Carnet voué à la promotion d'une véritable liberté scolaire au Québec, pour une diversité de programmes, pour une plus grande concurrence dans l'enseignement.
Si 2016 a été l'année où les libéraux (américains de gauche) blancs ont commencé à évaluer les non-Blancs plus chaleureusement que les Blancs, 2020 a été l'année où ils ont commencé à:
a) considérer les blancs comme plus violents que les noirs
b) considérer les blancs comme plus paresseux que les noirs
et
c) classer les blancs comme moins intelligents que les noirs
La réponse socialement souhaitable « Je ne veux pas paraître raciste » devrait, en théorie, s'appliquer à tous les groupes. Comme ce n'est pas le cas, ceci suggère une véritable animosité de la part d'une catégorie particulière. Cette animosité correspondrait aux tendances au sentiment anti-blanc croissant mesuré récemment. Voir le graphique ci-dessous, le saut de ~1% en 2011 à ~18% en 2020 parmi les blancs dits progressistes est remarquable.
La bataille de la baie de Chesapeake, aussi connue sous le nom de bataille des caps de Virginie, est une bataille navale décisive de la guerre d'indépendance des États-Unis qui eut lieu près de l'embouchure de la baie de Chesapeake le 5 septembre 1781 entre la flotte du contre-amiral britannique Thomas Graves et celle du lieutenant-général des armées navales François Joseph Paul de Grasse. La précision du tir français endommage suffisamment six vaisseaux britanniques pour forcer Graves à rompre le combat et à s’esquiver.
La victoire de la flotte française empêche la Royal Navy de secourir les forces du général Charles Cornwallis à Yorktown. Elle évite également toute interférence britannique avec les renforts et provisions envoyés depuis Newport et les Antilles françaises aux armées coalisées de George Washington, Rochambeau et La Fayette. Cette bataille amène ainsi la chute de Yorktown, puis l'indépendance des États-Unis. Par cette victoire, la France a pu récupérer de petites colonies perdues en 1763 dont Sainte-Lucie et Tobago, reperdues en 1814.
À ce sujet, nous reproduisons un extrait d’un entretien donné par Anne Coffinier de Créer son école à Boulevard Voltaire :
— À la veille de la rentrée, bon nombre de professeurs manquent encore à l’appel. Comment redorer le blason d’un métier qui ne fait plus rêver ?
Anne Coffinier. — En payant significativement mieux les enseignants et en les recentrant sur leur mission première au lieu de leur ajouter des fonctions annexes qui les épuisent. C’est la première urgence. Il convient aussi de restaurer la discipline au niveau de l’établissement pour qu’ils puissent faire leur métier dans la sérénité et le respect. À cela, doit s’associer un changement de regard collectif sur le savoir et la transmission, ce qui nécessite une révolution culturelle de grande ampleur dans laquelle l’État doit prendre toute sa place. Si le savoir, la recherche, la vie de l’esprit ne retrouvent pas leur place en haut de la pyramide des valeurs de notre société, alors l’enseignant restera prolétarisé comme il l’est actuellement dans les représentations collectives. Si nous ne tournons pas le dos de manière volontariste à la fascination morbide qui nous travaille actuellement pour la déconstruction, la méfiance à l’égard de la transmission et la haine de soi civilisationnelle, nous ne pourrons pas sauver les enseignants.
Il faut engager une grande réflexion sur la place du savoir dans la société, le rôle de l’enseignant au XXIe siècle, à l’heure où l’information brute tient trop souvent lieu de connaissance. Que reste-t-il de l’acte d’enseignement à l’heure d’internet ? Que voulons-nous qu’il reste ? Comment recréer une relation maître/élève qui soit créatrice et stimulante ? Et il faut, évidemment, que les enseignants soient les acteurs de cette réflexion. Pas qu’ils continuent d’être marginalisés, réifiés, instrumentalisés par le discours voire par l’action politique. Ce n’est pas dans un débat chaperonné par l’Éducation nationale ou des assises nationales qu’une telle réflexion pourra se déployer, mais à l’échelle des écoles, en lien avec les familles et les élites locales. Il ne sera pas facile de trouver les moyens de faire évoluer intelligemment le métier d’enseignant. Il va falloir tâtonner et essayer des voies nouvelles. Les écoles indépendantes pourront constituer à cet égard des laboratoires de service public pour inventer les modes d’apprentissage de notre temps. […]
— La nomination de Pap Ndiaye à l’Éducation nationale n’a pas manqué de susciter de vives inquiétudes, en avez-vous été témoin chez des parents d’élèves ?
— Oui, cette nomination a suscité des craintes et ses premières annonces ne vont pas dans le bon sens. Il en va ainsi de l’annonce de la multiplication des contractuels et de la titularisation en masse de ces derniers pour le printemps 2023. Cela démontre que l’État ne croit plus en sa capacité à attirer par les concours des personnes de qualités et à les former efficacement au métier de professeur, et qu’il se résigne à dispenser un enseignement fortement dégradé à nos enfants.
Sur la question du wokisme de Pap Ndiaye, il faut raison garder. Un ministre obéit à son président. Il ne fera pas exception à la règle. Il y a une vie avant le gouvernement et la vie de gouvernement. Nous attendons de voir quelle sera sa politique à l’égard de l’innovation et de la liberté scolaire. C’est trop tôt pour le dire. Il y a peu de chances néanmoins que ce ministre se voit reconnaître le droit de tourner le dos à la politique d’endiguement de la liberté scolaire (écoles indépendantes comme instruction en famille) qu’a menée son prédécesseur sous la houlette du président Macron.
— Avez-vous constaté une augmentation des effectifs depuis sa nomination et, si oui, peut-on parler d’un « effet Pap Ndiaye » qui expliquerait l’engouement pour les établissements privés indépendants ?
— L’engouement pour les écoles indépendantes, disons les formules d’éducation alternative, est durablement installé en France comme à l’étranger. La nature de ces écoles est à l’image des évolutions de fond de la société : désir d’une meilleure qualité de vie, d’un plus grand respect de l’environnement, d’un développement précoce de l’autonomie des êtres, de l’ouverture à autre chose qu’à l’univers scolaire, désir d’implication des parents dans l’éducation scolaire…
L’essor des écoles indépendantes est une tendance lourde, légèrement entamée cette année par les effets décourageants de la loi dite « renforçant le respect des principes de la République », mais aussi par le Covid, qui a entravé la capacité de financement des établissements. Cette tendance de fond résulte d’un changement de perspective de la société sur l’école. Je ne crois pas une seule seconde au tarissement des écoles indépendantes, ni, à l’inverse, à un « boom » qui viendrait de la peur suscitée par le nouveau ministre de l’Éducation nationale. L’envie d’alternatives en éducation a des racines bien plus profondes et c’est très rassurant ! […]
— Lors d’un précédent entretien, vous demandiez au président de la République une commission d’enquête afin d’établir s’il y a eu un dysfonctionnement dans l’organisation logistique des examens avec rupture d’égalité. Avez-vous été entendus ?
— L’Éducation nationale nous a répondu en juillet en choisissant de nier en bloc l’existence des problèmes que nous avions pourtant dûment documentés en lui remettant, à la demande du cabinet du ministre, un relevé nominatif de plus de 80 dysfonctionnements enregistrés. Ce mensonge et cette arrogance de l’administration sont haïssables. L’Éducation nationale prend le risque de saper le respect des jeunes envers les institutions républicaines qui, non contentes d’être incapables d’organiser proprement un examen pour 4 000 élèves, se paient le luxe de les humilier en niant la réalité des dysfonctionnements qu’ils ont subis.
Le 1er septembre 2022, des milliers d’enfants de Marioupol de la République Populaire de Donetsk (RPD), république autonomiste du Donbass, sont retournés sur les bancs de l’école. Une rentrée scolaire qui symbolise, autant que la reconstruction de la ville, un retour progressif à la normale pour les habitants de Marioupol.
L’école n° 4, où Christelle Néant s’est rendue pour assister à la rentrée des classes, se trouve dans le nord de Marioupol. À son arrivée, elle a constaté que l’école était protégée par des soldats armés et de sévères mesures de sécurité avaient été prises pour empêcher tout attentat terroriste de la part de l’Ukraine contre les enfants. C’est pourquoi il n’y a pas eu de cérémonie de la première sonnerie devant l’école, car cela aurait été trop risqué.
Voir le reportage filmé sur place :
L’école a subi des bombardements lors de la bataille de Marioupol, mais les dégâts n’étaient heureusement pas trop importants, et elle a donc pu être réparée durant l’été. L’obus qui a frappé le toit de l’école n’a pas explosé, ce qui a évité une destruction importante du dernier étage, et les fenêtres soufflées par les bombardements ont été remplacées. Irina, la directrice adjointe a expliqué que les habitants du quartier qui s’étaient réfugiés dans le sous-sol de l’école ont empêché toute intrusion dans l’établissement scolaire, ce qui a évité au bâtiment d’être saccagé.
Beaucoup d’autres écoles aux alentours n’ont pas eu cette chance, et sont toujours en réparation. Aussi les centaines enfants qui se sont présentées à l’école n° 4 de Marioupol pour cette nouvelle rentrée scolaire viennent de plusieurs écoles différentes. Malgré cela l’école n’était qu’à un tiers de son taux d’occupation antérieur à l’opération spéciale.
La plupart des élèves étaient à Marioupol pendant les combats, et Irina nous explique avoir vu une nette différence entre leur retour en cours au mois de mai, où ils étaient marqués par ce qu’ils avaient vécu, et cette rentrée-ci. Après des discussions avec la psychologue de l’école et des vacances en Russie, beaucoup d’élèves se sentent mieux et peuvent de nouveau étudier sans que la bataille de Marioupol ne hante leurs journées.
Réparations en cours à l'école n° 65 de Marioupol (mi-août 2022)
Saint-Pétersbourg a aidé à la rénovation d'écoles, à l'équipement et à
la fourniture de matériel scolaire aligné sur le programme scolaire russe. Les écoles sont modernes et lumineuses selon les personnes interrogées. Reportages du 1er septembre
aux écoles n° 65, n° 38 et n° 7. Contents de pouvoir à nouveau étudier
en russe. La fin de la vidéo rapporte l'inauguration d'un hyper-marché
qui va contribuer à mieux desservir la population marioupolitaine et à
abaisser les prix pratiqués dans la ville.
D’ailleurs, le fait qu’ils soient revenus de ces vacances en Russie est en soi une démystification totale de la propagande ukrainienne qui prétend que les habitants (dont les enfants) de Marioupol ont été « déportés » de force dans le pays voisin. Les enfants de la ville sont tout simplement partis en vacances et ils en sont revenus heureux de ce qu’ils y ont vu et vécu.
Irina a également raconté comment les soldats ukrainiens (les forces armées ukrainiennes, les FAU) ont tiré sur les voitures qui tentaient de fuir la ville, et comment ils ont tué les habitants qui refusaient de leur donner de leur nourriture.
Les élèves interrogés semblent heureux que les cours soient désormais en russe, leur langue maternelle. Plusieurs songent à poursuivre leurs études dans des universités en Russie, ce qui serait prestigieux.
Nouveaux blocs d'appartements construits à Marioupol depuis la prise de la ville à la fin mars 2022
Vue aérienne de ce même quartier bâti en quelque quatre mois
Pour autant comme l’ont souligné Irina et Alexandra, une élève de 11e année qui aide la direction de l’école à organiser la rentrée scolaire, les élèves de Marioupol continueront d’apprendre la langue et la culture ukrainiennes, qui font partie de leur patrimoine.
Les enfants de Marioupol ont pu faire leur rentrée scolaire comme tous les enfants de Russie et du Donbass, avec leurs uniformes, les bouquets de fleurs pour la maîtresse, et quelques cadeaux (cartables et livres de contes de Pouchkine) offerts par différentes organisations russes.
Montréal fait fuir les professeurs : c’est du moins ce que laisse penser un article de La Presse, qui rapporte que les démissions sur l'île ont augmenté de 53% en trois ans.
Photo du site Une école montréalaise pour tous
En fait, 1000 d’entre eux ont quitté l'école où ils enseignaient au cours de ces trois dernières années.
Ils étaient 259 à avoir démissionné en 2019-2020, puis 397 en l’année suivante.
Au seul Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM), 103 enseignants (les postes permanents, à temps partiel et les suppléants) ont remis leur démission depuis le 1er juillet, de souligner la journaliste Marie-Ève Morasse.
En raison de la pénurie d’enseignants un peu partout au Québec, les professeurs ont le luxe de choisir leur lieu de travail. Ainsi, plusieurs ont récemment opté pour une autre ville.
Lors d'un entretien avec l'animateur Paul Arcand, Catherine Beauvais explique pourquoi tant de professeurs sont dorénavant sous d'autres cieux.
Certains délaissent la profession, mais plusieurs partent simplement de Montréal pour diverses raisons. D’autres quittent uniquement le Centre de services scolaire de Montréal. Il y a quelques années, une pénurie existait à Montréal, mais pas ailleurs. Les enseignements étaient en quelque sorte pris au CSSDM. Désormais, le marché a changé. Il y a beaucoup de défis associés à l’école montréalaise. Des établissements tombent en ruines. En plus, on n’a pas nécessairement les outils pour relever ces défis, tout comme on n’a pas personnel nécessaire. Plus les profs s’en vont, plus la pression est grande sur ceux qui restent à Montréal.
Un texte d’Eugénie Bastié dans le Figaro. Abattre l’Occident , le dernier essai du Britannique Douglas Murray, est traduit en français. Salutaire et décapant.
Stanford, 1987. Le révérend Jesse Jackson accompagné de 500 étudiants protestent contre l’introduction de cours de « culture occidentale » à l’université. Ils manifestent en criant : « Hey hey, ho ho, West Civ has got to go » (« la civilisation occidentale doit partir »). Trente-cinq ans plus tard, ce cri de guerre est entonné au cœur même de nos institutions : des multinationales aux campus, en passant par les administrations, les écoles, les cinémas et les livres d’histoire. Les fondements de notre civilisation, jugée intrinsèquement raciste, sont expurgés, remplacés, annulés. La honte d’être blanc a fait tache d’huile. Celle-ci a pris feu en juin 2020, quand le monde occidental, rendu névrotique par des mois de pandémie a entamé une transe antiraciste à la suite de la mort de George Floyd. L’effroyable asphyxie de ce Noir américain par un policier blanc devenant l’image même de nos mœurs. C’est ce cancer idéologique qu’ausculte avec minutie l’essayiste britannique Douglas Murray dans son livre Abattre l’occident traduit pour la première fois aux Éditions de l’artilleur.
Déjà quelques lecteurs haussent les épaules : depuis quelques mois, on ne compte plus les livres écrits sur le phénomène woke et ses avatars tant et si bien qu’on pourrait se dire que les conservateurs montent en épingle ce qui ne serait qu’un mouvement minoritaire sans conséquences. Tous ceux qui jugent ces craintes exagérées doivent lire ce livre fouillé, moins idéologique que journalistique — dans la veine de l’essai anglo-saxon. C’est bien une menace majeure qui pèse sur l’occident d’autant plus dangereuse qu’elle n’est pas exogène, comme la guerre où l’épidémie, mais intérieure, minant les fondements même de nos sociétés en y semant la haine et la division.
C’est sans doute le meilleur essai sur la question du masochisme occidental depuis Le Sanglot de l’homme blanc de Pascal Bruckner. Parce qu’il appartient au monde anglo-saxon où elle se déploie avec le plus de furie, Murray passe en revue les manifestations les plus extraordinaires de cette étrange maladie : du projet 1619 lancé par le New York Times visant à réécrire l’histoire des États-Unis en la faisant débuter au début de l’esclavage, au restaurant Whistler de Londres menacé de fermeture en raison d’une fresque jugée raciste, en passant par les innombrables statues déboulonnées dans les capitales occidentales, ses exemples sont légion. On comprend au fil des pages que c’est désormais la méfiance envers les Blancs qui est institutionnalisée et systémique, enseignée dans les écoles, appliquée dans les administrations (des ateliers d’intersectionnalité sont même dispensés au FBI !), promue par la publicité et dans les dessins animés.
Douglas Murray excelle dans la mise en exergue des paradoxes de cet antiracisme devenu hystérique alors même qu’il n’a plus de raison d’être. « Au moment même où le racisme n’a jamais été davantage frappé d’opprobre et où il est devenu parfaitement inacceptable tant sur le plan social que sur le plan politique, il est présenté comme omnipotent et on insiste sur la nécessité absolue de le repousser. » La traite occidentale est enseignée à tous les Blancs dès le primaire, mais la traite orientale, au moins aussi violente est soigneusement occultée. Il est impossible de dire la moindre généralité sur un peuple non occidental sans se voir accusé d’odieuse essentialisation, mais on peut à loisir se moquer de la « fragilité blanche » ou de la « rage blanche ». À Londres on tague « raciste » sur la statue de Churchill, le plus grand antifasciste du XXe siècle, mais on continue de se recueillir sur la tombe de Karl Marx, dont les écrits ont inspiré le totalitarisme et a tenu des propos très peu woke sur les Noirs et les Juifs. Tout ce qui a grandi la civilisation occidentale doit être abîmé, tout ce qui l’a fustigé doit être encensé.
On pourrait rire de ces calembredaines et les juger inoffensives. Pourtant, argumente Murray, cette haine de soi typiquement occidentale est dangereuse, non seulement parce qu’elle mine nos sociétés, mais parce qu’elle est utilisée comme une arme par nos ennemis. Ainsi la Chine, superpuissance qui ne connaît pas la repentance mémorielle, ne se prive pas de fustiger régulièrement les États-Unis pour leur non-respect des droits de l’homme en mettant en avant la question des « violences policières » pour dénier aux institutions internationales tout droit de regard sur son propre fonctionnement dictatorial.
Reste une question. Pourquoi des théories aussi masochistes, mensongères, puériles et destructrices se sont répandues avec tant de rapidité ? Douglas Murray nous éclaire sur les raisons de ce succès. D’abord, elles prennent la place d’un vide. « Alors que l’ensemble des autres grands récits se sont effondrés, la religion de l’antiracisme fournit un but et un sens à la vie. » Ensuite, parce que ce masochisme plonge ses racines dans une tradition occidentale. Le goût de l’ailleurs, l’exotisme, la tendance à mal s’aimer, à se mépriser, à préférer le barbare au péquin a la faveur de nos intellectuels de Montaigne à Rousseau. Même Voltaire trouvait des qualités à la religion musulmane tandis qu’il vomissait celle de ses pères. L’antiracisme religieux ne fait que radicaliser cette veine. Enfin, ces théories de la déconstruction séduisent par leur facilité. Il est en effet infiniment plus facile de détruire que de créer, de déboulonner que de forger, de critiquer que de fonder, de pointer les défauts du passé que fabriquer quelque chose à transmettre. On touche là au point nodal de ce grand mouvement qui affecte notre héritage ; l’oubli d’une qualité fondatrice de toute civilisation : la gratitude. Et Murray de citer les derniers mots du philosophe conservateur Roger Scruton, dont il est un des disciples : « S’approcher de la mort vous permet de savoir ce que la vie et la gratitude signifient. »
Il nous faudrait renouer avec ce sentiment de reconnaissance, qui n’est pas une rustre fierté, mais l’humilité de reconnaître que nous sommes les héritiers d’une civilisation qui n’a pas seulement créé des chefs-d’œuvre que nous sommes incapables d’égaler, mais aussi inventé des progrès scientifiques stupéfiants, mis en œuvre un confort et un système politique fondé sur la liberté et le droit que le monde entier nous envie. D’ailleurs, comme le rappelle Murray, les bateaux de migrants ne vont que dans une seule direction : l’occident.
Abattre l’Occident,
Comment l’antiracisme est devenu une arme de destruction massive
par Douglas Murray,
paru chez L’Artilleur,
à Paris,
le 24 août 2022,
432 pp,
ISBN-10 : 2810011214
ISBN-13 : 978-2810011216
Naissances et décès au Québec pour les premiers semestres de 2010 à 2022
Le nombre de naissances continue de baisser alors que la population continue de grossir sur les six premiers mois de 2022 en raison de l'immigration importante. Il n’est né que 39 300 enfants de janvier à juin 2022 alors qu’ils étaient encore 43 044 à être nés pendant le premier semestre de 2011. Le taux de natalité devrait atteindre en 2022 un des plus bas taux de l’histoire du Québec, voire un nadir, si la tendance des 6 premiers mois devait se maintenir.
Le nombre de décès pour sa part est reparti à la hausse (après l’effet de moisson de la pandémie qui semble avoir tué les plus faibles en 2020 plutôt que quelques mois plus tard). En démographie, on parle d’un effet de moisson quand, pour une raison ou
pour une autre (épidémie, canicule, etc.), un grand nombre de gens décèdent dans un court laps de temps. Comme les personnes les plus âgées, les plus malades, les plus fragiles sont normalement surreprésentées dans cette mortalité soudaine, cela laisse derrière un « bassin » réduit de gens très vulnérables, ce qui fait baisser temporairement la mortalité.
En Allemagne, le retrait de deux livres pour enfants relance les débats sur la « culture du bâillon ».
Image extraite du film « Der junge Häuptling » [Le jeune chef Winnetou], de Mike Marzuk, sorti en août.
Les aventures de l’Apache Winnetou, un personnage du célèbre écrivain allemand Karl May, font l’objet d’importantes critiques après des accusations de racisme et d’appropriation culturelle. Outre-Rhin, l’affaire divise jusque dans les éditoriaux des journaux.
Le film Der junge Häuptling Winnetou [« Le jeune chef Winnetou »] devait être un succès en Allemagne. Les producteurs comptaient sur cette figure mythique de la littérature pour enfants, créée par l’écrivain Karl May à la fin du XIXe siècle, pour attirer les foules. Les aventures du jeune Apache ont déjà fait l’objet de plusieurs longs métrages dans les années 1960 et d’une série télévisée, vingt ans plus tard. À chaque fois, le public allemand était au rendez-vous.
Pourtant, l’œuvre ne fait pas les gros titres pour son nombre d’entrées, affirme T-Online, mais pour une polémique. Après sa sortie, le 11 août, l’entreprise Ravensburger avait annoncé la mise en vente de plusieurs produits estampillés Winnetou, dont deux albums jeunesse pour accompagner la sortie du film allemand. Quelques jours plus tard, « elle a décidé de les retirer de la vente, suite à des accusations de racisme ».
Bande-annonce du film en question [Les blancs n’y sont pas à leur avantage…]
Selon l’entreprise de livres et jouets pour enfants, les aventures du jeune Apache véhiculeraient « un imaginaire romantique et plein de clichés » sur le mode de vie des Amérindiens. [C’est exact, mais c’est plutôt par angélisme et généralisation, un peu comme Lucky Luke.] Elles éclipseraient notamment « l’oppression » dont ces populations ont été victimes en Amérique du Nord.
Le scandale a éclaté après le choix de l’éditeur Ravensburger de retirer de la vente deux ouvrages pour enfants adaptés du personnage légendaire de Karl May. Pour la presse populaire, l’éditeur remet en cause le patrimoine culturel allemand. L’influent journal conservateur « Bild » dénonce pour sa part les « activistes de gauche », coupables d’imposer la « censure ».
Bild TV interroge des Indiens, pour eux toute l’affaire du racisme supposé de Winnetou est très exagérée.
Les responsables politiques de tous bords ont suivi le mouvement en accusant Ravensburger de céder au « wokisme ». « J’ai adoré tous les livres de Karl May. Ça ne fait pas de moi un raciste ! », s’est offensé Sigmar Gabriel, ancien président du Parti social-démocrate (SPD). « Tout cela est absurde ! Le chancelier doit convoquer un sommet contre la “culture de l’interdiction”», a ajouté le conservateur Rasmus Vöge (CDU), cité par « Bild ».
Ravensburger a expliqué son choix. « Plusieurs milliers » d’internautes avaient protesté contre ces ouvrages qui entretiennent, selon eux, des « stéréotypes racistes ». « Vos réactions nous ont montré que les titres Winnetou sont aujourd’hui susceptibles de blesser certains », a déclaré l’éditeur dans un communiqué. Winnetou entretient une « image romantique avec beaucoup de clichés » qui ne correspond pas à la réalité, c’est-à-dire l’oppression des peuples indigènes d’Amérique, a ajouté un porte-parole de la maison d’édition. Ravensburger ne veut donc plus diffuser ce genre de « clichés qui minimisent la gravité des faits ».
L’association allemande des indigènes d’Amérique (NAAoG), une ONG d’informations sur l’histoire de ces peuples, regrette que les clichés continuent d’être véhiculés par les romans de Karl May. Les vêtements à franges, les bandeaux avec des plumes, les peintures de guerre, les hurlements, les tipis, les haches ou les poteaux de torture font partie des clichés. Ils sont repris dans les carnavals ou les films. Or, il existe 574 groupes ethniques rien qu’aux États-Unis. Chacun a sa culture, sa langue et son histoire. L’ONG regrette que tout soit mélangé et que les représentants soient définis sous le nom générique « d’Indiens ».
Cette affaire a des répercussions en Suisse. La « glace Winnetou », fabriquée à Rorschach par le géant Frisco, est dans la ligne de mire des critiques qui dénoncent une appropriation culturelle à des fins commerciales. Citée dans le journal « Blick », Johanna Gollnhofer, professeure à l’Université de Saint-Gall et experte en marketing, estime : « C’est une bombe à retardement. On attend aujourd’hui des marques qu’elles se comportent de manière politiquement et culturellement correcte. » Hasard ou pas, le groupe a supprimé la tête d’Indien qui figurait auparavant sur ses emballages de bâtons glacés.
La semaine passée à Alger, conférence de presse conjointe des présidents français et algérien. Sur les lutrins, de l’arabe (pas de berbère) et de l’anglais. Habituellement, on retrouve les langues des deux pays qui se rencontrent. Qui a décidé de mettre de l’anglais plutôt que du français, qui l’a imposé, qui ne s’y est pas opposé ? La French presidency of the Republic?
Début septembre, les écoles polonaises accueilleront 200 000 étudiants ukrainiens.
De nombreux enseignants plus âgés et à la retraite qui connaissent souvent le russe, se portent volontaires pour encadrer ces élèves.
Interrogé sur les sections préparatoires pour les étudiants ukrainiens qui ne parlent pas polonais, Tomasz Rzymkowski, sous-ministre de l’Éducation et des Sciences, a annoncé qu’elles seraient maintenues.
« Nous avons encore un afflux de jeunes ukrainiens qui ne connaissent pas le polonais et utilisent souvent le russe comme langue de base naturelle. La différence entre le polonais et l’ukrainien est relativement moindre qu’entre le polonais et le russe. D’où le grand engagement des philologues russes, dont nous avons beaucoup en Pologne, surtout lorsqu’il s’agit de groupes plus âgés, même à l’âge de la retraite. Nous tenons à remercier tous les enseignants retraités qui ont décidé de soutenir le système éducatif polonais et la jeunesse ukrainienne », a souligné le vice-ministre.