jeudi 5 décembre 2024

6 décembre, la Saint-Nicolas



TEIMS/TIMSS 2023 - Résultats inquiétants pour les élèves de 4e année/CM1 en Belgique francophone et France, Québec dans la moyenne basse

L’étude Tendances de l’enquête internationale sur les mathématiques et les sciences (TEIMS) est une évaluation internationale qui mesure les connaissances et les compétences des élèves de 4e année en mathématiques et en sciences; le projet est parrainé par l’Association internationale pour l’évaluation du rendement scolaire (AIE). La TEIMS a lieu tous les quatre ans depuis 1995. Plus de 60 pays ont participé à la TEIMS 2023. L'Ontario et le Québec y ont aussi participé à titre séparé. L'enquête est connue en France sous son abréviation anglaise : TIMSS.

Les résultats de l'enquête 2023 sur le niveau des élèves de 4e année (CM1 en France) en mathématiques et en sciences ont été publiés.

Le niveau des élèves français est toujours très inquiétant. Les élèves québécois s'en sortent mieux, mais sont dans la moyenne basse de l'OCDE.


En France comme au Québec et en Ontario, l’écart entre garçons et filles s’accroit depuis les précédentes enquêtes, en sciences comme en maths :


Comme précédemment, la France présente des écarts particulièrement criants entre élèves de milieux favorisés et défavorisés. Même les élèves français les plus favorisés ont un niveau bien inférieur aux élèves similaires des autres pays de l’OCDE :


Les allophones (ceux qui ne parlent ni le français ni l'anglais comme langue maternelle en Ontario et au Québec) ont de meilleurs résultats que les locuteurs francophones et anglophones de langue maternelle. Ce n'est pas le cas en Belgique ou en Allemagne. Dans le tableau ci-dessous, on remarque que le Québec est la juridiction avec le moins d'élèves dont la langue toujours parlée à la maison est celle du test (49%) et ce sont ceux avec le pire résultat pour le Québec.
 

Les étudiants parlent la langue du test à la maison

 (mathématiques 4e année/CM1)


ToujoursPresque toujours Parfois Jamais
Pays%
d'étu-diants
Résultat Moyen%
d'étu-diants
Résultat Moyen%
d'étu-diants
Résultat Moyen%
d'étu-diants
Résultat Moyen
Allemagne 56
(1,0)
535
(2,3)
19
(0,6)
529
(4,5)
22
(0,8)
505
(3,8)
4
(0,3)
492
(7,7)
Belgique (Flandres) 56
(1,3)
534
(2,2)
15
(0,6)
524
(3,5)
25
(1,1)
497
(4,3)
4
(0,4)
508
(9,5)
Belgique (Franco) 55
(1,2)
497
(2,5)
19
(0,7)
495
(3,8)
23
(1,0)
470
(3,7)
3
(0,3)
467
(7,6)
France 64
(1,3)
488
(3,2)
15
(0,7)
498
(3,6)
19
(0,9)
464
(4,7)
2
~
~
~
Moyenne
internationale
62
(0,2)
505
(0,5)
16
(0,1)
512
(0,7)
18
(0,1)
496
(0,8)
4
(0,1)
461
(1,8)
Ontario 52
(1,5)
496
(3,8)
17
(1,0)
524
(5,4)
27
(1,2)
504
(5,2)
4
(0,7)
511
(21,2)
Québec 49
(1,9)
507
(3,4)
20
(0,9)
528
(3,7)
25
(1,6)
517
(4,0)
6
(0,6)
530
(6,4)

( ) Les erreurs types figurent entre parenthèses. En raison des arrondis, certains résultats peuvent sembler incohérents.
Un tilde "~" indique que les données sont insuffisantes pour présenter un résultat.

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La France dernière du classement européen en maths selon une nouvelle enquête

La laïcité suffit-elle pour assurer le « vivre ensemble » ?

Extraits:

«La pression est telle qu’il faut prendre des décisions concernant le nombre de musulmans en Europe. Il ne peut pas croître au rythme actuel sinon nous irons au-devant de drames qu’aucune version de la laïcité ne permettra de maîtriser», prévient Pierre Manent.

«La laïcité sait plus facilement déplacer une statue de Saint Michel que transformer l’islam ! Elle a perdu de son autorité. Les musulmans, qui se sentent chez eux, se disent: «De quel droit elle va réformer notre religion ?», déplore Pierre Manent.

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Pour la première fois, le prénom Muhammad est le plus populaire en Angleterre et au Pays de Galles

L’Office National de statistique (ONS) a publié le classement pour l’année 2023 concernant les prénoms les plus donnés par les Britanniques. Le prénom Muhammad occupe la première place du classement, Noah et Oliver suivent sur le podium.

Muhammad a été pour la première fois le prénom le plus fréquemment donné aux garçons l'an dernier en Angleterre et au Pays de Galles, selon des données officielles publiées ce jeudi 5 décembre.

En deuxième position l'année précédente, il a cette fois dépassé Noah. Oliver est le troisième prénom le plus donné. En 2023, 4.661 nouveaux-nés ont été prénommés Muhammad, selon l'Office national des statistiques (ONS).

Ce prénom fait partie du top 10 depuis 2016, et en prenant en compte toutes ses déclinaisons (Mohammed, Mohammad, Mohamed, Mohamad), il était déjà le prénom le plus populaire à plusieurs reprises, par exemple en 2009, 2014, 2019 et 2022.

L'Angleterre et le Pays de Galles comptent 3,9 millions de musulmans

Trois variantes (Muhammad, Mohammed et Mohammad) figurent ainsi parmi les 100 prénoms les plus donnés en 2023. L'Angleterre et le Pays de Galles comptent 3,9 millions de musulmans sur une population totale de 59,6 millions d'habitants (soit 6,5%), selon le dernier recensement datant de 2021. Un nombre en hausse par rapport au précédent recensement de 2011 (2,7 millions, 4,9%).

L'ONS expliquait en 2016 la popularité des prénoms Muhammad, Mohammed et Mohammad notamment par le fait qu'ils prédominent au sein de la communauté musulmane, où ils sont traditionnellement donnés en hommage au prophète Mahomet, tandis qu'une grande diversité de prénoms masculins existe dans le reste de la population.

Chez les filles, pas de changement en haut du classement, Olivia, Amelia et Isla ont été reconduites dans le trio de tête. L'ONS a aussi souligné que la culture «continue d'influencer» les parents quand vient le moment de trouver un prénom pour leur enfant, avec, par exemple, davantage de petites filles prénommées Margot l'an dernier (215), dans le sillage de la sortie du film «Barbie» de Margot Robbie.

De nouveaux prénoms ont fait leur entrée dans le Top 100 avec l'apparition des Hazel, Lilah, Nevaeh et Raya pour les filles, et Jax, Enzo et Bodhi pour les garçons.

mercredi 4 décembre 2024

Le système éducatif de l'Inde est-il à l'origine des problèmes du sous-continent ?

Pendant la majeure partie de l’histoire, les économies de l’Inde et de la Chine ont progressé au même rythme. En 1970, les deux pays étaient presque aussi riches l’un que l’autre. Mais aujourd’hui, le PIB par habitant de la Chine, qui s’élève à environ 13 000 dollars, est près de cinq fois supérieur à celui de l’Inde. Ce gouffre s’explique traditionnellement par l’ouverture de leurs économies. La Chine est devenue l’usine du monde, ce qui a dopé la croissance. L’Inde en est devenue le service administratif. Mais qu’est-ce qui a façonné ces trajectoires ?

Selon une nouvelle étude de Nitin Kumar Bharti et Li Yang, la politique de l’éducation est un facteur important et sous-estimé. Les chercheurs du World Inequality Lab de l’École d’économie de Paris ont suivi l’évolution de l’éducation dans les deux pays entre 1900 et 2020. Au début du XXe siècle, moins de 10 % des enfants indiens et chinois allaient à l’école ; aujourd’hui, presque tous les enfants y vont. Mais le chemin vers l’éducation universelle a été remarquablement différent et a eu des effets profonds sur le développement.


La Chine a adopté une approche « ascendante » de la scolarisation. Dans les années 1950, les responsables de la toute nouvelle République populaire ont donné la priorité à l’élargissement de l’accès à l’enseignement primaire et secondaire. L’Inde indépendante, en revanche, a adopté une approche « descendante ». Cela signifiait soutenir des universités de haute qualité, telles que les instituts indiens de technologie, au détriment des écoles primaires.

En 1980, 93 % des enfants chinois étaient inscrits à l’école primaire, mais seulement 1,7 % des jeunes étaient inscrits à l’université ; en Inde, les proportions équivalentes étaient de 69 % et 8 %.

Une autre différence frappante concerne les études des jeunes en âge d’aller à l’université. En Chine, ils sont plus enclins à poursuivre des études d’ingénieur. En Inde, ils préfèrent les sciences humaines, le commerce ou le droit. Les diplômes professionnels sont également traités plus sérieusement en Chine. Depuis les années 1980, plus de 40 % des jeunes Chinois ont suivi une formation professionnelle, contre seulement 10 % en Inde.

Tout cela a créé des forces de travail différentes au fur et à mesure que leurs économies se libéralisaient. En 1988, environ 60 % des adultes indiens étaient analphabètes, contre 22 % en Chine. Cette situation a empêché les Indiens de quitter l’agriculture pour occuper des emplois plus lucratifs. Cela a également réduit leur productivité. En outre, la proportion plus élevée de diplômés en ingénierie et en formation professionnelle en Chine, combinée à une scolarisation primaire plus répandue, a contribué à la prospérité de son secteur manufacturier. L’avantage relatif de l’Inde en matière d’enseignement supérieur l’a rendue plus apte à une croissance axée sur les services.

Les approches contrastées de l’éducation ont des racines historiques. À la fin du XIXe siècle, les dirigeants de la dynastie chinoise des Qing (Ts’ing) se sont concentrés sur les compétences professionnelles afin d’équiper leurs armées. Les dirigeants coloniaux britanniques de l’Inde voulaient un système scolaire qui produise des administrateurs anglophones pour gérer leur empire. Après l’indépendance, les dirigeants indiens ont renforcé ce biais.

Depuis lors, cependant, l’Inde a tenté de résoudre ces problèmes. Dans les années 2000, l’accès à l’enseignement primaire a été considérablement élargi, mais au détriment de la qualité. Le gouvernement encourage également l’enseignement professionnel. Et dans l’enseignement supérieur, de plus en plus d’Indiens suivent des études d’ingénieur. Mais il est peut-être trop tard. De nombreux économistes estiment que l’Inde n’est plus à l’ère de la croissance tirée par l’industrie manufacturière. Un rapport publié en septembre confirme ces craintes. Sur les 1,5 million d’étudiants en ingénierie qui obtiendront leur diplôme au cours de l’exercice financier en cours, seuls 10 % devraient trouver un emploi dans l’année qui suit leur sortie de l’université.


 
Source : The Economist

France — Éducation à la sexualité à l'école : de quoi parle-t-on ?

Charlotte d'Ornellas fait le point sur le programme d'Éducation à la sexualité en France dans l'émission Face à l'info du 02/12/2024 sur CNews.

 

 Éducation à la sexualité : l’Enseignement catholique émet à son tour des réserves

L’Enseignement catholique et l’Association de parents d’élèves de l’enseignement libre (Appel) ont à leur tour exprimé leurs « sérieuses réserves » face au projet de programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle. La ministre de l’Éducation nationale refuse toujours toute modification du texte.

Plus de détails.


Keir Starmer : la droite a délibérément fait exploser l’immigration plutôt que de former des Britanniques à certains métiers

Mise à jour du 4 décembre

Eugénie Bastié souligne que le Premier ministre britannique de gauche Keir Starmer accuse la droite britannique d’avoir organisé « des pénuries de compétences partout » pour rendre l'économie « désespérément dépendante de l’immigration ». Selon la journaliste, il met le doigt sur une dimension essentielle de la question migratoire aujourd’hui : l'addiction organisée des économies occidentales à l’importation continue de main d’œuvre sous-payée et sous-qualifiée. Car ce serait bien ce qui se cache derrière ces discours qu’on entend aussi en France (et au Canada ainsi qu'au Québec) sur le fait que nous ne pourrions nous passer d’immigration. Pour Eugénie Bastié, il s'agirait d'une idée profondément antisociale et il est temps que ceux qui se prétendent de gauche s’en rendent compte.


Billet du 2 décembre

Keir Starmer, élu en juillet, a subi la plus forte baisse de popularité de tous les premiers ministres britanniques de l'ère moderne après les élections. Dans un discours récent (voir la vidéo sous-titrée ci-dessous), ce travailliste a accusé la droite d’avoir délibérément fait exploser l’immigration plutôt que de former des Britanniques à certains métiers. Il promet d'être nettement plus strict en matière d'immigration.


mardi 3 décembre 2024

Expert en désinformation accusé d'avoir utilisé l'IA pour faire une déclaration inexacte devant un tribunal

Le professeur en communication Jeff Hancock, expert en technologie et en désinformation, a été accusé d’avoir utilisé l’intelligence artificielle (IA) pour produire une déclaration erronée au tribunal.

En novembre, Jeff Hancock (ci-contre), qui est le directeur fondateur du Social Media Lab de Stanford, a déposé une déclaration dans le cadre d’un procès au Minnesota portant sur la loi de 2023 de cet État, qui criminalise l’utilisation d’hypertrucages (« deepfakes ») pour influencer une élection. La déclaration de 12 pages du professeur destinée à défendre la loi contient 15 citations, dont deux sont introuvables.

Les plaignants, Mary Franson, représentante républicaine de l’État du Minnesota, et Christopher Kohls, satiriste conservateur sur les réseaux sociaux, ont fait valoir que la loi constituait une limite inconstitutionnelle à la liberté d’expression. Présentant son témoignage au nom d’un défendeur, le procureur général du Minnesota Keith Ellison, M. Hancock a affirmé que les hypertrucages (deepfakes), c’est-à-dire les contenus générés par l’intelligence artificielle qui modifient l’apparence ou la voix d’une personne, peuvent renforcer le pouvoir de persuasion des fausses informations et défier les méthodes traditionnelles de vérification des faits.

Il a fait sa déclaration, pour laquelle il a été rémunéré au taux gouvernemental de 600 dollars l’heure, sous peine de parjure, affirmant que tout ce qu’il avait déclaré dans le document était « vrai et correct ».

Le Daily et d’autres organes de presse ont été incapables de trouver les deux articles de revues universitaires cités par M. Hancock : « Les contrefaçons profondes et l’illusion de l’authenticité : Les processus cognitifs derrière l’acceptation de la désinformation » et « L’influence des vidéos hypertruquées sur les attitudes et les comportements politiques » — en utilisant leur identifiant d’objet numérique ou dans les archives des revues citées.

Soulignant les erreurs contenues dans la déclaration de M. Hancock dans un document déposé le 16 novembre, Frank Berdnarz, l’avocat de M. Franson et de M. Kohls, a demandé que cette déclaration soit exclue de la décision du juge d’accorder ou non une injonction préliminaire à l’encontre de la loi.

« La citation porte les marques d’une “hallucination” de l’intelligence artificielle (IA), ce qui suggère qu’au moins cette citation a été générée par un grand modèle de langage tel que ChatGPT », a écrit M. Berdnarz. « L’existence d’une citation fictive que Hancock (ou ses assistants) n’a même pas pris la peine de consulter en cliquant sur le lien cité remet en question la qualité et la véracité de l’ensemble de la déclaration. »


M. Hancock a été contraint d’admettre qu’il s’était appuyé sur l’IA pour rédiger la déclaration (voir passage souligné dans l’extrait de l’attestation reproduite ci-dessus).

M. Hancock, qui enseigne actuellement COMM 1 : « Introduction à la communication » et COMM 324 : « Langage et technologie », est apparu dans un documentaire Netflix de 2024 mettant en scène Bill Gates, offrant des perspectives sur l’avenir de l’IA. Le professeur doit également enseigner COMM 124/224 : « Vérité, confiance et technologie » sur l’escroquerie et la technologie de la communication au printemps.

M. Kohls, connu pour son surnom sur les réseaux sociaux, M. Reagan, a déjà contesté la constitutionnalité de deux projets de loi californiens promulgués en septembre par le gouverneur Gavin Newsom. Ces projets de loi, AB 2655 et AB 2839, exigent que les plateformes en ligne bloquent certains contenus médiatiques trompeurs relatifs aux élections et interdisent la distribution de contenus publicitaires contenant des contenus médiatiques trompeurs. M. Newsom a qualifié d’illégale la vidéo parodique virale de Kohls, qui manipulait la voix de Kamala Harris dans une vidéo produite en marge de la campagne présidentielle.



Japon — le taux de fécondité devrait se dégrader pour atteindre 1,15 enfant/femme en 2024

Le bilan démographique du pays pour l’année 2024 va se dégrader encore, avec un taux de fécondité s’établissant à 1,15 enfant par femme, rapporte la presse japonaise, qui cite le rapport d’un institut de recherche.

Cinq ans après le début de la pandémie de Covid-19, les conséquences de cette crise sur la démographie japonaise, déjà en berne depuis des décennies, commencent à apparaître dans les statistiques. Ce mardi 3 décembre, le groupe de réflexion nippon Japan Research Institute a publié sa projection démographique pour l’année 2024 en s’appuyant sur les statistiques gouvernementales.




Selon le rapport, le constat est sans appel : “la baisse de natalité s’accélère”, déplore le quotidien économique du pays, Nihon Keizai Shimbun. Le nombre de nouveau-nés en 2024 devrait très probablement descendre en dessous du seuil symbolique de 700 000, pour s’établir à 685 000, alors que celui-ci se situait au-dessus de 800 000 il y a à peine deux ans. “C’est la neuvième année de suite que cet indice recule, en battant les records précédents. Le taux de décroissance en la matière [5,8 % par rapport à 2023] dépasse la moyenne entre 2018 et 2023, située à 4,6 %”, continue le quotidien sur un ton très inquiet.

“Il faut inverser la tendance avant 2030”

Quant au taux de fécondité, soit le nombre de naissances par femme en âge de procréer, il s’établirait à 1,15 : un niveau très, très loin du seuil de 2,07 nécessaire pour garantir la stabilité d’une population. Les effets de la gestion draconienne de la pandémie Covid-19 sont plus que palpables, estime l’institut, qui souligne que la chute du nombre de mariages durant la période a entraîné une baisse du nombre de naissances, à hauteur de 179 000 bébés. Au Japon, en effet, pour des raisons culturelles et institutionnelles, les enfants nés hors mariage sont très rares.

Pour la presse japonaise, il ne s’agit pas vraiment d’une surprise. Les statistiques de la première moitié de l’année laissaient déjà entendre que la crise démographique s’accélérait. Quant au gouvernement japonais, “il met en place des ‘mesures d’une autre dimension’ pour lutter contre la baisse de la natalité, soutenant qu’il faudrait impérativement inverser la tendance avant 2030. Parmi ces dispositifs figurent des aides financières destinées aux foyers avec enfants ou l’élargissement des subventions pour faciliter l’obtention du congé parental”, rapportait, début novembre, le journal Tokyo Shimbun. L’année 2024 touchant à sa fin, le temps qu’il reste aux autorités japonaises est désormais compté.

Voir aussi
 
 
 
 

Université Laval: la compétence, première victime du wokisme?

Texte de Joseph Facal dans le Journal de Québec :

Elon Musk se réjouissait récemment des reculs du wokisme.

C’est certainement vrai dans l’entreprise privée.

On réalise maintenant que ces niaiseries font fuir les clients.
Discrimination

Le wokisme reste cependant puissamment enraciné dans le monde universitaire, où il contribue au formatage des cerveaux des jeunes.

On peut même faire la triste hypothèse que plus il reculera dans le secteur privé, plus on s’y cramponnera dans des pans du secteur public et parapublic.
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Quand l’attaque devient intense, on monte le pont-levis, on colmate les brèches, on se retranche derrière les fortifications.

Le wokisme a aussi pour effet de tirer la qualité de la vie universitaire vers le bas.

Je vous donne un exemple très concret.

Souvenez-vous du regretté Frédéric Bastien (ci-contre), chroniqueur dans ce journal, historien de métier et ami personnel, décédé subitement en mai 2023.

Frédéric détenait un doctorat de l’Université de Genève, était professeur au cégep Dawson et avait publié plusieurs ouvrages marquants.

En septembre 2021, le département d’histoire de l’Université Laval lance un appel de candidatures pour un poste de professeur en histoire du Canada et du Québec.

Frédéric est évidemment intéressé.

La personne choisie serait titulaire d’une chaire de recherche du Canada.

L’appel précise cependant que le poste serait, en raison des exigences du programme fédéral, réservé à une personne appartenant à l’une ou l’autre de quatre catégories: femme, Autochtone, handicapé ou minorité visible.

L’Université Laval se justifie en disant qu’elle ne peut accepter d’autres types de candidatures tant qu’elle n’aura pas atteint les quotas imposés par Ottawa.

Bref, un homme blanc non handicapé est exclu au départ même s’il possède un doctorat, de l’expérience, des publications, etc.

Le Bloc Québécois, le gouvernement Legault et les partis d’opposition à Québec ont dénoncé cela, en vain jusqu’à maintenant.


En octobre 2022, Frédéric dépose donc une plainte pour discrimination fondée sur le sexe et la couleur de peau auprès de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec.
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Une professeure du département de science politique de l’Université Laval, Sule Tomkinson, l’avait alors traité, sur Twitter, d’«homme blanc médiocre».

À l’heure actuelle, la plainte de Frédéric suit son cours. Mais l’essentiel, pour le moment, est ailleurs.

Dans l’affichage initial, il était indiqué que le concours se terminait le 8 novembre 2021.

La personne qui aurait été choisie serait entrée en poste, au plus tôt, à l’été 2023.

Vous devinez la suite?

L’Université Laval n’a soumis aucune candidature au programme fédéral. Aucune.

Le poste n’a pas été comblé.

La perle rare n’a pas été trouvée.

On n’a pas trouvé de docteur en histoire suffisamment expérimenté et compétent... qui appartienne aussi à l’une des quatre catégories mentionnées plus haut.

Compétence

Évidemment, il y a des cas où, pour combler ce genre de poste, on prend quelqu’un qui appartient à ces catégories, mais qui est clairement moins compétent qu’un candidat exclu d’emblée parce qu’il est un homme blanc.

Si vous êtes gentils, je pourrai peut-être vous donner des exemples.