles de transition utilisées dans le traitement de la dysphorie de genre chez les enfants et les adolescents : « Les enfants et les adolescents qui ont des questions au sujet de leur sexe se voient prescrire de plus en plus souvent des opérations chirurgicales et des hormones qui altéreront leur vie de façon irréversible. Celles-ci peuvent accroître le risque de décès par maladie cardiovasculaire, de caillots sanguins potentiellement mortels, une stérilité permanente et une dysfonction sexuelle, parmi d’autres problèmes », déclarent-ils.

Ils s’inquiètent également de la dysphorie sexuelle à apparition rapide, pour laquelle il n’existe pas de test fiable, une maladie qui affecte principalement des adolescentes, dont beaucoup souffrent également d’autisme ou d’autres problèmes neurodéveloppementaux.

La lettre insiste sur le fait que « les médecins doivent commencer à évaluer [cette thérapie] en usant du regard objectif des cliniciens scientifiques plutôt que par le prisme idéologique du militant social. On aidera en fin de compte bien plus d’enfants souffrant de dysphorie de genre en utilisant cette méthode » [scientifique].

La lettre reprend ce qui a déjà été répété maintes fois dans les éditoriaux et les billets de carnets, dans les conférences privées organisées par les parents inquiets et dans les vidéos postées par des dissidents. Ce qui rend cette lettre si précieuse, c’est sa parution dans un journal médical dont la crédibilité ne peut être ni niée ni ignorée.

Les endocrinologues restés passifs pendant que le rouleau compresseur du lobby trans écrasait toute opposition dans les institutions juridiques, éducatives et politiques de notre société devront désormais reconnaître qu’il faut officiellement prêter une oreille respectueuse à des points de vue divergents et qu’il faut débattre ouvertement de ces sujets.


Il s’agit d’un pas en avant encourageant pour rétablir le détachement scientifique et le sens commun nécessaires dans ce domaine. Le traitement hormonal des enfants atteints de dysphorie comme première mesure plutôt qu’en dernier recours devient de plus en plus préoccupant.

En fait, il s’agit d’une question de sécurité publique qui nécessite d’urgence un débat rationnel et fondé sur des preuves. Félicitations à la JCEM pour ce qui doit être considéré comme un acte de courage en cette période enflammée par les questions de « genre ».

Voir aussi

La sexologue de l'école québécoise accompagne les enfants « trans » dans leur transition hormonale (parfois contre l'avis des parents) (Le Devoir, commentaires d'abonnés peu enthousiastes)

Les enfants se tournent vers le marché noir des hormones de changement de sexe pour « transiter »

Grande-Bretagne — enfants autistes poussés à s’identifier comme transgenres ?

Québec — Clinique de changement de sexe débordée (épidémie psychologique sociale ?)

La priorité éducative du Québec (du moment) : Urgence : « Adapter l’école aux écoliers transgenres »

Angleterre — Au moindre soupçon, des écoles considèrent les élèves comme transgenres.

Étude suggère augmentation du nombre d’adolescentes transgenres est en partie un phénomène social

Jordan Peterson et les jeunes « trans » (M-à-j avis de Debra Soh sur l’augmentation de ceux-ci)

Le genre et l’université : une chape de plomb s’abat

Chronique de la parentalité moderne : une femme qui se dit homme et qui accouche est-elle le « père » de son bébé ?

Carence de crimes haineux, il faut les inventer ?

Canulars embarrassants : revues « savantes » dupées par de fausses études adoptant des mots clés à la mode

Aucun commentaire: