dimanche 14 juillet 2024

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samedi 13 juillet 2024

France — Ce n'est qu'en 1880 que le 14 juillet est devenu la fête nationale

Pourquoi le 14 juillet est devenu fête nationale ? Depuis quand ? L’historien Jean Sévillia raconte les dessous de cet évènement symbolique et les enjeux de sa commémoration. Jean Sévillia est Rédacteur en chef adjoint du Figaro magazine et écrivain. Son dernier livre Histoire passionnée de la France est paru chez Perrin.

Depuis quand et pourquoi le 14 juillet est-il devenu notre fête nationale ? Que commémore-t-on exactement ?

Jean Sévillia : C’est en 1880 que le 14 juillet est devenu fête nationale. Reprenons le contexte. En 1871, après l’effondrement du Second Empire et la défaite face aux Prussiens, se met en place, avec une majorité royaliste élue au suffrage universel, un régime d’attente, fait pour préparer la restauration de la monarchie, restauration qui n’aura pas lieu en raison de la division entre légitimistes et orléanistes et du refus du comte de Chambord, l’aîné des Bourbons, de composer avec les principes issus de la Révolution.

Faute de roi s’installe une République conservatrice, la République des ducs (Mac-Mahon, Broglie, etc.) En 1876, les républicains de conviction obtiennent la majorité à l’Assemblée. En 1877, ils forcent le Président conservateur, Mac-Mahon, à se soumettre en acceptant la prééminence du pouvoir législatif sur le pouvoir exécutif. En 1879, le Sénat passe aux républicains et Mac-Mahon démissionne. Commence alors la République des Jules (Simon, Grévy, Ferry), la République des républicains.

Sous le Second Empire, on fêtait la Saint-Napoléon le 15 août, date de l’Assomption, grande fête mariale dans l’Église catholique, fête confortée, en 1854 par la proclamation du dogme de l’Immaculée-Conception par le pape Pie IX. Le 15 août était donc la fête nationale de la France sous Napoléon III. Symboliquement, quand ils arrivent au pouvoir, en 1879, les républicains veulent donc instaurer une fête nationale qui soit en accord avec le projet politique dont ils sont porteurs : républicaniser la France, la couper de l’influence de l’Église.

Depuis 1872, le parti républicain organisait des manifestations privées à la date du 14 juillet. Lors d’un discours prononcé le 14 juillet 1872 à La Ferté-sous-Jouarre, Gambetta avait ainsi exalté le souvenir de la prise de la Bastille, affirmant que le peuple de Paris ne s’était pas levé « pour renverser une Bastille de pierre, mais pour détruire la véritable Bastille : le Moyen-Age, le despotisme, l’oligarchie, la royauté ».

La loi promulguée le 6 juillet 1880 annonce que « la République adopte le 14 juillet comme jour de fête nationale annuelle ». Le choix de cette date, en réalité, ratifie une pratique antérieure du parti républicain, mais en jouant sur la double signification du 14 juillet : les radicaux commémorent la prise de la Bastille (14 juillet 1789), tandis que les modérés, à qui la violence révolutionnaire fait peur, préfèrent se souvenir de la Fête de la Fédération (14 juillet 1790).


Prise de la Bastille le 14 juillet 1789. Aquarelle d’époque, de Jean-Pierre Houël

Dès lors, ce choix fera-t-il l’objet d’un consensus ?

En 1880, le 14 juillet ne fait pas l’unanimité. Ni les conservateurs, qui n’ont accepté la République que par défaut, ni les catholiques, heurtés de front par l’anticléricalisme gouvernemental, anticléricalisme qui restera le ciment du parti républicain jusqu’en 1914, ne sont prêts à commémorer un évènement révolutionnaire. Jusqu’à la Grande Guerre, le 14 juillet, à l’instar de l’école laïque de Jules Ferry, restera idéologiquement marqué : il est un symbole républicain, c’est-à-dire de gauche, anticlérical et patriotique au sens des Volontaires de l’An II. Peu à peu, toutefois, il deviendra une fête populaire, avec ses bals et ses lampions.

Le 14 juillet 1919 voit le défilé de l’armée française victorieuse, derrière Joffre et Foch, avec des détachements de tous les pays vainqueurs. Les deux France se retrouvent dorénavant dans un 14 juillet qui revêt plus une signification militaire et nationale que politique. La politique revient le 14 juillet 1935 avec le défilé politico-syndical des organisations de gauche, prélude au défilé unitaire du 14 juillet 1936 qui rattache le Front populaire au mouvement de 1789.

Le 14 juillet 1945, c’est de nouveau un défilé de la victoire. A l’exception de 1989 et du défilé du Bicentenaire griffé par le publicitaire Jean-Paul Goude, la fête nationale s’est éloignée de sa source originelle. Elle n’est plus qu’une fête militaire, chérie du grand public, une fête populaire, avec ses feux d’artifice et encore ses bals de pompiers, et un microévènement politique pour les amateurs de « petites phrases », dans les années où le chef de l’État parle à la télévision... Les restrictions budgétaires ont enterré la garden-party, qui était en passe de devenir une tradition mixte, à la fois républicaine dans la mesure où tout citoyen, virtuellement, pouvait être amené à fouler les pelouses de l’Élysée, et monarchique dans l’autre mesure où il fallait une invitation du Château pour y participer.

On a fait de la prise de la Bastille l’élément fondateur marquant le début de la Révolution française. Est-ce vrai ? Est-ce réellement la borne qui marque « le début de la fin d’un monde » ?

Le 20 juin 1789, quand les députés du tiers-état qui se sont proclamés les mandataires de toute la population française, excluant de la représentation nationale la noblesse et le clergé, se rassemblent dans la salle du Jeu de Paume, à Versailles, et font serment de ne pas se séparer avant d’avoir donné une Constitution à la France, la Révolution commence vraiment, puisque les institutions qui maintenaient l’ancienne France deviennent caduques.

Il en est de même pour le 4 août 1789, où ce qu’on appelle improprement « l’abolition des privilèges », privilèges qui représentaient en réalité l’organisation socioterritoriale de droit coutumier de l’Ancien Régime, marque l’entrée dans un monde nouveau. Le 5 et 6 octobre 1789, quand la foule ramène la famille royale à Paris et que le roi est prisonnier de la révolution parisienne, marque aussi la fin d’un monde.

La prise de la Bastille était-elle un mouvement populaire spontané, une révolte plébéienne contre l’arbitraire, ou bien une manipulation des masses orchestrée par le haut ?


Le 12 juillet 1789, Camille Desmoulins appelle les Parisiens à prendre les armes. Le 14 juillet au matin, quelques milliers d’émeutiers envahissent les Invalides, et prennent armes et canons. A l’autre bout de Paris, la Bastille, prison d’Etat dénoncée par les libellistes comme un symbole de l’arbitraire royal, est assaillie non par la population spontanément mobilisée, mais par une bande d’agitateurs qui ont préparé l’opération. De l’édifice sont extraits, en fait de victimes de l’absolutisme, sept prisonniers, dont quatre faussaires, deux fous et un débauché.

Le gouverneur Launay, qui a capitulé devant l’émeute et qui a été conduit à l’Hôtel de Ville, est assassiné avec Flesselles, le prévôt des marchands, leurs corps étant dépecés et leurs têtes placées au bout d’une pique. 83 assaillants ont péri dans l’assaut. Le premier sang de la Révolution a coulé. L’opération a été orchestrée, mais elle a revêtu tout de suite un sens politique et une dimension symbolique.

On évoque souvent les mots de Louis XVI dans son journal le jour de cet évènement historique : 14 juillet : rien, pour montrer l’aveuglement et la nonchalance du roi. Comment se fait-il que ce dernier ne se soit pas rendu compte de l’importance de l’évènement ?

Rappelons d’abord que ce « rien » consigné par Louis XVI dans son carnet désignait son tableau de chasse, vide en l’occurrence puisqu’il n’avait pas chassé ce jour-là. Il est néanmoins exact que le roi n’a pas tout de suite pris la mesure de ce qui s’est passé à la Bastille, d’où le dialogue, authentique ou apocryphe, survenu lorsqu’on lui a raconté les évènements : « Mais c’est une révolte ? — Non, Sire, c’est une Révolution ! » Horrifié par le récit de la mort de Launey et Flesselles, Louis XVI sera conforté dans son refus de verser le sang, disposition d’esprit qui va lui dicter sa conduite face à la Révolution.

Le 14 juillet peut-il être le moment permettant la réconciliation des deux histoires de France, révolutionnaire et contre-révolutionnaire, dans la « République, notre royaume de France » chère à Péguy ?

La question me semble un peu dépassée, dans la mesure où la vie politique française ne s’organise plus du tout autour de l’axe pour ou contre la Révolution. Le débat sur la Révolution n’est pas épuisé intellectuellement, mais il n’a pas de traduction politique immédiate. En sens inverse, le 14 juillet d’aujourd’hui n’a pratiquement rien à voir avec la Révolution, ce qui était déjà le cas en 1989, lors du défilé du Bicentenaire évoqué plus haut. Encore une fois, le 14 juillet n’est plus que la fête de l’armée, ce qui déplace le débat : le rituel militaire est-il vraiment compris dans une époque où le patriotisme n’est plus enseigné, où l’armée est invitée à se battre pour les droits de l’homme et non pour le territoire national ou les intérêts extérieurs du pays, et où le sens du sacrifice renvoie à une morale en voie de disparition ?

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vendredi 12 juillet 2024

France — l'envers du décor de l'examen oral de français du bac

Professeur de français en banlieue parisienne, Ophélie Roque s’en prend dans le Figaro, avec humour, à l’examen de l’oral de français comptant pour le baccalauréat. Un exercice de bachotage qui fait disparaitre toute forme de spontanéité et que l'Éducation nationale devrait repenser, estime-t-elle.


Du 9 au 15 juillet s'échelonneront les résultats des épreuves anticipées du baccalauréat de français pour les 535.400 élèves de première qui ont passé l'épreuve. L'exercice, souvent source de stress pour les étudiants, est quant à lui synonyme d'ennui pour la classe professorale qui voit chaque année s'avancer vers elle l'hydre rampante de la vacuité réglementaire et étatique.

Je ne parlerai pas ici des épreuves écrites (ce n'est, ni plus ni moins, qu'une longue plâtrée qu'il s'agit de digérer le plus proprement possible) mais des oraux qui sont infiniment plus intéressants à décrypter tant l'exercice conjugue tout ce qu'il y a de pire : un bachotage ad nauseum et la disparition tragique de toute forme de spontanéité.

Pour ceux qui n'auraient pas la chance d'avoir un adolescent à la maison, je me permets ici de rappeler brièvement en quoi consistent ces oraux. L'épreuve, divisée en deux parties, se construit sur l'analyse (12 minutes chrono !) d'un texte étudié en classe suivie d'un entretien de 8 minutes portant sur une œuvre dite experte.

Sur le papier, cela fait sens, on mélange les savoirs acquis à l'intelligibilité d'une pensée personnelle. Que nenni ! Chassez de votre esprit cette trompeuse illusion ! L'épreuve n'est en rien formatrice, c'est un leurre, un appât qu'on jette au bon sens, un mur d'illusion. En un mot, un traquenard.

Mais alors en quoi peut bien consister ce Barnum académique ? Pendant six jours, le professeur connaît les délices du travail à la chaîne, un candidat entre, un autre en sort et ceci jusqu'à la nausée. 14 élèves à faire passer par jour à raison de 30 minutes de préparation écrite et de 20 minutes dédiées à la prise de parole. Pire, bien pire qu'Ixion attaché à la roue par des dieux grecs décidément un rien plaisantins ! Et tournez manège !


Niveau organisation, chaque seconde perdue se répercute amèrement dans un effet boule de neige du plus mauvais aloi.

Si l'on m'autorise un tantinet de provocation, je dirai qu'il y a d'ailleurs souvent plus d'intelligence à l'œuvre quand un candidat se retrouve face à un texte qu'il n'a en rien révisé.

Commençons toutefois par les bonnes nouvelles, je salue les candidats qui — dans leur grande majorité — ont fait l'effort de se préparer au mieux à l'épreuve demandée. Bravo à eux ! Leur implication et leur sérieux furent souvent payants. Le problème étant moins les candidats que l'épreuve elle-même qui ne favorise en rien l'épanouissement intellectuel. L'institution, à un moment donné, s'est mise à dérailler. Qu'on m'explique un instant l'intérêt de demander à des élèves de 16 ans de recracher de mémoire une analyse qui ne leur est en rien personnelle mais qui fut conçue, élaborée et rédigée par leur professeur ? Même quand les candidats ont révisé, ceci ne signifie en rien qu'ils ont compris l'extrait étudié. Mais au fond le système s'en moque, on ne leur demande rien de plus que l'intelligence du perroquet ou du singe savant. Une ménagerie en avenir.

Si l'on m'autorise un tantinet de provocation, je dirai qu'il y a d'ailleurs souvent plus d'intelligence à l'œuvre quand un candidat se retrouve face à un texte qu'il n'a en rien révisé. L'analyse y est certes rarement d'une grande finesse mais, du moins, le projet de lecture est personnel et révèle l'intelligence matoise de certains candidats. Parce qu'il y a un plaisir réel à être embarqué dans l'analyse roublarde du cancre avec bagou qui s'acharne à vous vendre le texte tout comme le démonstrateur de machines à laver s'acharne à vous convaincre d'acheter le dernier modèle. Tout est flou, imprécis, souvent fautif mais tout y est incroyablement vrai ! Académiquement parlant nous sommes dans l'errance, humainement parlant nous sommes dans l'intelligence.


C'est qu'à l'autre bout du spectre, il reste affolant de constater à quel point l'épreuve peut abêtir. On ne compte plus ceux qui recrachent leurs cours sans rien saisir ni comprendre. Untel vous récitera une démonstration apprise à la virgule près mais ne se rendra pas compte qu'il s'est trompé d'introduction et vous a expliqué l'œuvre de Verlaine quand l'analyse portait sur un poème de Ronsard. Un autre vous expliquera très correctement Le Lac d'Alphonse de Lamartine mais, tout du long de l'exposé, vous dira, «elle» au lieu de «il». Quant aux plus distraits, ils réciteront sans broncher les origines du Candide de Voltaire quand l'extrait proposé était Nana de Zola. On a alors un peu le sentiment d'assister à la fabrique des crétins. Pire même, l'on y participe !


Et ceci pour la seule première partie de l'épreuve, je ne compte plus ceux qui bafouillent ou s'effondrent lors de l'entretien (pourtant pas bien méchant puisque nous n'avons plus le droit de juger la connaissance réelle d'un candidat sur l'histoire des mouvements littéraires ou sur la vie d'un auteur). Nous atteignons alors les abysses du grand n'importe quoi avec des adolescents incapables de partager un ressenti personnel, cramponnés qu'ils sont à leur fiche Wikipédia et «buguant» littéralement quand vous leur expliquez (d'une voix pourtant douce) que l'objectif n'est nullement de réciter un quelconque exposé appris par cœur mais de verbaliser d'une manière cohérente et intelligible leur ressenti. Qu'ont-ils aimé ? qu'ont-ils moins aimé ? quel fut leur passage préféré ou, au contraire, le personnage qu'ils ont le moins apprécié ? Ici, une fosse se creuse sous leurs pieds. On vient de basculer dans l'humain et ceci, souvent, les terrorise. Quelques-uns pleurent persuadés que si on ne les laisse pas dérouler leurs boniments, ils auront une mauvaise note. Certains vous assènent qu'ils préféreraient que vous ne les regardiez pas puisque ceci les gêne. On assiste alors à un petit naufrage de l'humanité, l'école ne servirait-elle donc qu'à produire des automates plutôt que des personnalités ? À l'Éducation nationale de repenser la conception des épreuves si elle ne souhaite pas s'enferrer dans un machinisme faussement savant. Les élèves et les professeurs valent mieux que ça !

France — La pénurie d'ingénieurs persiste (malgré l'immigration de masse...)


Près de 40 % des Ontariens envisagent de quitter la province en raison du coût du logement

Près de 40 % des Ontariens envisagent de quitter la province en raison du coût du logement.

Quant à leur destination, l’Alberta et les États-Unis sont à égalité au deuxième rang des destinations les plus envisagées, selon le nouveau sondage réalisé par l’institut Angus Reid.

Alors que le Canada est confronté à des prix du logement élevés dans l’ensemble du pays, les résidents de l’Ontario sont les plus susceptibles de quitter leur province d’origine en raison des coûts prohibitifs.

C’est l’une des conclusions d’un nouveau sondage de l’institut Angus Reid, qui a interrogé plus de 4 000 Canadiens en ligne le mois dernier.

Selon ces résultats, près de quatre Ontariens sur dix envisagent de déménager ailleurs dans l’espoir de trouver un logement plus abordable.


Les résidents de la Colombie-Britannique arrivent en deuxième position, avec 36 % des répondants qui envisagent de déménager, suivis par ceux de la Nouvelle-Écosse (25 %). Seuls 16 % des Québécois envisagent de partir en raison du coût du logement.

Quant à leur destination, 26 % des répondants de l’Ontario qui ont indiqué qu’ils déménageraient ont cité « l’étranger » comme leur destination la plus probable. L’Alberta et les États-Unis arrivent à égalité au deuxième rang des destinations les plus envisagées, avec 17 % des répondants, tandis que 14 % d’entre eux envisagent également le Canada atlantique.

Les Néo-Canadiens, c’est-à-dire ceux qui sont dans le pays depuis moins de dix ans, sont également susceptibles de chercher un nouveau lieu de résidence, 39 % des immigrants récents envisageant de déménager.

Il n’est peut-être pas surprenant que les personnes interrogées dans les deux villes les plus chères et qui concentrent le plus l’immigration du Canada, Toronto et Vancouver, envisagent également de déménager.

À Toronto, 44 % des personnes interrogées envisagent de déménager, et c’est également le cas à Vancouver.

D’un point de vue générationnel, les jeunes Canadiens, âgés de 18 à 24 ans, sont plus enclins à envisager un déménagement, deux sur cinq l’envisageant en raison de l’accessibilité du logement.

La majorité des personnes interrogées sont toutefois optimistes quant à l’amélioration de l’accessibilité du logement à l’avenir, 53 % d’entre elles restant optimistes, bien que les avis soient partagés en fonction de l’âge et du statut d’accession à la propriété.

« Le Canada est considéré comme un “modèle” par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en matière de migration de la main-d’œuvre et a obtenu de meilleurs résultats que la plupart des pays de l’OCDE en ce qui concerne l’intégration économique des immigrants », souligne l’enquête. « Mais de nombreux immigrants récents quittent le pays en raison du coût élevé de la vie, et en particulier du logement, ce qui risque de nuire à la réputation du Canada en tant que pays accueillant pour les nouveaux arrivants. »

jeudi 11 juillet 2024

La crise du logement, l’immigration massive et l’autoritarisme qui vient (pour notre bien, bien sûr)

Trudeau a discouru cette semaine devant un parterre de jeunes admirateurs à Vancouver lors d'une émission en ligne de Squeeze Generation, groupe de pression qui veut imposer les résidences principales. Un rapport du groupe préconise une surtaxe annuelle sur toutes les maisons de plus d'un million de dollars. Les maisons évaluées entre 1 et 1,5 million de dollars seraient soumises à une surtaxe de 0,2 pour cent (qui pourrait atteindre 0,5 pour cent au fil du temps) et les maisons de 2 millions de dollars seraient frappées d'une taxe de 1 pour cent.

Le fils Trudeau y a déclaré qu'il préférait les jeunes aux personnes plus âgées parce qu'ils ne sont pas figés dans leurs habitudes, tout en reconnaissant que les jeunes qui l'ont soutenu en 2015 ont aujourd'hui une vingtaine d'années et n'ont pas les moyens d'acheter une maison. Mais il a prétendu, sans surprise, que la situation aurait été encore pire sans lui...

  • Trudeau s’en prend aux Canadiens qui voient leur maison comme un « investissement » plutôt que comme « un moyen de subvenir aux besoins d’une famille et de bâtir une communauté autour d’elle ». Mais ces Canadiens ont-ils le choix alors que l'inflation gruge leur compte en banque?

  • Trudeau trouve que les vieux Canadiens ont des maisons trop grandes...

Pas un mot de Trudeau lors de ces 34 minutes de publicité offerte par Squeeze Generation sur l'immigration alors que l'augmentation rapide de la demande de logements à cause d'une immigration record est une partie cruciale de l'équation. Rien non plus sur l'inflation notable en partie due aux dépenses élevées du gouvernement fédéral plus particulièrement pendant sa gestion trop restrictive de la pandémie.

On sent chez Trudeau (multimillionnaire qui n'a jamais été qu'un enseignant et un politicien) comme une envie de taxer, de punir les « vieux Canadiens » aux maisons trop grandes et trop coûteuses.


(En réalité, le gouvernement de Justin Trudeau construit des logements réservés notamment aux minorités ethniques...) 

 

Un texte de Mathieu Bock-Côté paru dans le Journal de Montréal :

C’est un fait généralement admis, désormais: la crise du logement est indissociable de l’immigration massive.

La classe politique canadienne, passionnément immigrationniste, a même été obligée de le reconnaître depuis un an. Malgré elle, assurément. En faisant tout pour atténuer son constat, n’en doutons pas.

Mais la réalité était trop grosse pour être encore niée et cachée, d’autant que l’immigration massive exerce aussi une pression sur les services sociaux et plombe les finances publiques. Sans oublier, comme l’a justement rappelé François Legault, qu’elle déstabilise profondément la cohésion sociale.
Europe

Il aurait pourtant suffi de voir ce que l’Europe occidentale est devenue depuis 30 ans pour s’en convaincre.

La conclusion s’est donc imposée dans un premier temps: il faudrait en finir avec elle.

C’est pourquoi on a commencé à vouloir réduire l’immigration temporaire.

Mais très rapidement, les immigrationnistes se sont ressaisis, et ont proposé une lecture inversée de la situation.

La crise du logement, disent-ils, ne vient pas de l’immigration massive, mais du fait qu’on construit insuffisamment de logements au Canada. Autrement dit, pour eux, l’augmentation de la population à travers des vagues migratoires successives est une donnée structurante, et invariable de la politique canadienne, qui doit simplement s’y adapter.

Les Canadiens et les Québécois doivent transformer radicalement leur mode de vie. Ils doivent transformer leur vision du pays. Ils doivent s’effacer pour ceux qui arrivent, même illégalement.

Et tout cela est appelé à avoir de vraies conséquences dans leurs vies.

Ainsi, une petite musique commence à se faire entendre: ne faudrait-il pas réduire la taille des maisons et des appartements dont nous disposons pour créer une société plus dense, renonçant peut-être même à l’idéal de la propriété individuelle? On justifiera demain la chose au nom de la décroissance écologique. On connaît la chanson.

Comme le dit Frédéric Lacroix, qui suit de près ces questions, nous basculons peu à peu vers un autoritarisme qui se veut vertueux.

Ce n’est pas la première fois, toutefois, qu’au nom de l’immigration massive, on modifie les principes autour desquels s’organise la société.

C’est ainsi que, dans un nombre croissant de domaines d’activités, nous avons renoncé à la promotion des individus au mérite pour miser sur des quotas ethniques et la préférence raciale – on appelle cela pudiquement la «promotion de la diversité».

D’ailleurs, toujours dans le domaine du logement, Radio-Canada nous apprenait la semaine dernière que des HLM construits avec des fonds fédéraux sont réservés aux «minorités visibles» et aux «immigrants».
(Posséder une maison conduit au fascisme, la famille aux régimes autoritaires, selon Geoffroy de Lagasnerie, philosophe et sociologue français, proche de LFI (« la gauche », en réalité l'extrême gauche).


Canada

Autrement dit, les Canadiens comme les Québécois payent des taxes et des impôts pour des services dont ils ne pourront pas bénéficier – sauf s’ils ne sont pas blancs, si on comprend bien, car alors, ils entreront dans la bonne case.

Ces politiques relèvent d’un racisme antiblanc que le politiquement correct a le culot de présenter comme de l’antiracisme.

Plus encore, celui qui dénoncera la chose se fera accuser de racisme. Et c’est ainsi qu’on censure le débat public. La société diversitaire est une société autoritaire.


« L’inévitable croissance de la population devra nous amener à remettre en question le luxe que l’on a d’occuper individuellement autant d’espace », estime Michel Séguin, professeur titulaire, département d’organisation et ressources humaines ; cotitulaire, chaire de coopération Guy-Bernier, École des sciences de la gestion, Université du Québec à Montréal.

mercredi 10 juillet 2024

Les races n'existent pas, mais l'extrême gauche compte les « racisés »


Source

Canada — Justice plus laxiste pour les personnes noires recommandée

En vue d’apporter des changements au système de justice pénale canadien, le ministère de la Justice a récemment publié un rapport portant sur une stratégie en matière de justice pour les personnes noires⁠.

Produit par « neuf experts et dirigeants des communautés noires », ce document nous apprend dans l’introduction que notre système judiciaire a été conçu pour nuire aux personnes noires — rien de moins — et demande au bas mot l’instauration d’un système de justice à géométrie variable. Le citoyen ordinaire est-il bien conscient de ce que mijote son ministère de la Justice ?

La prémisse du rapport, qui s’appuie sur l’omniprésence du « racisme systémique », est que le système de justice actuel serait vicié de bas en haut par le racisme anti-noir.

Son origine dans une histoire coloniale et esclavagiste [l’esclavage qui concerna peu de gens fut aboli en 1834 au Canada et s’appliqua en Nouvelle-France surtout à des Indiens prisonniers de guerre] fournirait l’explication ultime par exemple de la « surreprésentation » des personnes noires dans les prisons.

Le système de justice « ayant été conçu pour nous nuire », affirme sans sourciller le groupe à l’origine du rapport, il doit être déconstruit et reconstruit de manière « afrocentrique », un principe qui « place les personnes et les communautés noires au centre de l’élaboration des politiques et des stratégies ». Si le gouvernement va de l’avant avec cette vision de la justice, assistera-t-on bientôt à une vague de demandes provenant de différentes communautés ethniques qui s’estiment également lésées ?

Des recommandations décoiffantes

Le rapport cible cinq secteurs prioritaires sur lesquels agir, dont le premier vise la désincarcération de certains détenus. En plus de demander au gouvernement de réduire de 50 % les taux actuels d’incarcération des personnes noires et des Autochtones « relativement à leur proportion dans la population » d’ici 2034, les « experts » indiquent que le Canada devrait également « remettre en liberté les personnes actuellement en détention ». Quels types de délinquants bénéficieraient de cette mesure ? Fraudeurs, vendeurs de drogues, proxénètes, meurtriers ? Le document ne précise pas ce « détail ».

Plus de 114 recommandations ont ainsi été soumises au gouvernement. En voici une liste non exhaustive :

  • étudier les possibilités de réparations pour les personnes noires en raison de l’esclavage , de la ségrégation et des lois racistes ;
  • ajouter les délinquants noirs à l’alinéa 718.2e) du Code criminel — cet alinéa oblige les tribunaux à s’attarder aux circonstances propres aux délinquants autochtones dans le cadre d’une peine ;
  • lancer et maintenir un programme d’allégement de la dette d’études pour les personnes noires qui étudient en droit, qui comprend des taux d’intérêt plus bas, des périodes de remboursement plus longues, l’annulation de dettes et d’autres programmes d’allégement de la dette ;
  • fournir du soutien aux familles des personnes noires incarcérées. Leur fournir, par exemple, une aide financière pour le transport et la nourriture et des subventions pour l’hébergement pour faciliter les nuitées. Ce financement devrait également couvrir les frais de garde d’enfants afin que les personnes incarcérées puissent rester en contact avec leur famille ;
  • créer des programmes pour les prisonniers noirs qui sont adaptés à la culture des personnes noires et tiennent compte de leurs traumatismes.

En somme, le groupe d’« experts » recommande au gouvernement de « reconnaître les personnes noires comme un groupe distinct » et d’agir en conséquence en adoptant une loi. Les centaines de milliers de membres desdites communautés noires savent-ils qu’ils sont représentés par « neuf experts et dirigeants » autoproclamés qui exigent de telles réformes en leur nom ?

Des réactions unanimes

Bien que le rapport, accueilli favorablement par le ministre de la Justice⁠, ait été publié en pleine saison estivale, après la fin des séances parlementaires — est-ce là une stratégie pour passer sous silence la publication de ce document controversé auprès des élus ? —, les réactions négatives ne se sont pas fait attendre sous la publication du compte officiel du Ministère sur le réseau social X.

De nombreux citoyens se sont en effet insurgés contre ce système à deux vitesses qui risque d’être mis en place.

Plusieurs ne sont pas convaincus de l’impact causal de l’héritage esclavagiste du Canada, sachant que la très grande majorité des Canadiens noirs sont issus d’une immigration assez récente ou sont nés ici dans les 50 dernières années (selon Statistique Canada, ils étaient 34 400 en 1971 alors qu’ils sont maintenant 1,5 million).

Ainsi, le temps est venu de se demander sérieusement si nous sommes prêts en tant que société à assumer les conséquences pratiques de la « reconnaissance du racisme systémique » : soit, en fin de compte, la fragmentation de l’État destiné dans cette logique à se morceler en autant de mini-États qu’il y a de communautés ethniques sur le territoire canadien.

     Source : La Presse

Voir aussi

Logements réservés aux minorités ethniques : « C'est pas discriminatoire. C'est fait pour des clientèles ciblées »

 
 
 

 


55% des jeunes Canadiens déclarent que la crise du logement influe sur leur volonté de fonder une famille

 
On sait que l’immigration massive récente que connaît le Canada est une des causes principales de la crise du logement et qu’elle détourne les investissements de secteurs rentables comme l’industrie ou la recherche vers les infrastructures (logement, écoles, la santé, etc.) nécessaires pour accueillir cette immigration massive. Voir Un système d’immigration qui appauvrit le pays ? Oui, les libéraux l’ont fait.

On voit maintenant que cette immigration de masse déprime la natalité du Canada en augmentant les prix du logement.

Nous reproduisons des extraits d’un article intéressant de la CBC qui souffre néanmoins d’un travers fréquent avec la CBC et chez Pierre Poilièvre : il se concentre sur le manque d’offres de logements, sans jamais parler de l’augmentation rapide et continue de la demande par l’immigration qui pourrait pourtant rapidement être jugulée.



Avec la flambée des prix et la diminution de l’offre [et l’augmentation de la demande], il est devenu difficile de trouver un logement. La demande dépasse l’offre dans la crise du logement locatif qui frappe le pays. Les taux d’inoccupation ont atteint un nouveau seuil, tandis que les augmentations moyennes de loyer ont atteint un nouveau sommet, selon un rapport de janvier sur le marché locatif de la Société canadienne d’hypothèques et de logement.

Selon une analyse récente de CBC News portant sur plus de 1 000 quartiers des plus grandes villes du Canada, moins de 1 % des logements locatifs sont à la fois vacants et abordables pour la majorité des locataires du pays.

Et la situation est encore pire si vous cherchez des logements avec plusieurs chambres à coucher, qui sont aussi rares que coûteux. Seuls 14 000 logements de deux chambres ou plus étaient potentiellement vacants et abordables pour le revenu médian des familles vivant en location, soit à peine 0,5 % de l’ensemble des logements de ce type sur le marché.

De ce fait et pour d’autres raisons, certaines familles s’entassent dans des appartements plus petits, les parents dormant sur des canapés pour que les enfants puissent avoir une chambre.

L’accessibilité financière influence les choix familiaux

L’indice synthétique de fécondité du Canada a chuté en 2022 à son niveau le plus bas depuis plus d’un siècle, soit 1,33 enfant par femme, a indiqué Statistique Canada en janvier. L’agence a également indiqué précédemment que les préoccupations liées à l’accessibilité financière constituaient un facteur important dans la décision des jeunes Canadiens de ne pas avoir d’enfants.

En 2022, 38 % des jeunes adultes (âgés de 20 à 29 ans) ne pensaient pas pouvoir se permettre d’avoir un enfant au cours des trois prochaines années, selon Statistique Canada.

En plus de l’insuffisance de l’offre de logements abordables, les gens sont également pressés par la diminution du stock de logements remis sur le marché, car les Canadiens plus âgés restent plus longtemps dans leur maison, a déclaré Randall Bartlett, directeur principal de l’économie canadienne chez Desjardins, à CBC News.

Par ailleurs, un peu plus de la moitié (55 %) des Canadiens âgés de 18 à 34 ans interrogés l’an dernier dans le cadre d’une étude réalisée par Abacus Data et l’Association canadienne de l’immeuble (ACI) ont déclaré que la crise du logement avait influé sur leur décision de fonder une famille et sur le moment où ils l’ont fait. L’étude a été réalisée auprès de 3 500 adultes canadiens à la fin du mois de septembre 2023.

L’enquête a également révélé que 28 % des personnes de cette tranche d’âge qui souhaitaient avoir des enfants reportaient temporairement leur décision en raison de l’accessibilité du logement. Et 27 % choisissaient de ne pas avoir d’enfants ou d’en avoir moins pour la même raison.

(La marge d’erreur pour un échantillon aléatoire probabiliste comparable de personnes âgées de 18 à 34 ans est de ± 3,34 %, 19 fois sur 20).

Une décision plus compliquée que par le passé

Selon Karen Lawson, professeur et chef du département de psychologie et d’études sur la santé à l’université de Saskatchewan, tout cela peut avoir des répercussions, car les gens retardent le moment d’avoir des enfants au-delà de leurs meilleures années de procréation. Karen Lawson étudie également les raisons pour lesquelles les gens choisissent de ne pas avoir d’enfants ou de retarder leur décision.

« Ils peuvent avoir moins d’enfants qu’ils ne le souhaitaient en raison de la contraction de leur période de fécondité, ou ils peuvent être confrontés à des problèmes de stérilité qui les amènent à ne pas avoir d’enfants », a déclaré Mme Lawson à CBC News lors d’un entretien par courrier électronique.

 La décision d’avoir des enfants est plus compliquée que par le passé, a déclaré Mme Lawson. Si les coûts financiers et de logement sont un facteur pour certains, il semble que pour d’autres, la décision soit davantage motivée par les coûts personnels liés à l’éducation des enfants.

« Les coûts financiers sont plus élevés, le soutien social [familial par exemple] est plus faible, les récompenses perçues peuvent être moindres — la parentalité elle-même a changé pour devenir beaucoup plus intensive et consommatrice », a déclaré Mme Lawson.

« Les autres possibilités d’épanouissement n’ont jamais été [paru] aussi nombreuses ni aussi accessibles ».

Dans ses propres recherches, Mme Lawson constate que les jeunes Canadiens suivent un modèle de vie plus « séquentiel », où ils n’ont des enfants qu’après avoir terminé leurs études, établi leur carrière et atteint la sécurité financière et du logement.

En tant que société, nous devrions peut-être soutenir un modèle de vie davantage « parallèle », afin que les jeunes puissent atteindre ces objectifs de vie [qu’ils considèrent] importants et fonder une famille en même temps.

De plus en plus hors de portée

Mme Smith, l’étudiante diplômée de l’Université de Toronto, termine son doctorat en médecine. Elle explique qu’elle et son partenaire ont obtenu un appartement plus abordable, mais petit, d’une valeur de 1 550 dollars, lors d’une baisse des prix pendant le COVID-19. Aujourd’hui, ils doivent payer plus du double pour un logement avec deux chambres ou plus.

« Nous étions prêts à avoir des enfants il y a deux ans, mais nous avons décidé d’attendre d’avoir économisé et d’être un peu plus stables. Aujourd’hui, les loyers sont tellement élevés que si nous déménagions, nous serions encore plus mal lotis », explique-t-elle.

Et comme elle et son compagnon sont tous deux scientifiques, elle estime qu’ils ne pourront trouver du travail que dans les grandes villes, ce qui implique des prix plus élevés.

« Au fil des ans, nous avons souvent revu à la baisse nos attentes quant à ce que serait notre vie à 30 ans. Nous rêvions de posséder notre propre maison en ville, d’avoir deux enfants et un animal de compagnie », explique Mme Smith.

« Tout ce que nous espérions nous échappe de plus en plus ».

mardi 9 juillet 2024

« Acteurs racialement diversifiés » pour incarner les personnages d'un feuilleton sur la bataille de Hastings en 1066

Appropriation culturelle.

La BBC a choisi une « distribution raciale diversifiée » pour incarner les personnages de son prochain feuilleton historique sur la bataille d’Hastings, qui s’est déroulée en 1066, ce qui a conduit un historien à décrier la « notion bizarre selon laquelle il y avait des comtes noirs dans l’Angleterre anglo-saxonne ».

La série en huit épisodes « Roi et Conquérant » coproduite par les studios CBS racontera l’histoire de la lutte d’Harold et de Guillaume pour le trône d’Angleterre en 1066, lutte qui a changé le cours de l’histoire.

Certains personnages anglo-saxons, dont un véritable chef du XIe siècle (Morcar, comte de Northumbrie), seront interprétés par un ensemble diversifié d’acteurs.

Jason Forbes et Elander Moore ont rejoint la distribution de la série, qui compte James Norton et Nikolaj Coster-Waldau dans les rôles principaux.

L’ajout de la diversité dans un cadre de haute époque médiévale fait suite à la distribution par la BBC d’acteurs non blancs dans le rôle des courtisans des Tudors dans un autre drame historique à venir, Wolf Hall, qui ne tient pas compte de la couleur de peau : The Mirror and the Light.

Kate Phillips dans le rôle de Jane Seymour dans Wolf Hall : The Mirror and the Light, à venir sur la BBC

La BBC a déclaré que la série donnerait vie à Harold et William en détaillant leur vie personnelle, ajoutant : « Au Royaume-Uni, nous apprenons l’histoire de Guillaume le Conquérant, la bataille d’Hastings et la mort atroce du roi Harold dans nos cours d’histoire à l’école — mais la plupart d’entre nous ne se souviennent que de ces gros titres. »

L’acteur noir Jason Forbes jouera le personnage fictif de Thane Thomas, « les “thanes” étant une strate de la noblesse dans la société ethniquement homogène de l’Angleterre anglo-saxonne », rapporte le Telegraph.

Jason Forbes

Elander Moore, d’origine trinidadienne, jouera le personnage historique réel de Morcar, un comte de Northumbrie qui a combattu les envahisseurs vikings et normands, avant d’être soumis par Guillaume après la bataille d’Hastings.

Elander Moore

L’historien Zareer Masani, qui a travaillé avec la BBC, a fustigé cette décision, affirmant que « certains d’entre nous, y compris les personnes de couleur, ont grandi en pensant que les acteurs devaient ressembler aux personnages qu’ils incarnaient ».

Il a averti que l’approche de la BBC était « extrêmement déroutante et carrément trompeuse », ajoutant qu’il était « absolument fou qu’ils aient adopté ce daltonisme pour une période où la Grande-Bretagne était la moins multiculturelle, avant même la conquête normande ».

S’il est acceptable de dépeindre les Anglo-Saxons comme des Noirs ou des métis, il n’est apparemment plus politiquement correct de mentionner l’importance des Anglo-Saxons blancs, comme en atteste la récente décision de la Cambridge University Press de changer le nom de sa revue « Anglo-Saxon England » en « Early Medieval England and its Neighbours » (Angleterre du début du Moyen Âge et ses voisins).

Faisant référence à cette évolution et à la nouvelle série de la BBC, le professeur David Abulafia, historien à Cambridge, a déclaré : « Étant donné que l’ensemble de la série n’aura sans doute que peu de rapport avec les faits historiques, je pense que nous devrons nous accommoder de la notion bizarre selon laquelle il y avait des comtes noirs dans l’Angleterre anglo-saxonne ».

« D’autant plus que nous ne sommes plus censés parler d’“Anglo-Saxons”. S’ils n’ont pas existé, on pourra faire comme on voudra ».

Lindsey Martin, responsable des studios CBS, a déclaré que la série offrirait « une vision audacieuse et nouvelle d’une histoire qui dure depuis près de 1 000 ans ».

Tellement audacieuse et nouvelle qu’elle sera peuplée de personnes qui n’existaient tout simplement pas dans l’Angleterre du XIe siècle.