jeudi 11 décembre 2014

Instruction à la maison : comment faire évaluer vos enfants

La loi sur l’instruction publique du Québec prévoit dans son article 15 que
15. Est dispensé de l’obligation de fréquenter une école l’enfant qui :
4° reçoit à la maison un enseignement et y vit une expérience éducative qui, d’après une évaluation faite par la commission scolaire ou à sa demande, sont équivalents à ce qui est dispensé ou vécu à l’école.

L’évaluation peut se faire sur la base d’
  • un portefeuille (portfolio) remis à la commission scolaire, il comprend les principales réalisations de l’élève ;
  • une évaluation du portefeuille par un tiers (par exemple un enseignant diplômé) et évaluation envoyée à la commission scolaire ;
  • les résultats des tests administrés par la commission scolaire ;
  • les résultats de tests formels (tests standardisés ou autre) administrés par un tiers (enseignant diplômé).
Une autre option, dont certains parents se prévalent, c’est de faire évaluer les enfants au moyen de tests formels ou autre, soit par une clinique d’apprentissage ou par un professeur qu’ils connaissent personnellement, pour autant que cela soit indépendant d’une commission scolaire.

Pour les tests formels, il existe un organisme, le SESEM (Service d’évaluation et de soutien pour l’école-maison) qui organise la passation de tests normalisés aux familles qui instruisent leurs enfants à la maison. Lorsque les familles se regroupent dans les régions, habituellement au printemps, un tarif de groupe est offert. Pour les familles francophones, il y a le BQAL (Bilan qualitatif des apprentissages) pour les 1re et 2e années (toutefois, on suggère souvent à ce jeune âge de présenter un portefeuille), et le TRF (Tests de rendement pour Francophones) à partir de la 3e année. En anglais, il y a, entre autres, le CAT-3 (Canadian Achievement Tests).

Le responsable du SESEM est un enseignant diplômé du Québec et il détient une maîtrise en évaluation en éducation. Cela fait plus de deux ans que ce service est prodigué.

Pour plus d’informations, écrire à sesem@bell.net (site web à venir sous peu) ou téléphoner au 418-529-9346






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« On ne dira bientôt plus Noël » en public





L’agressivité des lâches

De Denis Tillinac

Plutôt que de dénoncer ici et maintenant l’islamisme radical, les anticléricaux préfèrent bouffer du curé à la mode de 1905.

Étranges accès de talibanisme en Vendée et à Béziers où l’on a saisi la justice pour chasser de l’« espace public » une crèche de Noël qui offusque des bigoteries laïcardes. Étrange magistrature qui fait glander le justiciable ordinaire des années durant, et croit devoir se prononcer illico au lieu d’invoquer le bon sens pour éconduire des plaideurs de mauvais guignol.

La tradition de la crèche remonte à saint François d’Assise et s’inscrit indéniablement dans le giron de la culture catholique. Pour lui faire un sort définitif, les ayatollahs de la « libre-pensée » devraient exiger la démolition manu militari des dizaines de cathédrales, des milliers d’églises et de chapelles, des dizaines de milliers de calvaires érigés sur nos routes par l’« obscurantisme » de nos ancêtres. Ils devraient militer pour l’interdiction des pèlerinages, rogations et autres processions qui infestent la voie publique.
Quand le clocher de mon village sonne l’angélus de Millet, il pérennise la scansion catholique du temps ; il faudrait lui clouer le bec pour effacer jusqu’à la mémoire d’une piété plusieurs fois centenaire, et débaptiser par la même occasion la pléthore de villes qui portent le nom d’un saint du calendrier.
Il faudrait lobotomiser le cerveau humain pour « émanciper » notre affectivité de ses liens immémoriaux avec les figurations de l’invisible. La Terreur a essayé : elle n’a su enfanter qu’un avorton grotesque, le culte de l’Être suprême, et grâce au Ciel il n’a pas fait recette dans les cœurs. On rappellera aux sectateurs de la froide raison que les deux totalitarismes du XXe siècle, celui de Lénine et celui de Hitler, ont proclamé pareillement la mort de Dieu et persécuté les chrétiens. Pas de crèche chez les héritiers rouges ou bruns de Robespierre, dont les surgeons tardifs présentent les mêmes symptômes d’hystérie éradicatrice.
Philippe de Villiers est donc parfaitement fondé à dégainer ce gros mot — totalitarisme — pour qualifier un fantasme idéologique visant à fabriquer ex nihilo une humanité hors-sol, sans transcendance, sans intériorité, sans refuge sentimental — un simple agrégat d’individus livrés en toute nudité psychologique à la déraison des ultras du rationalisme. L’« homme nouveau » en somme. Pas celui de saint Paul ; l’autre, celui des utopistes fous de la Renaissance (Campanella, etc.) et de la fin du XIXe siècle (Fourier, etc.). Certes, les adeptes d’une irréligion unique et obligatoire ne sont pas nombreux et les partisans d’une laïcité raisonnable estiment à juste titre qu’ils ridiculisent leur cause. Personne en France ne songe à mettre en cause le distinguo entre pouvoir spirituel et temporel. Surtout pas les clercs de l’Église. Il en résulte que l’anticléricalisme maquille par lâcheté sa hantise de l’islam radical en bouffant du curé à la mode de 1905. Mais si l’on rapproche ces recours en justice de certaines velléités pédagogiques à la Peillon ou à la Vallaud-Belkacem, on retrouve la même obstination à raboter les points d’appui de la sensibilité en dévaluant les ancrages de notre culture. Lesquels ont à voir avec la catholicité.
Ce n’est pas un hasard si, à Bruxelles, des cinglés ont bastonné la Vierge d’une crèche. Rien de plus essentiel en effet, sur la trame de notre civilisation, que l’impact du culte marial ; il a sculpté au plus profond de notre imaginaire les formes variables d’une féminité dont témoigne notre histoire de l’art, surréalistes y compris.
Noël approche. Décorons le sapin et apprêtons la crèche comme jadis et naguère avec l’Enfant Jésus sur son lit de paille, Marie et Joseph, les Rois mages, l’âne et le bœuf, les bergers alentour. Envoyons paître ces « libres penseurs » qui loin d’être « libres » sont captifs d’un nihilisme de basse saison. Défions si nécessaire leurs complices dans l’appareil judiciaire : aucune légalité ne vaut à l’aune d’une légitimité d’essence spirituelle, enluminée par des traditions qui fondent l’identité des peuples occidentaux.

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