dimanche 18 juin 2023

France — L’enseignement privé catholique (subventionné) reste également étroitement surveillé par l'État macronien

Tandis que les atteintes à la laïcité se multiplient (euphémisme : présence d'élèves islamistes) dans l’enseignement public, l’éducation nationale ne relâche pas pour autant sa surveillance méticuleuse de l’enseignement privé, et en particulier des écoles catholiques. Ces dernières semaines, le déclenchement de deux inspections générales, visant des établissements catholiques sous contrat avec l’État [c'est-à-dire subventionnés], a rappelé aux écoles privées qu’elles sont scrutées de près.

La première concernait le lycée Jean-Paul II de Compiègne. Le 11 avril dernier, cinq inspecteurs pédagogiques de l’académie d’Amiens avaient été saisis par le recteur suite à des plaintes d’enseignants, qui dénonçaient une «culture de la censure » et des « dérives graves ». En cause, le refus par la direction de diffuser deux films : un biopic sur Simone Veil [la pro-avortement pas la philosophe] et Rafiki, qui raconte une histoire d’amour entre deux lycéennes kényanes. Le directeur de l’établissement, Étienne Ancelin, s’est réjoui à la suite de l’inspection d’une conclusion jugée « favorable » : des recommandations ont bien été faites à l’établissement, mais sans remettre en cause le contrat d’association avec l’État, précise la direction de l’enseignement catholique en France.

Procédures d’inspection

Plus tôt dans l’année, c’est le prestigieux lycée Stanislas (ci-contre), à Paris, qui est arrivé dans le viseur de l’inspection générale du ministère, cette fois à la suite de deux articles de Mediapart [média d'extrême gauche] dénonçant «l’univers sexiste, homophobe et autoritaire» de l’établissement. Son directeur, Frédéric Gautier, reste convaincu néanmoins que l’inspection ne remettra pas en cause le lien de confiance qui lie son établissement à l’État : «Le ministre a sûrement voulu montrer qu’il n’avait pas de complaisance particulière vis-à-vis de nous : Mediapart a publié un premier article, il n’a pas réagi, alors ils ont insisté en écrivant qu’il ne faisait rien et à ce moment une inspection a été décidée », résume-t-il avec flegme. «Mais l’inspection se passe dans de bonnes conditions, je ne crois pas du tout qu’il y ait une cabale contre nous ou contre les écoles catholiques », ajoute-t-il.

Une conviction partagée par le secrétaire général de l’enseignement catholique, Philippe Delorme, qui n’a pas connaissance d’inspections visant d’autres établissements privés catholiques. «Le but de ces inspections est d’abord d’apaiser les choses dans des établissements qui ont fait l’objet de critiques », estime-t-il.

Un optimisme que ne partagent pas, en revanche, les associations de soutien aux écoles hors contrat, qui s’estiment plus facilement victimes d’un véritable renforcement des contrôles. «C’était prévisible depuis le vote de la loi confortant les principes républicains, qui a été dévoyée par rapport à son objectif original et sert parfois pour le gouvernement à restreindre la liberté éducative des parents », estime Sophie Audugé, porte-parole de SOS Éducation. Si elle ne détecte pas une augmentation significative du nombre de contrôles (déjà très élevé), la présidente de Créer son école, Anne Coffinier, regrette un ton de plus en plus accusatoire dans les procédures d’inspection. «L’État tente parfois de briser le lien de confiance entre les élèves et leur école », juge-t-elle. Au point, estime-t-elle, de « décourager » ceux qui entendent se lancer dans la création d’une école hors contrat.

Source : Le Figaro

Voir aussi

France — Malgré un budget de l'éducation publique en hausse constante, l’enseignement privé remporte la mise (mention de la polémique montée par Médiapart au collège Stanislas)

samedi 17 juin 2023

« Le patriarcat au sens strict n’a jamais existé en Occident »

Voir aussi

Patrick Buisson : « Le [prétendu] patriarcat protégeait les femmes » [de la phallocratie, du patron exploiteur, de la solitude et de l'État tatillon]

 
 
 
 

Iseul Turan et Anne Trewby, fondatrices du collectif Antigones et auteurs de « Femmes, réveillez-vous ! - Pour en finir avec les mensonges du féminisme » sur le sujet de  « Le patriarcat a-t-il vraiment sauvé les femmes du capitalisme ? » (vidéo ci-dessous) : 

jeudi 15 juin 2023

Selon ministre de l'Immigration, « entre 20 000 et 500 000 » immigrés illégaux au Canada

La lettre de mandat remise au ministre fédéral de l’Immigration, Sean Fraser, par le premier ministre Justin Trudeau, au moment de sa nomination en décembre 2021, l’enjoint à « poursuivre l’exploration de moyens de régulariser le statut des travailleurs sans papiers qui contribuent aux communautés canadiennes ».

Selon Radio-Canada, le gouvernement fédéral souhaiterait amorcer une démarche de régularisation massive dès cet été, mais au Québec, une telle décision doit recevoir l’aval du gouvernement Legault, qui a le dernier mot sur l’accueil de nouveaux arrivants en vertu de ses pouvoirs en immigration.
« Entre 20 000 et 500 000 »

Or, si la ministre québécoise de l’Immigration, Christine Fréchette, répète qu’elle est ouverte à aller de l’avant, elle continue de réclamer des chiffres qui, semble-t-il, n’existent pas.

« C’est une des choses pour lesquelles on attend des informations. Les seuls chiffres qu’on nous a donnés au fédéral, c’est que ça concernerait entre 20 000 et 500 000 personnes (à l’échelle canadienne). Alors, entre ça et ne pas avoir d’estimé, c’est la même chose », a-t-elle laissé tomber en mêlée de presse à l’issue d’une annonce en francisation à Montréal, mardi.

Les voies de communication sont tout de même ouvertes. « Il y a eu des premiers contacts, des premiers échanges », a-t-elle précisé.

Mme Fréchette reconnaît qu’il n’est guère simple d’avoir des données précises dans le cas des sans-papiers. « On parle de gens pour qui on n’a pas une connaissance fine de la réalité parce que ce sont des gens qui œuvrent d’une manière un peu souterraine, mais on attend quand même d’avoir un estimé plus précis en ce qui a trait au Québec. »

En d’autres termes, le gouvernement fédéral n’a pas plus de précisions à offrir à l’échelle provinciale qu’il n’en a à l’échelle pancanadienne et en l’absence d’un ordre de grandeur, la décision de Québec devient difficile à prendre. 

mercredi 14 juin 2023

15 juin 1215 — Signature de la Grande Charte (Magna Carta)

La Carta Libertatum, connue dans le monde anglo-saxon sous le nom de Magna Carta, est une charte de soixante-trois articles arrachée par le baronnage anglais au roi Jean sans Terre le 15 juin 1215 après une courte guerre civile. Elle fut notamment marquée par la prise de Londres, le 17 mai, par les rebelles. Les barons étaient excédés des exigences militaires et financières du roi et de ses échecs répétés en France, en particulier à Bouvines et à La Roche-aux-Moines. Jean sans Terre était le fils d’Henri II Plantagenêt issu d’une famille princière française et d’Aliénor d’Aquitaine, également princesse française comme toutes les épouses des rois d’Angleterre de 1152 à 1445. Il ne parlait pas anglais, mais français. Ce fut le cas de tous les rois d’Angleterre jusqu’à Henri IV qui régna de 1399 à 1413. Il fut, en effet, le premier roi à parler l’anglais comme langue maternelle, mais il maîtrisait bien sûr aussi le français.

Contexte : revers cuisants du roi d’Angleterre en France 

Après l’échec des alliés de Jean sans Terre à la bataille de Bouvines, Philippe de France garda tous les territoires de Jean sans Terre en France du Nord, y compris la Normandie, fief ancestral des souverains anglo-normands. L’Aquitaine devait rester aux mains des Anglais jusqu’en 1453 qui marqua la fin de la guerre de Cent Ans. Jean, piètre chef militaire, avait ainsi perdu de considérables revenus. La perte des territoires français, surtout la Normandie, avait considérablement réduit le revenu de l’État et il aurait fallu lever des impôts énormes pour essayer de les reconquérir. Quelques barons d’Angleterre furieux de ses défaites et de ses exigences financières, se réunirent et s’emparèrent de Londres par la force le 10 juin. Ils contraignirent le roi Jean à accepter les « Articles des Barons », auquel son Grand Sceau fut apposé dans le pré de Runnymede le 15 juin 1215. En échange, les barons renouvelèrent leurs serments de fidélité à Jean le 19 juin.


La Grande Charte conclut une longue suite de défaites infligées au roi d’Angleterre, seigneur d’Irlande et duc d’Aquitaine, Jean sans Terre, par le roi de France Philippe Auguste

Des droits concédés à la noblesse et aux hommes libres et non aux serfs

Cette « Grande Charte des libertés d’Angleterre » garantit le droit à la liberté individuelle principalement pour la noblesse anglo-normande et de rares « hommes libres », mais elle en exclut la majorité de la population, les serfs. Elle limite l’arbitraire royal et établit en droit l’habeas corpus qui empêche, entre autres, l’emprisonnement arbitraire. Le texte garantit les droits féodaux, les libertés des villes contre l’arbitraire royal et institue le contrôle de l’impôt par le Grand Conseil du Royaume.

Une grande partie de la Magna Carta a été copiée, presque textuellement, de la Charte des Libertés (déjà !) d'Henri Ier, publiée quand Henri était monté sur le trône en 1100, et qui soumettait déjà le roi à certaines lois concernant la façon de traiter les fonctionnaires ecclésiastiques et les nobles, et accordant de façon réelle certaines libertés individuelles à l’Église et à la noblesse anglaise.

lundi 12 juin 2023

Francophonie — L'Algérie, en déclin économique, devient le pays le moins riche du Maghreb

Pour la première fois depuis son indépendance en 1962, et chose passée largement inaperçue, l’Algérie a affiché le PIB par habitant le plus faible des trois pays du Maghreb en 2021, avant la hausse exceptionnelle et brève du cours des hydrocarbures observée l’année suivante. Les gigantesques richesses naturelles de l’Algérie ne suffisent donc plus à masquer la réalité économique du pays, très en retard par rapport à ses voisins francophones du Maghreb, et qui devrait connaître de graves difficultés vers 2028.
 
Selon les données de la Banque mondiale, le PIB par habitant de l’Algérie s’établissait à 3 691 dollars en 2021, dernière année pour laquelle les statistiques sont disponibles, contre 3 807 dollars pour la Tunisie et 3 795 dollars pour le Maroc, qui avait jusque-là toujours occupé la dernière place parmi les trois pays du Maghreb, depuis leur indépendance.

Une économie très en retard…

En dépassant l’Algérie, le Maroc et la Tunisie ont ainsi réalisé une remarquable performance, vu leurs faibles richesses naturelles en comparaison avec leur voisin, un des principaux producteurs mondiaux d’hydrocarbures. Premier producteur africain de gaz naturel et troisième pour le pétrole, l’Algérie a en effet extrait 101 milliards de mètres cubes de gaz naturel en 2021 et un peu plus de 900 mille barils de pétrole par jour au cours de la même année, soit respectivement 53 fois et 24 fois plus que la Tunisie, dont les maigres richesses en la matière sont pourtant, elles-mêmes, considérablement supérieures à celles, quasi nulles, du Maroc. La production marocaine en hydrocarbures est si insignifiante, que le pays n’a produit, par exemple, qu'environ 250 barils de pétrole par jour en 2021, soit environ 3 600 fois moins que l’Algérie, 150 fois moins que la Tunisie… et même 52 fois moins que la France, réputée être un pays sans pétrole (seulement 13 mille barils par jour). 

dimanche 11 juin 2023

Les incendies de forêt exacerbés par une mauvaise gestion des forêts, selon des professeurs

 
Alors qu’il a été dit que les incendies de forêt devenaient plus fréquents et plus graves en raison du changement climatique, des professeurs d’économie et d’environnement affirment que le nombre d’incendies diminue depuis des décennies et que la cause des incendies peut, dans de nombreux cas, être attribuée à une mauvaise gestion des forêts.

Montréal sous un voile de fumée causée par les feux de forêt dans le Nord de la province

« Le Premier ministre a déclaré que le changement climatique provoquait de plus en plus d’incendies de forêt, alors que les faits montrent le contraire », a déclaré Ross McKitrick, professeur d’économie de l’environnement à l’université de Guelph.

« Le système canadien d’information sur les feux de végétation montre que le nombre d’incendies de forêt est en fait en baisse au Canada depuis les années 1990 ».

Alors que plusieurs incendies de forêt dans le nord du Québec ont provoqué d’épais panaches de fumée qui ont recouvert des villes de l’Ontario et de l’Est des États-Unis, le Premier ministre Justin Trudeau a affirmé que le Canada connaissait « de plus en plus de ces incendies à cause du changement climatique ».

« Ces feux sont plus fréquents à cause des changements climatiques. Ils affectent notre vie, notre gagne-pain et la qualité de l’air. On va poursuivre nos efforts au pays et avec nos partenaires du monde entier pour contrer les changements climatiques et en atténuer les effets »
, a-t-il déclaré sur Twitter le 7 juin.
 

Le président américain Joe Biden a fait un commentaire similaire sur les incendies de forêt au Canada, tweetant que de tels événements « s’intensifient à cause de la crise climatique ».

Cependant, M. McKitrick note que même le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations unies n’attribue pas les incendies de forêt au changement climatique.

« Lorsque les gens cherchent une explication facile, en essayant d’imputer le phénomène au changement climatique par exemple, l’obstacle à cela est que s’il s’agissait d’une histoire de changement climatique mondial, nous verrions une augmentation globale de la superficie brûlée par les incendies de forêt, et ce n’est pas le cas dans les archives », a-t-il déclaré.

« Les principales agences de collecte de données et les scientifiques qui les ont étudiées n’ont pas affirmé qu’il y avait une augmentation des superficies brûlées au niveau mondial — au contraire, la tendance est à une légère baisse — et le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat ne fait pas cette affirmation, il ne dit pas qu’il s’agit d’un effet détectable du changement climatique ».

Il ajoute que ce qui rend les incendies actuels au Québec si inhabituels, c’est que les panaches de fumée se sont formés au-dessus du sud de l’Ontario et de la côte est des États-Unis.

« Les personnes qui vivent sur la côte de la Colombie-Britannique ont une certaine expérience des jours de brume orange bizarre dans l’air, mais pour les habitants de Toronto, de New York ou de Washington, il s’agit d’une expérience très inhabituelle », a-t-il déclaré.

« C’est donc cet aspect qui retient l’attention. Mais en ce qui concerne le nombre d’incendies de forêt, nous sommes dans la moyenne de la saison des incendies. La superficie brûlée jusqu’à présent cette année est assez importante, mais il reste à voir si l’année sera exceptionnelle de ce point de vue. »

Gestion des forêts

Selon McKitrick, l’augmentation de la taille et de l’intensité des incendies de forêt peut être attribuée à l’accumulation de combustible causée par la modification des pratiques de gestion forestière au Canada et aux États-Unis dans les années 1980. À cette époque, les gouvernements ont commencé à limiter le nombre d’interventions possibles pour éliminer les charges de combustible des forêts, ce qui a conduit à l’accumulation de débris secs et inflammables.

« La suppression de la gestion forestière s’est traduite par une accumulation de combustible beaucoup plus importante dans de nombreuses forêts, de sorte que nous nous attendons à ce que les incendies de forêt deviennent beaucoup plus rapidement ingérables », a-t-il déclaré.

Les brûlages maîtrisés, ou brûlages dirigés, réduisent les combustibles dangereux et contribuent à atténuer l’intensité des incendies de forêt. Mark Heathcott, un expert en incendie qui a géré les brûlages maîtrisés de Parcs Canada pendant plus de 20 ans, a déclaré à Maclean’s en 2016 que le Canada était derrière les États-Unis en ce qui concerne les brûlages dirigés. En 2023, Parcs Canada n’a programmé que 23 brûlages maîtrisés, alors qu’au sud de la frontière, il y en a eu 150 000 en 2019.

« On en parle beaucoup pour la forme, mais très peu d’agences le font », a-t-il déclaré. « Les gens ne comprennent pas les avantages du feu. »

Cornelis van Kooten, professeur d’économie et titulaire de la chaire de recherche du Canada sur les études environnementales et le climat à l’université de Victoria, estime également qu’une mauvaise gestion des forêts a aggravé la situation des incendies de forêt.

« Dans le passé, nous utilisions des brûlages dirigés, mais les écologistes s’y opposent et nous ne le faisons donc plus. L’augmentation de la charge de combustible entraîne donc des incendies plus intenses et plus importants », a-t-il déclaré.

Si M. van Kooten estime que le changement climatique a eu « un certain effet » sur la fréquence des incendies de forêt, il met en garde contre le fait d’attribuer le problème des incendies de forêt uniquement à l’augmentation des niveaux de CO2, et de considérer la réduction des émissions de carbone comme la seule solution.

« Si l’on ne fait que cela, on ne s’attaque pas au problème des incendies de forêt », a-t-il déclaré.

« Nous sommes tout simplement incapables de gérer les forêts, et la raison pour laquelle nous sommes incapables de gérer les forêts tient à plusieurs facteurs. L’un d’entre eux est que nous ne sommes pas disposés à dépenser l’argent nécessaire. »

Matthew Wielicki, ancien professeur adjoint au département des sciences géologiques de l’université de l’Alabama, souligne que, selon la base de données nationale canadienne sur les incendies, depuis 1980, le nombre d’incendies de forêt a tendance à diminuer à mesure que les émissions de gaz à effet de serre augmentent.

« J’aime bien regarder ce qui se passe dans le passé pour prédire ce qui va se passer dans le futur. Et si la tendance se maintient, les incendies de forêt devraient continuer à diminuer, même si nous pouvons avoir des années plus élevées que la normale en raison de la variabilité interne d’un système aussi complexe », a-t-il déclaré.

Selon M. Wielicki, les techniques de lutte contre les incendies au Canada et aux États-Unis ont involontairement provoqué l’accumulation de broussailles inflammables dans les forêts.

 « Lorsque vous avez quelques années de sécheresse, cela devient de l’amadou. Lorsqu’un incendie se déclare, il se propage beaucoup plus rapidement qu’il ne le ferait naturellement et il peut brûler plus intensément. C’est ainsi que nous avons vu des incendies qui ont tué une forêt, alors que normalement [seuls] les broussailles brûlent et les arbres survivent », a-t-il déclaré.

« En fin de compte, nous devrons apprendre à vivre avec le feu et à essayer de l’étouffer constamment. De nombreux acteurs du secteur de la gestion forestière affirment que nos techniques de suppression ont été si efficaces que nous nous préparons à des incendies plus importants et plus graves à l’avenir.

Incendie criminel

La date et l’intensité de certains incendies de forêt à travers le Canada ont conduit de nombreuses personnes à émettre des théories en ligne selon lesquelles ils seraient le résultat d’un incendie criminel. Le 8 juin, Danielle Smith, Première ministre de l’Alberta, a déclaré que la province ferait appel à des enquêteurs spécialisés dans les incendies criminels pour déterminer la raison de 175 incendies de forêt dont la cause n’est pas connue.

Il y a eu des cas où des pyromanes ont délibérément allumé des feux de forêt. En mai, la GRC a inculpé un Albertain pour une série de “feux de forêt allumés intentionnellement” à partir de septembre 2022, ainsi que pour l’incendie de véhicules, de maisons et d’une église en avril dernier. 

Au Québec, la police enquête sur la possibilité que les récents incendies dans la province soient le résultat d’un incendie criminel, a rapporté le Toronto Sun. »Une enquête est en cours, car la cause est suspecte », a déclaré Hugues Beaulieu, responsable des médias à la Sûreté du Québec.

M. Wielicki estime que l’écoterrorisme est une menace réelle, exacerbée par les politiciens et les scientifiques qui « catastrophisent » le changement climatique.

« Cela conduit les gens à l’hystérie, leur donne tellement d’anxiété qu’il y a des gens qui pensent qu’aller allumer des feux pendant une période où il va faire sec et venteux va permettre de sauver la planète d’une manière ou d’une autre ».

Toutefois, il estime que les incendies de forêt au Québec ont été provoqués par la foudre, et non par des incendies criminels, car le moment où ils se sont déclarés correspondait à une série d’orages qui ont provoqué des éclairs, lesquels auraient déclenché les incendies.

« Il a été démontré qu’il y avait une ligne d’orages et qu’elle correspondait très bien aux incendies qui ont tous démarré en même temps. Et au moment où l’on peut le voir sur les images satellites, ces orages et ces nuages se sont tous éloignés », a déclaré M. Wielicki.

 Selon Ressources naturelles Canada, les incendies de forêt déclenchés par la foudre représentent 45 % de tous les incendies et 81 % de la superficie totale brûlée.

Voir aussi

 « Le Québec brûlera plus que jamais en raison de la crise climatique »

Depuis 35 ans, Parcs Canada brûle à dessein des milliers d’hectares de forêt. Le but : maintenir la biodiversité et l’intégrité des écosystèmes canadiens (Québec Science, 2018)

Perspective : où y a-t-il des incendies aujourd’hui sur la Terre ? (m-à-j 2019)

Bobards — Incendies en Australie : cinq images qui ont trompé des milliers de personnes (2020)

Les feux en Australie sont-ils dus au « dérèglement » climatique, sont-ils les pires de l’histoire ? (2020)

Australie — Fortes pluies (100 mm) pour les zones de feux de brousse (m-à-j 2020)

Le climat change, mais ce n’est pas la fin du monde, ni même le principal problème écologique

Climat/Météo — Les catastrophes naturelles moins coûteuses et moins mortelles

Inquiets pour la planète contre inquiets pour leur patrie

Le village de Lac La Biche (3100 habitants) en Alberta a été victime d’un grand feu de forêt en 1919. Des données récentes suggèrent que l’incendie faisait probablement partie d’un vaste incendie qui couvrit environ 7,5 millions d’acres (environ 3 millions d’hectares ou 30,350 km², soit environ la superficie de la Belgique) et s’étendait de Boyle à Prince Albert, en Saskatchewan. La cause de l’incendie est inconnue. Après son passage à Lac La Biche le lundi après-midi du 19 mai 1919, le village fut complètement rasé à l’exception de quelques bâtiments.

Anthony Watts sur l’hystérie médiatique (et la récupération politique) au sujet des feux de forêt au Canada (10 juin 2023)

Tucker Carlson multiplie par plus de 30 sa cote d'écoute (114 millions de vues) en allant sur Twitter

Tucker Carlson était jusqu’à peu un animateur vedette de la télévision relativement conservatrice Fox News. Renvoyé de la chaîne le 24 avril 2023, il a lancé sa propre émission sur le réseau social Twitter et sa première vidéo cumule plus de 110 millions de vues (114 au moment de publier ce billet). 


Version sous-titrée en français du premier épisode.

Prochain épisode de Tucker sur Twitter mardi 13 juin : La réponse de Tucker à l’inculpation de l’ancien président Donald Trump. 

Voir aussi

Fox News—l’ancien créneau de Tucker Carlson perd plus de la moitié de ses téléspectateurs (màj réaction Biden)

 

 

samedi 10 juin 2023

Parents issus des minorités immigrées contre militants LGBTQ

Au Canada aussi, des enfants « arabes » foulent au pied les drapeaux de la fierté LGBTQ2SAI+ :
 
Cette semaine, des enfants musulmans ont piétiné le drapeau de la Fierté le 9 juin 2023. Les parents musulmans d’Ottawa ont envoyé un message à Justin Trudeau et aux militants radicaux de l’idéologie du genre qui le soutiennent.

Autre angle, les parents affrontent les militants LGBTQ2SAI+ en leur criant : « Laissez nos enfants tranquilles ! »
Lors de la même manifestation à Ottawa, pancarte menaçante avec logo antifa (extrême gauche violente) : « Les pédés contre-attaquent ! » ou « Pédés contre-attaquez ! »

Par ailleurs, une enseignante canadienne reproche à une classe d’enfants musulmans d’éviter la LGBT Pride.

Elle se lance dans une tirade en leur disant que s’ils ne veulent pas être haïs pour leur couleur de peau et leur religion, ils doivent accepter les LGBT, sinon ils « n’ont pas leur place ici ». C’est donnant-donnant.


Billet du 7 juin (États-Unis)
 
« Protégeons nos enfants ! » Hier, une coalition dirigée par des musulmans s’est rassemblée devant le conseil scolaire du comté de Montgomery, dans le Maryland, pour protester contre la suppression de la possibilité de « retirer » leurs enfants lors de certaines leçons d’éducation à la sexualité humaine.

Quelques militants pro-LGBT (très blancs) ont contre-manifesté en scandant « écoles laïques » et « protégez les enfants transgenres ».




Glendale (Californie). Violente bagarre entre parents d’élèves issus de l’immigration (hispaniques, arméniens) et militants LGBTQ2SAI+ d’extrême gauche : « Laissez nos enfants tranquilles ». Hier, 6 juin 2023.

Autre reportage :

Glendale, ville située dans la vallée de San Fernando, fait partie du comté de Los Angeles, en Californie. Son système scolaire compte 32 écoles et 25 000 élèves.

L’école primaire de Glenoaks avait annoncé organiser une « journée de la fierté » vendredi dernier (2 juin) afin que les écoliers puissent rencontrer des militants LGBTQ2SAI+ et signent des « cartes d’engagement » LGBTQ2SAI+.

Suite aux protestations de parents, appartenant notamment aux communautés arméniennes et hispaniques, traditionnellement conservatrices, contre cet événement, la section Antifa de la Californie du Sud a appelé les progressistes du secteur à se réunir et s’opposer à de tels « groupes de haine ».

En réaction, des dizaines de parents ont gardé leurs enfants à la maison vendredi dernier. Un enseignant de l’école primaire de Glenoaks a déclaré à l’Epoch Times que plus de 60 % des élèves étaient absents.

Un parent d’élève de cette école, qui souhaite rester anonyme, a déclaré au Daily Signal :

« La situation a atteint un point d’ébullition. Les parents soulèvent des objections depuis longtemps. Nous leur disons : “Nous voulons savoir ce que vous enseignez, nous voulons de la transparence”. Cela fait très longtemps que nous ne l’obtenons pas. Les parents sont allés aux réunions du conseil scolaire pour essayer d’obtenir des réponses, mais ils ne les ont pas eues. Ce que nous avons obtenu, c’est un tas d’opposants qui nous ont collé des étiquettes.

    Le président du comité DEI [diversité, équité et inclusion] de Glendale nous a dit, lors d’une réunion du conseil, qu’ils allaient organiser une “journée de l’amour” pour célébrer les LGBTQ+, et beaucoup de parents ont eu l’impression que leurs préoccupations et leurs voix étaient ignorées.

    Si vous organisez cette journée le 2 juin, nous la boycotterons et nous garderons nos enfants à la maison le 2 juin, parce que les préoccupations des parents ne doivent pas être ignorées, les parents doivent être entendus, et parce que je ne veux pas que mes enfants soient exposés à ce genre de choses. »

Dans des publications sur les réseaux sociaux, les Antifa se revendiquent soutenir George Pudlo, candidat démocrate au Congrès, alias « Maebe A. Girl » quand il se transforme en travelo, pour qualifier les protestations des parents d’efforts de « groupes de haine essayant de faire taire les voix LGBTQ2SAI+ ».

jeudi 8 juin 2023

Ukraine — sa population est tombée à 29 millions (elle était de 37,6 au début 2022)

En février de cette année, nous nous étions interrogés sur le nombre d’Ukrainiens qui restaient en Ukraine en 2023. Voir notre billet originel ci-dessous.

Nous avons désormais des chiffres officiels provenant de Kiev : 29 millions. 
 
La population permanente de l’Ukraine est tombée à 29 millions de personnes.
 


Selon l’Institut ukrainien de l’avenir, si rien ne change à l’avenir, le pays pourrait avoir très peu de personnes pour générer le produit intérieur brut de l’Ukraine, car il y aurait deux fois plus de retraités que de membres de la population active.
 

8,6 millions d’Ukrainiens ne sont pas rentrés en Ukraine depuis le début de l’invasion totale de l’Ukraine par la Russie.

En mai 2023, la population résidente de l’Ukraine, selon les estimations de l’IUA, est de 29 millions de personnes.

Seuls 9,1 à 9,5 millions d’Ukrainiens ont un emploi, et si l’on soustrait les employés de l’État, il reste environ 6 à 7 millions de personnes. Ils sont la locomotive qui soutient le reste — 22-23 millions de personnes, y compris les retraités, les enfants, les étudiants, les chômeurs, les personnes à charge, les travailleurs du secteur public, etc.

L'indice de fécondité a déjà chuté en dessous de 1 enfant/femme, alors qu’il devrait être supérieur à 2,1 pour qu’il y ait croissance de la population.
 
 

Notre billet du 12 février 2023

Sombre perspective démographique, combien reste-t-il d’Ukrainiens en Ukraine en 2023 ?

France : descentes de nombreux inspecteurs dans les écoles privées hors contrat

Le controversé ministre de l'Éducation Pap Ndiaye

Communiqué de presse de la FPEEI sur les inspections académiques de l’Éducation nationale dans les écoles hors contrat [c’est-à-dire non subventionnée] : contrôle de l’école ou contrôle des familles ?

La Fédération des parents d’élèves des écoles indépendantes enregistre de nombreuses plaintes de ses adhérents à la suite d’inspections pratiquées par les services académiques de l’Éducation nationale dans l’école de leurs enfants.

Plusieurs de ces inspections ont donné lieu à des pratiques scandaleuses.

Arrivée par une porte dérobée, fouille des cartables des élèves, intimidations… Plusieurs plaintes de parents font état d’inspecteurs en surnombre : 10 pour une école de 90 élèves par exemple !

Il arrive également de plus en plus souvent que les inspecteurs imposent de se retrouver seuls avec les élèves pour pouvoir s’entretenir avec eux et refusent parfois la présence de toute personne de l’école pour assister aux entretiens.

Récemment, une directrice qui a tenté de s’y opposer s’est même vue menacée de voir son école fermée. 

Les questions qui leur sont posées sont vécues par les élèves eux-mêmes comme une intrusion dans la vie privée des familles.

Soit elles constituent une réelle immixtion dans leur vie privée, soit elles remettent tendancieusement en cause le projet pédagogique et le caractère propre de l’école où sont scolarisés les enfants.

Est-ce vraiment l’école qui est inspectée ? Ne sont-ce pas plutôt les familles qui y scolarisent leurs enfants ? Jugez-en vous-même au travers d’exemples des questions posées aux élèves :

  • Avez-vous des problèmes familiaux ? Avez-vous accès à internet à la maison ? À la télévision ? 
  • Parlez-vous de la sexualité à la maison en famille ? En parlez-vous beaucoup ? 
  • Que lisez-vous chez vous ? 
  • Dans quelles écoles sont vos frères et sœurs ?
  • Avez-vous des amis en dehors de l’école ? 
  • En avez-vous assez d’être cloitrés toute la journée sans votre téléphone ? 
  • Supportez-vous l’uniforme ? 
  • Cela ne vous dérange-t-il pas de ne jamais changer d’aspect ?
  • Quelle est la chose qu’il faut changer à l’école ? 
  • Pourquoi ne lisez-vous pas des mangas ?

Pour rappel, toutes les écoles hors contrat sont déclarées légalement et connues des services de l’Éducation nationale. Les inspections devraient être des moments d’échanges permettant aux établissements de progresser et de délivrer un enseignement toujours plus qualitatif aux élèves. 

Au lieu de cela, ces inspections abusives sont vécues par les enfants et les équipes pédagogiques comme une épreuve traumatisante et ternissent l’image des inspecteurs et de l’Éducation nationale.

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