La personne du roi devient en 1793 un enjeu de luttes de pouvoir entre les Montagnards, les plus radicaux, et les Girondins, qui demeurent attachés à une monarchie constitutionnelle. Le 18 janvier 1793, une courte majorité de Conventionnels vote pour la mort et, le lendemain, un sursis à exécution est rejeté. Le 21 janvier 1793, le roi est exécuté.
La gravure qui illustre cet article (en haut de cette page) immortalise l'exécution de Louis XVI. Elle livre les dernières paroles de Louis XVI, alors qu'il quitte son confesseur (en habit noir) et qu'il avance vers la guillotine : « Je pardonne à mes ennemis. Je désire que ma mort fasse le salut de la France. Je meurs innocent ».
La une de la Pravda du 22 janvier annonçant la mort de Lénine |
Il y a 100 ans jour pour jour, le 21 janvier 1924, Lénine mourrait à l’âge de 53 ans. Le lendemain, les autorités soviétiques titraient dans la Pravda : « il n'est plus parmi nous, mais son œuvre demeure ».
Traduction automatique de la dépêche annonçant sa mort (coin supérieur gauche de la Pravda du 22 janvier 1924)
Dans les années qui précèdent 1917, il est devenu commun d’assimiler les Jacobins aux bolcheviks ; si ces derniers insistent sur leurs spécificités sociales et l’originalité du bouleversement attendu, ils apprécient les « grands hommes » de la Révolution française, à commencer par (les sanguinaires) Robespierre et Saint-Just ; Lénine en admire l’authenticité, le désintéressement, les convictions en faveur du peuple et la détermination face aux rois et à la contre-révolution. 1789 apparaît comme un glorieux précédent, qui suscite le respect et un fort attachement émotif ; la Révolution française sert aussi de boîte à outils, un peu comme le fut l’Antiquité républicaine de Rome et d’Athènes pour les conventionnels français.
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