dimanche 31 août 2014

Éducation, démographie : la surprenante Russie (Emmanuel Todd)

L'historien Emmanuel Todd a entrevu en 1976 la fin de l'URSS avec un essai au titre provoquant : La chute finale. Aujourd'hui, dans un entretien inédit avec Herodote.net, il prend à nouveau l'opinion à rebrousse-poil en annonçant la renaissance de la Russie et l'effondrement de l'Ukraine. Avec des chiffres que nos dirigeants auraient intérêt à méditer.

Herodote.net — Vous tentez de comprendre les sociétés humaines et entrevoir leur futur à travers leurs indicateurs démographiques. Depuis quarante ans, la Russie est l'un de vos terrains de chasse favoris. Cela tombe bien. Au moment où elle fait à nouveau trembler l'Europe, dites-nous comment vous la percevez.

Emmanuel Todd  En 1976, j'avais découvert que la mortalité infantile était en train de remonter en URSS et ce phénomène avait troublé les autorités soviétiques au point qu'elles avaient renoncé à publier les statistiques les plus récentes. C'est que la remontée de la mortalité infantile (décès avant l'âge d'un an) témoignait d'une dégradation générale du système social et j'en avais conclu à l'imminence de l'effondrement du régime soviétique.

Aujourd'hui, disons depuis quelques mois, j'observe à l'inverse que la mortalité infantile dans la Russie de Poutine est en train de diminuer de façon spectaculaire. Parallèlement, les autres indicateurs démographiques affichent une amélioration significative, qu'il s'agisse de l'espérance de vie masculine, des taux de suicide et d'homicide ou encore de l'indice de fécondité, plus important que tout. Depuis 2009, la population de la Russie est repartie à la hausse à la surprise de tous les commentateurs et experts.

 

C'est le signe que la société russe est en pleine renaissance, après les secousses causées par l'effondrement du système soviétique et l'ère eltsinienne, dans les années 1990. Elle se compare avantageusement, sur de nombreux points, à bien des pays occidentaux, sans parler des pays d'Europe centrale ou de l'Ukraine, laquelle a sombré dans une crise existentielle profonde.

La mortalité infantile

La mortalité infantile (décès avant l'âge d'un an pour mille naissances) est sans doute l'indicateur le plus significatif de l'état réel de la société. Il dépend en effet tout à la fois du système de soins et des infrastructures, de la nourriture et du logement dont disposent les mères et leurs enfants, du niveau d'instruction des mères et des femmes en général...

Le graphique ci-dessous témoigne des progrès spectaculaires accomplis par les trois pays issus de l'ancienne URSS depuis la fin du XXe siècle. La Russie, partie de très haut (plus de 20 décès pour mille naissances) a rattrapé l'Ukraine et se situe à peine au-dessus des États-Unis.

Plus déroutants encore sont les progrès de la Biélorussie, qui se situe désormais au niveau de la France (3 pour mille). Qui l'eut cru de ce « trou noir » au milieu de l'Europe, dirigé par un obscur autocrate ? On verra qu'en tous points la Biélorussie colle à la Russie. Les deux pays ont des structures familiales similaires et la Biélorussie, au contraire de l'Ukraine, se satisfait d'une indépendance restreinte.

Mortalité infantile comparée en Russie, en Ukraine, en France... (Herodote.net, 2014)

Herodote.net  Mais quelle fiabilité pouvons-nous accorder à ces statistiques ?

Emmanuel Todd  La plus grande qui soit. Les données démographiques ne peuvent pas être trafiquées car elles ont leur cohérence intrinsèque. Les individus dont on a enregistré un jour l'acte de naissance doivent se retrouver dans les statistiques à tous les grands moments de leur existence et jusqu'à leur certificat de décès. C'est pour cela que le gouvernement soviétique a cessé de publier les taux de mortalité infantile quand ils lui ont été défavorables.

Ça n'a rien de comparable avec les données économiques ou comptables que l'on peut allègrement trafiquer comme l'ont fait le gouvernement soviétique pendant plusieurs décennies ou les experts de Goldman Sachs quand ils ont dû certifier les comptes publics de la Grèce pour lui permettre d'entrer dans la zone euro...

Les cigognes retrouvent le chemin de la Russie

L'indice de fécondité (nombre moyen d'enfants par femme) témoigne du renouveau démographique de la Russie même s'il est encore inférieur au seuil de remplacement des générations (comme dans tous les pays développés). Relevons dans les comparaisons ci-dessous l'effondrement de la Pologne catholique qui, visiblement, n'a pas profité de son entrée dans l'Union européenne.
 
Russie
Biélorussie
Ukraine
Pologne
France
Allemagne
[Québec
États-Unis
1993
1,7
1,8
1,8
2,0
1,8
1,4
1,6
2,0
1999
1,2
1,3
1,3
1,5
1,7
1,3
1,5
2,0
2005
1,4
1,2
1,2
1,2
1,9
1,3
1,5
2,0
2013
1,7
1,6
1,5
1,3
2,0
1,4
1,6]
1,9
Sources : World Population Data Sheet / INED, Population et Sociétés[/Institut de la statistique du Québec].


Herodote.net  Ce regain de vitalité de la Russie est donc une surprise pour vous ?

Emmanuel Todd  Oui, tout à fait. Dans Après l'Empire, un essai consacré aux États-Unis et publié en 2003, j'ai envisagé cette éventualité dans un chapitre intitulé « Le retour de la Russie » mais je n'avais aucune donnée statistique me permettant de l'étayer. Je faisais seulement confiance à ma perception de la société russe, de ses structures familiales et étatiques.

C'est peu dire qu'elle n'est pas partagée par mes concitoyens. Dans les dernières années, j'ai été exaspéré par le matraquage anti-russe de la presse occidentale et en particulier française, avec Le Monde au coeur du délire !

Herodote.net  Vous exagérez !

Emmanuel Todd  Pas du tout. Ces médias ont réussi à aveugler l'opinion sur le redressement spectaculaire de la première puissance militaire du continent européen ! Ce faisant, je ne crains pas de le dire, ils nous ont mis en situation de risque.

La CIA s'est elle-même laissée abuser par ses préjugés. En se focalisant sur le désastre démographique des dernières décennies du XXe siècle, elle a cru à la disparition prochaine de la Russie. De même que l'Union européenne, elle a mal évalué les nouveaux rapports de force entre la Russie et ses voisins et c'est comme ça que, de maladresse en maladresse, on a abouti à l'annexion de la Crimée et à la guerre civile en Ukraine.

Herodote.net  Vous oubliez Poutine, sa brutalité, son homophobie...

Emmanuel Todd  Sur l'homophobie, je ne suis pas compétent, même si je suis à titre personnel favorable au mariage pour tous. Le magazine Marianne m'a confié il y a quelques semaines l'analyse d'un sondage sur la sexualité politique des Français et j'avoue que ça m'a beaucoup amusé...

Plus sérieusement, c'est vrai que le président russe n'a rien d'un social-démocrate ou d'un libéral. Interrogé par Le Point en 1990, j'avais dit qu'il ne fallait pas imaginer que la Russie devienne un jour une démocratie à l'anglo-saxonne. Ses structures familiales et étatiques s'y opposent tout autant que la violence inscrite dans son Histoire.

Mais la « poutinophobie » ambiante nous a masqué l'essentiel, ce que révèlent de façon claire les indicateurs démographiques : la chute de l'URSS a accouché d'une grande société moderne et dynamique, avec notamment un haut niveau d'éducation hérité de l'ère soviétique, des filles plus nombreuses que les garçons à l'Université et un bilan migratoire positif qui atteste de la séduction qu'exerce encore la société russe et sa culture sur les populations qui l'environnent.

Cela débouche sur ce que je qualifie faute de mieux de « démocratie autoritaire » ; un régime fort et même brutal, qui a néanmoins le soutien implicite de la grande majorité de la population.

Les filles à l'assaut de l'Université

Le pourcentage de filles par rapport aux garçons dans l'enseignement supérieur est un indicateur intéressant du degré de modernité d'une société et de la place qu'y tiennent les femmes ou qu'elles sont appelées à y tenir (source : OCDE, 2013).

 Suède
Russie
France 
États-Unis
Allemagne
140 filles pour 100 garçons
130
115
110
83

[Note du carnet, dans le domaine de l'emploi des femmes, la Russie est également assez étonnante et loin des stéréotypes de pays rétrograde parfois entretenus dans nos médias :

C'est ainsi que la Russie a le double de femmes occupant des postes de haute direction par rapport aux États-Unis ou à l'Europe occidentale. La Russie a la plus forte proportion de femmes dans les postes de direction (43 pour cent), un chiffre relativement stable depuis 2004, selon le rapport de Grant Thornton International Business pour 2014.

]


Herodote.net  Permettez-moi d'insister mais un président issu du KGB, la police politique soviétique, ça n'a rien de très moderne.

Emmanuel Todd Et alors ? Le KGB et son avatar actuel, le FSB, sont des viviers pour les élites russes. Hélène Carrère d'Encausse a dit, en ironisant, qu'ils sont l'équivalent de l'ENA pour la France. Disons qu'ils participent de la nature violente du pays !

Le spectre d'Ivan le Terrible s'éloigne

Sur le chapitre des mœurs, on note de lentes améliorations en Russie, qu'il s'agisse des taux de suicide et d'homicide ou de l'espérance de vie masculine, longtemps plombée par l'alcoolisme et la violence.
 
taux de suicide (décès pour 100.000 habitants)
taux d'homicide (décès pour 100.000 habitants)
espérance de vie masculine
1998
35,5
22,9
61 ans
2010
30
10
64 ans
Pour rappel, le taux de suicide est de 16 pour 100.000 habitants en France (2008) ; le taux d'homicide est de 4,2 pour 100.000 habitants aux États-Unis et de 1 pour 100.000 habitants en France (2013).

Les graphiques ci-dessous représentent l'espérance de vie à 60 ans des femmes et des hommes. Ils témoignent du retard accumulé par l'URSS depuis les années 1950 et du redressement récent, qui demeure fragile.

Espérance de vie à 60 ans (Herodote.net, 2014)


Herodote.net  Vous nous assurez que la société russe se porte plutôt bien mais son économie, elle, va mal.

Emmanuel Todd  En matière d'économie, je ne veux pas trop m'engager. Notons simplement que les 1,4% de croissance de la Russie et son taux de chômage de 5,5% feraient pâlir d'envie le président Hollande. Et pour ne pas l'accabler, je ne dirai rien de l'indice de popularité de son homologue russe.

Mais il est vrai que la Russie vit pour l'essentiel sur une économie de rente fondée sur l'exploitation de son sous-sol et, de plus en plus, sur son agriculture. Pour le reste, elle s'en tient à une politique protectionniste destinée à protéger ce qui reste de son industrie.

Le pays a deux atouts : un territoire immense de 17 millions de km2 plein de richesses potentielles et une population de 144 millions d'habitants (2013) qui compte encore beaucoup de scientifiques de haut niveau, malgré le départ de 800.000 juifs pour Israël.

Ces deux atouts déterminent la stratégie de Poutine : protéger le territoire et ses ressources avec une armée performante, en attendant que l'économie mondiale achève sa transition vers l'Asie et les nouvelles technologies. On le voit mal faire un autre choix comme d'accueillir des industries de main-d’œuvre ou développer des entreprises exportatrices de biens de consommation.

Mais je m'en tiens là-dessus à des hypothèses. Ce qui, par contre, ne relève pas de l'hypothèse mais du réel, c'est le réconfortant redressement de la démographie russe. Il témoigne d'une santé qui ferait envie à de nombreux pays européens...

Cela dit, n'exagérons rien. Si par malheur, il devait arriver que je sois chassé de ma patrie, ce n'est pas en Russie que je me réfugierais mais aux États-Unis selon une tradition familiale bien établie !

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Histoire — chanson du 31 août, corps des troupes de la marine

Ce chant traditionnel de la Marine raconte l'histoire véritable d'un petit navire Français qui vainquit un navire anglais bien plus gros que lui.

Le corsaire Surcouf commandait La Confiance et il captura le navire anglais HMS Kent en 1800.

Ce chant à virer, qui est aussi un chant de guerre figurant au répertoire de la Royale, est l'un des plus célèbre de la marine française.

Le fait qu'il mette en scène la gloire monarchique, la lutte séculaire entre la perfide Albion (l'Angleterre) et la France, la hardiesse des marins français, et son appel à lever le verre avant et après le combat, tout cela n'est assurément pas étranger à son succès...



1. Au trente et un du mois d'août (bis)
Nous vîmes sous l'vent à nous (bis)
Une frégate d'Angleterre
Qui fendait la mer et les flots
C'était pour aller à Bordeaux.

Buvons un coup, buvons en deux,
À la santé des amoureux
À la santé du Roy de France
Et merde ! pour le roi d'Angleterre
Qui nous a déclaré la guerre.

2. Le capitaine au même instant (bis)
Fit appeler son lieutenant (bis)
Lieutenant te sens-tu capable
Dis-moi, te sens-tu assez fort
Pour l'aller crocher à son bord ?

Refrain.

3. Le lieutenant fier et hardi (bis)
Lui répondit : Capitaine, oui ! (bis)
Faites monter tout l'équipage
Hardis gabiers, gais matelots
Faites monter tout l'monde en haut.

Refrain.

4. Vire lof pour lof en arrivant (bis)
Nous l'abordâmes par son avant (bis)
À coup de hache, à coup de sabre
De pique, de couteau, de mousqueton
Nous l'avons mis à la raison.

Refrain.

5. Que va-t-on dire de lui tantôt (bis)
À Brest à Londres et à Bordeaux (bis)
De s'être ainsi laissé surprendre
Par un corsaire de quinze canons
Lui qu'en avait trente et si bons ?




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Violences conjugales : nettement plus fréquentes dans les couples homosexuels

Les violences conjugales seraient toujours un sujet tabou en France au sein des couples homosexuels. Dans sa vidéo, l’association AGIR affirme qu’en 2013, 11 % des homosexuels ont déclaré subir des violences conjugales.

En 2012, 2 % des femmes ont subi, en l’espace de deux ans, des violences physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint. C'est ce que révèle une étude de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), réalisée en partenariat avec l’Insee.



Sources : France 3 et Europe 1.

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Violences conjugales : les hommes battus oubliés en France comme au Québec ?

Les filles aux parents lesbiennes sont 45% moins susceptibles d'obtenir un diplôme d'enseignement secondaire

samedi 30 août 2014

L'Ouzbékistan suspend internet et les textos pour éviter la triche aux examens

L'Ouzbékistan a suspendu vendredi son réseau internet mobile ainsi que l'envoi de textos pour l'ensemble de sa population, afin d'empêcher toute tricherie aux examens d'entrée aux universités.

Source : Le Point





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mercredi 20 août 2014

Entrevue du ministère de l'Éducation : torrent d'eau tiède et de prêt-à-penser soporifique

Tania Longpré revient sur la dernière sortie médiatique du ministre de l'Éducation du Québec :

« Apprendre à apprendre», mais quoi, monsieur le ministre ? »

Dans une entrevue accordée au Journal Métro, le Dr Yves Bolduc, ministre de l’Éducation du Québec, affirmait qu’il fallait réformer l’éducation et mettre la priorité sur la persévérance scolaire.

Zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz

En tant qu’enseignante et future didacticienne, ce discours a des effets secondaires sur moi qui s’apparentent à la prise de somnifères. De même que ces trois mots, répétés comme un mantra par trop de ministres de l’éducation depuis quelques années: TBI, compétences et réformes. Déchiffrons-les:


TBI

À en croire le ministre, c’est pratiquement avec cet outil magique qu’est le tableau blanc interactif qu’on augmentera la persévérance scolaire chez les jeunes. Il a tout faux. Ce qui rend (ou pas !) une classe intéressante c’est… l’enseignant. Je ne suis pas contre le TBI, mais l’équation 1 prof plate + TBI = classe passionnante ne fonctionne pas. C’est un outil incroyable, mais il ne suffit pas de ça pour être un bon enseignant.

Pour rendre la classe intéressante, ce n’est pas dans des TBI qu’il faut investir, mais dans la formation des maîtres. [Note du carnet: dans quelle mesure devenir un prof passionnant s'enseigne-t-il ?] Ce sont eux qui jour après jour passionnent les étudiants. Pourtant, peu de cours DID du DEE (Devenir un Excellent Enseignant) dans les facultés de nos universités. Réformer la formation des maîtres ? Bof, ça, on en parle pas souvent. Que le Dr Bolduc le veuille ou non, un TBI ne remplacera jamais un enseignant passionné.

Approche par compétences

Je cite le ministre : « Si on considère l’approche par compétences combinée à l’utilisation des technologies, on se dirige vers un système où l’enfant apprend à apprendre », c’est bien beau d’apprendre à apprendre, mais pour apprendre quoi ? Les compétences sont beaucoup plus efficaces ! Apprendre à conjuguer un verbe? Trop compliqué, apprenons plutôt à utiliser Antidote ! Pourquoi apprendre à écrire à la main si on peut apprendre à se servir d’un clavier ? Pourquoi avoir une culture générale si on sait utiliser la barre de recherche dans Google?

Je suis ironique, mais vraiment, à en croire certains au ministère de l’Éducation, les connaissances sont une pure perte de temps. De cette façon, ils veulent former des petits travailleurs « en adéquation avec les besoins du marché », mais… pourront-ils penser ? Réfléchir ? Lire ? Écrire ? Discuter ? Débattre ? Créer ? Se casser la tête ?  [Carnet : il est ironique de voir un libéral dire que l'État sait prévoir les besoins du marché... Pas dans l'industrie, mais bien pour l'école ?]

C’est pour transmettre des connaissances que je suis enseignante, pas pour remplacer un mode d’emploi. Une compétence devrait être un outil, pas une fin en soi. Et lorsque j’entends les ministres parler de technologies, je me demande quand j’ai manqué l’épisode affirmant que cela remplaçait notre cerveau, nous rendant du même coup plus intelligents.

Les réformes et « l'école inversée »

Le docteur Bolduc mise aussi sur « L’école inversée », sois celle où l’enfant travaille « par lui-même et évalue ensuite ses réalisations avec un professeur », ah bon!, donc, l’enseignant ne devient « qu’une machine à évaluer », selon le ministre ? Alors, si ce n’est que ça, le maître devient… facultatif ? Pourquoi ne pas fermer les écoles, un coup parti, et faire en sorte que tous apprennent de chez eux, avec un ordinateur et un logiciel autocorrecteur ? Ça, ça règlerait les finances déficitaires de l’éducation ! Plus de financement de transport scolaire, plus de commissions scolaires, plus d’enseignants à former, plus de concierge à payer. La belle affaire&nbsp! Pourquoi ne pas y avoir pensé avant ? [Tania Longpré semble oublier deux fonctions de l'école moderne : la garde des jeunes par des tiers et l'apprentissage d'un certain conformisme social.]  Au-delà de l’ironie, je me pose tout de même une question: seriez-vous docteur aujourd’hui, Monsieur Bolduc, sans vos connaissances ?




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dimanche 17 août 2014

Canada — Financement par élève serait supérieur pour les écoles autochtones aux écoles publiques

Selon l'Institut Fraser, contrairement à ce qu'on allègue souvent, le financement moyen par étudiant au Canada pour les écoles primaires et secondaires situées sur les réserves des Premières nations est égal ou, dans certaines provinces, supérieur au financement moyen de tous les autres élèves canadiens.

Entre 2006 et 2011, le financement en éducation pour les Premières Nations est passé de 1,3 milliards de dollars à plus de 1,5 milliards de dollars, contredisant de la sorte le mythe souvent répété que la croissance du financement a été limité à deux pour cent. Enfin, sur une base par élève en 2010/11, le financement global moyen pour les étudiants vivant dans les réserves s'élevait à 13 524 $. Il était plus supérieur au financement de tous les autres étudiants canadiens qui fréquentent l'école publique (11 646 $).





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La mort de Raymond Gravel : preuve que la loi sur l'euthanasie est inutile ?

 On se rappellera que M. Raymond Gravel s'était prononcé en faveur de la loi sur l'euthanasie (projet de loi 52), allant une nouvelle fois dans le sens du vent « progressiste » cher à nos élites autoproclamées et à l'encontre de l'Église catholique à laquelle il devait fidélité.

Pour Marc Bergeron, M.D., hémato-oncologue au CHU de Québec, son décès prouve paradoxalement l'inutilité de cette loi sur l'euthanasie :
« Raymond Gravel est décédé ce matin [le 11 août 2014] d'un cancer du poumon métastatique. Il était connu du grand public pour son franc-parler et ses prises de position controversées à l'intérieur de l'Église catholique. Il avait milité entre autres pour le projet de loi 52 qui introduit l'euthanasie au Québec. Selon ses propres paroles, il n'avait pas peur de la mort, mais il craignait de souffrir de son cancer. Il est mort dignement, entouré de personnes aimantes et dévouées qui lui ont prodigué de bons soins palliatifs de qualité tout au long de sa maladie qui a duré un an. Cet exemple illustre bien la situation de milliers de Québécois qui partagent chaque année le même sort que Raymond Gravel et qui sont soignés de façon exemplaire jusqu'à la mort naturelle, sans nécessité d'accélérer celle-ci. C'est une démonstration franche de l'inutilité de l'introduction de l'euthanasie nommée « aide médicale à mourir » dans le projet de loi 52 qui a été voté au parlement du Québec le 5 juin. Les tribunaux du Québec et du Canada vont se prononcer dans les prochains mois sur la constitutionnalité de cette loi. »

Publié dans Le Soleil, chronique Opinion le 14 août 2014

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Raymond Gravel poursuit pour 500.000 $ Life Site News – chronologie et sommaire de la défense

Monsieur Gravel et sa critique (peu chrétienne) des opposants à l'imposition du cours ECR

 

Transsexuelle « homme aujourd'hui » allaite en public et est « enceint »

Une transsexuelle née femme, désormais Trevor MacDonald, allaiter en public son enfant. MacDonald, de Winnipeg, est aussi enceinte de sept mois. C’est sa deuxième grossesse. MacDonald sert également d'animateur à la ligue La Leche, l’organisme qui vient en aide aux mamans qui ont de la difficulté à allaiter.

Ci-dessous, des extraits de son entretien dans le journal Métro.

Comment est-il possible d’allaiter quand on est [une transsexuelle ]?

C’est une question d’hormones. [...] Quand j’ai expliqué à mon endocrinologue que je voulais des enfants, il m’a dit que je n’avais qu’à cesser mes traitements hormonaux pour que mon cycle menstruel redevienne régulier.

Comment avez-vous réussi à conserver votre barbe ?

En cessant la testostérone, certaines personnes perdent leur pilosité faciale, d’autres non. Moi, j’ai conservé une pilosité faciale et une voix grave et ça fait quatre ans que j’ai cessé mes traitements. J’espère les reprendre, parce que ça a quand même un impact sur ma masse musculaire.

« Trevor » MacDonald, son fils et le docteur Jack Newman de Toronto
La mastectomie n’empêche pas l’allaitement?

Ça dépend de la façon dont elle est faite. Ça peut avoir un impact sur la quantité de lait. Moi, j’ai utilisé un dispositif d’aide à l’allaitement, un système utilisé par des femmes qui ont de la difficulté à allaiter. J’ai eu l’aide de la ligue La Leche, une organisation mondiale consacrée à l’allaitement. Après quelques mois, mon groupe local de La Leche m’a proposé de devenir bénévole, mais ça allait à l’encontre des règlements de l’organisation. Quelques années plus tard, La Leche s'est rendue compte que c’était discriminatoire et elle a changé ses règlements. Maintenant, partout dans le monde, même en Arabie séoudite, un homme peut devenir parrain d’allaitement !

Comment les gens réagissent-ils lorsqu’ils vous voient allaiter ?

La plupart du temps, ils ne comprennent tout simplement pas ce qu’ils sont en train de regarder. Une fois, une femme m’a demandé des renseignements parce qu’elle voyait que j’utilisais un dispositif d’aide à l’allaitement. Les commentaires en ligne sont plus violents, mais en personne, les gens sont corrects. Et je dirais que mon expérience ouvre beaucoup plus de portes qu’elle n’en ferme.

Est-ce que le fait d’être un homme enceint suscite plus de réactions ?

Non. Les gens pensent simplement que j’ai une bedaine de bière. Je ne serais pas le seul!

Est-ce que le milieu hospitalier est ouvert à votre réalité ?

Oui, mais c’est évident que, chaque fois que je rencontre un nouvel intervenant, je dois tout expliquer de nouveau. Les gens présument que, parce que je porte un enfant, je suis une femme. C’est pourquoi j’ai préféré faire appel à une sage-femme, qui m’a suivi tout le long de ma grossesse.

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Garçon gardé par un couple de lesbiennes subit un traitement hormonal pour bloquer sa puberté





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jeudi 14 août 2014

Histoire — Les Gaulois au-delà du mythe







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Ministre Bolduc et livres LGBTQ en garderie : normaliser, mais pas promouvoir...!

Le Devoir, qui prétend toujours avoir révélé l'histoire des livres LGBTQ en garderie et primaire plus d'une semaine après ce carnet, nous apprend sans surprise que le ministre Yves Bolduc est d'accord pour introduire les œuvres promues par le lobby LGBTQ dans les garderies, les maternelles et les écoles primaires :
« On peut en parler sans faire la promotion d’un modèle par rapport à un autre, a dit le ministre. Les gens ont peur qu’on fasse la promotion de ce modèle. On ne le fait pas, on dit juste que ce sont des modèles tout à fait normaux. »
M. Bolduc comprend-il que, pour des gens qui désapprouvent des « familles » LGBTQ, dire que ce sont des « familles » normales, c'est en faire la promotion ?





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