samedi 13 janvier 2024

Écosse : Vous ne croyez pas que votre fils est trans ? On vous enverra peut-être en prison

Un texte de Mathieu Bock-Côté dans le Journal de Québec.

Le journal The Telegraph nous apprenait que le gouvernement écossais planche actuellement sur un projet de loi qui s’inscrit sous le signe de la théorie du genre.  

Parmi ses éléments, on trouve une volonté explicite de pénaliser les parents entravant la transition de genre de leur enfant.

Je traduis : si cette loi est votée, un parent qui chercherait à mettre en garde son enfant contre son changement de sexe (ou de genre, comme on dit aujourd’hui), qui refuserait de l’appeler par le nouveau prénom qu’il se choisit et les pronoms dont il se réclame pour s’identifier, encourrait 7 ans de prison.

Écosse

Pourquoi ? Parce que l’idéologie diversitaire est parvenue à se convaincre qu’il s’agirait d’une violence à son endroit, semblable aux délirantes thérapies de conversion qui visent à convertir les homosexuels à l’hétérosexualité.

C’est le monde à l’envers : ce ne sont plus les activistes trans radicaux qui cherchent à transformer les jeunes en non-binaires ou en trans pour trouver une réponse à leur malaise existentiel qui se rendraient coupables de prosélytisme identitaire, mais les parents cherchant à contenir leur influence.

Ce ne sont pas les militants qui font la promotion de la théorie du genre qu’il faudrait critiquer, mais les parents qui font ce qu’ils peuvent pour éviter la mutilation psychique et physique de leur enfant. 

Demain

Faut-il vraiment rappeler que l’idée d’être d’un autre « genre » que celui de leur corps sexué n’apparaît pas spontanément dans la tête des enfants ? Ils sont les enfants cobayes d’une nouvelle idéologie obsédée par la déconstruction des identités.

Concrètement, l’autorité parentale est piétinée et l’État écossais prétend désormais remplacer les parents qui ne se soumettraient pas à l’autorité du genre, au point même de les menacer de les engeôler.

Demain, cela pourrait arriver chez nous.


Pour Julie Bindel dans The Telegraph, encourager les jeunes à penser qu’ils devraient changer de sexe est certainement en soi une forme de thérapie de conversion.

Le dirigeant du Parti national écossais (indépendantiste), Humza Yousaf

Imaginez, dans un avenir pas très lointain, un garçon de 11 ans rentre à la maison et déclare qu’il est une fille. Il s’habille pour sortir avec ses amis en portant un soutien-gorge rembourré et une micro-jupe, ainsi qu’un visage maquillé. Lorsque ses parents lui disent qu’il ne peut pas sortir ainsi, il répond que c’est sa façon d’exprimer son identité sexuelle et menace d’appeler la police.

 Dans un pays sensé, il ne se passerait rien de plus, à part peut-être une brève crise de colère. Toutefois, si le garçon se trouve en Écosse, en vertu de nouvelles propositions qui ont une réelle chance d’être mises en œuvre, l’histoire pourrait un jour se terminer tout à fait différemment.

Là-bas, la police prend l’appel au sérieux. Quand elle arrive au domicile, les parents sont arrêtés et menacés d’une peine pouvant aller jusqu’à sept ans de prison pour avoir refusé d’affirmer l’identité de genre de leur enfant.

Cela semble absurde, mais le parti nationaliste (!) écossais semble s’efforcer de faire de cette situation une réalité. Le parti a proposé une nouvelle loi qui pourrait criminaliser les parents qui refusent de reconnaître pleinement l’identité de genre de leur enfant.

Parmi les actions qui pourraient être criminalisées, on trouve le fait d’empêcher quelqu’un de « s’habiller d’une manière qui reflète son orientation sexuelle ou son identité de genre », même si cette décision a été prise par un parent agissant pour protéger son enfant des idéologues du genre.

Cette loi abominable est proposée sous prétexte de mettre fin aux « thérapies de conversion », alors qu’il n’en est rien. Je devrais connaître la différence. En 2014, alors que j’effectuais des recherches pour un livre sur la culture lesbienne et homosexuelle, je me suis rendu clandestinement chez un thérapeute chrétien spécialisé dans les thérapies de conversion aux États-Unis.

La semaine qui a suivi, au cours de laquelle on m’a dit que j’étais brisée, mauvaise et non aimable, a été, bien que j’aie adopté une fausse personnalité, horrible. Il en va tout autrement pour un parent aimant, inquiet de l’influence de l’idéologie du genre et soucieux du bien-être de son enfant. Après tout, ils ont de bonnes raisons de s’inquiéter. Au cours de la dernière décennie, le nombre d’enfants se déclarant transgenres ou non binaires a grimpé en flèche, tout comme le nombre de personnes ayant accès à des cliniques spécialisées dans l’étude du genre.

Les faits sont choquants. Les bloqueurs de puberté conduisent presque toujours les jeunes à prendre des hormones transsexuelles irréversibles une fois qu’ils ont atteint l’âge de 18 ans, et les graves problèmes de santé mentale et les traumatismes que l’enfant peut ressentir sont souvent négligés au profit d’une simple validation (étiquetage) en tant que transsexuel.

Le rapport intérimaire de Hilary Cass sur le service de développement de l’identité sexuelle du NHS a clairement indiqué qu’il y avait un manque flagrant de preuves concernant les effets des médicaments interrompant la puberté sur les enfants et une grande confusion quant à leur finalité. Les parents ont non seulement le droit, mais aussi le devoir d’empêcher leurs enfants d’être plongés dans une fiction dangereuse qui les affectera pour le reste de leur vie.

La loi écossaise se trompe de cible. Ce ne sont pas les parents qui pratiquent des thérapies de conversion et ce ne sont pas les parents qui devraient être pénalisés.

Ce n’est pas une thérapie de conversion que de dire la vérité à ses enfants et de leur dire qu’il n’y a rien de tel que d’être piégé dans le mauvais corps. Les adultes ont un devoir de protection envers les jeunes, et parfois cela signifie les empêcher de faire quelque chose qu’ils veulent désespérément faire parce que nous savons le mal que cela leur causera.

 Le terme « thérapie de conversion » décrit mieux les actions de ceux qui disent aux enfants que s’identifier au sexe opposé résoudra leurs problèmes, et qui les poussent à emprunter des parcours médicalisés, en dépit de la masse croissante de preuves montrant les coûts réels de cette démarche.

Il incombe aux parents de faire ce qu’il y a de mieux pour leurs enfants et de les protéger. Cela inclut de les protéger de l’industrie du genre, qui est occupée à faire de la propagande — non seulement par des activistes et des jeunes impressionnables sur les médias sociaux, mais aussi par des cliniciens privés qui font de la publicité pour leurs services sur les médias sociaux.

À mon avis, certains de ces cliniciens — qui ont ignoré les nombreux dénonciateurs (au sein du Tavistock et ailleurs) qui ont mis à nu les terribles conséquences pour les enfants d’être « affirmés » de cette manière, qui ont continué à traiter les enfants avec des bloqueurs de puberté, et qui les ont envoyés sur la voie du « changement de sexe » — devraient faire l’objet d’une enquête.

En effet, si la loi du SNP devait être appliquée de manière juste et équitable, il est fort probable qu’elle le serait.

 

Aucun commentaire: