dimanche 27 février 2011

L'immigration, le remède imaginaire

Pour une fois, tout le monde, ou presque, est d’accord : le Québec est une société vieillissante dans laquelle le départ à la retraite des baby-boomers conduira à une pénurie de main-d’œuvre. Il est donc opportun d’augmenter les niveaux d’immigration. La chose va de soi.

Vraiment ?

Les études des démographes disponibles pour le Canada, les États-Unis, le Royaume-Uni et d’autres pays européens montrent sans l’ombre d’un doute que l’immigration n’a qu’un impact marginal sur la structure par âge de la population de la société d’accueil. En outre, dans la recherche économique européenne et nord-américaine, on a depuis longtemps constaté que les difficultés d’intégration économique des immigrants compromettaient sérieusement la possibilité que l’immigration ait un impact favorable sur l’économie et les finances publiques.

Le Remède imaginaire se concentre sur les aspects économiques et démographiques de l'immigration, qui ont été largement négligés dans le débat public. Les auteurs ont la conviction que le public et les décideurs entretiennent une idée fausse de l’effet de l’immigration sur l’économie et la démographie québécoises, qui empêche d’évaluer de façon objective la politique québécoise d’immigration, tout en créant des attentes qui, un jour ou l’autre, seront forcément déçues.

Extrait du livre 

Tribunal reconnaît deux intervenantes de la DPJ coupables, mais la DPJ échappe à toute condamnation car une clause d'immunité la protège

La Presse de Montréal nous informe que

Deux intervenantes de la DPJ ont «manqué d'objectivité, d'impartialité, de courtoisie et d'ouverture» en «prenant parti» pour la mère dans un dossier de protection de la jeunesse.

C'est ce que conclut la Cour supérieure dans un récent jugement en matière civile. Un père et sa nouvelle conjointe avaient poursuivi la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) de la Montérégie et deux de ses intervenantes.

La juge Marie-Christine Laberge reconnaît que «les comportements des intervenantes ont été fautifs à plusieurs égards», mais elle a néanmoins rejeté la demande du père parce qu'une clause d'immunité protège la DPJ de toute responsabilité civile.

[...]

En décembre 2003, les enfants, âgés de 9 et 10 ans, ont dit à leur enseignant que leur père était violent avec eux. La direction de l'école a avisé la DPJ, qui a retiré la garde des enfants au père pour la confier à la mère, qui habitait en Ontario.
Malgré les démarches de l'avocate du père, la DPJ a refusé de consulter le rapport d'expertise des deux psychologues. Même si les enfants réclamaient la garde partagée, on ne la leur a pas accordée. «Les intervenantes du DPJ sont fermées à toute solution, écrit la juge Laberge. On préfère croire à la violence.»
Un an plus tard, le tribunal de la jeunesse a confié les enfants à une famille d'accueil au motif que les comportements de la mère compromettaient leur sécurité et leur développement. Le juge a conclu que les enfants avaient «élaboré un stratagème» pour revoir leur mère en racontant que leur père était violent avec eux. En effet, le fils a rapidement admis qu'il avait menti, mais les intervenantes ne l'ont pas cru. 
Dans les mois suivants, les enfants sont retournés vivre chez leur père et leur belle-mère. Certaines attitudes des intervenantes sont «inadmissibles», selon la juge Laberge. Elle leur reproche de n'avoir tenu aucun compte de la version du père, d'avoir posé des questions suggestives aux enfants, de ne pas leur avoir fourni des soins psychologiques et d'avoir étiré le processus.

Clause d'immunité

«Le Tribunal estime que tant les séquelles psychologiques que les inconvénients vécus seraient adéquatement compensés par l'attribution d'une somme de 25 000$ à chacun des demandeurs et 15 000$ à chacun des enfants, écrit la juge. Cependant, le Tribunal en vient à la conclusion que le DPJ n'est pas responsable de ces dommages en raison de la clause d'immunité qui le protège.» 
Selon la magistrate, l'immunité s'applique parce que rien ne prouve que les intervenantes ont agi de «mauvaise foi». De plus, elle conclut que, au début, la DPJ avait des motifs «raisonnables et probables» de croire que les enfants étaient victimes de violence. 
Alain Roy, professeur de droit de l'enfant et de la famille à l'Université de Montréal, estime quant à lui que les intervenantes ont agi de mauvaise foi. «Je suis tenant d'une interprétation plus restrictive de la notion d'immunité, dit-il. Notre système de protection n'est pas là pour consolider des gâchis, il est là pour les prévenir.»

[...]




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samedi 26 février 2011

Allemagne — Mère de douze enfants emprisonnée : elle refuse pour ses enfants le cours d'éducation sexuelle au primaire

Prison de Gelsenkirchen
Salzkotten (Nord-ouest de l'Alle­magne) - Une mère de douze enfants a été condamnée le 3 février 2011 à 43 jours de prison pour avoir refusé d'inscrire trois de ses enfants au pro­gramme d'édu­cation sexuelle dans une école pri­maire locale, selon deux sites alle­mands de nouvelles catho­liques Kath.net et Katholisches.info. La mère, Irene Wiens, devait être incarcérée dans l'établissement péni­ten­tiaire de Gelsen­kirchen. Depuis 2006, on compte en Allemagne 35 cas de parents condamnés pour la même raison.

La femme est une baptiste issue d'une commu­nauté d'Allemands de Russie qui ont émigré il y a une vingtaine d'années en Allemagne. La mère et son époux s'opposent au programme gouvernemental pour des raisons religieuses. Le couple affirme que ses droits protégés par la Convention européenne des droits de l'homme, dont l'Allemagne est l'un des signataires, sont bafoués.

Étudiants chinois en France : faut-il revoir la copie ?

Un reportage de France 2.

Tentatives de corruption pour achat de diplômes, pots-de-vin versés contre inscriptions, l’an dernier, la faculté de Toulon a été éclaboussée par un scandale.



Au centre de la polémique, des étudiants chinois prêts à débourser d’importantes sommes d’argent pour pouvoir s’inscrire en faculté et le Président de l’université en personne, aujourd’hui révoqué de la fonction publique pour irrégularités. Ces trafics existent dans d’autres universités en France. L'émission Envoyé spécial propose une enquête exclusive.

Qui sont ces étudiants chinois qui cherchent à entrer dans nos facultés et écoles ? Pourquoi viennent-ils ? Cette année, ils sont plus de 21 000, les plus nombreux après les étudiants marocains. Pourquoi leur nombre a-t-il doublé depuis 2003 ? Voyage en Chine et en France dans les coulisses de ce trafic.





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vendredi 25 février 2011

Réactions critiques à l'imposition du bilinguisme dans toutes les écoles du Québec à la fin du primaire

La proposition de Jean Charest de voir les élèves québécois suivre des cours d'anglais intensifs dès la sixième année suscite des réactions mitigées.

À l'école Saint-Charles de Drummondville, le programme scolaire régulier de ces élèves est condensé en cinq mois. Le reste de l'année est déjà consacré à l'apprentissage de l'anglais.

« Pour le rythme, en anglais, ça va super bien en cinq mois avec cinq périodes par jour. Ils sont très bons, mais c'est sûr qu'il y a toujours un temps d'adaptation », explique l'enseignant Dave Garon.

À nouveau, une seule pointure pour tous

Si la formule fonctionne bien dans les deux classes d'anglais intensifs de l'école, le directeur dit ne pas pouvoir l'appliquer à l'ensemble des autres élèves. « Ma première préoccupation, c'est la réussite des élèves et nous avons évalué qu'ils auraient plus de chance de bien réussir leur formation sur une base de dix mois plutôt que de cinq mois », affirme le directeur l'école Saint-Charles, Michel Poirier.

Pour le député de Drummond à l'Assemblée nationale, Yves-François Blanchet (PQ), le gouvernement fait fausse route en voulant obliger l'ensemble des élèves de sixième année à se plier à cette formule. « Là où je décroche, c'est si on dit mur à mur tous les enfants de sixième année, capables, pas capables, parents d'accord ou pas d'accord, on les envoie étudier six mois en anglais. Je ne suis pas d'accord avec cette approche-là. »

Manque de professeurs (encore !) : recruter en Ontario à quel coût ?

La ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, n'écarte pas la possibilité de recruter des professeurs en Ontario pour arriver à enseigner l'anglais intensif à tous les petits Québécois d'ici cinq ans.

Line Beauchamp le reconnaît d'emblée : le recrutement des enseignants représente un « enjeu important » avec lequel son gouvernement devra composer.

De son côté, la Centrale des syndicats du Québec ne s'oppose pas à l'anglais intensif en sixième année, mais aurait préféré que le gouvernement Charest s'attaque aux problèmes liés à l'intégration des élèves en difficulté dans les classes régulières, véritable frein à la réussite, selon les enseignants

Vive opposition chez des professeurs de l'Outaouais

L'immersion anglaise pendant la moitié de la sixième année, annoncée mercredi par le premier ministre Jean Charest, ne fait pas du tout l'affaire des enseignants de l'Outaouais.

« Il n'y a jamais eu aucune consultation, c'est sorti comme un lapin d'un chapeau », a commenté hier le vice-président du Syndicat de l'enseignement de l'Outaouais (SEO), Robert Guérin, qui se dit « abasourdi ». Ce dernier aurait plutôt souhaité l'annonce de mesures sur l'intégration des élèves en difficulté, une problématique dénoncée depuis un bon moment par les enseignants.

À l'école primaire de l'Oiseau-Bleu, hier, cette initiative gouvernementale était le principal sujet de conversation dans les corridors, a indiqué Julie Gagnon, déléguée syndicale et enseignante de 5e année.

Pour tous les collègues avec qui elle a discuté, c'est « un non catégorique ». « Le mot qui est revenu le plus souvent, c'est 'ridicule', a raconté Mme Gagnon. On n'y croit pas. [...] On trouve ça tellement gros et ridicule que ça doit juste être un ballon politique. »

L'impact sur l'éducation offerte aux enfants doit aussi être évalué, estime Robert Guérin. Alors que les élèves de l'Outaouais obtiennent des résultats supérieurs à la moyenne québécoise dans les examens d'anglais langue seconde, c'est le contraire en français, souligne-t-il. Julie Gagnon pense que l'immersion anglaise pendant la moitié de la 6e année aura des conséquences néfastes pour les élèves qui prendront le chemin du secondaire. « Ils vont avoir de moins bonnes connaissances en français, croit-elle. C'est ça qui nous inquiète. »

Anglomanie ? Quel signal ? Tous bilingues, est-ce vraiment utile pour tous ?

Pour l'organisme Impératif français, le gouvernement actuel est anglomane. Il s'insurge contre « la vision et le projet du gouvernement du Québec d’anglicisation graduelle et systématique du réseau scolaire québécois — et demain, de l’ensemble du Québec.

Après l’enseignement de l’anglais à partir de la première année du primaire et le retour en force des écoles passerelles, c’est maintenant la défrancisation de 50 % du régime pédagogique de 6e année ! Jusqu’où nous conduira le délire anglomane du gouvernement du Québec ?

Pour Pierre Allard, éditorialiste du Droit de Gatineau, « On s'attend du gouvernement du Québec qu'il soit le défenseur du français, pas son fossoyeur. Alors que la langue française — déjà moribonde dans plusieurs coins du pays, assiégée dans les régions limitrophes du Québec, y compris l'Est ontarien et l'Acadie, menacée à l'intérieur même du Québec, notamment à Montréal et en Outaouais — aurait désespérément besoin du plus vigoureux des soutiens, voilà que l'équipe de Jean Charest promet de transformer les écoles françaises en écoles bilingues en 6e  année ! »

Il ajoute « Bien sûr, l'apprentissage d'un anglais de qualité est souhaitable pour ceux qui le veulent et qui en ont besoin. Le contexte nord-américain l'impose. Mais il est faux de prétendre, dans une société qui se proclame française, que tous les jeunes Québécois doivent devenir bilingues. Pas au Saguenay. Pas en Beauce. Même pas à Montréal. Ni à Gatineau, où pas moins de 75 000 personnes sont unilingues françaises. »

Rappelons que le chômage est moindre au Québec hors de Montréal, la métropole de plus en plus bilingue «  mur à mur ». Parmi les régions les plus dynamiques au Québec on en retrouve de nombreuses qui sont en fait massivement unilingues francophones : le Centre-du-Québec, la Capitale nationale, les régions minières du Nord.

Après l'anglais intensif en 1re, l'année bilingue en 6e...

La ministre Beauchamp ne voit as de contradiction entre cette annonce et la décision de son gouvernement de mettre en place, en 2006, l'enseignement de l'anglais dès la première année au primaire. Les horaires n'étant pas très élastiques, que sacrifie-t-on ? Pas l'éthique et culture religieuse, sujet tabou, ni l'éducation sexuelle qui sera imposée d'ici peu, ni apparemment des séances de civisme que le gouvernement veut également imposer apparemment pour garantir le vivre-ensemble (euh, nous avions cru que ce serait le rôle du merveilleux programme ECR qui allait tout régler !). Autant de nouveaux sujets « mous » de « socialisation » par l'État.

Résultats en français toujours en souffrance

Comme le fait remarquer Le Professeur masqué  :
Il est vrai qu'on a augmenté le temps consacré à l'étude du français, soit, mais on remarque que la maitrise de celui-ci n'a pas significativement augmenté avec la réforme. Au contraire, les résultats des élèves du primaire en français ont même connu une baisse. Qu'à cela ne tienne: allons de l'avant avec l'anglais intensif en sixième année du primaire alors qu'il n'existe aucun consensus quant aux risques qu'elle peut représenter pour l'apprentissage du français.

[...]

Par ailleurs, au risque d'être méchant, est-ce que les élèves anglophones de la sixième année du primaire vont avoir droit à un enseignement intensif du français langue seconde? Et si cette mesure est universelle et obligatoire, que fera-t-on avec certains élèves montréalais issus des communautés culturelles dont l'anglais est parfois meilleur que celui de leur enseignant?





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lundi 21 février 2011

Québec — Des enseignants dénoncent la hausse artificielle des notes

Les cibles de réussite que le ministère de l'Éducation impose depuis l'automne à toutes les commissions scolaires du Québec troublent les enseignants aux quatre coins de la province, a constaté La Presse. D'ici à 2020, toutes les régions du Québec devront hausser leur taux de réussite à des degrés variables.

Plusieurs enseignants disent subir des pressions afin d'augmenter artificiellement les notes des élèves pour atteindre ces objectifs. Dans plusieurs écoles, la colère gronde.

« Mon directeur est venu me voir et m'a dit que j'étais trop rigoureux. Que mes élèves avaient des résultats en deçà des moyennes de la commission scolaire. On ne me l'a pas dit directement, mais il s'agit d'une invitation à diminuer mes critères », dénonce un enseignant d'une école de la banlieue sud de Montréal.

« J'avais des élèves très faibles dans mon groupe. J'ai voulu rencontrer le conseiller pédagogique pour savoir quoi faire. On m'a suggéré de diminuer mes exigences pour atteindre les moyennes régionales », déplore une enseignante de mathématiques au secondaire de la région de Québec.

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dimanche 20 février 2011

France — supprimer la liberté de choix ne favoriserait pas la mixité « sociale » (ethnique)

Mme Michèle Tribalat de l’Institut national d’études démographiques (INED) lors d'une audition de commission au Sénat le 27 jamvier 2011 rappelle quelques données sur l'évolution de l'immigration en France et son impact sur la clientèle scolaire.

Selon Mme Tribalat, une politique de mixité « sociale » qui obligerait par exemple tous les élèves d'un même bassin d'aller à la même école ne constitue pas une réponse adéquate à la ghettoïsation des immigrés  et leur concentration dans des établissements en difficulté. 

En effet, on assiste à une ségrégation spatiale de plus en importante : les immigrés se concentrent de plus en plus dans certaines villes et même des régions entières alors que les Français de souche, de niveau social comparable, quittent ces régions et ces villes.




Pour la démographe, puisqu'il est peu envisageable, selon elle, de réduire ou de modifier le type d'immigration en Europe, la solution consisterait à «  mettre le paquet » sur l'éducation par une plus grande autonomie des moyens et des initiatives.





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L'abbé Raymond Gravel poursuit des organisations pro-vie pour 500 000 $

Mise à jour (20 février)

Raymond Gravel s'explique sur le 98,5 FM, écoutez (15 minutes) :
Lien au fichier mp3.
« Morgentaler était certainement contre l'avortement, sauf qu'il voyait les femmes qui se charcutaient elles-mêmes »
« Stephen Harper est avec tous les intégristes »
Raymond Gravel, 18 février 2011

L'abbé Gravel agit sur les émotions en évoquant le spectre d'une hécatombe quand ils parlent des femmes qui « se charcutaient elles-mêmes ». Or, en 1973, avant la décision de la Cour suprême des États-Unis légalisant l'avortement, trente-neuf (39) femmes par an mourraient d'un avortement illégal dans ce pays ([1]). Ce chiffre est d'un peu moins de dix (10) par an aujourd'hui, car si l'avortement légal est plus sûr et la médecine a fait des progrès depuis les années 70, le nombre d'avortements a beaucoup augmenté depuis sa légalisation.

Sur la base des données fournies par Hogan et ses collègues[2],  des pays comme le Salvador, le Chili, la Pologne, et le Nicaragua, qui interdisent désormais l'avortement après l'avoir préalablement autorisé, n'ont pas vu leur taux de mortalité maternelle s'aggraver. Il a même baissé. En revanche, l'Afrique du Sud a vu son taux de mortalité maternelle s'aggraver après la légalisation de l'avortement.

Sur la base des données de Statistiques Canada [3] (causes de décès, 1964-2005) dans les 5 ans avant la légalisation de l'avortement en 1969, 44 femmes sont décédées à la suite de complications d'avortements illégaux. Au cours de la même période, toutefois, 23 sont décédées de fausses couches. De la légalisation de l'avortement en 1988 à 2005, 19 femmes sont mortes de complications d'avortements légaux et 10 de fausses couches. On a observé des réductions similaires pour toutes les complications obstétricales. On est donc en droit de conclure que la véritable cause de la réduction de la mortalité maternelle a été la mise en œuvre générale de meilleurs soins médicaux et non la légalisation de l'avortement. (Source [4])





De gauche à droite, Svend Robinson (ex-NPD), Amir Khadir (QS)
et Raymond Gravel lors du gala 2009
du Conseil québécois des gais et lesbiennes
Le très controversé Raymond Gravel pour­suit deux organi­sations cana­diennes en justice pour diffa­mation. Il demande 500 000 $ en compen­sation pour « atteinte illé­gale à sa dignité » et à titre de dom­mages punitifs. Nous n'avons pas compris ce qui, dans l'esprit évan­gélique de pardon et de paix, le poussait à engager ces pour­suites. Nous sommes, par contre, heureux que Raymond Gravel ait une petite fortune person­nelle et puisse ainsi s'offrir les services d'un avocat.

Selon la Gazette de Montréal, lors de sa jeunesse, Raymond Gravel se serait prostitué et aurait travaillé dans un bar homosexuel. À l'âge de seize ans, il aurait quitté la maison pour devenir une escorte masculine. Après avoir travaillé dans les bars gais, il décida d'entrer dans un séminaire en 1982. Il a été prêtre dans la paroisse de La Plaine dans le diocèse de Joliette. Raymond Gravel était signataire d'une lettre de dix-neuf prêtres contestataires de la doctrine sociale de l'Église. Gravel a déjà affirmé dans la revue homosexuelle Fugues que la moitié des prêtres québécois sont homosexuels.

En 2004, il aurait déclaré à la radio (traduction de l'anglais): « Je suis pro-choix et il n'existe aucun évêque sur Terre qui m'empêchera de recevoir la communion, pas même le Pape. »

En 2008, il a défendu l'attribution de la plus haute décoration civile canadienne à Henry Morgentaler dans le Devoir, considéré par les partisans du mouvement pro-vie comme un avorteur en chef.

Dans sa poursuite en justice, Raymond Gravel dit pourtant être contre l'avortement et s'en prend aux responsables de LifeSiteNews et la Campagne Québec-vie pour diffamation en le faisant passer pour  un partisan du mouvement « pro-avortement »...


Source : Canadian Catholic News

Plus de détails 

Raymond Gravel c. Life Site News – chronologie et sommaire de la défense (15 mars 2012)

Requête en « déclaration de poursuite abusive » à l’encontre de M. Raymond Gravel (11 octobre 2012)




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samedi 19 février 2011

Table ronde — cours ECR, le point de vue des partis politiques

M. Bonnardel (ADQ) à gauche et M. Pigeon (PLQ)
Table ronde jeudi 17 à Québec au Musée de la Civili­sation sur la per­ception du pro­gramme d’éthique et de culture reli­gieuse (ECR) par les partis poli­tiques du Québec. La soirée, placée sous l’égide du Conseil inter­con­fes­sionnel de la région de Québec, était ani­mée par madame Catherine Lachaussée, jour­na­liste à la pre­mière chaîne de Radio-Canada.

Trois partis étaient représentés : le Parti libéral du Québec (PLQ) incarné par Michel Pigeon, adjoint parlementaire à la ministre de l'Éducation, l’Alliance démocratique du Québec en la personne de François Bonnardel et le Parti québécois sous les traits de Monique Richard, porte-parole de son parti en matière d’éducation primaire et secondaire.

La salle de l’auditoire 2 est remplie d’une bonne vingtaine de personnes, la plupart grisonnantes.

Le premier à parler est M. Bonnardel, il rappelle la position de l’ADQ : l’élimination d’ECR au primaire en le remplaçant, par exemple, par des cours de français, de mathématiques ou d’éducation physique. Pour le secondaire, la liberté de choix entre un cours d’enseignement religieux et ECR. En effet, au primaire les cours ne sont pas nécessairement adaptés aux enfants et les parents perçoivent mal l'enseignement du programme au primaire. En général, le patrimoine catholique n’est pas nécessairement prédominant dans le programme. Pour le représentant de l’ADQ, la raison d’être du programme ECR est de s’assurer que les jeunes acceptent plus facilement les accommodements raisonnables et le multiculturalisme alors même que de nombreux chefs d’État, Angela Merkel en Allemagne, Nicolas Sarkozy en France et David Cameron au Royaume-Uni, annoncent que le multiculturalisme a échoué.

Selon le député de Shefford, il faut attendre la décision de la Cour suprême qui pourrait modifier la donne. Ce dossier pourrait redevenir très chaud après la décision du plus haut tribunal du pays.

Mme Richard du PQ
Vint ensuite, Mme Richard du Parti québécois (PQ) qui fit un long exposé sur la laïcité en marche dans l’enseignement, de la « réflexion collective » du Québec sur la place de la religion. La députée de Marguerite-D'Youville a ensuite fait l’éloge politiquement correcte de la diversité, de la plus grande liberté qui existerait grâce à ce cours. Ceci sans prendre conscience apparemment du fait que l’imposition de ce cours s’est accompagnée d’une moindre diversité et de moins de choix et donc moins de liberté. La porte-parole du PQ sur l’éducation continua à égrener les promesses du cours ECR, ses merveilleux objectifs : la « reconnaissance de l’autre » et la « poursuite du bien commun », qui permettraient enfin de rassembler et ne plus diviser. Madame Richard a également évoqué le « transfert de connaissances » qui se feraient lors de ces cours. La représentante du PQ a conclu en évoquant ce que préconisait son parti : qu’une commission parlementaire évalue d’ici quelques années si les objectifs du cours sont bien atteints.

Le dernier panelliste était M. Pigeon du parti libéral du Québec. D’emblée, celui-ci a précisé que deux litiges se trouvaient devant les tribunaux : un pour Loyola en Cour d’appel, un autre pour une famille en Cour suprême et qu’il devrait donc observer une certaine réserve. À nouveau, nous avons droit à un cours sur la laïcisation de l’enseignement, processus qui serait inexorable et voulu collectivement par le Québec. Devant ce parterre composé en grande partie d’enseignants et d’anciens animateurs de la pastorale, M. Pigeon a habillement indiqué : « j’ai beaucoup d’admiration pour les enseignants ». Son intervention s’est conclue sur les mantras habituels, le cours permet l’«ouverture sur le monde » et de « redécouvrir la richesse québécoise » !

Réactions du public 

La parole fut alors donnée au public. Parmi les réactions qui ont retenu l’attention de votre correspondant :

  • plusieurs personnes se sont demandé pourquoi on a mélangé religion et éthique dans le même programme.
  • Un autre intervenant, Roger Girard, a signalé le fait que la difficulté de concilier ces deux thèmes avait déjà été signalée par le Comité-conseil des programmes d’études dans un rapport [en 2007] mais que cet avis avait été caché du public, le même intervenant fit mention du livre de Stéphanie Tremblay publié chez Fides et qui démontrerait que le programme ne permet pas de mettre en œuvre le dialogue dont on dit faire une compétence centrale.
  • Un président de commission scolaire, Alain Grenier, a témoigné en faveur du cours ECR signalant que les élèves de ses écoles y prenaient beaucoup plaisir, il signala que la réforme pédagogique dont fait partie le programme ECR donnait de bons résultats et que le taux de décrochage était bas dans sa commission scolaire. Il ne comprenait pas, en revanche, l’intérêt des partis politiques pour cette question.
  • Deux personnes dans le public se sont étonnées que deux représentants des partis politiques pensent que le vivre-ensemble dépende d’un cours enseigné une heure tous les six jours.
  • Une des ces personnes a souligné que le vivre-ensemble, le dialogue entre les élèves est déjà assuré pendant toutes les autres heures à l’école, en outre il est ironique que le PLQ et le PQ n’aient à la bouche que les mots dialogue et diversité, mais que dans la réalité on avait supprimé la diversité de programmes. Les élèves ne sont pas dupes, ils comprennent bien que le gouvernement ne pratique pas le dialogue quand il y a une réelle opposition sur le fond comme c'est le cas avec les opposants du cours. Cette unicité était contre-productive et imposait un modèle de pluralisme pour le moins peu respectueux des véritables différences.
  • Une question fut posée directement à Mme Richard sur l’apparente contradiction de voir un parti identitaire se désintéresser du cours ECR, de l’absence de réaction de la part de sa formation politique quand la Table de concertation protestante sur l’éducation avait publié un communiqué pour signaler que la tradition chrétienne n’était pas majoritaire dans les manuels approuvés par le MELS. Silence répété quand l’Assemblée des évêques catholiques du Québec fit le même constat. Pourquoi le PQ ne comprend-il pas que les principes qu’il condamne dans le nouveau cours d’histoire sont également à l’œuvre dans le programme ECR ?
  • Une mère de famille dont la cause est devant les tribunaux s’est dite opposée à l’imposition du cours et au nivellement par le bas et à l’indifférenciation entre les religions et les morales qu’entraîne ce programme. Elle critiqua également l’évocation paradoxale par Mme Richard de « il faut savoir d’où l’on vient, pour savoir où l’on va » alors que ce cours vise à éliminer justement ces traces du passé et à les banaliser. Elle s’est également élevée contre ce cours qui porte au pinacle les Chartes des droits comme le cadre de notre morale, cadre mobile d’ailleurs puisqu’on a modifié celles-ci pour imposer ce programme. Cette mère disait vouloir transmettre des valeurs nettement plus exigeantes.
  • Un prêtre, Charles-Henri Bouchard, s’est interrogé sur la possibilité dans un tel cours de développer un véritable sens religieux, il a également craint la disparation d’une tradition profonde.
  • Un autre intervenant a demandé aux trois parlementaires si une école laïque pouvait, selon eux, enseigner des cours de religion comme cela se fait en Europe et comme cela existait auparavant au Québec.
  • Un père immigré au nom à consonance arabe s’est exclamé sur le fait que les Québécois de souche semblaient avoir un esprit laïc, mais un cœur religieux. Il a déclaré que, malgré ses nobles intentions, ce cours ne nous menait à rien et qu’il serait nettement mieux d’éliminer toute la partie religieuse pour éviter toute erreur d’interprétation des dogmes et coutumes religieuses.
  • Enfin, un membre du public a accusé les trois politiciens d’être des patineurs ce qui a causé une réaction indignée chez le représentant du PLQ, M. Pigeon.

Il est vrai que les réponses des représentants politiques étaient souvent très ampoulées, répétitives et marquées au coin de la langue de bois. C’est pourquoi nous ne les avons pas ajoutées à la suite des questions posées par le public ci-dessus, mais que nous allons les synthétiser ci-dessous.

L'ADQ, occupée à sentir le sens du vent 

M. Bonnardel était le seul des trois parlementaires à ne pas être responsable du dossier de l’éducation pour son parti. Sa connaissance lacunaire du cours ECR se comprenait donc. Dans ses réponses, il est apparu que M. Bonnardel faisait sienne l’étude de Joëlle Quérin, qu’il avait apportée avec lui : le cours ECR a été conçu pour faciliter l’acceptation des accommodements raisonnables. Ce qui était évident, toutefois, c’est que M. Bonnardel ne savait pas par quoi le cours devrait être remplacé au secondaire, et il donnait l’impression de vouloir sentir d’où venait le vent en reprenant les commentaires et les questions du public : oui, en effet, il fallait s’interroger si on ne devait pas enlever la composante culture religieuse. Oui, peut-être que ce qu’il faut c’est ne conserver que l’éthique. Il n’était pas clair si ce cours « laïcisé » remplacerait simplement le programme ECR parmi une panoplie de cours reliés à la morale ou la religion – choix qu’il préconisait au début de la soirée – ou si le choix disparaîtrait dès lors qu’il n’y aurait plus de culture religieuse.

Cela sentait l’opportunisme et la superficialité. On percevait le manque de réflexion : est-ce que le volet éthique n’est pas le vecteur d’imposition d’une morale progressiste et souvent relativiste, contraire aux valeurs de certains parents et de nombreux électeurs de l’ADQ ? Pourquoi un parti tel que l’ADQ devrait-il l’imposer ? Notons encore que M. Bonnardel n’est pas revenu sur le cas des écoles privées : devraient-elles donner le cours d’ECR ? Notre sentiment est que l’ADQ attend la décision des tribunaux pour rebondir sur ce dossier si les jugements venaient à confirmer le bon droit des opposants au cours d’ECR.

PLQ, syncrétisme doucereux, actes implacables

Malgré son rôle d’adjoint parlementaire à la ministre de l'Éducation, M. Pigeon a indiqué qu’il ne connaissait pas parfaitement le programme et que sa connaissance consistait principalement dans ses discussions avec quelques professeurs d’ECR. M. Pigeon nous est apparu déconnecté de la réalité du cours, n’hésitant pas à parler, au sujet d’un cours qui réduit radicalement la part réservée à la tradition religieuse historique du Québec, d’un programme qui permet de « redécouvrir la richesse québécoise »...

De sa voix melliflue et avec ses manières doucereuses, M. Pigeon ne parlait que d’« ouverture sur le monde », de respect, de dialogue entre les enfants, comme si l’école ne devait pas d’abord transmettre avant de faire dialoguer des enfants peu informés. M. Pigeon soutenait avec une  ferveur missionnaire que l'école ne devrait avoir de cesse de valoriser des compétences d’« ouverture », comme s’il fallait être ouvert à n’importe quoi, comme s'il y avait pas de compétences plus cruciales à inculquer, notamment au primaire.

Cet ancien professeur d’université avait apporté ses bons livres qu’il allait recommander à son auditoire. Parmi ces livres, Socrate, Jésus, Bouddha, trois maîtres à vivre de Frédéric Lenoir. Citons ici quelques extraits d'une critique de cet ouvrage qui cadre assez bien avec les ambitions du cours ECR :
« Faire appel aux services de Frédéric Lenoir, c'est être assuré que tout le monde sera content : les athées, les agnostiques et les croyants. La façon dont Frédéric s'y prend est tout simplement la parodie de réflexion, qui fournit à chacun juste ce qu'il faut pour se conforter dans l'idée agréable que sa propre réflexion est la bonne.

[…]

L'astuce consistera à ménager les unes et les autres, en recourant au langage ambigu, comme sait le faire n'importe quel politicien professionnel en quête d'électeurs.

Frédéric Lenoir sait ce qu'il fait [quand il omet de parler de Mahomet et de l'islam] : parler d'Allah, de même à ses lecteurs que ce dans quoi il s'engage, consiste à faire du comparatisme religieux, ce serait amener son public à réfléchir réellement.

[…]

Le comparatisme religieux, l'ancien comme le nouveau, est totalement incompatible avec les trois monothéismes, judaïsme, christianisme, islam. Il réduit à néant la théorie de la Révélation qui les sous-tend. Or, mettre en parallèle Jésus, Socrate et Bouddha, c'est dire que ce qui est intéressant en Jésus, c'est l'homme. Comparer Jésus, Socrate et Bouddha, c'est comparer trois types de sagesse humaine. C'est, en dernière analyse, dire que Jésus n'est pas Dieu, ou faire comme si Jésus n'était pas Dieu. »
M. Pigeon s’est totalement approprié ce syncrétisme qui devrait, selon lui, donner du sens et respecter les valeurs des parents. Comparé à plusieurs reprises à un « patineur », M. Pigeon s’est montré très susceptible, irrité même. Il a admis n’être venu qu’à reculons à cette table ronde. Pour M. Pigeon, le législateur a le droit d’imposer ce genre de cours à tous. La contradiction apparente entre, d'une part, un véritable respect et une réelle diversité par le biais du choix du programme de morale et de religion et, d'autre part, les actes intolérants du gouvernement camouflé sous un discours mielleux et pluraliste ne semblait pas avoir effleuré son esprit.

PQ, le laïcisme et le progressisme priment sur l’identité

Mme Richard a, elle aussi, admis, malgré son rôle de porte-parole en éducation, qu’elle n’avait fait que parcourir le programme ECR.

Lors de cette réunion, Mme Richard a simplement servi de ventriloque au PLQ sur ce dossier. Elle n’avait aucune critique à formuler sur le cours, il faudrait simplement faire une évaluation de celui-ci en temps utile, mais cela prendrait du temps, car les effets de ce programme ne seront perceptibles que sur le long terme. Et M. Pigeon d’opiner profusément du chef.

Pour la députée péquiste, une école laïque ne peut accueillir la diversité en matière de cours de morale et de culture religieuse : non une école laïque ne pourrait permettre comme en Belgique, en Allemagne ou en Autriche des cours de religion pendant les heures de cours. Au mieux, les locaux pourraient-ils être prêtés après la classe à des organisations religieuses pour ce faire. À ce moment, M. Bonnardel s’est cru obligé de dire que l’ADQ ne voulait pas le retour des cours de catéchisme.

On sentait bien que, pour la parlementaire péquiste, le laïcisme prenait le pas sur l’identité québécoise traditionnelle. Mais que, face de la réaction des Québécois, il fallait appliquer une politique « des petits pas » et ne pas bousculer les gens; c’est pourquoi on avait conservé selon Mme Richard la composante « culture religieuse ». La parlementaire sexagénaire insistait sur la « réflexion collective » qui aurait précédé l’imposition du programme ECR, pourtant ce cours fut conçu et imposé par une minorité agissante d’universitaires, de militants laïques et de fonctionnaires et non pas par « le peuple ». Et, même si cela aurait été le cas, le choix dans une démocratie doit-il se résumer à une seule option dite « collective » ?

Il était d’ailleurs intéressant de voir Mme Richard avouer le divorce qui existe entre ces valeurs de laïcité militante plutôt urbaine et la population des régions rurales du Québec où se concentrent les bastions péquistes. Mme Richard se rappelait encore avec une certaine appréhension une tournée politique précédente dans de nombreuses circonscriptions où l’on accusait le PQ « de sortir la religion de l’école ». C’était évidemment bien l’idée, mais il fallait « faire de petits pas » et prendre patience en voyant tout « le chemin déjà parcouru » vers la laïcité.

La parlementaire du PQ aimait dire qu’une évaluation serait faite du programme pour voir si le cours atteignait ses objectifs. On ne voit cependant pas très bien comment l’évaluer à cette aune puisque le « vivre-ensemble » et le « bien commun » ne sont définis nulle part de façon précise. Ce sont des notions à dessein ambiguës destinées à rallier le maximum de personnes, mais dont le sens variera selon qu’on est athée, progressiste, hédoniste ou conservateur, identitaire et protestant par exemple.

Enfin, Mme Richard a insisté sur les « valeurs » du programme ECR à plusieurs reprises ainsi que sur l’importance pour les politiciens de se préoccuper de ce domaine. Comment peut-on dire que ce programme promeut des valeurs chères aux politiques et continuer de prétendre, comme le font les procureurs du gouvernement du Québec devant les tribunaux, que ce programme est « neutre » ?

Les politiciens s’éclipsent 

Cette table ronde de deux heures n’a pas permis d’explorer avec les trois parlementaires ces questions et ces contradictions apparentes. Mme Richard s’est rapidement éclipsée, M. Pigeon pris à partie par des membres du public qui n’appréciaient pas le « respect » du gouvernement qui forçait les parents à dialoguer par le seul truchement des tribunaux a refusé toute discussion et s’en est allé vexé, fâché même.





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ECR : se connecter au début de chaque classe à la Terre et au Ciel

L'ancien ministre Jacques Brassard revient sur le programme ECR et la prière à Saguenay.

« Pour commencer, je me permets de vous rafraîchir la mémoire en vous rappelant une cérémonie qui, au Canada, se déroule à l’occasion d’un événement jugé important (Jeux olympiques, Conférences constitutionnelles, signature de traités etc.).

Lors de circonstances jugées exceptionnelles, on invite donc des Chefs et des Chamans indiens qui exécutent des danses rituelles et qui invoquent les Esprits en agitant des plumes au-dessus d’un bol «boucanant». Les touristes adorent ! Et les politiciens, les bureaucrates et les gens bien (dont la proportion d’athées est surement élevée) s’inclinent respectueusement devant ces pratiques animistes. Et cela, même si ce chamanisme n’est pratiqué que par moins de 1 % de la population.

Le cérémonial amérindien est pourtant intégré dans des événements impliquant l’État (fédéral et provincial). La spiritualité indienne (c’est comme ça qu’on appelle l’animisme des autochtones) occupe même une place de choix dans le cours Éthique et Culture Religieuse (cette ratatouille multi religieuse fondée sur le relativisme moral). Une de mes petites-filles me racontait récemment qu’avant chaque leçon de ce cours, les élèves devaient, dans le silence, se connecter à la Terre et au Ciel !!!

Quel progrès ! Se souhaiter Joyeux Noël est inconvenant, mais enseigner l’animisme écolo-Nouvel-Âge à nos enfants et petits-enfants est tout à fait digne et bienséant.

Toutefois, nous devons bien comprendre que réciter une prière catholique pendant 30 secondes, une fois par mois, à l’occasion d’une séance publique du Conseil Municipal de Saguenay, constitue, selon le Tribunal des Droits de la Personne, vraiment et scandaleusement une contrainte intolérable que l’on impose aux quelques athées présents. Un viol des consciences, quoi !

Je n’en reviens pas ! Qu’une télévision d’État, dans son Bye Bye de fin d’année, traîne dans la boue un cardinal et ridiculise le Pape, ce n’est pas bien grave, même si cela crée un malaise chez les catholiques. Mais un malaise provoqué par la vue d’un crucifix dans une salle publique, alors, ça, vraiment, c’est proprement insoutenable pour l’âme hyper-sensible d’un athée !

« L’erreur du Tribunal et du Mouvement laïc, écrit le professeur de droit public, Patrice Garant, est de considérer la neutralité de l’État et des institutions publiques comme un absolu. Or, cette neutralité est toute relative ; elle ne se vit pas dans l’abstrait. Elle s’insère dans une culture, des traditions, un vécu. Le Québec est un pays de tradition chrétienne et non voltairienne ! ».  »

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