Sur 11 200 suppressions de postes prévues pour 2008 dans l’Éducation nationale française, 1 400 concernent l’enseignement catholique alors qu'environ 30 000 dossiers d’inscription y ont été refusés pour cette rentrée. Ceci en vertu des accords Lang-Cloupet qui répartissent les postes à 80 % pour le public et 20 % pour le privé.
Quand on demande au nouveau secrétaire général de l’enseignement catholique en France, Éric de Labarre, s’il entend remettre en cause cette règle inique qui empêche une véritable liberté de choix des parents en garantissant un public captif au Monopole de l’Éducation, celui-ci répond étrangement : « C’est un tabou, auquel je ne souhaite pas m’attaquer : je suis là pour régler les problèmes, pas pour ouvrir des fronts idéologiques. » Il vient de le répéter dans Famille chrétienne après l’avoir déjà dit dans La Croix du 29 août. Et d’ajouter par ailleurs : « Sur un plan plus personnel, si j’avais un rêve à réaliser, ce serait d’éteindre la guerre scolaire définitivement. Et pour ce faire de convaincre que le modèle contractuel inventé par la loi Debré pourrait être étendu, et pourquoi pas appliqué aux établissements publics d’enseignement. »
Affligeante servilité qui se préoccupe du bien-être de son adversaire plutôt que du réseau qu’il devrait représenter ! C’est ce que ne cesse de proclamer à sa façon Mgr Cattenoz depuis sa charte diocésaine de l’enseignement catholique l’an dernier : « Avouons-le, aujourd’hui, beaucoup d‘établissements catholiques n’ont plus de catholique que le nom [...]. Je crois que la loi Debré de 1959, qui avait pour but d’intégrer progressivement les écoles catholiques dans l’enseignement public, est arrivée à ses fins. »
Le secrétaire général de l’enseignement catholique, Éric de Labarre, vient de réaffirmer sa sujétion lors de cette rentrée dans Le Monde de l'éducation et dans Pèlerin, quand il affirme que les évêques font « fausse route » : l’« enseignement catholique a perdu son caractère propre. Les chefs d‘établissement [...] contrôlent de plus en plus difficilement l’embauche des professeurs. Ceux que les académies nous envoient ne sont pas toujours correctement formés aux missions d’enseignement. En outre, nombre de directeurs reconnaissent eux-mêmes n‘être pas croyants ou pratiquants. Par esprit de consensus, les projets éducatifs des établissements se limitent en général au plus petit dénominateur commun : la transmission de valeurs comme le partage ou la tolérance. »
À quoi bon un enseignement catholique à ce compte, si ce n'est que pour faire dans l’humanisme et le politiquement correct ?
Ne vaudrait-il pas mieux que l’école catholique perde de ses subsides, mais recouvre son âme, échappe aux programmes « laïques » décidés par d’autres, puisse choisir ses professeurs et puisse placer sa conception religieuse au centre de son programme et de sa vie scolaires ?
Ne vaut-il pas mieux d’abord être libre, offrir une véritable différence et ensuite lutter pour un supplément de justice : permettre l’utilisation de bons scolaires dans ces écoles vraiment libres. En effet, pourquoi les parents devraient-ils payer deux fois – par leurs impôts, puis par les frais d’inscription des écoles libres – pour avoir un véritable choix d’enseignement ?
Carnet voué à la promotion d'une véritable liberté scolaire au Québec, pour une diversité de programmes, pour une plus grande concurrence dans l'enseignement.
mardi 11 septembre 2007
La seule solution : privatiser l'école
Tiré d'un site français, ces paragraphes écrits par Michel de Poncins et qui pourraient s'appliquer ailleurs qu'en France :
« L'enseignement nationalisé en Fance est peut-être l'une des toutes dernières grandes administrations soviétiques du monde qui regroupe 1 350 000 fonctionnaires avec un administratif pour trois enseignants ; les « enseignés » sont 14,5 millions. Il est évident qu'un tel ensemble avec les syndicats embusqués partout et véritables maîtres du système est parfaitement ingérable ; il ne peut se bouger que par des nuées de réglementations absurdes et inopérantes au niveau du terrain. À titre d'exemple, un proviseur du lycée ne choisit ni ses enseignements, ni ses élèves ni ses professeurs, même si son autorité s'exerce au moins sur les locaux, les horaires et les femmes de ménage… .
La privatisation de quelque système que ce soit conduit à un progrès de la qualité et, dans le temps, à la réduction de moitié des coûts. La privatisation de l'enseignement en France conduirait à des dizaines de milliards d'euros d'économie avec enfin, grâce aux bienfaits de la concurrence, le retour du pays dans le peloton de tête des nations civilisées.
A quand la vraie rupture ? »
lundi 10 septembre 2007
La dyslexie : une vraie-fausse épidémie?

Colette Ouzilou est orthophoniste depuis 1973. Elle a travaillé en cabinet libéral et dans plusieurs centres médico-psychopédagogiques, notamment au centre Bourgain (Issy-les-Moulineaux), en collaboration avec des médecins psychiatres et psychanalystes, et à celui d'Athis-Mons sous la direction du Dr Tony Lainé.
Elle a consacré un ouvrage coup de poing Dyslexie : une vraie-fausse épidémie, paru aux Presses de la Renaissance, sur les dysfonctionnements de l’enseignement de la lecture.
Depuis une vingtaine d'années surtout, les orthophonistes se heurtent à des pratiques pédagogiques malencontreuses qu'ils sont amenés à redresser.
Interrogée récemment par le Nouvel Observateur elle constate qu’
« [I]l y a trente ans, les orthophonistes attendaient le client. Aujourd'hui, ils refusent du monde » « La lecture et réécriture sont des codes. Il faut les enseigner. » Dans les années 1960, la plupart de ses patients souffraient de bégaiement, d'aphasie, bref; de réels troubles du langage. À partir des années 1970, elle a vu apparaître, en même temps que les nouvelles méthodes d'enseignement de la lecture, une première vague de lecteurs défaillants. Aujourd'hui, la quasi-totalité des enfants consulte pour des problèmes d'écriture. D'après elle, sur les 10 % d'élèves qui arrivent en consultation, 1 % à peine souffrirait de réelle pathologie. Les autres ? Des élèves « dysorthographiques » auxquels il manque des bases. Bien sûr, la plupart des pédagogues français s'insurgent, rétorquant que le pourcentage de dyslexiques est le même dans la plupart des pays.En 2001, Mme Ouzilou s’était déjà élevée contre un plan de dépistage massif de la dyslexie lancé dans les sections grande maternelle au motif que 10 % des enfants scolarisés (soit environ 600 000 élèves) seraient concernés. « C’est scandaleux ! s’insurgeait Colette Ouzilou. La dyslexie est une pathologie rare qui nécessite une rééducation souvent très longue. Le gouvernement va dépenser un fric fou pour « dépister » des enfants tout à fait normaux au lieu de consacrer le même argent à la formation d’instituteurs qui manquent cruellement de connaissances en phonétique. » S’appuyant sur ses trente années d’expérience dans des centres médico-psychopédagogiques et en cabinet privé, elle affirme n’avoir traité qu’une quinzaine d’authentiques dyslexiques ; dans le même temps défilaient des centaines d’enfants en situation d’échec scolaire à cause de la lecture et de l’orthographe. « Quand je parviens à remettre un enfant sur la bonne voie en trois mois, c’est qu’il était tout sauf dyslexique. »
[Notons que cette affirmation est battue en brèche par des études comparatives sérieuses : le taux de dyslexie dépendrait au moins de la langue des jeunes élèves Scientists Say Severity of Dyslexia Depends on Language", The Tech News Briefs, Los Angeles Times, 17 mars 2001.]
Selon ces pédagogues français, cette « épidémie » serait due, pour l'essentiel, à la pauvreté du langage de certains enfants. « Pour les enseignants, c'est une manière de se défausser, pour les parents, de se rassurer, constate un instituteur de CP [1ère année]. Du coup, tout le monde en redemande. »
Mme Ouzilou n’est pas la seule à dénoncer le mythe de la dyslexie. La chaîne britannique Channel 4 avait diffusé un reportage intitulé The Dyslexia myth (vidéo de 55 minutes ici, en anglais). Le producteur de ce documentaire répondit dans un article appelé Dyslexia an expensive myth à ses détracteurs. Les raisons du documentaire de Channel 4 ne sont pas identiques à celles de Mme Ouzilou. La chaîne britannique dénonce d'abord les mythes : la dyslexie n'est pas liée à un trouble de la vision, ni même à un problème de QI, les dyslexiques ne se distinguent pas des autres mauvais lecteurs à QI moyen. De nombreux écoliers qui présentent des troubles de lecture ne parviennent pas à distinguer les sons élémentaires de la langue. C'est pourquoi le documentaire insiste sur la présence bénéfique des parents dès le plus tendre âge, sur l'utilisation du langage enfantin des parents quand ils parlent à leurs bébés, car celui-ci souligne le rythme et les traits articulatoires de la langue maternelle. Enfin, des programmes efficaces, comme ceux que la Combrie a mis en place, semblent permettre de rattraper le retard à un coût nettement moindre et à réduire la « dyslexie » à un taux de 1 % ou 2 % des enfants qui ne semblent pas progresser même avec les meilleures méthodes pédagogiques modernes.
dimanche 9 septembre 2007
Tabou: impact de l'immigration sur les résultats et coûts scolaires

« Le nombre des élèves dans l’école primaire n’a pas augmenté. [il était de 4 551 293 en 1886 avant le mythique Jules Ferry dans une France de moins de 40 millions d'habitants et de 4 002 000 en 2000 (Quid 2002)] En revanche, la population des écoliers a un peu changé, du fait de la présence de nombreux enfants d’immigrés qui viennent de contrées dont la culture est profondément différente de la nôtre. L’immigration n’est certes pas un phénomène nouveau dans notre pays [minime pendant un millénaire avant 1860].Notons que la France n’est pas seule à connaître ces résultats scolaires décevants dans les zones à forte immigration allophone.
Mais c’est l’origine de l’immigration actuelle qui ajoute une difficulté supplémentaire à l’école primaire. La France a connu, au cours du siècle dernier, une immigration massive de Polonais qui venaient dans le Nord et dans l’Est pour y être mineurs. Au risque de heurter, je dirais qu’ils avaient avec le pays d’accueil un patrimoine commun : le catholicisme. Les prêtres ont joué un rôle très important dans l’intégration des enfants qui allaient au catéchisme et y recevaient un enseignement sur des bases communes aux petits Français, qu’on le veuille ou non.
L’Église catholique a été le ciment de cette intégration. Un processus un peu différent a joué plus tard pour les Italiens et, après la guerre d’Espagne, pour les Espagnols. Les jeunes, mais aussi les parents, apprenaient aisément et rapidement le français, les trois langues ayant des racines et des structures semblables. Et là encore, il y avait une culture commune : la culture gréco-latine chrétienne.
Le même processus ne joue pas aujourd’hui avec l’immigration d’origine maghrébine. Elle appartient à une culture fondamentalement différente de la nôtre. »
D’autres pays européens connaissent une même corrélation entre une forte immigration et des difficultés scolaires accrues. Exemple : la Belgique où, comme le relatait le quotidien de Bruxelles Le Soir,
« Les performances scolaires des élèves issus de l'immigration sont toujours plus faibles que celles des Belges de souche, même si on isole le facteur socio-économique, la langue parlée à la maison et le type d'enseignement suivi.Autre exemple, le canton de Genève à forte immigration dont les résultats sont moins bons que les autres cantons romands à moindre immigration :
Voilà ce qui ressort-il d'une étude de l'ULB rendue publique jeudi à Bruxelles par la Fondation Roi Baudouin. Ces résultats approfondissent, pour la Belgique, les résultats d'une enquête internationale PISA de l'OCDE, sortie en mai dernier.
Lorsqu'on examine les scores moyens en mathématiques dans les deux Communautés, on constate dans les deux cas des écarts importants entre élèves autochtones et élèves issus de l'immigration. Il existe également des différences entre élèves de la deuxième génération et les nouveaux arrivants.
En Communauté française, 17 % des élèves autochtones ont un niveau très faible en maths. Ils sont 36 % chez les élèves de la deuxième génération. Quant aux nouveaux arrivants, la moitié d'entre eux rencontrent [sic : éprouvent] de sérieux problèmes [difficultés] en mathématiques.
En Flandre, les pourcentages sont respectivement de 7 %, 42 % et 29 %. En outre, les immigrés arrivés en Belgique avant l'âge de 6 ans obtiennent un meilleur niveau que ceux arrivés plus âgés. Les facteurs d'explication de ces chiffres sont multiples. Les élèves qui parlent le français ou le néerlandais à la maison ont de meilleurs résultats que ceux qui y parlent une autre langue.
Pourtant, même quand les immigrés parlent la même langue que les autochtones à la maison, ils ont toujours des scores plus faibles que les seconds. Par ailleurs, les écarts entre autochtones et immigrés persistent dans toutes les filières d'enseignement (général, technique et professionnel).
Enfin, plus l'élève est issu d'une famille avec un statut socioéconomique élevé, plus il aura des scores élevés en maths. Ainsi, les enfants d'employés, avec ou sans lien avec l'histoire migratoire, ont des scores plus élevés en maths que les enfants d'ouvriers. L'étude conclut dès lors que la langue et la position socioéconomique des parents n'expliquent qu'une partie des différences entre autochtones et immigrés.
Il existe bel et bien une « problématique spécifique » en ce qui concerne les élèves issus de l'immigration. Les établissements scolaires jouent un rôle. La réussite des élèves dépend aussi de l'école, a souligné Andrea Rea, chargé de cours à l'ULB. La Fondation pointe du doigt, par exemple, le manque d'interaction entre parents d'immigrés et professeurs. Elle prône notamment une meilleure connaissance du système scolaire pour les parents par, entre autres, la lecture du journal de classe et des contacts avec les professeurs. »
« Le Valais et Fribourg ont non seulement les meilleures performances, mais également les taux les plus faibles de non-réponses; Genève a pour sa part un taux deux fois plus élevé d'items laissés sans réponse. De plus, ces taux sont fortement dépendants de la langue parlée à la maison. »
« Quant à la proportion d'élèves dont un membre n'est pas né en Suisse, d'élèves se déclarant non-francophones et parlant à la maison une autre langue que le français, elle est nettement plus élevée à Genève que dans les cantons de Fribourg, Valais et Jura »
Un tiers des jeunes Québécois est incapable de comprendre le sens d'un paragraphe
Cité dans le Devoir du samedi 8 septembre :
« Selon les plus récentes données, 49 % des Québécois âgés de 16 à 65 ans n’ont pas la capacité de lire suffisamment bien pour fonctionner dans notre monde moderne.
[...]
On compte au Québec 800 000 adultes qui sont incapables de lire une phrase au complet ou d’en dégager le sens. Il y en a également 1 700 000 autres qui éprouvent d’énormes difficultés : par exemple, ils peuvent comprendre le titre des articles d’un journal, mais pas un paragraphe. Une autre donnée importante, relate Maryse Perreault [présidente-directrice de la Fondation pour l’alphabétisation] est le fait que 37 % des jeunes adultes (16-25 ans) sont à ces niveaux. »
[Billet d’humeur : Rappelons, que chez les mennonites conservateurs que le Monopole de l’Éducation a chassés du Québec en déclarant « illégale » leur école, tous les adultes doivent lire la Bible chez eux, devant l’assemblée et doivent débattre par petits groupes à l’école du dimanche de textes religieux. Résultat : l’illettrisme y est quasi inconnu comme en Nouvelle-Angleterre révolutionnaire. Mais voilà, les enfants des mennonites n’apprennent pas à lire grâce à des institutrices ignares diplômées de l’État québécois. C’est donc illégal.]
Viens voir comment vivent les hommes : L'Enfant qui dit non à l'école

À l’occasion de la sortie de son livre, Viens voir comment vivent les hommes : L'Enfant qui dit non à l'école, le Figaro l’a interrogée sur les raisons qui l’ont poussée à déscolariser son fils Axel :
« Maman, je veux pas aller à l'école. » Cette phrase, Dominique Agniel l'a entendue dans la bouche d'Axel pendant dix ans. Dix années de fièvres, bouffées d'angoisse et nausées pour son benjamin. Bref, de phobie scolaire. Distrait, hyperactif, Axel n'a jamais pu s'adapter aux impératifs scolaires. « Dès le CP [1ère année], il se mettait sous la table, ne répondait pas aux questions », raconte sa mère. Après six mois, le verdict tombe : Axel doit « consulter ». Dominique et son enfant sont entraînés dans la ronde infernale des thérapeutes. « Psys, famille, tout le monde vous juge. On culpabilise, on est désemparé ».Pendant dix ans, Axel va fréquenter psychologues, orthophonistes et thérapeutes. Sans succès. Sa mère décide alors de faire une pause, de le sortir du système scolaire pour aller voir ailleurs comment vivent les hommes. À l'école de Jules Ferry, Dominique Agniel substitue l'appel du grand large. Le voyage devient un apprentissage, une thérapie contre l'échec. À l'âge où les adolescents se replient sur eux-mêmes et se réfugient devant des écrans de télévision ou d'ordinateur, Axel va découvrir le monde, loin des cartes postales : la vie des enfants nomades du Niger, des jeunes Inuit du Grand Nord, des Maoris des îles Marquises.
Dans la tête des parents, les questions affluent : a-t-on surprotégé ou trop gâté le petit dernier ? Avec ses aînés, pourtant, l'ex-enseignante de français, aujourd'hui auteur de documentaires, n'a jamais eu de difficultés. « Mais pour Axel, ça bloque. Je crois que certains n'arrivent pas à entrer dans le moule scolaire, ont plus de mal avec l'abstraction sur laquelle est fondé l'enseignement en classe, et s'enferment dans le rôle du cancre. Quelques profs sont rassurants, d'autres n'hésitent pas à humilier. » Comme cette maîtresse de CE2 [3e année] qui « craque », et jette les cahiers de l'enfant à travers la classe. Malgré tout, Axel passe, bon an mal an, dans la classe supérieure jusqu'en 5e.
« Si un prof lui plaisait, il décrochait une bonne note, on le considérait comme paresseux, mais intelligent. » La souffrance, elle, reste.
Esquimaux, Touaregs et Maoris
Dominique décide donc de sortir Axel de l'école et de partir à la rencontre des jeunes de son âge à travers le monde. « Je voulais offrir mon temps à Axel tout en créant une rupture pour prendre du recul, dédramatiser le poids de la pression scolaire focalisée sur la réussite. » L'idée : « Montrer la beauté du monde et redonner le plaisir d'apprendre en étudiant autrement ». Pendant six mois, l'adolescent et sa mère mènent la vie des Touaregs au Niger, d'Esquimaux du Grand Nord, rencontrent les Maoris aux Marquises. « Des conditions plutôt sommaires, voire dures, Axel a parfois voulu renoncer, mais je n'ai pas cédé ».
Parallèlement, l'adolescent, qui suit les cours du CNED, voit son niveau augmenter. Il passe en 4e, reprend confiance. Aujourd'hui en seconde, Axel, après une autre tentative infructueuse de scolarisation, étudie par correspondance. Avec une certitude : « Je ferai un métier qui me permettra de voyager. »
Entre humour et émotion, le livre de Dominique Agniel retrace le parcours d'une mère désemparée devant son fils réfractaire à toute discipline scolaire. Il pose les questions qui taraudent tout parent : Que laissons-nous à nos enfants ? Pourquoi les confie-t-on si vite à des étrangers ? Que peut-on leur transmettre ? Le système d'enseignement obligatoire est-il une machine à broyer ? Viens voir comment vivent les hommes est aussi un récit d'aventures, au bout duquel une mère et un fils finiront par se retrouver.
Un précepteur pour ses enfants, le nec plus ultra
Dans son édition du 8 septembre 2007, le Figaro décrit le succès croissant d’un établissement, la Vladimir School (on ne refera pas nos cousins français anglomanes), qui prodigue une scolarisation complète de haut niveau à domicile. L’école qui rassemble plus de 70 percepteurs triés sur le volet et bardés de diplômes fait recette : qu’il s’agisse de chefs d’entreprises cotées en Bourse, d’ambassadeurs, de juristes ou d’artistes, tous se ruent sur le nec plus ultra en matière d’enseignement à domicile.
Après un bilan de ces compétences, l’élève se voit désigner un précepteur principal entouré d’une équipe de professeurs. Le programme suivi est cousu main, et reprend en condensé le meilleur des programmes français et internationaux. L’objectif est de façonner un « honnête homme » version XXIe siècle d’une vaste culture dont les savoirs ne sont plus cloisonnés. Le prix est à l’avenant : 33 000 euros (47 000 dollars) par an pour un écolier, jusqu’à 70 000 euros (100 000 dollars) pour un lycéen. Soixante pour cent des élèves obtiennent leur baccalauréat avec une mention.
Après un bilan de ces compétences, l’élève se voit désigner un précepteur principal entouré d’une équipe de professeurs. Le programme suivi est cousu main, et reprend en condensé le meilleur des programmes français et internationaux. L’objectif est de façonner un « honnête homme » version XXIe siècle d’une vaste culture dont les savoirs ne sont plus cloisonnés. Le prix est à l’avenant : 33 000 euros (47 000 dollars) par an pour un écolier, jusqu’à 70 000 euros (100 000 dollars) pour un lycéen. Soixante pour cent des élèves obtiennent leur baccalauréat avec une mention.
École à la maison : très tendance en France
Le Figaro consacre quelques articles à cette forme d'instruction, trop méconnue :
C’est la « socialisation » et l’adoption de valeurs modernes qui semblaient faire défaut pour le président de cette commission, le député UMP Fenech. On reconnaît l’astuce habituelle pour imposer la mainmise et un contrôle croissant de l’État sur l’immense majorité des parents : trouver quelques exceptions « folkloriques », les médiatiser, les déclarer dangereuses et puis passer un nouveau texte de loi qui limite une fois de plus la liberté de tous les autres parents.
« [L]es 6-16 ans seraient aujourd'hui entre 30 000 et 40 000, d'après les estimations des associations, à apprendre loin des bancs de l'école. Habitant pour la plupart en région parisienne, ces élèves déscolarisés résident aussi en grande partie dans le sud-est de la France. Parmi ces jeunes hors norme, environ 20 000 suivent les cours du Cned, organisme d'enseignement par correspondance de l'Éducation nationale. Quelque 7 000 lui préfèrent généralement les cours d'écoles privées, dont une petite dizaine est reconnue par l'État. Mais, pour environ 3 000 enfants, les parents choisissent carrément d'établir eux-mêmes le contenu et les méthodes d'enseignement.Rappelons que, à la suite d'une énième commission parlementaire française sur les sectes et d'une descente médiatique de ces parlementaires dans les locaux d’une petite secte néojudaïque, le gouvernement Villepin a interdit – pour toutes les familles de France – en février dernier le rassemblement de plus de 2 familles pour l'école à domicile. Imaginez les enfants de cette secte ne connaissaient pas « Zinedine Zidane », « ils étaient coupés du monde » ! Pourtant, cette secte faisait bien l’objet d’inspections tatillonnes d’inspecteurs de l’Éducation nationale et, sur le plan scolaire, les enfants ne présentaient pas de difficultés. En fait, selon les experts interrogés par les commissaires parlementaires (à la 4e minute de la vidéo), les enfants « des sectes » sont des enfants parfaits pour l'Éducation nationale : disciplinés et travailleurs.
Dans certaines limites. Si elle est autorisée [!], l'instruction en famille est soigneusement [entendre scrupuleusement] encadrée par la législation. D'après un texte de 1998, les familles qui souhaitent scolariser leur enfant à domicile doivent effectuer une déclaration à la mairie et à l'inspection d'académie à chaque rentrée des classes. Après enquête d'une assistante sociale, un inspecteur d'académie se rend au domicile de la famille pour vérifier que le niveau d'instruction est conforme aux exigences de l'Éducation nationale.
Les raisons de ce choix parental sont aussi nombreuses que les familles concernées. Beaucoup de parents, en désaccord avec la pédagogie, préfèrent aménager des solutions plus individualisées. Quand ils ne sont pas amenés à cette solution par les circonstances. «Face à la phobie scolaire, à l'échec, certains optent pour cette solution de la dernière chance», explique-t-on à l'association Les Enfants d'abord.
Martine, qui habite près de Toulouse, a décidé il y a deux ans de retirer sa fille de son collège pour lui « épargner l'éternelle pression scolaire ». « Aujourd'hui, le milieu scolaire est une jungle. La violence touche même les établissements dits préservés. Les élèves sont écrasés par la surcharge horaire, les profs focalisés sur les notes plutôt que sur le plaisir d'apprendre », déplore la maman. Elle a choisi d'inscrire Amélie au Cned. « Les cours sont très bien faits [nous reviendrons sur les a priori philosophiques très laïques et très « modernes » de ces cours conformes], structurés clairement pour les parents, estime l'ancienne infirmière. Les enseignants poussent l'élève à la réussite en rédigeant des commentaires toujours encourageants. »
C’est la « socialisation » et l’adoption de valeurs modernes qui semblaient faire défaut pour le président de cette commission, le député UMP Fenech. On reconnaît l’astuce habituelle pour imposer la mainmise et un contrôle croissant de l’État sur l’immense majorité des parents : trouver quelques exceptions « folkloriques », les médiatiser, les déclarer dangereuses et puis passer un nouveau texte de loi qui limite une fois de plus la liberté de tous les autres parents.
vendredi 7 septembre 2007
La première JIPLI aura lieu le 15 septembre 2007

Les principaux objectifs de cette manifestation sont :
- d'informer l'ensemble de la population de cette liberté fondamentale qu'est l'enseignement libre et plus particulièrement l'instruction en famille;
- de mettre en lumière la difficulté croissante pour la réalisation de ce choix;
- de mieux connaître et de respecter davantage les familles ayant choisi cette liberté.
Pour organiser une manifestation, des animations, obtenir une affiche, contactez JIPLI.
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