Près d’un million d’élèves du primaire et du secondaire reprennent le chemin des classes cette semaine au Québec.
Ils seront toutefois moins nombreux cette année sur les bancs d’école. On estime que 897 000 élèves fréquenteront les écoles publiques québécoises cette année, soit environ 18 000 de moins que l’an dernier. Ajoutons à ces élèves du secteur public 125 000 élèves principalement du secteur privé subventionné qui est astreint à appliquer le même programme et la même pédagogie que ceux du secteur public, mais qui y peut adjoindre quelques matières particulières.
Selon André Caron, président de la Fédération des commissions scolaires du Québec, les écoles de la province ont perdu quelque 50 000 élèves au cours des 5 dernières années. En calculant le nombre de naissances dans la province, on prévoit que cette tendance s’accentuera, avec une baisse de 85 000 élèves pour les 5 années à venir.
Pour l’instant, le réseau primaire est surtout touché. Pour le secondaire, le pire est à venir : une chute de 21% d’ici 2015, année où on prévoit une certaine stabilisation.
Par rapport à la baisse d’effectifs qui frappe le réseau d’éducation public, le privé s’en tire bien. La Fédération des établissements d’enseignement privés prévoit encore une légère croissance cette année, indique son porte-parole Auguste Servant. « Dans les régions où les écoles publiques subissent de fortes baisses, nous n’avons pas d’établissements privés, explique M. Servant. Notre croissance est directement imputable à la grande région de Montréal, où se trouve à peu près la moitié de nos établissements. »
Rappelons que depuis la Révolution tranquille et le rapport Parent (1963-1964) qui allaient voir la formation d’un ministère de l’Éducation et la mainmise grandissante de l’État sur l’instruction au Québec, l’indice synthétique de fécondité du Québec est passé de 3,6 enfants par femme en 1964 à 1,5 en 2004.
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