mercredi 24 novembre 2021

Wikipédia et les GAFAM : parti pris et désinformation sur le « grand remplacement »

Le Livre Noir a publié une vidéo micro-trottoir où ses journalistes ont demandé à des personnes issues de l’immigration ce qu’il pensait du « Grand remplacement ». « Le Grand Remplacement » des populations par l’immigration est ce concept théorisé par l’essayiste Renaud Camus depuis 2010 fait aujourd’hui florès dans le milieu politique.

 

lundi 22 novembre 2021

Dernières nouvelles sur la Covid-19

  • Alberta : « La pandémie de COVID-19 a retardé le diagnostic de nombreuses [tumeurs] pédiatriques, parfois avec des résultats dévastateurs... On a laissé les tumeurs se développer beaucoup plus longtemps en raison de retards de diagnostic. » Il faudrait plutôt dire : la gestion de la pandémie et notamment les confinements ont retardé le diagnostic des tumeurs pédiatriques.

  • Le risque de développer le syndrome coronarien aigu (SCA) a considérablement augmenté chez les patients après avoir reçu les vaccins COVID-19 à ARNm, selon un rapport présenté aux sessions scientifiques 2021 de l’American Heart Association (AHA). « l’ARNm [vaccins] augmente considérablement l’inflammation de l’endothélium et l’infiltration de lymphocytes T du muscle cardiaque et peut expliquer les observations d’une thrombose accrue, de cardiomyopathie et d’autres événements vasculaires après la vaccination ».

  • Fabrique du consentement au sujet de la vaccination des enfants ?

  • Le variant delta semble avoir disparu au Japon. À la mi-août, le Japon a connu un pic d’infections au Covid-19, enregistrant plus de 23 000 nouveaux cas par jour. L’archipel nippon a une population de 126 millions d’habitants. Ces jours-ci, le nombre de cas n’est que d’environ 170, les décès attribués à la maladie restant le plus souvent sous la dizaine ce mois-ci. Certains mentionnent le haut taux de vaccination au Japon [77%] (environ celui du Canada [76%] ou de la Corée [79 %]), mais la Corée, elle, connaît une recrudescence du nombre de cas infectés. Ituro Inoue, généticien à l’Institut national de génétique, estime que le Japon a eu la chance de voir la souche Delta éliminer principalement d’autres variantes du virus SARS-CoV-2 avant de disparaître elle-même. Selon ses explications parues dans le Japan Times, le virus aurait tellement muté qu’il aurait accumulé les mutations délétères pour sa survie. Il sera donc ainsi éteint. Pour d’autres, l’autorisation d’utiliser l’ivermectine à partir du 13 août 2021 aurait joué un rôle important dans cette chute rapide des infections.

  • Selon le statisticien Mathew Crawford sur la foi des données officielles britanniques, les chiffres sur l’excès de mortalité ne montrent aucun avantage lié à la vaccination Covid-19. Résumé de son article détaillé. Crawford a pris les données officielles. Dont voici un graphique,

    Cependant, il est bien connu que la cohorte vaccinée a un profil d'âge plus élevé que la cohorte non vaccinée. Autrement dit, les jeunes sont moins vaccinés que les personnes très âgées. Et quand les jeunes ont été vaccinés, il l'ont été plus tard. Aussi faut-il s'attendre à voir une plus grande mortalité toutes causes confondues dans le groupe le plus vieux. Les données brutes donnent une illusion due à l'agrégation de données souvent appelée paradoxe de Simpson.

    Pour éviter ce piège, Crawford a considéré l’âge des personnes vaccinées et non vaccinés pour déterminer la mortalité escomptée pour ces deux cohortes étant donnée la distribution de leurs âges respectifs. Le statisticien a ensuite tracé les données réelles de mortalité toutes causes confondues de 2021 par rapport aux données de mortalité toutes causes attendues. Comme on peut le voir, la cohorte vaccinée, en raison d’un âge généralement plus avancé, devrait connaître une mortalité toutes causes plus élevée. (Les teintes plus claires sont les données projetées, des teintes plus foncées les données observées. Le rouge est pour les vaccinés, le bleu pour les non-vaccinés. Le trait bleu foncé représente donc les décès hebdomadaires observés pour les non-vaccinés.) 


    À la vue de ce graphique, il est difficile de déterminer quelle cohorte a subi le plus de surmortalité au cours des mois de la mi-2021 ! Aussi, Crawford a-t-il calculé la surmortalité de chaque cohorte pour chaque semaine (couleurs pâles), ainsi que de manière cumulative (couleurs foncées). Il obtient alors ce graphique : 

     

    Les tendances cumulatives s’entrecroisent, et il semble raisonnable de rejeter toute différence comme du bruit statistique. Mais lorsque l’on calcule le petit bénéfice global observé à la fin de la période de 28 semaines pour le groupe vacciné, cela ne représente que 5 décès par million de doses.

    Crawford ajoute qu'il continue de penser qu'il existe une surmortalité parmi le groupe vacciné mais qu'elle n'est pas visibles pour les données fournies (mi-2021), car ces décès se seraient produits « en masse » au début du programme de vaccination du Royaume-Uni (début 2021) chez les personnes âgées. Pour lui, « Il semble certain que ces vaccins tuent plus de personnes qu'ils n'en sauvent. » 

     


 

Semaine du 12 au 21 novembre

Le Parti conservateur du Québec veut moins d’immigrants

Le Parti conservateur du Québec compte diminuer les seuils d’immigration. Alors que le chef Éric Duhaime refusait de s’engager sur cette voie — préférant ajuster les seuils en fonction des besoins du marché —, les membres ont amendé une proposition, dimanche, afin que le Québec accueille moins de nouveaux arrivants.

À l’école La Voie, à Côte-des-Neiges

Un membre voulait initialement diminuer le nombre d’immigrants de 50 %. Éric Duhaime a plaidé que de chiffrer la baisse du nombre d’immigrants serait « une erreur stratégique ». Après l’intervention du chef, une proposition sans pourcentage a été adoptée. La nouvelle mouture indique que le PCQ « diminuera les seuils d’immigration en fonction de l’efficacité des mesures qui auront été implantées pour contribuer durablement au développement économique du Québec ».

Plusieurs adhérents du parti ont critiqué la Coalition avenir Québec d’avoir renié sa promesse en la matière, et ont dit que leur formation ne devait pas commettre la même erreur. Alors que le Québec vit une importante pénurie de main-d’œuvre, le PCQ estime que l’immigration ne constitue pas une solution efficace pour régler ce problème.

Prendre en compte la capacité d’assimilation

Le cahier de proposition indique que « la minorité culturelle québécoise ne cesse de décliner, dans un contexte canadien à forte majorité anglophone où prédomine le multiculturalisme ». Le parti veut donc sélectionner les immigrants en fonction de leur « compatibilité civilisationnelle ».

La connaissance du français sera aussi un critère de sélection. Le PCQ veut contrôler le programme de regroupement familial et entend rapatrier, à long terme, tous les pouvoirs en matière d’immigration.

En ouverture des discussions sur ce thème, le président de la Commission politique du parti, André Valiquette, a voulu clarifier les choses. « Je voudrais dire aux gauchistes que nos propositions n’ont rien à voir avec le racisme », a-t-il lancé, ajoutant que « tous sont bienvenus au Québec pour s’assimiler, mais ça ne veut pas dire que toutes les civilisations et toutes les cultures s’assimilent facilement ».

Pandémie, CHSLD et médias traditionnels subventionnés

L’ancien chef du parti, Adrien Pouliot, a fait un discours dans lequel il a critiqué la gestion de la pandémie par le gouvernement. « Le Québec a pratiquement euthanasié 6000 aînés dans nos CHSLD par grossière incompétence », a-t-il lancé.

Adrien Pouliot a aussi critiqué les « médias traditionnels » disant qu’il avait fait un travail « pas mal ordinaire » durant la pandémie. Il en a profité pour lancer un appel aux membres « Il est temps de réfléchir à mettre en place un média alternatif qui va être crédible, professionnel, accessible, et qui va être là pour faire le contrepoids aux médias traditionnels qui mangent dans la main de leurs maîtres. »

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Pénurie de main-d’œuvre : robotisation et tâches à valeur ajoutée : Pièces d’auto Transit prend les grands moyens pour se tourner vers l’avenir

Très forte augmentation des élèves allophones à Montréal (2017) 

Ottawa accepte de plus en plus d’« étudiants » anglophones au Québec, de moins en moins de francophones 

Pénurie de la main-d’œuvre et immigration — attention aux sophismes 

Les cégeps anglophones sont devenus des cégeps allophones 

Assimilation des élèves allophones — « Tous leurs loisirs se passent en anglais. Souvent, ils ont étudié en français au primaire et au secondaire par obligation. »

Organismes subventionnés pro-immigration sanctionnés par Québec pour pratiques frauduleuses (m à j)

L’immigration, le remède imaginaire  

L’immigration essentielle pour combler le manque de travailleurs au Québec… Vraiment ?

Institut Fraser : L’immigration massive nuit au bien-être des Canadiens en général ; les politiques d’immigration doivent être revues (étude de 264 pages) 

200 000 immigrants en 4 ans au Québec, bon pour le développement durable !?

Québec — L’immigration, ou plus précisément la « diversité », sera vue comme une fin en soi

Un Québec de plus en plus divers, est-ce vraiment une bonne chose ?  

Controversé projet scolaire sur l’immigration à une école secondaire de Karoumaska  

Le taux de natalité du Québec devrait atteindre son niveau le plus bas historique en 2020

Disparaître ? de Jacques Houle

La démographie, c’est le destin (le débat, vidéo)  

Canada — Faire passer l’immigration de 300 000 personnes par an à un million 

L’initiative du Siècle (dont un des cofondateurs est Dominic Barton, actuellement ambassadeur du Canada en Chine populaire). En anglais uniquement.

Implosion démographique : y remédier en renouant avec des valeurs qui privilégient descendance et transmission 

Les Canadiens français deviendraient minoritaires au Québec en 2042 (long billet, graphiques)

Hollywood victime de la nouvelle guerre froide chinoise

Pékin n’accepte plus qu’au compte-goutte les productions américaines. Un casse-tête financier pour ces studios anglo-saxons.

Lentement, mais sûrement, la Chine s’applique à effacer Hollywood du générique. L’industrie cinématographique n’est pas un secteur économique comme les autres. Dans un environnement de tensions croissantes entre Pékin et Washington, elle tient lieu de champ de bataille stratégique. C’est une arène, où les deux superpuissances s’affrontent sur le terrain de l’influence culturelle.

Le 9 novembre dernier, le Bureau chinois du film (国家电影局) a justement rendu public son 14e « plan quinquennal » pour le développement de sa filière cinématographique. Objectif ? Faire de la Chine, à l’horizon 2035, « une puissance culturelle forte », dont les films constitueraient le bras armé. Si Pékin y encourage à « ouvrir les marchés étrangers » en étant présent dans les grands festivals de films internationaux tels Cannes, la priorité est surtout donnée à son marché intérieur, un formidable vivier de près de 1 milliard et demi de consommateurs. Au cours des cinq prochaines années, le pays étendra ainsi son parc à 100 000 salles de cinéma, soit un quart de plus qu’aujourd’hui. À titre de comparaison, les États-Unis en totalisent actuellement 40 000 et la forte poussée de la consommation des films en diffusion continue à la demande incite plutôt à réduire la voilure…

À mesure qu’il augmente la taille de son marché cinématographique, Pékin en verrouille l’accès. Une décennie plus tôt, le box-office chinois était dominé par les superproductions hollywoodiennes, Parc Jurassique, Avengers, Aquaman… Plus question désormais qu’ils s’y taillent la part du lion. De nouvelles mesures doivent entrer en vigueur afin que les films nationaux s’adjugent l’essentiel des recettes annuelles de cinéma. En 2019, la production locale avait déjà atteint 64 % des recettes et même 84 % l’an dernier, d’après les chiffres fournis par le service de billetterie Maoyan.

Bascule historique 

Pour occuper le terrain et gagner des parts de marché, reste à renforcer la production locale. « Chinawood » devra être capable de produire au moins dix superproductions majeures par an « à la fois populaires et acclamées par la critique », en plus d’une cinquantaine de locomotives, des longs-métrages très rentables.

En réalité, le « fabriqué en Chine » a déjà le vent en poupe auprès du public local. Trois des cinq films les plus rentables au monde cette année sont des superproductions chinoises. D’après les chiffres du site spécialisé Box Office Mojo, La Bataille du lac Changjin a engrangé 882 millions de dollars de recettes, devant Salut, maman! avec 822 millions. Mieux que la franchise Fast and Furious 9, avec 721 millions de dollars. Mieux, également, que le dernier James Bond et ses 710 millions de dollars. Sur la cinquième marche du podium, la production chinoise Détective quartier chinois 3 a récolté 686 millions.

Les salles obscures sont tenues de projeter, deux fois par semaine, aux meilleurs créneaux horaires, des films patriotiques à la gloire du Parti communiste chinois Dans cette guerre froide cinématographique, la Chine rêve de prendre l’avantage sur Hollywood. L’an dernier, à la faveur de la crise sanitaire, elle a inscrit son nom tout en haut de l’affiche : le pays est devenu le premier marché mondial du septième art, laissant le second rôle aux États-Unis. Une bascule historique. 2020, il est vrai, était atypique. L’empire du Milieu a remporté la joute financière, mais ce fut, en quelque sorte, faute de combattants : les salles de cinéma américaines sont restées longtemps fermées et la production de films « fabriqués aux États-Unis » s’est retrouvée à l’arrêt complet durant des mois. Pékin a profité de ce moment de faiblesse pour lancer les grandes manœuvres. Maintenant qu’elle a détrôné les États-Unis, la Chine compte bien conserver sa couronne et ne retient plus ses coups.

En avril, le Bureau chinois du film et le Service de propagande du Comité central du Parti communiste chinois ont tiré une première salve. Les deux organismes ont exigé que les cinémas privilégient, jusqu’à la fin de l’année, les films locaux. Et pas n’importe lesquels. Les salles obscures sont tenues de projeter, deux fois par semaine, aux meilleurs créneaux horaires, des films patriotiques à la gloire du Parti communiste chinois (PCC), dont le centenaire a été célébré début juillet.

Lien de cause à effet ? En 2021, le nombre de films américains diffusés dans le pays est en chute libre. Autour d’une vingtaine. Loin du quota officiel de 34 longs-métrages des É.-U. pourtant autorisés en Chine chaque année… Plus loin encore des 52 films yankees sortis en 2019 — en incluant les coproductions sino-américaines, qui permettent de contourner les quotas — et des 63 longs-métrages diffusés en 2018…

Lorsque les films hollywoodiens obtiennent néanmoins le feu vert, Pékin s’arrange souvent pour qu’ils ne soient pas mis en avant durant les périodes de forte affluence, comme le Nouvel An lunaire. Manière de laisser le champ libre aux productions nationales.

Vu des collines de Hollywood, la Grande Muraille n’a jamais semblé aussi haute à franchir. Ceux qui salivaient à l’idée de transformer ce marché gigantesque en un lucratif relais de croissance voient leurs espérances rapetisser sous les coups de boutoir du président Xi Jinping et de sa politique ultranationaliste.

Au point que les studios américains se retrouvent avec une migraine carabinée. Ce n’est pas Disney qui dira le contraire. La plus grande entreprise de divertissement au monde a récemment produit deux gros films, Mulan puis Shang-Chi et La Légende des dix anneaux, conçus notamment pour séduire le marché chinois. Le premier, un nouvelle version du dessin animé, est inspiré d’une ancienne légende de l’empire du Milieu. Ce long-métrage, qui a coûté 200 millions de dollars à produire, a bien été autorisé à sortir en Chine. Mais il a été immédiatement torpillé par la critique au motif d’avoir mal adapté à l’écran ce célèbre conte issu du folklore local. Sans parler des appels au boycottage du film en Occident, car des scènes avaient été tournées dans la région du Xinjiang (Turkestan chinois), où Pékin est accusé de violations des droits des Ouïghours.

La seconde mégaproduction, Shang-Chi et La Légende des dix anneaux est le tout premier film de super-héros Marvel à présenter un acteur asiatique dans le rôle principal en plus d’une distribution majoritairement asiatique. Un super-héros chinois, pour éviter Les Fourches caudines de la censure et s’ouvrir en grand les portes du premier marché au monde ? Disney s’en frottait déjà les mains. Raté. Lancée le 3 septembre aux États-Unis et à l’international, la superproduction n’a toujours pas de date de sortie prévue en Chine. Peut-être que les commentaires de la vedette du film, Simu Liu, qualifiant la Chine de pays du « tiers-monde », y sont pour quelque chose. Tenus en 2017, ces propos peu élogieux avaient opportunément refait surface sur les réseaux sociaux chinois en septembre…

Le four organisé de Croisière dans la jungle

Quand la Chine ne met pas son veto, c’est le public qui boude. Mi-novembre, Croisière dans la jungle (Jungle Cruise à Paris), le film d’aventures incarné par les vedettes Dwayne Johnson et Emilie Blunt, a récolté pour son premier week-end en Chine la somme dérisoire de 3,3 millions de dollars. Un fiasco au regard des 200 millions de dollars investis par Disney dans la production de cette superproduction. Pékin, il faut le dire, n’a pas vraiment aidé le film à percer. Il a donné son feu vert plus de trois mois après sa sortie en salle et en continu sur Disney+ aux États-Unis. Entre-temps, le piratage était passé par là.

Bref, Hollywood se retrouve dans une impasse. Au moment où la dépendance des studios américains à l’égard du marché chinois est la plus forte, Pékin ferme le robinet, pour des raisons réglementaires ou des questions de censure. Ces dernières années, en effet, les majors ont fait fructifier leur modèle en concentrant de plus en plus leurs investissements dans quelques grandes franchises. Impossible à présent de les faire prospérer sans les salles chinoises. L’empire du Milieu, qui pourrait cette année encore décrocher le titre de premier marché mondial du septième art, est devenu incontournable quand les films sont autorisés et projetés. La preuve : le neuvième opus de Rapides et Dangereux (Fast and Furious), par exemple, y a engrangé plus d’argent (204 millions de dollars) qu’aux États-Unis (173 millions de dollars). Dans le cas de Godzilla c. Kong, c’est même quasiment deux fois plus : 189 millions en Chine contre 100 millions outre-Atlantique. Tout l’inverse des superproductions chinoises. La Bataille du lac Changjin, numéro 1 des recettes cinématographiques mondiales, a réalisé l’intégralité de son chiffre d’affaires sur son marché intérieur…

En réussissant à gripper la machine hollywoodienne, Pékin remporte une manche. « Si j’étais un investisseur, je serais très préoccupé par une stratégie qui dépendrait de l’accès au marché chinois et des bonnes grâces des régulateurs chinois du cinéma », expliquait récemment au Financial Times Aynne Kokas, auteur de Hollywood made in China et professeur d’études à l’université de Virginie. De son point de vue, produire des films à gros budgets en prévision d’une sortie sur le marché chinois, mais sans la garantie qu’ils y soient projetés serait… « financièrement irresponsable ».

Bannis du marché chinois, les super-héros survivront-ils longtemps ? Venom, Veuve noire (Black Widow), avec Scarlett Johansson, ou encore Eternals, le dernier Marvel, n’ont pas obtenu leur passeport. Compliqué, dans ces conditions, d’atteindre et de dépasser le milliard de dollars de recettes au box-office mondial, comme au temps des Avengers. Sauf exception, les super-héros hollywoodiens n’ont donc pas fini de broyer du noir.

Source : Le Figaro (avec corrections)

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vendredi 19 novembre 2021

Ottawa accepte de plus en plus d'« étudiants » anglophones au Québec, de moins en moins de francophones

Alors que le nombre d’étudiants étrangers anglophones augmente au Québec, les taux de refus pour des pays africains ne cessent de grimper, et certains dossiers « impeccables » sont refusés. Des candidats répondant pourtant aux critères sont ainsi empêchés de poursuivre leurs études ici, déplorent-ils.

Leurs avocats en immigration dénoncent ces taux « qui frôlent le 100 % » pour certains pays du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest, deux bassins de locuteurs du français. « Il arrive fréquemment qu’un candidat aux études démontre une capacité financière de 100 000 $ pour la durée de son programme, qu’il a son acceptation de l’université, mais il est quand même refusé », note l’avocate québécoise Krishna Gagné.

Le taux de refus global est aussi beaucoup plus élevé au Québec que dans le reste du pays, selon les données fournies au Devoir par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC). La différence est attribuable entre autres aux principaux bassins de recrutement pour la province, par rapport au reste du Canada.

En moins de deux ans, entre janvier 2020 et septembre 2021, Ottawa a ainsi refusé 35 642 candidats des principaux pays francophones du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest qui voulaient venir au Québec. Pendant ce temps, le nombre d’étudiants en provenance de l’Inde — qui se destinent majoritairement à des cours en anglais — a atteint des sommets, notamment dans le réseau collégial québécois.

Parmi les témoignages recueillis, figure celui du couple Dorothée et Mboungou, originaire de République du Congo. Ils racontent avoir présenté des preuves de leur argent disponible dans des comptes en euros et en monnaie locale. Appartements en location qu’ils possèdent, maison, voiture, entreprise, parcelles de terre ; ils ont également fait évaluer tous leurs biens, en plus de devoir voyager trois fois dans le pays voisin pour faire prendre leurs empreintes digitales par un centre autorisé par le Canada.

« Nous ne sommes pas des nécessiteux au Congo, il ne faut pas croire que tous les Africains sont d’une pauvreté extrême », résume la mère de famille qui travaille pour la multinationale Total depuis 14 ans. Ils ont demandé d’utiliser uniquement leur prénom, de crainte de nuire à une future demande de permis d’études.

« À partir du moment où on a déposé tous les papiers, il s’est passé à peine une semaine avant le refus, comme si la réponse était déjà toute faite », note Dorothée. « Est-ce que c’est une discrimination ? On s’attendait à une étude objective de notre dossier », ajoute-t-elle.

Des raisons contradictoires

Leur dossier était pourtant « impeccable », insiste leur avocate québécoise, Krishna Gagné, mais Ottawa les a refusés. Le principal motif invoqué ? L’agent d’immigration n’était pas convaincu qu’ils quitteraient le Canada à la fin de la période d’études, comme le veut le règlement sur l’immigration.

Ce motif semble « entièrement contradictoire » pour Me Gagné. En effet, les politiques d’immigration tant provinciales que fédérales encouragent de plus en plus les étudiants étrangers à rechercher un statut permanent après l’obtention de leur diplôme.

Ottawa a ouvert cette année de nouvelles voies d’accès à la résidence permanente pour les étudiants étrangers diplômés d’une institution d’enseignement canadienne, soit 40 000 places attitrées. Lors de l’annonce en avril, le ministre de l’Immigration d’alors, Marco Mendicino, disait vouloir permettre « à ceux qui ont un statut temporaire de planifier leur avenir au Canada ». « Nous voulons que vous restiez », avait-il déclaré.

Québec est aussi très actif en matière d’opération de séduction à l’étranger. Seulement en 2021, le gouvernement a conclu des ententes de près de six millions de dollars avec diverses organisations pour « l’attraction et la rétention » d’étudiants étrangers.

« Il existe nombre d’incitatifs pour que les gens restent après leurs études, donc cette raison [évoquée par les agents d’IRCC] contrevient au discours politique et à ces efforts. On dénonce cet aspect », souligne aussi Francis Brown, directeur des affaires internationales de la Fédération des cégeps.

Le couple congolais n’avait pour sa part pas l’intention de rester. Le père de famille espérait qu’un diplôme canadien donne un élan international à sa carrière et à son entreprise : « Il voulait tout simplement sortir un peu du cadre national, même si sa boîte fonctionne très bien », a confié au Devoir son épouse.

« Seulement avec l’argent qu’on a dépensé pour les démarches, on aurait pu payer toute une scolarité en France », soupire la femme. Mboungou a d’ailleurs déjà décroché une maîtrise en France en 2020 à l’Université Lumière Lyon avec des démarches de permis d’études « beaucoup plus simples ».

Le Québec pénalisé ?

« On ne fait pas le poids face à d’autres systèmes d’immigration », fait valoir M. Brown. Il rappelle notamment que les récents délais de traitement des permis d’études se sont encore allongés cette année, ce qui a été déploré par le gouvernement de François Legault dans une lettre transmise au fédéral.

Le Québec est pénalisé par rapport au reste du Canada en raison de ses bassins de recrutement francophones en Afrique. L’Algérie, le Sénégal et le Cameroun figurent par exemple parmi les six premiers pays d’origine des étudiants étrangers au Québec et ont connu des taux de refus de plus de 80 % en 2020 et en 2021. Le Maroc figure au 4e rang en importance sur le plan du nombre d’étudiants, mais son taux de refus est moins élevé en moyenne que ceux des autres pays africains.

D’autres ressortissants à destination du Québec se font rejeter par Ottawa à hauteur de 80 à 90 %, comme ceux de la Guinée, du Bénin, du Togo et de la République démocratique du Congo.

Dans les autres provinces, l’Inde représente une grande partie du bassin d’étudiants étrangers, mais son taux de refus est beaucoup moins élevé que pour ces pays africains francophones. Il n’a été que de 30 % pour les neuf premiers mois de 2021, soit nettement sous celui des pays d’origine pour le Québec.

Qui plus est, le taux de refus des candidats d’un même pays d’origine est parfois plus élevé au Québec que dans le reste du Canada. En 2020, les demandes de la Côte d’Ivoire ont par exemple été refusées à 75 % au Québec et à 68 % dans le reste du Canada.

Ce fossé s’explique en partie par une « méconnaissance de la place du réseau collégial dans le système d’enseignement supérieur » par IRCC, selon la Fédération des cégeps. Plusieurs étudiants se font ainsi refuser un permis d’études dans un cégep « parce que l’agent considère que la demande ne concorde pas avec le parcours, sur la base du cheminement scolaire », dit Francis Brown.

Une personne avec l’équivalent d’un baccalauréat universitaire par exemple serait considérée comme trop « avancée » par un agent d’immigration pour faire une technique dans un cégep. Les étudiants africains s’inscrivent pourtant dans des programmes « avec un taux de placement très élevé », insiste Nathalie Houde, conseillère en recrutement à l’international pour le Cégep de Jonquière. C’est le cas dans des filières industrielles, par exemple, où les demandes d’admission de la part des Québécois sont en baisse, mais qui connaissent pourtant de graves pénuries de main-d’œuvre.

En août dernier, cinq étudiants acceptés par ce cégep avec des bourses d’excellence se sont vu refuser l’accès au Canada, relate-t-elle. « C’était une situation absurde et excessivement difficile », poursuit-elle. La bourse, octroyée par Québec, couvrait les frais de scolarité plus élevés pour les étrangers ainsi que des frais de subsistance. Quatre d’entre eux ont finalement pu arriver à temps pour la session d’automne.

Le taux de refus a en outre augmenté depuis 2017, ce qui indique que la situation empire au lieu de s’améliorer, note Me Krishna Gagné et d’autres membres de l’Association québécoise des avocats et avocates en droit de l’immigration (AQAADI). Le fossé entre les refus au Québec et au Canada s’est aussi accru globalement, selon les données d’IRCC.

Source : Le Devoir


Les pronoms trans « iel, iels, ielle, ielles » entrent dans Le Robert...

Le pronom trans « iel » et ses diverses déclinaisons viennent de faire leur apparition dans le dictionnaire Le Robert, rapporte notamment Front populaire.

À en croire certains, les théories « woke » n’existeraient pas — ou si peu qu’elles ne mériteraient en rien l’écho qu’elles suscitent dans la société. Pourtant, l’une de leurs plus célèbres déclinaisons langagières vient de faire son entrée dans le dictionnaire Le Robert — une référence dans le domaine du vocabulaire et de l’évolution du langage français. Depuis la fin du mois d’octobre, rapporte Front populaire, le pronom inclusif « iel », qui sert à désigner une personne sans faire mention de son genre, a effectivement fait son entrée dans Le Robert web — en compagnie de plusieurs nouveaux mots tels que « passe sanitaire » ou « antivax ». « On a constaté que ce mot prenait de l’ampleur et nous l’avons intégré », explique Marie-Hélène Drivaud au Figaro, qui s’inquiète de voir « l’idéologie woke à l’assaut du dictionnaire ».

Une démarche politique

Pour autant, l’ajout d’un tel pronom si parfaitement contraire aux usages de la langue française relève bien plus, chez Le Robert, d’une démarche politique que de la prétendue prise en compte de l’ampleur du mot, qui reste encore très peu utilisé. « Tous nos dictionnaires sont inclusifs depuis plusieurs années », assume Marie-Hélène Drivaud. « On a revu toutes les fois où il y avait écrit ­“homme” pour le remplacer par “humain” », se souvient-elle. Ainsi, note le Figaro, la définition de « cheveu » ne correspond plus à « poil sur le crâne d’un homme ». À la place, Le Robert préfère parler de « poil sur le crâne d’un humain ».

 

 


Une offensive woke, vraiment ?

Le pronom « iel », pour l’heure seulement intégré de manière probatoire au dictionnaire web du Robert, devrait faire son entrée dans la version papier dès 2022, même s’il n’est utilisé que par une partie ultra-minoritaire de la population, de surcroît très rarement à l’oral. Pourtant, note Front populaire, il n’en reste pas moins qu’il connaît un certain succès dans de nombreuses organisations officielles. Le trimestriel souverainiste fondé par Michel Onfray cite notamment certaines universités publiques, comme à Toulouse ou à Lille, plusieurs municipalités ou partis politiques de gauche (essentiellement chez EELV, ainsi qu’au PS et chez LFI). Quelques médias, comme Libération ou Médiapart, l’ont également autorisé — ainsi que le reste des usages de l’écriture inclusive — sans toutefois en systématiser l’utilisation. L’État, lui, en a interdit l’usage dans son administration en février 2019, sur décision d’Édouard Philippe.

 

63 % des sondés désapprouvent l’écriture inclusive

Pour le Front Populaire, il est difficile de le nier : l’introduction du pronom « iel » dans le dictionnaire s’inscrit dans une démarche militante visant à faire évoluer lentement ce langage dont pourtant les Français ne veulent pas. Ils étaient 63 % à en désapprouver le principe, dans un sondage IFOP/Express du 2 mars 2021. Une part importante (42 %) n’en avait même pas entendu parler, preuve en est qu’il ne s’agit là que d’un gadget élitiste, militant et hors-sol. Au-delà de la féminisation des noms, sont désormais plébiscités l’accord de genre, la règle de proximité, l’utilisation systématique du masculin et du féminin. Mais surtout, d’autres règles (tout aussi irritantes) sont mises en avant comme l’utilisation du point médian, véritable vecteur de discriminations pour les mal voyants et dyslexiques — un paradoxe désolant qui prouve que ceux qui l’utilisent n’ont cure de la prétendue inclusion. Et enfin, la création de pronoms dits « inclusifs », censés refléter la vaste diversité des genres auxquels on peut désormais s’identifier.


 

Au fond, le Robert ne fait que participer à cette dynamique d’américanisation et d’asservissement des usages qui a désormais les faveurs de la gauche « woke ». Cette gauche qui semble pourtant si minoritaire dans la représentativité nationale (Jadot –Mélenchon – Hidalgo – Poutou – Kazib ne cumulent qu’environ 20 % des voix au premier tour de la présidentielle 2021, d’après les récents sondages) ne remportera sans doute pas la guerre politique. Mais elle pourra se consoler avec ce genre de victoires dérisoires qu’elle fera ensuite subir à l’ensemble des Français.

 

Humour de la gauche radicale ?


jeudi 18 novembre 2021

En marge de la COP 26 à Glasgow : le confessionnal climatique

L’ACAN est un réseau militant « d’architectes et des professions connexes de l’environnement bâti qui prennent des mesures pour faire face aux crises jumelles du climat et de la dégradation écologique ». En marge de la COP26 à Glasgow, l’ACAN a installé un confessionnal climatique dans une université où confesser ses péchés climatiques.



Carte de confession : « je ne parviens pas à me passer de fromage »

 

D’abord une « installation » physique à Central Saint Martins, le confessionnal s’est déplacé et est devenu virtuel. On peut désormais se confesser pour ses péchés climatiques en ligne.

« Pardonne-moi, climat, car j’ai péché » s’affiche en haut du panneau central.

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mercredi 17 novembre 2021

« Culture et citoyenneté québécoise », de quelle culture parle-t-on ? (m à j)

À la suite de cette lettre ouverte, le ministère de l'Éducation (la Direction de la formation générale des jeunes) a voulu rassurer les Québécois catholiques :

Nous vous remercions de l’intérêt que vous portez aux travaux entourant l’élaboration du programme d’études Culture et citoyenneté québécoise. Nous prenons note de vos commentaires et suggestions. Il est important de vous préciser que la réalité religieuse continuera d’être abordée comme un fait social, mais dans un ensemble plus vaste de phénomènes culturels et sociaux importants au Québec. La place prépondérante prise par la religion catholique dans l’histoire du Québec sera également considérée dans le programme en élaboration.


Billet originel du 9/XI/2021

Lettre ouverte de Monique Khouzam Gendron publiée dans le Journal de Montréal sur le nouveau programme « Culture et citoyenneté québécoise ». Notons d'abord que le « québécoise » est au singulier et ne s'applique donc grammaticalement qu'à la citoyenneté. Bien que le site du Monopole de l'Éducation du Québec souligne que : « Cet axe amènera l'élève à s’intéresser à la culture et à la comprendre, en mettant de l’avant la culture québécoise, celle qui définit notre société. »

M. le ministre de l’Éducation,

Permettez-moi de vous demander que, lorsque vous avez décidé de remplacer le cours « d’Éthique et culture religieuse » par celui de « Culture et citoyenneté québécoise », à quel type de culture vous faites référence? Pensez-vous réellement pouvoir faire abstraction de la culture intrinsèque d’un peuple en niant ses croyances d’origine religieuse?

Comment peut-on aborder les fondements de la société québécoise sans aborder sa croyance religieuse d’origine judéo-chrétienne, ses mœurs et coutumes, et les traditions qui y sont rattachées? Les valeurs que vous souhaitez implanter soit: le respect, la liberté d’expression, la liberté de conscience, les droits, les libertés et les responsabilités de chacun sont pertinentes en soi, mais elles émanent d’une certaine croyance religieuse que nous avons reçue en héritage et de laquelle on ne peut pas se dissocier.

Rejeter tout ce qui est religieux

Il existe présentement une certaine tendance, ou plutôt une tendance certaine, de rejeter tout ce qui est religieux. Il y a quelques années, on a supprimé de nos écoles les cours d’éducation religieuse pour les remplacer par des cours d’éthique et de culture religieuse, et maintenant, on cherche à faire disparaître le terme religieux de notre culture. Peut-on exclure réellement la culture des religions, tout au moins de ses origines? Peut-on exclure les religions d’une société, alors que les deux « Culture et Religion » témoignent de ce que nous sommes.

Au risque de vous contredire, monsieur Roberge, le dogme n’est pas une erreur en soi. L’erreur est de vouloir remplacer le dogme existant par un autre dogme sans repère qui s’appelle « dogme du relativisme » et qui peut favoriser l’individualisme et l’anarchie, aux dépens de valeurs et pratiques communes.

Oui, chacun a droit à son opinion, mais est-ce que toutes les opinions se valent, même celles qui manquent de raisonnement logique et de cohérence? N’est-ce pas contradictoire de vouloir promouvoir la liberté d’expression tout en censurant l’enseignement religieux et en étouffant à petites doses les connaissances religieuses?

Il y aurait lieu de se demander si le Québec est prêt à se défaire petit à petit de ses croyances, de ses valeurs sûres, de ses mœurs et coutumes, et de ses traditions basées sur ses origines judéo-chrétiennes et faire table rase de son histoire depuis des siècles au nom de la laïcité et la neutralité? À moins que ce soit intentionnel de vouloir redonner une autre image du Québec et de reconstruire une image basée sur une variété de « je pense que et je sais que », sur une vision à portée politique, en pensant ainsi régler les problèmes existants, car on n’a pas su les régler à la base.

Le respect des croyances

La vraie laïcité et la neutralité, ce n'est pas le rejet de tout ce qui est religieux, c'est au contraire le respect de la diversité des croyances des hommes et de la nécessité de les unir pour assurer leur coexistence, en établissant des règles communes visant l'intérêt général.

Pour ce qui est du dialogue et de la pensée critique, vous avez tout à fait raison. Ils devraient effectivement faire partie de toute formation de base d’un individu, mais pourquoi faut-il remplacer un cours par un autre au lieu de les juxtaposer?

Vouloir supprimer la culture religieuse des écoles est, à mon humble avis, une erreur en soi, car quelles que soient notre religion, nos origines, nos croyances, l’homme cherchera toujours un sens à la vie qu’il mène et se questionnera toujours sur le « d’où je viens et où je vais? » et aucun individu, ni programme, ni état, ni pays ne pourra l’en empêcher.

Monique Khouzam Gendron, Gestionnaire et bibliothécaire professionnelle


Tout déconstruire : les civilisations, les nations, les peuples, les cultures, l'école, la famille, le sexe des hommes

Pour Mathieu Bock-Côté, il s’agit d’une recanalisation de l’énergie religieuse de nos sociétés. Le fantasme de l’homme autoengendré, qui devient son propre Créateur.

Charlotte d’Ornellas rappelle le célèbre « Vous serez comme des dieux » de la Genèse. Pour elle, cette tentation démiurgique est une révolte absolument spirituelle : « Je suis dieu à la place de Dieu, je me recrée moi-même, je ne supporte pas l’idée que certaines choses me soient données, imposées, par la Nature elle-même. »

Bock-Côté fait mention à ce document :

Page 10 du cahier d’activités Voyage vers les valeurs pour la 2e année du 1er cycle du secondaire des éditions École nouvelle (2008)


Où en sont les élèves français ?

Charlotte d’Ornellas remet en question les résultats des élèves de CP et CE1, jugés positifs par le ministre de l’Éducation nationale.