Une vision intégriste
Des musulmans de Montréal dénoncent que les manuels utilisés dans les cours obligatoires d’éthique et culture religieuse, qui remplacent maintenant les cours de morale et de religion dans les écoles québécoises, exposent une vision intégriste de l’islam.
« Une fois, mon fils est venu à la maison... en me disant : “On m’a dit que je ne suis pas musulman parce que ma mère n’est pas voilée” », raconte Hassan Jamali, un musulman qui est né en Syrie, mais qui vit au Québec depuis une trentaine d’années.
Quand il a vu ce qu’on enseignait à ses enfants, il n’en croyait pas ses yeux.
« On décrit la pratique islamique selon le dogme le plus conservateur, ajoute-t-il. C’est-à-dire, c’est comme si on dit : “C’est ça, l’islam.” »
Son fils, qui a aujourd’hui 18 ans, a dû se battre contre certains préjugés qui ont été véhiculés dans ses cours.
« À la longue, tu ignores et tu mets ça de côté, et tu arrêtes d’intervenir, parce que tu ne veux pas te faire associer non plus à ces pensées-là et tout », explique son garçon, Malek-Michel Jamali.
Une diversité mal représentée
Nadia El-Mabrouk, une Tunisienne d’origine et qui enseigne à l’Université de Montréal, déplore elle aussi le contenu de plusieurs des manuels utilisés pour ces cours.
« Ça, c’est une page où on parle de Mahomet, dit-elle en montrant une page d’un livre utilisé par son fils à l’école. Alors, on a fabriqué une image de Mahomet voilé. Là, on a vraiment fabriqué une image censurée. »
Madame El-Mabrouk a analysé plus de 20 manuels et cahiers d’exercices. Elle constate qu’on y présente les femmes musulmanes habituellement comme voilées et que les valeurs sont celles de l’islam radical.
« C’est la promotion de l’islam qui a été propagée par l’idéologie des Frères musulmans, oui », soutient-elle.
Le cours est censé présenter la diversité, mais il ne le fait pas, selon elle.
« On ne voit aucune diversité, renchérit-elle. Alors, on voit juste le voile islamique. Donc, on représente les musulmans par le voile islamique. »
Au bureau du ministre de l’Éducation, on explique que le cours d’éthique et culture religieuse expose les jeunes à un ensemble de traditions. Toutefois, madame El-Mabrouk raconte qu’elle a dû expliquer elle-même à ses enfants pourquoi elle ne portait pas le voile.
Madame El-Mabrouk et Hassan Jamali pensent tous les deux que ce cours, au lieu d’aider à l’intégration des jeunes musulmans, fait plutôt le contraire et empêche les jeunes de mieux comprendre cette religion.
Rien d’étonnant, mais dénonciation tardive
Ceci ne nous étonne pas du tout :
1) Des critiques similaires avaient déjà été faites par le Mouvement laïque québécois et des gens comme Mathieu Bock-Côté et Joëlle Quérin. Ils avaient déjà souligné que ce programme ne luttait pas contre les stéréotypes, mais les renforçait tout en inventant parfois des scènes inexactes par correctivisme politique (voir la scène du mur des Lamentations ici).
2) On retrouvait une musulmane fondamentaliste, Najat Boughaba (ci-contre), parmi les conseillers du Monopole de l’Éducation engagés pour évaluer ce cours.
3) Il est difficile de parler de véritable diversité quand le gouvernement a toujours voulu imposer un seul cours (pas une diversité de cours de morale et de culture religieuse) et qu’aucune tête ne devait dépasser.
Des musulmans de Montréal dénoncent que les manuels utilisés dans les cours obligatoires d’éthique et culture religieuse, qui remplacent maintenant les cours de morale et de religion dans les écoles québécoises, exposent une vision intégriste de l’islam.
« Une fois, mon fils est venu à la maison... en me disant : “On m’a dit que je ne suis pas musulman parce que ma mère n’est pas voilée” », raconte Hassan Jamali, un musulman qui est né en Syrie, mais qui vit au Québec depuis une trentaine d’années.
Quand il a vu ce qu’on enseignait à ses enfants, il n’en croyait pas ses yeux.
« On décrit la pratique islamique selon le dogme le plus conservateur, ajoute-t-il. C’est-à-dire, c’est comme si on dit : “C’est ça, l’islam.” »
Son fils, qui a aujourd’hui 18 ans, a dû se battre contre certains préjugés qui ont été véhiculés dans ses cours.
« À la longue, tu ignores et tu mets ça de côté, et tu arrêtes d’intervenir, parce que tu ne veux pas te faire associer non plus à ces pensées-là et tout », explique son garçon, Malek-Michel Jamali.
Une diversité mal représentée
Nadia El-Mabrouk, une Tunisienne d’origine et qui enseigne à l’Université de Montréal, déplore elle aussi le contenu de plusieurs des manuels utilisés pour ces cours.
« Ça, c’est une page où on parle de Mahomet, dit-elle en montrant une page d’un livre utilisé par son fils à l’école. Alors, on a fabriqué une image de Mahomet voilé. Là, on a vraiment fabriqué une image censurée. »
Madame El-Mabrouk a analysé plus de 20 manuels et cahiers d’exercices. Elle constate qu’on y présente les femmes musulmanes habituellement comme voilées et que les valeurs sont celles de l’islam radical.
« C’est la promotion de l’islam qui a été propagée par l’idéologie des Frères musulmans, oui », soutient-elle.
Le cours est censé présenter la diversité, mais il ne le fait pas, selon elle.
« On ne voit aucune diversité, renchérit-elle. Alors, on voit juste le voile islamique. Donc, on représente les musulmans par le voile islamique. »
Au bureau du ministre de l’Éducation, on explique que le cours d’éthique et culture religieuse expose les jeunes à un ensemble de traditions. Toutefois, madame El-Mabrouk raconte qu’elle a dû expliquer elle-même à ses enfants pourquoi elle ne portait pas le voile.
Madame El-Mabrouk et Hassan Jamali pensent tous les deux que ce cours, au lieu d’aider à l’intégration des jeunes musulmans, fait plutôt le contraire et empêche les jeunes de mieux comprendre cette religion.
Rien d’étonnant, mais dénonciation tardive
Ceci ne nous étonne pas du tout :
1) Des critiques similaires avaient déjà été faites par le Mouvement laïque québécois et des gens comme Mathieu Bock-Côté et Joëlle Quérin. Ils avaient déjà souligné que ce programme ne luttait pas contre les stéréotypes, mais les renforçait tout en inventant parfois des scènes inexactes par correctivisme politique (voir la scène du mur des Lamentations ici).
2) On retrouvait une musulmane fondamentaliste, Najat Boughaba (ci-contre), parmi les conseillers du Monopole de l’Éducation engagés pour évaluer ce cours.
3) Il est difficile de parler de véritable diversité quand le gouvernement a toujours voulu imposer un seul cours (pas une diversité de cours de morale et de culture religieuse) et qu’aucune tête ne devait dépasser.
Boucher, Martial. Rond-Point Cahier d’exercices, de contenu et de projets de recherche. Éthique et culture religieuse. Fascicule B. 2e année du 1er cycle du secondaire, Montréal, Lidec, 2007, p. II
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire