mardi 23 janvier 2024

L’obligation de scolarisation par l’État est-elle toujours bénéfique ?

Extrait du livre Dumbing us Down (« Nous abrutir ») de John Taylor Gatto, professeur de l’année de l’État de New York (1991) :
« Notre système d’éducation obligatoire, invention de l’État de Massachusetts, date des années 1850. Il fut combattu – parfois les armes à la main – par près de 80 % de la population du Massachusetts, le dernier réduit de Barnstable au cap Cod ne rendit ses enfants que dans les années 1880 quand la milice occupa la région et les enfants furent conduits sous garde armée à l’école.

Considérons maintenant ce fait curieux : le bureau du Sénateur Ted Kennedy a récemment publié un communiqué indiquant que le taux d’alphabétisme au Massachusetts avant l’imposition de l’éducation obligatoire était proche de 98 % et que, par la suite, ce chiffre n’a jamais excédé récemment 91 %, niveau où il se stagne en 1990. » (p. 22 de l'édition de 2005, publiée chez New Society Publishers)
Gatto souligne également l'existence d'un lectorat important avide de lire en l'absence de toute scolarisation publique obligatoire :
« Le livre de Thomas Paine Le Sens commun (1776) se vendit à 600 000 exemplaires sur une population [totale des États-Unis] de 3 000 000 dont 20 % étaient des esclaves et 50 % des serviteurs sous contrat. Les colons américains étaient-ils des génies ? Non, la vérité est qu’apprendre à lire, écrire et compter peut se faire en aussi peu qu’une centaine d’heures pour autant que l’élève soit enthousiaste et avide d’apprendre. Le truc, c’est d’attendre que quelqu’un demande et d’alors foncer pendant que l’élève est enthousiaste. » (p. 12, édition 2005)
Ces chiffres sont corroborés par plusieurs témoignages cités dans Public Schools, Public Menace de Joe Turtel :
« En 1765, John Adams écrivait qu’« un Américain de naissance, plus particulièrement en Nouvelle-Angleterre, qui ne sait ni lire ni écrire est un phénomène aussi rare qu’une comète. » Jacob Duché, aumônier du Congrès en 1772, disait de ses compatriotes : « Presque tous savent lire. » Daniel Webster confirma que l’instruction en famille avait eu comme résultat l’alphabétisation quasi complète de la population quand il déclara « un adolescent de quinze ans, quel que soit son sexe, qui ne sait ni lire ni écrire, est très difficile à trouver. » Au début des années 1800, l’entrepreneur et économiste français Pierre Samuel du Pont de Nemours [...] vint en Amérique et se pencha sur l’éducation ici. Il découvrit que la plupart des jeunes Américains savaient lire, écrire et compter et que les Américains de tout âge pouvaient lire la Bible et le faisaient. Il évaluait que moins de 4 Américains sur 1000 ne savaient pas écrire de manière claire et lisible. »

lundi 22 janvier 2024

La baisse rapide des taux de fécondité pose des problèmes à l'Amérique latine

En 2016, le taux de fécondité de l’Amérique latine est passé sous la barre des 2,1 naissances par femme nécessaires au maintien d’une population stable. La région connaît l’une des baisses de fécondité les plus rapides au monde. Conjugué à l’allongement de l’espérance de vie et à des taux élevés d’émigration, principalement de personnes en âge de travailler, ce phénomène pose un problème à l’Amérique latine : la région vieillit très rapidement.  

Retraitées brésiliennes

Il a fallu 57 ans aux États-Unis pour doubler leur population de personnes âgées de plus de 65 ans, passée de 10 % à 20 %. L’Amérique latine est sur le point d’entamer la même transition en seulement 28 ans. Cela lui laisse peu de temps pour s’adapter à ce que Simone Cecchini, de la Commission économique des Nations unies pour l’Amérique latine et les Caraïbes, qualifie de « changement radical ». Il sera très difficile de faire face à l’explosion du coût des retraites et des soins de santé. Gérer le ralentissement de la croissance économique provoqué par la diminution de la main-d’œuvre en sera un autre.

Prenons l’exemple des retraites. Les pays dotés de systèmes à prestations définies, comme le Brésil et l’Argentine, doivent faire face à des dépenses croissantes en raison de l’augmentation du nombre de bénéficiaires. Le déficit des retraites du Brésil s’élève à 2,6 % du PIB et devrait atteindre 5,9 % d’ici à 2060. Dans les pays qui utilisent des systèmes à cotisations définies, comme le Mexique et le Chili, les retraités trouvent souvent que les paiements sont chiches. La multitude de travailleurs informels de la région ne dispose souvent d’aucune épargne-retraite. Selon la banque centrale du pays, 82 % des Salvadoriens ne cotisent pas à un régime de retraite et n’épargnent pas de manière indépendante pour leurs vieux jours.

La riposte à ces problèmes consiste souvent à distribuer de l’argent aux personnes âgées. Mais ces prestations sont déjà hors de prix. Près d’un quart du budget fédéral mexicain sera consacré à la « pension de bien-être » en 2024. D’ici à 2050, le nombre de personnes âgées de plus de 65 ans susceptibles de bénéficier de cette aide devrait doubler.

Les soins de santé pour les personnes âgées sont encore plus disparates. De nombreux pays d’Amérique latine manquent totalement de services destinés aux personnes âgées. Il y a très peu de maisons de retraite publiques dans la région. Les établissements privés sont coûteux. Traditionnellement, les familles s’occupent les unes des autres. Mais cela devient de plus en plus difficile, car de plus en plus de femmes — les soignants par défaut — travaillent ou ne veulent tout simplement pas s’occuper des personnes âgées.

Selon les recherches de Carola Pessino et de ses collègues de la Banque interaméricaine de développement, toutes les dépenses supplémentaires engendrées par le vieillissement de la population feront en sorte que les obligations des gouvernements d’Amérique latine dépasseront leurs recettes d’environ 3,8 % d’ici 2065 ; cet écart est de 1,7 % dans l’Union européenne. Une fois les personnes âgées prises en charge, il restera « peu de choses à dépenser pour le reste », déclare Mme Pessino.

L’échec du décollage

Les pays à fort taux de natalité, comme la Bolivie, pourraient essayer d’en tirer le meilleur parti. Mais la réussite d’une telle entreprise n’est pas dans les habitudes de la région. Les pays d’Amérique latine n’ont pour la plupart pas réussi à exploiter l’augmentation de leur population en âge de travailler, principalement parce qu’ils n’ont pas réussi à donner aux jeunes des emplois décents.

Au Costa Rica, par exemple, le taux de chômage des jeunes atteint 27 %. Le travail informel est en grande partie responsable de cette situation. Il est courant d’abandonner l’école pour accepter un travail temporaire et informel. Lorsque ce travail prend fin, l’élève ne retourne pas à l’école et n’a pas les compétences requises pour le marché du travail formel. Le fait de maintenir les enfants à l’école plus longtemps serait bénéfique pour l’ensemble de la région.

Là où les personnes à charge seront bientôt plus nombreuses que les travailleurs, il convient d’adopter une approche différente. Il est judicieux de relever l’âge auquel les gens cessent de travailler. Le Brésil a commencé en 2019 à relever l’âge de la retraite qui se situait à 55 ans pour les femmes et 60 ans pour les hommes auparavant. On estime que cela permettra d’économiser 200 milliards de dollars d’ici à 2029, mais il faudra bientôt aller plus loin. L’Uruguay a commencé à relever l’âge de la retraite à 60 ans l’année dernière. Des réformes similaires au Costa Rica sont entrées en vigueur le 12 janvier.

Les pays d’Amérique latine pourraient améliorer leur situation en augmentant leur productivité et en devenant plus attrayants pour les personnes en âge de travailler. On peut faire mieux. La productivité de l’Amérique latine est la deuxième plus faible de toutes les régions du monde après le Moyen-Orient. Il est essentiel de réformer les systèmes éducatifs qui ne permettent pas aux jeunes d’acquérir correctement les compétences dont ils ont besoin. Il semble plus difficile d’attirer les migrants. La croissance économique atone de la région et la montée en flèche des taux d’homicides ne sont pas séduisantes.

L'immigration en France est très familiale et peu éduquée

L'immigration en France est très familiale et peu éduquée, elle n'est pas conçue pour maximiser la contribution économique.

La France est le 1er pays occidental de l’Union européenne en matière d’immigration familiale.

Près de 30% des immigrés en France n'ont même pas le niveau du lycée (fin secondaire/début cégep au Québec).



dimanche 21 janvier 2024

Le 21 janvier — mort de Louis XVI (en 1793) et de Lénine (en 1924)


 La personne du roi devient en 1793 un enjeu de luttes de pouvoir entre les Montagnards, les plus radicaux, et les Girondins, qui demeurent attachés à une monarchie constitutionnelle. Le 18 janvier 1793, une courte majorité de Conventionnels vote pour la mort et, le lendemain, un sursis à exécution est rejeté. Le 21 janvier 1793, le roi est exécuté.

 La gravure qui illustre cet article (en haut de cette page) immortalise l'exécution de Louis XVI. Elle livre les dernières paroles de Louis XVI, alors qu'il quitte son confesseur (en habit noir) et qu'il avance vers la guillotine : « Je pardonne à mes ennemis. Je désire que ma mort fasse le salut de la France. Je meurs innocent ».

La une de la Pravda du 22 janvier annonçant la mort de Lénine

Il y a 100 ans jour pour jour, le 21 janvier 1924, Lénine mourrait à l’âge de 53 ans. Le lendemain, les autorités soviétiques titraient dans la Pravda : « il n'est plus parmi nous, mais son œuvre demeure ».

Traduction automatique de la dépêche annonçant sa mort (coin supérieur gauche de la Pravda du 22 janvier 1924)

Dans les années qui précèdent 1917, il est devenu commun d’assimiler les Jacobins aux bolcheviks ; si ces derniers insistent sur leurs spécificités sociales et l’originalité du bouleversement attendu, ils apprécient les « grands hommes » de la Révolution française, à commencer par (les sanguinaires) Robespierre et Saint-Just ; Lénine en admire l’authenticité, le désintéressement, les convictions en faveur du peuple et la détermination face aux rois et à la contre-révolution. 1789 apparaît comme un glorieux précédent, qui suscite le respect et un fort attachement émotif ; la Révolution française sert aussi de boîte à outils, un peu comme le fut l’Antiquité républicaine de Rome et d’Athènes pour les conventionnels français.

Histoire — le 21 janvier 1793, les langues à l’Assemblée du Bas-Canada


Trente ans après la Conquête, le Bas-Canada se dote pour la première fois d’un parlement avec des représentants élus. La première séance se tient exactement le 17 décembre 1792. Et déjà surgit un débat qui anime toujours le Québec : dans quelle langue seront enregistrés les procès-verbaux de la chambre ? La polémique linguistique du Québec vient de naître.


À l’évidence, les députés francophones optent sans ambiguïté pour le français alors que les Britanniques tiennent à confirmer l’appartenance du Canada à la couronne en faisant prévaloir l’anglais. Les joutes oratoires seront vives. La presse se fera le relai de chaque camp. Le 21 janvier 1793, les députés conviennent que les textes seront rédigés dans les deux langues et placés sur un même pied d’égalité. Ainsi, tout projet de loi devra être présenté en anglais et en français dès la première lecture.

« McGill français »

Sur les 50 députés qui forment la première Assemblée, 16 sont anglophones, dont le marchand de fourrures James McGill, un des hommes d’affaires les plus riches de Montréal. Les francophones sont majoritaires, mais leur pouvoir est limité. Toutes les décisions de la Chambre sont soumises au droit de véto du Conseil législatif, dont les membres, nommés par le gouverneur, sont presque tous britanniques.

À sa mort, James McGill lègue un domaine et une somme d’argent qui permettront la fondation, en 1821, de l’université qui porte son nom. Cet établissement deviendra, aux yeux de bien des nationalistes, un symbole du pouvoir disproportionné de l’élite anglo-saxonne dans la société québécoise.

Le 28 mars 1969, 10 000 personnes marchent jusqu’aux portes de l’université pour réclamer sa francisation. C’est la manifestation « McGill français », moment marquant d’une époque où de nombreux Québécois pressent l’État d’agir pour donner le contrôle de l’économie à la majorité francophone et assurer la prédominance du français. Les lois linguistiques se succéderont bientôt : la Loi pour promouvoir la langue française au Québec (loi 63), en 1969, la Loi sur la langue officielle (loi 22), en 1974, et la Charte de la langue française (loi 101), en 1977.

Le tableau de la discorde

Entre 1910 et 1913, le peintre Charles Huot réalise une toile représentant cette séance du 21 janvier 1793. Ce tableau trône aujourd’hui dans le Salon bleu de l’Assemblée nationale. Un détail du tableau attire particulièrement l’attention et traduit certaines intentions de l’auteur. Dans la fenêtre en haut à droite, Charles Huot a dessiné la château Saint-Louis (siège du pouvoir sous le régime français) alors qu’en réalité on devrait y voir les jardins du Séminaire. C’était sans doute là un clin d’œil de l’artiste à ses convictions nationalistes et francophones.

Localisation du Bas-Canada (en vert) : la colonie exista sur le plan légal et politique de 1791 jusqu'à la mise en vigueur en février 1841 de l'Acte d'Union, adopté le 23 juillet 1840.


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Analyse de la toile de Charles Huot retraçant tous les protagonistes de ce fameux débat

Premières assemblées délibérantes au Bas-Canada : une démocratie partielle »

Histoire — Qui était John A. MacDonald ?


samedi 20 janvier 2024

Suite au rejet de son appel, Jordan Peterson prêt à perdre sa licence de psychologue plutôt que se soumettre à une rééducation woke (m à j)

On a reproché à Jordan Peterson d'avoir déclaré qu'une des couvertures de Sport Illustrated mettant en vedette une femme « forte et ronde » n'était pas belle.

Cette couverture faisait partie de la volonté de la part du magazine de s'ouvrir à la diversité des corps.

Voilà que Sports Illustrated a annoncé vendredi qu'il licenciait la plupart, sinon la totalité, de son personnel syndiqué. L’avis est venu des membres du syndicat du magazine qui l’ont partagé sur les réseaux sociaux.

Le transgenre Kim Petras en couverture du numéro « maillot de bain » 2023

L’année dernière, le magazine a été plongé dans un scandale après que certains aient affirmé que la rédaction utilisait l’intelligence artificielle pour produire certains de ses articles, sous le nom de faux auteurs.

En décembre, le PDG Ross Levinsohn a été licencié par le conseil d’administration. Le président des opérations et chef de l’exploitation Andrew Kraft, le président des médias Rob Barrett et l’avocate de la société, Julie Fenster, ont également été licenciés.

Le périodique, publié depuis 1954, également perdu de vue son public principal en mettant la photo d'un transgenre en couverture de leur célèbre édition « maillots de bain », à commencer par Leyna Bloom en 2021 et Kim Petras (ci-dessus) en 2023. Sport Illustrated a également commencé à utiliser des modèles cliniquement obèses dans sa très populaire édition annuelle « maillots de bain » (ci-dessous, celle corpulente de 2022), publiée depuis 1964. Tout cela n'est pas sans rappeler le faux pas transgenre de Bud Light à la suite d'une volonté de se conformer à la doxa diversitaire.  Faux pas très coûteux pour la brasserie.




Billet du 17 janvier

Un tribunal de l’Ontario a rejeté l’appel de Jordan Peterson d’une décision antérieure qui donnait raison à l’Ordre des psychologues de l’Ontario.

Jordan Peterson affirme que « la guerre vient à peine de commencer » après avoir échoué dans sa tentative visant à faire interdire par les tribunaux la décision de l’Ordre des psychologues de l’Ontario de l’obliger à suivre une formation corrective sur les médias sociaux.

Mardi, un groupe de trois juges de la Cour d’appel de l’Ontario a rejeté la demande d’autorisation d’appel de M. Peterson contre une décision antérieure de la Cour divisionnaire de l’Ontario. Aucun motif n’a été donné, ce qui est habituel pour la cour d’appel.

« Un tribunal supérieur au Canada a décidé que l’Ordre des psychologues de l’Ontario avait le droit de me condamner à un camp de rééducation. Il n’y a plus d’autres voies légales qui s’offrent à moi maintenant », a écrit Peterson sur X. « Le choix est de capituler devant les petits bureaucrates et la foule en colère ou de perdre ma licence professionnelle ».

M. Peterson a déclaré que l’université avait « gagné cette manche », mais que la guerre n’était pas terminée.

« Il n’y a rien que vous puissiez me prendre que je ne sois pas prêt à perdre », a-t-il écrit. « Alors, faites attention. Sérieusement. Vous êtes prévenus. »

Howard Levitt, qui représentait le célèbre psychologue et auteur de livres à succès, a déclaré qu’ils n’étaient pas en mesure d’interjeter appel.

« Je pense que cela va permettre aux organismes de réglementation d’être plus agressifs », a déclaré M. Levitt, avocat spécialisé dans le droit du travail à Toronto et chroniqueur au Financial Post.

Dans un autre gazouillis, posté mercredi matin, M. Peterson a déclaré qu’il souhaitait que « l’ensemble des sous-fifres actuels de l’Ordre des psychologues s’excusent publiquement et démissionnent ». Il a lancé un sondage sur X afin que ses partisans puissent parier sur le fait que cela se produira ou que son permis d’exercer la psychologie sera suspendu. 

Comment les médias traitent le collège catholique Stanislas (seuls les témoignages à charge sont retenus)

Geoffroy Lejeune sur l'enquête du Journal du dimanche sur le traitement médiatique concernant l'établissement Stanislas : « On a découvert la manière dont certains médias, publics et privés, ont décidé de mettre une cible sur Stanislas et détruire Stanislas et sa réputation ».

Voir aussi

École privée : sortir de l’hypocrisie

Mise au point de Charlotte d’Ornellas sur les attaques contre Stanislas:

Étude — Les bloqueurs de puberté administrés aux enfants risquent d'abaisser leur quotient intellectuel

Les puissants « bloqueurs de puberté » administrés à des centaines de jeunes gens qui ne savent pas exactement quel est leur sexe risquent de faire baisser leur quotient intellectuel, a mis en garde un éminent expert scientifique.

Dans une étude alarmante, Sallie Baxendale (ci-contre), professeur de neuropsychologie clinique à l’University College London, a appelé à des recherches « urgentes » sur l’impact de ces médicaments sur les fonctions cérébrales des enfants.

L’année dernière, le NHS England a cessé de prescrire systématiquement ces médicaments, qui stoppent les changements corporels de la puberté, après qu’une étude accablante a révélé que le traitement pouvait interrompre le processus de maturation du cerveau.

Mais les cliniques privées spécialisées dans les troubles de l’identité sexuelle continuent de prescrire des suppresseurs de puberté aux moins de 16 ans au Royaume-Uni, et les activistes transgenres insistent sur l’innocuité de ces médicaments.

Aujourd’hui, le professeur Baxendale a présenté des preuves de « l’impact préjudiciable » de ces médicaments controversés sur le quotient intellectuel des jeunes.

Sallie Baxendale, professeur de neuropsychologie clinique à l’University College London, demande que des recherches soient menées d’urgence sur l’impact des médicaments sur les fonctions cérébrales des enfants. Sallie Baxendale, professeur de neuropsychologie clinique à l’University College London, a demandé des recherches « urgentes » sur l’impact des médicaments sur les fonctions cérébrales des enfants.

De puissants médicaments « bloqueurs de puberté » administrés à des centaines de jeunes gens désorientés quant à leur sexe risquent d’abaisser considérablement leur QI

Les puissants médicaments « bloqueurs de puberté » administrés à des centaines de jeunes gens qui ne savent pas trop à quoi s’en tenir sur leur sexe risquent de faire baisser considérablement leur QI.

Une étude portant sur 25 jeunes filles traitées avec des bloqueurs de puberté a révélé une baisse moyenne de sept points de leur QI. Une patiente a subi une « perte significative » de 15 points ou plus, a déclaré le professeur Baxendale. Les jeunes filles souffraient toutes d’une « puberté précoce » qui les conduisait à l’âge adulte avant l’heure.

« Les jeunes et leurs familles ne sont pas en mesure de donner un consentement véritablement éclairé pour ces traitements, car leurs médecins ne peuvent pas leur dire quels seront les effets à long terme sur leur développement cognitif », a déclaré le professeur Baxendale.

Stephanie Davies-Arai, de Transgender Trend, qui a fait campagne contre la prescription de bloqueurs de puberté aux jeunes, a déclaré : « Aucune étude appropriée à long terme n’a jamais été réalisée pour prouver leur innocuité.

C’est un mythe que les bloqueurs sont “réversibles” lorsqu’ils sont administrés au moment de la puberté naturelle. Ils empêchent une période critique de croissance et de développement cognitif ».
 

Points clés de l’étude
  1. L’adolescence est une période critique du développement neurologique et la puberté joue un rôle essentiel dans ces processus neuro-développementaux.
  2. La suppression de la puberté a un impact sur la structure du cerveau et le développement des fonctions sociales et cognitives chez les mammifères ; les effets sont complexes et souvent spécifiques au sexe.
  3. Aucune étude humaine n’a exploré systématiquement l’impact neuropsychologique de la suppression de la puberté chez les adolescents transgenres avec une base de référence et un suivi adéquats.
  4. Des études animales, des rapports de cas uniques et des études sur l’impact des bloqueurs de puberté chez les enfants présentant une puberté précoce indiquent que ces traitements peuvent être associés à des réductions du QI.
  5. L’impact de la suppression de la puberté sur les mesures des fonctions neuropsychologiques devrait être une priorité urgente pour les recherches futures.

Voir aussi

Majorité d'Américains s'opposent aux soins transgenres pour mineurs et que des hommes qui se disent femmes participent à des sports féminins 

Surdiagnostics de dysphorie de genre chez des enfants : 35 psychologues démissionnent Fonctionnaires contre père : qui décide si un enfant mineur peut subir une thérapie de transition de genre ? 
 
Père : ma fille de 14 ans a été détruite par des hormones de transition imposées par un tribunal

Trans — Médecins inquiets que des enfants s’exposent à des « dégâts à long terme » en raison de groupes de pression et de parents agressifs

Endocrinologues mettent en garde contre le traitement hormonal de la dysphorie sexuelle chez l’enfant 

Zemmour : Arrêter la puberté des enfants est criminel et le ministre de l’Éducation adoube cela ! (vidéos) 

La justice britannique recommande l’arrêt des transitions de genre avant 16 ans

L'opinion sur l'utilisation des bloqueurs de puberté aux États-Unis est en train de changer

Québec — Un homme qui se dit femme, pédophile récidiviste, à nouveau arrêté pour pornographie juvénile

Écosse : Vous ne croyez pas que votre fils est trans ? On vous enverra peut-être en prison

Montréal — Médecin radié trois mois pour avoir « mégenré  » une femme qui se dit homme

Colombie-Britannique : ancien président d'une association LGBT accusé de crimes sexuels sur des enfants

Le gouvernement du Québec annonce un plan de 23,7 millions de dollars pour promouvoir l’idéologie LGBT

 
 
 

vendredi 19 janvier 2024

Les faits migratoires sont têtus (Justin « La Science » contre les chiffres, les faits et le réel)

Texte de Hélène Buzzetti paru dans Le Droit.

Vous souvenez-vous de la campagne électorale de 2015? Justin Trudeau (ci-contre) promettait qu’une fois élu, contrairement au premier ministre sortant Stephen Harper, il baserait ses décisions sur la science et sur les faits. Huit ans plus tard, force est de constater que lui et ses libéraux font dans le dossier de l’immigration ce qu’ils reprochaient aux conservateurs de faire dans celui des changements climatiques: ils décident en fonction de leur idéologie. Les répercussions néfastes de leur approche se font maintenant sentir partout.

L’étude publiée cette semaine par la Banque Nationale est assassine. «Le Canada est pris dans un piège démographique», concluent les deux auteurs, une situation qu’on associe d’habitude aux pays en voie de développement. La croissance démographique est si «extrême» qu’elle n’est plus arrimée à la capacité d’absorption de l’économie. Résultat: notre richesse par habitant diminue.

Ce rapport ne devrait pas nous étonner. Cela fait quelques années déjà que des économistes sonnent l’alarme à propos des ambitions démographiques de Justin Trudeau. Jusqu’à récemment, on les écoutait à peine, même s’ils donnaient raison à ces Québécois qui, pour des raisons d’abord identitaires, prônaient un ralentissement de la cadence. On disait de ces derniers qu’ils étaient, au mieux, des nationalistes d’arrière-garde, au pire, de dangereux xénophobes. À la faveur d’une crise du logement qui frappe partout au Canada, le ton du débat a changé du tout au tout.

Même dans les officines à Ottawa, on voyait venir la crise. Comme on l’a appris la semaine dernière, des fonctionnaires ont averti leurs patrons dès 2022 qu’il y avait un désarrimage entre le nombre de nouveaux arrivants et la construction de logements. «Les hausses rapides exercent de la pression sur le réseau de la santé et le logement abordable», ont-ils écrit.

Qu’a fait le gouvernement Trudeau? Il a ignoré cet avis, choisissant de hausser les seuils d’immigration encore deux ans. Ce n’est que lorsqu’ils atteindront 500 000, en 2025, qu’on les plafonnera. Quant aux travailleurs temporaires et étudiants étrangers, il n’y a aucun plan à date pour en réduire le nombre. Pourtant, celui-ci a explosé au cours des dernières années au point que ces deux catégories comptent pour environ la moitié de toutes les arrivées.

Vrai, Justin Trudeau a évoqué mardi une réforme à ce niveau. «Ce sont ces groupes-là qu’il va falloir remettre un petit peu sous contrôle», a-t-il dit. Si les propositions concrètes tardent, c’est qu’Ottawa sait qu’il fera face à beaucoup d’opposition: des entreprises, qui comptent sur les travailleurs temporaires pour pallier à la pénurie de main-d’œuvre, mais aussi des universités et des provinces qui les (sous-)financent.

Les universités se financent désormais avec les étudiants étrangers à qui elles imposent des frais faramineux. En 2022, la vérificatrice générale de l’Ontario avait constaté qu’ils versent 45% de tous les frais de scolarité payés dans la province bien qu’ils ne représentent que 17% des cohortes. Il s’est développé au Canada une industrie des visas étudiants, devenus une voie alternative d’immigration. Les universités ont agi ainsi pour compenser l’insuffisance des subventions gouvernementales. Pas étonnant que les provinces n’aient pas envie de faire le ménage! L’été dernier, Québec avait protesté quand Ottawa avait évoqué la première fois un plafonnement. Le Bloc québécois reprend cette position, affirmant que «le fédéral se trompe carrément de cible».

Des impacts partout

L’impact de cette immigration de plus en plus débridée se fait sentir à plusieurs niveaux.

En logement. Pour résumer le torrent de chiffres, retenons ceux-ci: au cours des deux dernières années, la population canadienne a augmenté de 2 millions de personnes, mais il ne s’est construit que 500 000 logements. Au Québec seulement, il s’est ajouté 345 000 personnes, mais 96 000 logements. Comme le souligne l’étude de la Banque Nationale, on a historiquement construit au Canada un logement pour chaque 1,8 personne additionnelle. Ce ratio est maintenant de 1 pour 4,2 et ce, dans un contexte où on vit davantage en solo. Ce n’est pas demain la veille que le coût des loyers va diminuer…

En éducation. Depuis juin 2022, il s’est ouvert pas moins de 450 nouvelles classes de francisation au Québec. (Il y en avait 704, nous dit-on en coulisses, et François Legault soutient dans sa lettre qu’il y en a maintenant 1150.) En calculant environ 20 classes par école, c’est l’équivalent d’ouvrir une vingtaine d’écoles en un an et demi!

Nous sortons à peine d’un important conflit de travail. Les enseignants les plus remontés étaient ceux de la FAE, qui ont mené une grève générale illimitée. Au coeur de leurs revendications: la composition de la classe. La FAE représente tous les centres scolaires francophones de Montréal et Laval où se concentrent les nouveaux arrivants. On est en droit de penser que cet afflux massif de nouveaux élèves ayant des besoins légitimes d’adaptation explique en partie l’alourdissement de la tâche enseignante. D’ailleurs, un des «gains» obtenus est l’ajout de ressources supplémentaires, ou une prime de 8000$, quand un certain ratio d’élèves en francisation ou avec un plan d’intervention est dépassé.

En aide sociale. En 2022 et 2023, le nombre de prestataires d’aide sociale a augmenté au Québec pour une première fois en plus de 10 ans. Québec estime que 16% des prestataires sont maintenant des demandeurs d’asile, à qui Ottawa tarde à délivrer un permis de travail. Malgré la fermeture du chemin Roxham en mars, le nombre de demandeurs n’a pas fléchi. Les gens arrivent maintenant par l’aéroport. Le principal pays source? Le Mexique. Le gouvernement Trudeau avait aboli le visa pour les Mexicains, et ce, malgré l’avis contraire de ses fonctionnaires.

Les coûts pour accueillir ces demandeurs ont augmenté à l’avenant et voilà que Québec est en guerre avec Ottawa pour se faire rembourser 470 millions. Toronto n’est pas en reste. La mairesse Olivia Chow, veuve de Jack Layton et néodémocrate assumée, réclame pour sa ville 250 millions à défaut de quoi elle menace d’ajouter «une ponction pour impact fédéral» de 6% sur le compte de taxes de ses citoyens. Comme les taxes foncières augmenteront déjà de 10,5% cette année, on comprend que les députés libéraux fédéraux de Toronto tremblent à l’idée de devenir la cible du mécontentement.

[— En énergie. Le Québec a connu une croissance record avec une augmentation de 2,3% de sa population en une seule année. Ces nouveaux habitants doivent être chauffés, pourvus en électricité. Cela met à mal le réseau d'Hydro-Québec dont les surplus énergétique ont fondu. Le bloc patrimonial d'énergie (vendu à un tarif avantageux) doit être partagé avec d'avantages de consommateurs. Hydro Québec devra donc fournir plus d'énergie plus cher, achetée à d'autres producteurs ou issue de nouvelles installations plus onéreuses que les vieux barrages. Hydro-Québec a la plus petite marge de manœuvre de tous les producteurs d’électricité en Amérique pour cet hiver, selon un rapport. Il faut donc s'attendre à ce que nous payons tous plus cher notre énergie « grâce » à cet accroissement rapide de la population immigrée, légale ou illégale.]

[
En santé. Une forte augmentation de gens, augmente d'autant les besoins en santé. C'est ainsi que l'Association des hôpitaux de l'Ontario met en garde contre les "pics démographiques" qui ajoutent à la "pression soutenue" ressentie par les salles d'urgence de la province. Dans un communiqué publié mercredi, le groupe a déclaré que l'augmentation rapide de la population de l'Ontario est liée à des temps d'attente croissants et à des niveaux élevés d'occupation des hôpitaux dans le cadre de la circulation de maladies respiratoires endémiques.]

[En industrie et en science. Le détournement des capitaux canadiens vers le secteur du logement et des autres  infrastructures d'accueil mène à moins d'investissements dans l'automatisation, dans la recherche et développement et, à terme, à une moindre productivité du Canada. Ce qui expliquerait le retard pris par le Canada par rapport aux États-Unis et au recul de son PIB réel par habitant.


]

Des discours qui évoluent

Le chef conservateur, Pierre Poilievre, a pris acte du changement de climat. Il promet d’arrimer les seuils d’immigration au nombre de logements construits l’année précédente. C’est un changement de ton de sa part. Pendant la chefferie de 2022, il s’était dit en accord avec les seuils libéraux. En décembre dernier, quand il a diffusé son «documentaire» de 16 minutes sur le logement, il n’avait pas mentionné une seule fois l’immigration.

Ceci dit, son plan est loin d’être clair. On ignore si cet arrimage concernerait seulement l’immigration permanente ou l’immigration temporaire aussi. Comme toujours, son équipe a refusé de fournir des détails. S’il parle des deux catégories, alors il envisage une réduction drastique d’environ les deux tiers.

Un des économistes de la Banque Nationale a proposé de confier l’établissement des seuils d’immigration à un comité de sages. Cela n’a pas raison d’être. La fonction publique est justement là pour fournir aux politiciens les faits sur lesquels se baser. Il n’en tient qu’aux élus de les écouter. Mais quand on sait que le Parti libéral du Canada récolte ses meilleurs scores électoraux auprès des électeurs immigrants, on comprend que c’est sur un autre type de faits que Justin Trudeau se base.

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Population chinoise chute pour la 2e année consécutive, avec un taux de natalité historiquement bas

Résumé

  • La population de la Chine a diminué de 0,15 % en glissement annuel en 2023
  • Le taux de natalité est au plus bas, le taux de mortalité au plus haut depuis 1974
  • Le nombre total de nouvelles naissances diminue de 5,7 % pour atteindre 9,02 millions
  • Le nombre total de décès augmente de 6,6 % à 11,1 millions

La population chinoise a baissé pour la deuxième année consécutive en 2023, en raison d’un taux de natalité historiquement bas et d’une vague de décès dus au COVID-19 lors de la levée des mesures de confinement strictes, ce qui a accéléré un ralentissement qui aura des effets profonds à long terme sur le potentiel de croissance de l’économie.

Le Bureau national des statistiques a déclaré que le nombre total d’habitants en Chine avait diminué de 2,08 millions, soit 0,15 %, pour atteindre 1,409 milliard en 2023.

Ce chiffre est bien supérieur à la baisse de 850 000 habitants enregistrée en 2022, laquelle était la première depuis 1961, lors de la Grande Famine de l’ère Mao Tsé-Toung (Zedong).

Au début de l’année dernière, la Chine a connu une flambée spectaculaire du COVID à l’échelle nationale, après trois années de dépistage rigoureux et de mesures de quarantaine qui ont permis de contenir le virus jusqu’à ce que les autorités lèvent brusquement les restrictions en décembre 2022.

L’année dernière, le nombre total de décès a augmenté de 6,6 % pour atteindre 11,1 millions, le taux de mortalité atteignant son niveau le plus élevé depuis 1974, pendant la révolution culturelle.

Les nouvelles naissances ont chuté de 5,7 % pour atteindre 9,02 millions et le taux de natalité a atteint un nadir de 6,39 naissances pour 1 000 habitants, alors qu’il était encore de 6,77 naissances en 2022.

Les naissances dans le pays sont en chute libre depuis des décennies en raison de la politique de l’enfant unique mise en œuvre de 1980 à 2015 et de l’urbanisation rapide au cours de cette période. À l’instar des essors économiques antérieurs du Japon et de la Corée du Sud, d’importantes populations ont quitté les fermes rurales chinoises pour s’installer dans les villes, où il est plus coûteux d’avoir des enfants. Ainsi, le taux de natalité du Japon était de 6,3 pour 1 000 habitants en 2022, tandis que celui de la Corée du Sud était de 4,9.

« Comme nous l’avons observé à maintes reprises dans d’autres pays à faible taux de fécondité, il est souvent très difficile d’inverser la tendance à la baisse de la fécondité », a déclaré à Reuters Zhou Yun, démographe à l’université du Michigan.

Le chômage des jeunes a atteint un niveau record, les salaires de nombreux cols blancs ont baissé et la crise du secteur immobilier, où sont stockés plus des deux tiers des richesses des ménages, s’est intensifiée, ce qui a encore entamé l’envie de faire des enfants en Chine en 2023.
 
Ces nouvelles données renforcent les inquiétudes selon lesquelles les perspectives de croissance de la deuxième économie mondiale s’amenuisent en raison de la diminution du nombre de travailleurs et de consommateurs, tandis que l’augmentation des coûts des soins aux personnes âgées et des prestations de retraite pèse de plus en plus sur les gouvernements locaux endettés.

L’année dernière, l’Inde a dépassé la Chine comme pays le plus peuplé du monde, selon les estimations des Nations unies, ce qui a alimenté le débat sur les mérites de la délocalisation de certaines chaînes d’approvisionnement basées en Chine vers d’autres marchés, en particulier à mesure que les tensions géopolitiques augmentent entre Pékin et Washington.

À long terme, les experts de l’ONU prévoient que la population chinoise diminuera de 109 millions d’ici à 2050, soit plus du triple de la baisse prévue dans leurs précédentes prévisions en 2019.
 
La population chinoise âgée de 60 ans et plus a atteint 296,97 millions en 2023, soit environ 21,1 % de la population totale, contre 280,04 millions en 2022.


Problèmes de pension

Le taux chinois de 7,87 décès pour 1 000 habitants en 2023 était plus élevé que le taux de 7,37 décès en 2022.

La population du pays en âge de prendre sa retraite, c’est-à-dire âgée de 60 ans et plus, devrait passer de 280 millions de personnes actuellement à plus de 400 millions d’ici 2035, soit plus que l’ensemble de la population des États-Unis.

L’Académie chinoise des sciences, organisme public, estime que le système de retraite sera à court d’argent d’ici à 2035.

Zhu Guoping, un agriculteur de 57 ans de la province du Gansou (Gansu), dans le nord-ouest du pays, a déclaré que son revenu annuel d’environ 20 000 yuans (3 783,98 dollars canadiens, 2576 euros) ne laissait à sa famille que de maigres économies.

Il recevra une pension mensuelle de 160 yuans lorsqu’il aura 60 ans, soit l’équivalent de 30,2 $ canadiens ou 20,6 euros.

« L’argent n’est vraiment pas suffisant », a déclaré M. Zhu. « Peut-être que nos enfants [au pluriel ?] pourront nous apporter un peu de soutien à l’avenir. »

Moins de bébés

Les frais élevés de garde d’enfants et d’éducation dissuadent de nombreux couples chinois d’avoir des enfants, tandis que l’incertitude du marché de l’emploi décourage les femmes d’interrompre leur carrière.

Selon des démographes, la discrimination fondée sur le sexe et les attentes traditionnelles selon lesquelles les femmes assument le rôle de gardienne de la famille exacerbent le problème.

Le président Xi Jinping a déclaré l’année dernière que les femmes devraient raconter « de bonnes histoires de traditions familiales », ajoutant qu’il était nécessaire de « cultiver activement une nouvelle culture du mariage et de la procréation », qu’il a liée au développement national.

Les gouvernements locaux ont annoncé diverses mesures visant à encourager les naissances, notamment des déductions fiscales, des congés de maternité plus longs et des subventions au logement.

Mais nombre de ces politiques n’ont pas été mises en œuvre en raison de l’insuffisance des fonds et du manque de motivation des gouvernements locaux, a déclaré un institut politique de Pékin, qui préconise plutôt la mise en place d’un système unifié de subventions familiales à l’échelle du pays.

Wang Weidong, 36 ans, qui réside à Pékin et travaille dans une société Internet, a déclaré que sa femme et lui hésitaient à avoir un deuxième enfant.

« Les gens n’auront pas d’enfant à cause de ces incitations. Les incitations sont secondaires, elles ne sont pas à l’origine du problème. Je pense donc qu’il est plus difficile d’inverser cette tendance », a déclaré M. Wang.

Source : Reuters