samedi 31 août 2024

Québec — Chute marquée du taux de réussite en français à l'examen du ministère

Le taux de réussite à l’examen ministériel d’écriture des écoles privées québécoises est de 83,8 %, bien plus que les 66,9 % au public.


La chute marquée en français et la baisse notable des taux de réussite en sciences et technologies, contrastent avec le beau succès en mathématiques : les examens du ministère de l’Éducation de juin suscitent de vives inquiétudes.

Québec a dévoilé vendredi les résultats des derniers examens ministériels. Bien que les comparaisons d’une année à l’autre soient rendues complexes par l’allègement des contenus au fil des ans — d'abord en raison de la pandémie, puis à cause de la grève l’an dernier —, les difficultés en français sont indéniables. Les écoles privées affichent quant à elles des résultats nettement supérieurs.

En français, dans le réseau public, le taux de réussite à l’examen d’écriture n’atteint que 66,9 %, soit une baisse de 4,2 points de pourcentage par rapport à l’année précédente, malgré les contenus allégés en raison de la grève qui a privé certains élèves d’un mois d’école. Dans les écoles privées, le taux de réussite au même examen s’élève à 83,8 %.

L'écart de réussite entre les garçons et les filles à cette même épreuve de français est de 10 points de pourcentage. Les garçons ont obtenu un taux de réussite de 65,5 %, contre 75,6 % pour les filles.
 
De meilleurs résultats en mathématiques

En mathématiques, les élèves du public ont réussi l’examen de juin dans une proportion de 76,6 %. C’est un bond de 7,5 points de pourcentage par rapport à l’année précédente, où seulement 69 % des jeunes avaient obtenu la note de passage à cette épreuve.

Encore là, les élèves du réseau privé font nettement mieux : ils ont réussi l’examen de mathématiques dans une proportion de 90,7 %, en hausse de 7,6 points de pourcentage par rapport à l’année précédente.

En sciences, le taux de réussite est de 70,1 % (90,8 % pour les écoles privées). Avant la pandémie, ce taux, dans les écoles publiques, était de 74,4 %.
« Un laxisme total » en français

Suzanne-G. Chartrand, professeure à la retraite de l’Université Laval et fondatrice du mouvement Debout pour l’école !, croit que les mauvais résultats de français n’ont rien à voir avec la grève. Ils sont plutôt le résultat, à son avis, d’« un laxisme total depuis les années 1990 » du système de l’éducation qui n’accorde pas assez d’importance au français.

Les élèves, note-t-elle, peuvent écrire n’importe comment en géographie, en histoire, etc., sans jamais avoir de rétroaction ni perdre de points. Les jeunes devraient au contraire être encouragés à bien écrire dans toutes les matières, selon Mme Chartrand, et pas seulement dans les quelques textes qu’ils écriront dans leur cours de français.


Elle relève par ailleurs que les taux de réussite seraient encore plus bas si, dans la correction, moins de points étaient accordés à l’aspect « discours » pour lequel, pendant des mois entiers, les élèves apprennent « comme une recette » à écrire un texte argumentatif construit exactement selon le modèle attendu par le ministère de l’Éducation.

En mettant la recette en pratique, ils peuvent donc récolter assez de points pour obtenir la note de passage, même si leur orthographe, leur syntaxe ou leur vocabulaire sont catastrophiques.
Égide Royer, professeur à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval, souligne que 3,6 milliards de dollars sont alloués annuellement aux services destinés aux élèves en difficulté, sans pour autant engendrer de meilleurs résultats.

Il insiste sur l’urgence pour le ministère de l’Éducation et celui de l’Enseignement supérieur de s’unir et de réfléchir de concert à ces enjeux.

En examinant les taux de réussite, il observe que, bien que modestes, ils demeurent élevés compte tenu qu’au moins un élève sur trois au secondaire bénéficie d’un plan d’intervention pour les élèves en difficulté.

Par ailleurs, M. Royer rappelle une statistique rapportée par Marie Montpetit, nouvelle présidente-directrice générale de la Fédération des cégeps dans La Presse : un élève sur quatre échoue à son premier cours de français au cégep.

Les résultats décevants en français aux examens ministériels, principalement dans les écoles publiques, ne devraient pas surprendre le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville. En effet, déjà en 2023, il avait annoncé qu’une consultation auprès d’experts serait engagée face à la qualité insuffisante du français, menant à l’élaboration d’un nouveau programme prévu pour la rentrée 2025.
 


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vendredi 30 août 2024

L'éducation sexuelle à l'école française

Les nouvelles orientations de l’Éducation nationale en question

Présentation de l'éditeur

Vos enfants sont confrontés dès le primaire au risque de la pornographie… Il faut les prévenir des abus sexuels… Ils doivent savoir le plus tôt possible ce qu'est la sexualité pour éviter la désinformation des cours de récréation… 

Autant de « bonnes raisons » de défendre une éducation sexuelle dispensée dans le cadre de l'école. 

Or il s'agit là d'une conception pour le moins naïve, voire biaisée, du rôle de l'Éducation nationale. 

Ce n'est pas à l'enfant de se protéger de la violence, c'est aux adultes qu'il incombe de créer les conditions d'un milieu sécurisé. 

Mais surtout on ne mesure pas le danger d'une sexualisation précoce de l'esprit de l'enfant – dès la maternelle comme le prévoit la législation –, et les conséquences traumatiques chez un enfant qui n'a pas atteint la puberté, ou chez celui qui entre dans la période fragile de l'adolescence. 

C'est pourquoi Sophie Audugé pousse un cri d'alarme à partir du constat de cette dérive idéologique de l'Éducation nationale et de sa mise en œuvre dans nos écoles, de plus en plus soumises au diktat d'associations militantes. S'appuyant sur l'expertise de médecins spécialistes, l'ouvrage apporte une réponse pratique et des conseils à tous ceux qui souhaitent d'abord préserver l'intérêt supérieur de l'enfant : le respect de son rythme de développement affectif et de ses besoins cognitifs pour grandir, détaillé ici âge par âge, et la sanctuarisation de son intimité. Un livre qui défend le rôle de l'école dans les domaines de l'instruction et de la prévention.


Sophie Audugé, directrice de SOS Éducation, spécialiste des politiques éducatives.
Maurice Berger, pédopsychiatre, ex-professeur associé de psychopathologie de l'enfant à l'université Lyon-II. 

L'éducation sexuelle à l'école,
par Sophie Audugé et Maurice Berger,
paru le 21 août 2024,
aux éditions Artège,
à Perpignan,
256 pp.,
ISBN-13 ‏ : ‎ 979-1033615712



jeudi 29 août 2024

Humour — La rentrée scolaire


Humour — La rentrée scolaire des enseignants


La gauche n’est pas du tout majoritaire, mais elle est dominante

Sarah Knafo, députée française (Reconquête!) au Parlement européen sur Europe 1:

La gauche n’est pas du tout majoritaire dans le pays, mais elle est dominante. Parce qu’elle a pris le pouvoir dans l’université, l’école, la justice, les médias, l’administration, etc.

Il faut le lui retirer.

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« Tu peux dire ce que tu veux, Zemmour, de toute façon on tient le programme scolaire ! »

« Nous évoluons vers une démocratie [sic] anti-majoritaire »

Niall Ferguson : « Nous sommes tous devenus des Soviétiques »

L'État de droit international aux dépens de la démocratie (suisse)

Cour de « justice » européenne interdit de refouler les immigrants qui traverse illégalement la frontière

Jordan Peterson : « Je savais que le pouvoir judiciaire au Canada avait été saisi politiquement », « les thérapeutes sont obligés de mentir sur l'identité de genre »

« Valeurs européennes » : la promotion de contenus LGBT auprès des mineurs ?

Juges européens : droit de blasphème contre christianisme, mais délit de blasphème contre l’islam ?

Zemmour (vidéos) : gouvernement des juges, concordances entre hier et aujourd’hui, Napoléon, Algérie, sentiments dans la politique

Dicastocratie [le gouvernement des juges] — « La réinvention du despotisme éclairé »

« État de droit » (gouvernement des juges) contre démocratie ?

Les juges-prêtres (sur le livre L’emprise contemporaine des juges)

Colombie-Britannique : trois parents pour un enfant  

Cour supérieure du Québec : vers l’effacement des concepts immémoriels comme le sexe, le père et la mère ? (m à j)  

Père : ma fille de 14 ans a été détruite par des hormones de transition imposées par un tribunal

 

Université anglophone Concordia : baisse de 10 % du nombre de nouveaux étudiants inscrits cet automne

La hausse des droits de scolarité pour les étudiants provenant du reste du Canada imposé par le gouvernement québécois fait mal à l’Université Concordia de Montréal. L’établissement déplore une baisse de près de 30 % de ces inscriptions (hors Québec donc) à l’automne, anticipant des pertes de revenus de plusieurs millions de dollars.

À une semaine de la rentrée, l’établissement enregistre un recul de 28 % des nouvelles inscriptions chez les étudiants du reste du Canada par rapport à l’automne dernier, selon des données obtenues par La Presse. La baisse est aussi marquée chez les étudiants étrangers, dont le nombre a diminué de 11 % au premier cycle.

Globalement, l’université rapporte une baisse d’un peu moins de 10 % du nombre de nouveaux étudiants inscrits cet automne.

Cette baisse privera l’établissement de 15 millions de dollars.


En réduisant ses dépenses de 36 millions de dollars, l’université anglophone espère limiter son déficit à 35 millions de dollars d’ici la fin de l’année en cours, sans quoi celui-ci s’élèvera à 79 millions de dollars.

Dans ce contexte, elle n’aura pas le choix de « changer son plan de match » pour le recrutement de futurs étudiants, affirme Graham Carr, recteur de l'université anglophone.

Par courriel, l’autre université anglophone de Montréal, McGill, a fait savoir qu’elle ne partagerait pas les données de ses inscriptions avant le mois d’octobre.

À partir de l’automne, les étudiants canadiens en provenance d’autres provinces devront débourser 12 000 $ au lieu de 9000 $ par année pour étudier dans une université anglophone québécoise.

Annoncée l’an dernier, la mesure avait été vivement dénoncée par McGill et Concordia, Bishop’s s’étant vu accorder une exemption après avoir fait valoir qu’une telle hausse mettrait en péril sa survie.

Avec ce changement, Québec espère freiner le déclin du français et corriger un déséquilibre entre le financement des universités anglophones et francophones.

Concordia espérait limiter la baisse des inscriptions en offrant jusqu’à 4000 $ en soutien financier aux étudiants canadiens non québécois au premier cycle. Mais l’effet a été limité, affirme Graham Carr.

C’était très difficile de faire passer le message aux étudiants. Quand l’annonce [de la hausse] a été faite, c’était trop tard, beaucoup d’étudiants avaient déjà pris leur décision [de ne pas s’inscrire].

Ce n’est pas nouveau : Concordia observe une baisse « historique » de ses inscriptions depuis la pandémie. Une situation qui préoccupe ses professeurs.

Questionné sur la possibilité que l’offre de cours soit réduite, Graham Carr a fait valoir que l’administration « faisait le plus possible pour protéger la vie académique ».

« On concentre les compressions dans d’autres secteurs, mais c’est certain que nous serons beaucoup plus stricts sur l’application du nombre minimum d’étudiants requis pour qu’un cours se tienne, par exemple », dit-il.

Baisse chez les étudiants étrangers

D’autres facteurs ont pu avoir contribué à la baisse du nombre d’étudiants étrangers, nuance Graham Carr, citant notamment de nouvelles règles d’immigration au niveau fédéral.


À compter de l’automne, les étudiants étrangers devront débourser un tarif plancher de 20 000 $, somme sur laquelle Québec percevra environ 3000 $.

Depuis 2018, les universités pouvaient leur facturer ce qu’elles souhaitaient, et conserver l’argent.

Comme McGill, Concordia a intenté une poursuite contre le gouvernement pour qu’il revienne sur sa décision d’augmenter les tarifs imposés aux étudiants non québécois.

En juillet, un juge de la Cour supérieure a rejeté la demande soumise par Concordia de retarder la hausse des droits de scolarité.

L’Université plaidera sur le fond de la cause devant les tribunaux à l’automne.


Source : La Presse de Montréal

Concordia en chiffres

Pour l’année 2023-2024
  • 35 800 étudiants au premier cycle
  • 9600 étudiants au deuxième cycle
  • 66,6 % des étudiants sont québécois
  • 23,4 % des étudiants proviennent de l’international
  • 10 % des étudiants sont issus du reste du Canada
  • Les principaux visas des étudiants internationaux : Inde (24,5 %), Iran (14,8 %), France [ils viennent donc ici étudier en anglais !] (11,1 %) et Chine (7 %)

Budget:
  •     630 millions de dollars
        Revenus anticipés par l’Université pour l’année 2024-2025
  •     665 millions de dollars
        Dépenses anticipées par l’Université pour l’année 2024-2025

    Source : site de l’Université Concordia


Ontario — Nouvelles manifestations d'étudiants internationaux ayant échoué leurs examens

Un autre groupe d'étudiants postsecondaires de Brampton a fait parler de lui cette semaine - surtout sous forme de critiques - pour avoir protesté parce qu'ils échouaient à leurs cours.


Tout comme les manifestations qui ont eu lieu devant l'université Algoma de la ville plus tôt cette année, des dizaines d'étudiants inscrits au St. Clair College of Applied Arts and Technology - un établissement géré en partenariat avec un collège privé d'enseignement professionnel appelé Ace Acumen Academy - affirment que leur école les a « fait échouer sans raison ».

Les étudiants, dont certains ont lancé des appels vidéo qui ont été traduits en anglais sur X et d'autres plateformes, disent qu'ils « ne peuvent pas tolérer » les résultats de leur dernier examen final, car ils n'ont « pas le temps de travailler et d'étudier à nouveau ».

Alors que l'appel à l'aide s'adressait principalement à la communauté pendjabie locale, des centaines d'habitants se sont exprimés sur le sujet, beaucoup d'entre eux pointant du doigt les collèges « usines à diplômes » et les différents niveaux de gouvernement concernant la situation du programme national destiné aux étudiants étrangers.

Beaucoup demandent également que ces étudiants, et les étudiants en général, assument davantage la responsabilité de leurs propres résultats scolaires.

« Nous avons échoué à nos cours, mais nous exigeons qu'ils nous fassent passer pour que nous puissions être non qualifiés dans le domaine que nous avons étudié », a déclaré une personne dans son propre résumé de la situation.

« Si vous échouez à un cours, vous le recommencez... c'est comme ça pour tout le monde », a ajouté une autre personne.

Certains doutent de la crédibilité de ces écoles privées « usines à diplômes », de leurs exigences, de leurs certificats et de leurs systèmes de notation, les qualifiant d'« arnaque à tous les niveaux », y compris pour les futurs diplômés. D'autres ont mis en doute la crédibilité des étudiants qui s'inscrivent à certains programmes en les considérant comme une « voie rapide vers la résidence permanente ».

Un autre groupe d'étudiants postsecondaires de Brampton a fait parler de lui cette semaine - surtout sous forme de critiques - pour avoir protesté parce qu'ils échouaient à leurs cours.

Tout comme les manifestations qui ont eu lieu devant l'université Algoma de la ville plus tôt cette année, des dizaines d'étudiants inscrits au St. Clair College of Applied Arts and Technology - un établissement géré en partenariat avec un collège privé d'enseignement professionnel appelé Ace Acumen Academy - affirment que leur école les a « fait échouer sans raison ».

Les étudiants, dont certains ont lancé des appels vidéo qui ont été traduits en anglais sur X et d'autres plateformes, disent qu'ils « ne peuvent pas tolérer » les résultats de leur dernier examen final, car ils n'ont « pas le temps de travailler et d'étudier à nouveau ».

Alors que l'appel à l'aide s'adressait principalement à la communauté pendjabie locale, des centaines d'habitants se sont exprimés sur le sujet, beaucoup d'entre eux pointant du doigt les collèges « usines à diplômes » et les différents niveaux de gouvernement concernant la situation du programme national destiné aux étudiants étrangers.

Beaucoup demandent également que ces étudiants, et les étudiants en général, assument davantage la responsabilité de leurs propres résultats scolaires.

« Nous avons échoué à nos cours, mais nous exigeons qu'ils nous fassent passer pour que nous puissions être non qualifiés dans le domaine que nous avons étudié », a déclaré une personne dans son propre résumé de la situation.

« Si vous échouez à un cours, vous le recommencez... c'est comme ça pour tout le monde », a ajouté une autre personne.

Certains doutent de la crédibilité de ces écoles privées « usines à diplômes », de leurs exigences, de leurs certificats et de leurs systèmes de notation, les qualifiant d'« arnaque à tous les niveaux », y compris pour les futurs diplômés. D'autres ont mis en doute la crédibilité des étudiants qui s'inscrivent à certains programmes en les considérant comme une « voie rapide vers la résidence permanente ».

Les étudiants protestaires de Brampton n'accueillent pas avec bienveillance un membre de True North, qu'ils confondent avec Rebel News. Ils scandent assez facilement « Cessez le racisme !» Visiblement, ils savent sur quel bouton appuyer au Canada.

Il n'est pas confirmé que les personnes qui se sont rassemblées au St. Clair College soient ici avec un permis d'études international, et si c'est le cas, combien d'entre elles.

Suite à la manifestation très médiatisée d'Algoma, l'école a finalement permis à certains étudiants ayant échoué à l'examen de le repasser et a simplement donné à d'autres la note de passage - ce qui, selon certains, reviendrait à céder à un sentiment  indû de droit au diplôme dans le cas présent.


Sources: Blog TO et 𝕏

mercredi 28 août 2024

La France en 2024 : liberté, égalité, fraternité et fliqué...



Travailleurs temporaires — Fonctionnaires canadiens incités à sauter les étapes de prévention de la fraude

Une enquête du Star de Toronto révèle que les fonctionnaires ont été invités à sauter les étapes de prévention de la fraude lors de l’examen des demandes de travailleurs étrangers temporaires.

Les mesures visant à accélérer le traitement des demandes ont entraîné une diminution des contrôles visant à prévenir la fraude, a indiqué une source au Star. Le gouvernement a répondu qu’il « prend des mesures concrètes » pour lutter contre la fraude dans le cadre du programme.

Travailleurs « temporaires » philippins d’un Tim Hortons en Alberta

Alors que le gouvernement Trudeau promet de sévir contre un programme de travailleurs étrangers temporaires dont il admet qu’il a fait l’objet d’abus, une enquête du Star a révélé que le gouvernement accélère les demandes en ordonnant aux agents de traitement de sauter des étapes cruciales conçues pour prévenir la fraude.

Depuis janvier 2022, Emploi et Développement social Canada (ESDC) a demandé à son personnel d’appliquer des « mesures de rationalisation » lors de l’évaluation de la légitimité des demandes des employeurs qui souhaitent embaucher des travailleurs étrangers temporaires (TET).

La « rationalisation » du traitement des EIMT rapportée aujourd’hui par le Toronto Star ne devrait surprendre personne. C’est précisément ce que Mark Wiseman, co-fondateur et président de l’Initiative du Siècle, préconisait en 2022. Rappelons que l'Initiative du Siècle est un groupe de pression dont l'objectif est de porter la population du Canada à 100 millions d'habitants d'ici à 2100. Pour lui, il faut approuver toutes les demandes émanant du secteur privé (quitte à effectuer des contrôles après l'importation des travailleurs étrangers). Écoutez par vous-même :

Selon des documents internes de ESDC obtenus par le Star et des entretiens avec un employé actuel de ESDC, les contrôles de routine destinés à garantir que le système n’est pas utilisé de manière abusive par des employeurs peu scrupuleux ont été suspendus dans le but de traiter les demandes plus rapidement.

Ces contrôles suspendus consistaient notamment à contacter les employeurs pour confirmer qu’ils ont bien demandé à embaucher un travailleur, à vérifier que les avocats et les consultants qui postulent au nom des employeurs sont en règle avec leur organisme de réglementation et à clarifier les heures supplémentaires, les congés et les avantages promis au travailleur.

« Cela montre vraiment une contradiction totale entre les politiques publiques du gouvernement et la façon dont le programme est réellement géré », a déclaré Catherine Connelly, professeur à la DeGroote School of Business de l’université McMaster, qui étudie le programme des travailleurs étrangers temporaires depuis plus d’une décennie et qui a examiné les documents internes de ESDC.

« D’un côté, on nous dit que le gouvernement va sévir sur tout, et d’un autre côté, nous voyons dans les documents que l’administration fédérale ne sert clairement plus que de simple chambre d’enregistrement des demandes faites », a-t-elle déclaré. « Si le gouvernement ne procède même pas à des vérifications élémentaires, comment le public peut-il avoir confiance en quoi que ce soit ?

Lundi, le Premier ministre Justin Trudeau a annoncé des modifications au programme des travailleurs étrangers temporaires, destinées, selon lui, à réduire le nombre de travailleurs étrangers faiblement rémunérés que les entreprises peuvent embaucher et à inciter ces dernières à recruter davantage de résidents canadiens.

Les demandes de travailleurs à bas salaire dans les régions où le taux de chômage est élevé seront refusées dans de nombreux secteurs, les employeurs ne pourront embaucher qu’un maximum de 10 % de leur main-d’œuvre dans le cadre du programme et la période d’emploi des travailleurs à bas salaire passera de deux ans à un an. Les travailleurs des secteurs de l’agriculture, des soins de santé, de la construction et de la sécurité alimentaire — les secteurs qui embauchent le plus de travailleurs migrants — seront exemptés de ces changements.

Dans un courriel adressé au Star, ESDC a déclaré que le gouvernement comprenait que le processus d’approbation des évaluations de l’impact sur le marché du travail (EIMT) — les demandes que les employeurs canadiens soumettent pour embaucher un travailleur étranger — « devait être amélioré ».

Le gouvernement « prend des mesures concrètes pour restreindre l’accès au programme des TET aux seuls employeurs qui peuvent démontrer un véritable besoin du marché du travail », a déclaré ESDC en réponse à des demandes de renseignements sur les instructions de rationalisation.

« Les changements annoncés aujourd’hui devraient réduire la dépendance à l’égard des travailleurs étrangers temporaires », a déclaré le CESD, ajoutant que le gouvernement envisageait d’autres mesures, notamment l’augmentation des frais de traitement des demandes et la mise en œuvre de « futurs changements réglementaires concernant l’admissibilité des employeurs ».

Ni l’annonce du gouvernement ni la réponse de l’ESDC au Star n’indiquaient si le gouvernement fédéral abandonnerait sa procédure accélérée et reviendrait aux contrôles et aux garanties qui étaient en place auparavant.

Un employé de longue date de ESDC, en première ligne du traitement des études d’impact sur le marché du travail (EIMT), a déclaré au Star qu’au fur et à mesure que le programme des TET prenait de l’ampleur et que les entreprises étaient autorisées à embaucher de plus en plus de travailleurs, les contrôles qui permettaient de limiter la fraude dans le cadre du programme ont été éliminés, la priorité étant donnée à la rapidité plutôt qu’à l’examen minutieux.

« Les contrôles ont été tellement réduits que nous ne pouvons pas faire grand-chose », a déclaré l’employé. « Les gens se sont plaints à la direction, mais rien n’a été fait. »

L’employé a déclaré que, depuis que la directive visant à accélérer l’examen des demandes a été transmise par le siège national, le personnel a réduit d’environ « 50 % ce que nous sommes censés lire sur le formulaire » et que, bien que les fraudes potentielles soient signalées, « rien » ne se produit.

L’une des révélations les plus alarmantes des documents de rationalisation, selon l’employé de ESDC, est la prise de conscience par le département des risques associés au fait de négliger des informations tout en sautant des étapes.

Une section « questions-réponses » figure au bas de plusieurs directives afin de répondre aux préoccupations potentielles du personnel. L’une des questions est la suivante « Je crains de passer à côté d’informations importantes si je suis les étapes de l’évaluation simplifiée. Que se passera-t-il si je fais une erreur ? »

La réponse indique que le processus d’évaluation est une « approche basée sur le risque » qui équilibre « les besoins du marché du travail canadien et l’intégrité du programme ».

« Le ministère a pris en compte et accepté le risque qu’un élément d’information important soit négligé au cours de l’évaluation d’une demande d’EIMT », indique le document.

Bien que les documents indiquent que le personnel est en mesure d’exercer son jugement, le consultant en immigration Kanwar Sierah a déclaré que « les agents ne disposent pas de suffisamment de temps pour exercer leur pouvoir discrétionnaire ».

M. Sierah, qui représente également des travailleurs migrants qui ont été escroqués de dizaines de milliers de dollars, compare les instructions de ESDC à « une échappatoire » qui lui permettrait de « rejeter plus tard la faute sur les agents si on découvrait des négligences ».

Dans son courriel au Star, ESDC explique qu’« en raison de la nature temporaire des mesures de lutte contre la pandémie, au cours des deux dernières années, le programme a adopté une approche basée sur le risque afin de réduire la charge administrative, ce qui a ensuite permis au programme d’accorder la priorité à des évaluations approfondies des demandes émanant d’employeurs identifiés comme présentant un risque élevé de fraude EIMT, tout en permettant au programme de répondre à la demande sans précédent des employeurs ».

Mais, bien qu’il soit facile de repérer les demandes présentant d’« énormes signaux d’alarme », l’employé de l’ESDC a déclaré que la plupart des escroqueries passent sous le radar parce que les auteurs savent comment « garder un profil bas » et « savent ce qu’il faut écrire » pour éviter de se faire prendre.

Les mesures expéditives ont été prises à un moment où la demande de travailleurs au Canada a explosé, les employeurs ayant reçu le feu vert pour embaucher près de 240 000 travailleurs étrangers temporaires en 2023, selon les données de ESDC, soit plus du double qu’en 2018.

Pas moyen de se faire servir à Saint-Hyacinthe en français (ville à 97,4 % francophone)

Collectivement, les grandes chaînes de restauration et de vente au détail constituent le plus grand groupe d’employeurs utilisant le programme pour embaucher les travailleurs temporaires étrangers corvéables et mal payés, mais leur dépendance au système est impossible à quantifier en raison de l’utilisation rampante de sociétés numérotées dans les données gouvernementales.

Rien qu’en Ontario, Tim Hortons a embauché au moins 714 travailleurs étrangers temporaires l’année dernière, contre 58 en 2019. Mais quelque 92 % de ces postes en 2023 étaient répertoriés sous des sociétés de portefeuille qui ne portaient pas le nom de la franchise.

Une jeune femme de la région de Saint-Hyacinthe est abasourdie par la caissière de #TimHortons qui lui parle systématiquement en anglais.

Voir aussi

Canada — Les employeurs continuent de faire appel à des travailleurs étrangers faiblement rémunérés, malgré la hausse du chômage


lundi 26 août 2024

Langue française : quels sont ces « mots haïssables » ?

« Impactant », « iconique », « dispruptif », « débunker », « manspreading »… Les anglicismes, les vocables journalistiques éculés, les néologismes popularisés par les communicants de la start-up nation envahissent nos écrans, nos journaux, les discours politiques, la musique populaire. Mais ces mots ont-ils encore un sens ? En ont-ils seulement déjà eu un ? Le journaliste Samuel Piquet a disséqué cette insupportable novlangue dans son Dictionnaire des mots haïssables (éd. du Cherche-midi).


Résumé

Ils apparaissent soudain dans un texte de chanson, un séminaire d'entreprise, un discours politique. Peu à peu, ils s'insinuent dans les médias et les conversations. Et, quelques mois plus tard, chacun d'entre nous se surprend à les employer, sans même le décider ou le vouloir. Ce sont les mots haïssables, ces vocables à la signification nébuleuse façonnés par notre époque pour dissimuler son vide, son injustice, son hypocrisie. Avec humour et précision, Samuel Piquet décortique, analyse puis pulvérise ces mots détestables qui polluent notre quotidien. Un dictionnaire non pas « jubilatoire », « iconique » ou « addictif », mais tout simplement utile pour ceux qui veulent échapper à l'air du temps et aux discours creux..
 

Dictionnaire des mots haïssables

de Samuel Piquet,
paru le 3 novembre 2023
au Cherche-midi,
217 pp,
ISBN 9782749177076

 

Qui attaque ou menace le plus souvent des juifs ?


Les Juifs sont plus souvent attaqués ou menacés par des individus musulmans en France, Suède, Allemagne et au Royaume-Uni.

Sur le graphique ci-dessus, les « n » correspondent non pas à l’échantillon (plus de 5000 personnes) mais au nombre de répondants ayant été agressés ou menacés dans chaque pays.

Sources : article et article.

Voir aussi
 
 
 

Grande-Bretagne — Les enseignants seront formés à la lutte contre la « blanchité » dans les écoles


Des directives officielles visent à encourager la formation « antiraciste » des enseignants afin de maintenir la diversité du personnel enseignant.

Les enseignants apprendront à remettre en question la « blanchité » dans les cours, peut révéler The Telegraph de Londres.

Des directives ont été élaborées pour les cours de formation des enseignants, afin de s'assurer que les futurs éducateurs sont « antiracistes » et préparés à mettre cela en œuvre dans la salle de classe.

Les enseignants recevront des instructions sur la manière de « perturber la centralité de la blanchité » dans les écoles, selon un document sur les meilleures pratiques.

Dans la théorie critique de la race, le terme « blanchité » fait référence aux attitudes sociales considérées comme normales par les Blancs, et les orientations suggèrent que des concepts tels que la « méritocratie », l'« objectivité » et l'« individualisme » devraient être remis en question.

Les documents précisent que les enseignants en formation - s'ils sont blancs - devraient également être incités à développer et à projeter une « identité raciale blanche positive ».

L'impact de la blanchité

Des orientations distinctes ont été élaborées pour l'Écosse et l'Angleterre, et les deux documents ont été approuvés par les universités proposant une formation aux enseignants, notamment Edimbourg, Glasgow et Newcastle, ainsi que par le syndicat de l'éducation nationale.

Les documents affirment que le fait d'encourager une formation « antiraciste » des enseignants contribuera à maintenir la diversité du personnel enseignant et à combler l'écart de niveau entre les élèves blancs et non blancs.

Le « cadre antiraciste » écossais, élaboré par le Conseil écossais des doyens de l'éducation et approuvé par dix universités, indique que les changements apportés à la formation des enseignants « perturberont la centralité de la blanchité et permettront d'autres façons de voir, de penser et d'agir ».

Ce processus peut se traduire par davantage de références au colonialisme et au racisme dans les cours et par une meilleure compréhension de « l'impact de la blanchité ».

Cela permettra aux enseignants de projeter une « identité raciale blanche fondée sur la réalité et la solidarité “ dans la classe, exempte de ” fausses notions de supériorité ».

Le cadre national de lutte contre le racisme pour la formation initiale des enseignants, lancé en 2023, stipule que ceux qui forment les futurs enseignants doivent « démystifier le mythe de l'objectivité “ dans les travaux universitaires et examiner plutôt comment certains points de vue sont ” réduits au silence » dans les travaux universitaires.

Les formateurs d'enseignants ont été vivement encouragés à lutter pour la justice raciale « par le biais de l'activisme » et les syndicats d'enseignants, selon le document d'orientation.

Les outils de la blanchité

Un cadre antiraciste parallèle pour la formation des enseignants, commandé par le syndicat de l'éducation nationale en 2023 et financé par l'université de Newcastle, a été élaboré pour l'Angleterre.

Il indique que « les enseignants travaillant avec tous les groupes d'âge » sont « cruciaux pour le travail de lutte contre le racisme », et oriente les tuteurs vers la littérature académique sur la façon de traiter la « blanchité ».

Le terme « blanc » est mentionné près de 400 fois dans le guide, tandis que le terme « blanchité » apparaît 121 fois.

Les différents documents universitaires mentionnent l'importance de dissiper les « notions d'objectivité » ainsi que ce que l'on appelle les « outils de la blanchité », notamment l'« individualisme » et la « croyance en une méritocratie ».

Le cadre renvoie également les tuteurs à des passages qui affirment que le « privilège blanc » inclut le « droit à la jouissance » et que « les émotions sont elles-mêmes racialisées ».

Le guide écossais vise à lutter contre le racisme dans l'éducation et à créer un corps enseignant plus diversifié.

Il a été mis à disposition par les établissements d'enseignement supérieur qui assurent la formation des enseignants, notamment les universités d'Aberdeen et de Strathclyde.

Un porte-parole de l'université de Newcastle a déclaré : « Comme nous l'avons vu lors des récents troubles publics au Royaume-Uni, le racisme est omniprésent dans notre société. La façon dont nous formons les enseignants aujourd'hui et demain jouera un rôle important pour briser ce cycle et le cadre a été développé pour fournir des conseils pratiques à ce sujet.

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vendredi 23 août 2024

École à domicile — Des familles-éducatrices dénoncent l’absence de services et d'aide

L’Association québécoise pour l’éducation à domicile (AQED), un organisme à but non lucratif qui offre un soutien aux familles qui scolarisent leurs enfants à domicile au Québec, affirme que des familles n’arrivent pas à se procurer des ressources et des services par l’entremise des centres de services scolaires.

À l’aube de la rentrée, des familles-éducatrices qui font l’école à la maison estiment ne pas avoir accès aux ressources et aux services auxquels elles ont droit, une question qui sera abordée lors d’un congrès annuel le 7 septembre prochain au Collège Jean-Eudes, à Montréal.

L’Association québécoise pour l’éducation à domicile (AQED), un organisme à but non lucratif qui offre un soutien aux familles qui scolarisent leurs enfants à domicile au Québec, affirme que des familles n’arrivent pas à se procurer des ressources et des services par l’entremise des centres de services scolaires.

Au Québec, le Règlement sur l’enseignement à la maison, issu de la Loi sur l’instruction publique, encadre les familles-éducatrices et détermine certaines des conditions et des modalités qui doivent être remplies pour qu’un enfant puisse être scolarisé de cette façon.

Le règlement, relativement récent, prévoit également le soutien et l’encadrement que doivent fournir les commissions scolaires et les centres de services scolaires (CSS) à ces enfants.

Or, selon des sondages récents réalisés par l’AQED auprès de ses membres, plus du tiers des 196 familles répondantes ont confirmé avoir essuyé un refus pour au moins un service garanti par la loi. Plus du tiers des familles ont également affirmé que la lourdeur des démarches afin d’accéder à un service les a découragées.

L’AQED soutient qu’elle se retrouve entre deux chaises, à devoir rendre des comptes au ministère de l’Éducation, mais à devoir quémander les CSS pour des services.


« Même si les CSS sont subventionnés par le gouvernement pour offrir ces services, les familles-éducatrices font face à des situations aberrantes et inacceptables en ne recevant pas les services auxquels elles ont droit », mentionne l’organisme.

« On est encore dans une espèce de système à trois », déplore la responsable des relations publiques de l’AQED, Émilie Salesse Gauthier. L’organisme soutient avoir envoyé des demandes d’accès à l’information dans tous les CSS pour tenter de comprendre comment est distribué l’argent qu’ils reçoivent pour soutenir les enfants éduqués à la maison. « On nous dit que les (CSS) ont de l’argent pour nous, mais qu’est-ce qu’ils ont fait avec cet argent-là ? s’interroge Mme Salesse Gauthier. Pourquoi on ne met pas cet argent quelque part où les familles en ont besoin ? »

« L’idée avec le règlement, c’était d’enlever cette dynamique-là, d’enlever des façons de faire différentes à travers les CSS. […] On s’est fait avoir sur toute la ligne », déplore-t-elle, avant d’ajouter que cet enjeu fera l’objet d’un point d’information au début du congrès 7 septembre.

Le congrès est l’occasion pour les familles-éducatrices de se rencontrer et de dénicher une foule d’informations pour l’éducation à domicile.

L’AQED soutient que depuis l’arrivée au pouvoir de la Coalition avenir Québec, la collaboration est plus difficile avec le gouvernement. « On n’a pas eu d’écoute, ajoute Mme Salesse Gauthier. Il n’y a pas d’ouverture à travailler ensemble pour essayer de trouver des solutions. »

L’AQED affirme avoir fait depuis deux ans des demandes répétées pour rencontrer le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, mais sans succès. Le ministère de l’Éducation n’a pas répondu à une demande de commentaires de La Presse Canadienne envoyée mercredi.

Retour à la normale après la COVID-19

Le nombre d’enfants scolarisés à la maison est de retour à la normale au Québec après des années record marquées par la pandémie de la COVID-19.

En date du 14 août 2024, il y avait 6002 enfants déclarés en enseignement à la maison, selon les chiffres du ministère de l’Éducation. Au plus fort de la pandémie, près du double d’enfants étaient scolarisés à la maison, soit 11 947 en 2020-2021 et 11 379 en 2021-2022.

Pour Émilie Salesse Gauthier, la peur de la transmission de la maladie, la difficulté pour les parents de jongler avec les exigences scolaires pendant le confinement – comme l’école à distance pour plusieurs enfants dans le même foyer – et des enjeux de services inadéquats ont pu motiver un plus grand nombre de familles à faire le saut.

jeudi 22 août 2024

Amazon annule 2e saison d'une fiction « historique » avec le roi Édouard IV, noir, homosexuel et même handicapé

Amazon Prime Video a choisi de ne pas renouveler My Lady Jane pour une deuxième saison. La nouvelle arrive sept semaines après que les huit épisodes de la première saison de la série ont été diffusés en rafale avec peu de promotion le 27 juin.

La nouvelle n'est pas tout à fait surprenante. La série n'a pas trouvé un public suffisamment large, n'entrant jamais dans le palmarès des 10 meilleures diffusions hebdomadaires de Nielsen pour les séries originales.

Créée par Gemma Burgess d'après les romans de fiction historique de 2016, My Lady Jane aborde l'histoire alternative de l'un des monarques anglais dont le règne a été le plus court, Lady Jane Grey, alias la Reine des neuf jours, au XVIe siècle.

Le roi d'Angleterre, Édouard IV, était noir, homosexuel et même handicapé. 

 

« Mêlant intrigues de palais et vision fantastique des classes sociales », la série se déroule dans un monde habité par des Éthiens, des humains capables de prendre une forme animale, qui sont mis au ban de la société par la classe dirigeante des humains normaux, connue sous le nom de Verity.


Culture et citoyenneté québécoise : des enseignants réticents à enseigner le volet « sexualité »

À partir de cette rentrée scolaire, le nouveau cours intitulé Culture et citoyenneté québécoise (CCQ) deviendra obligatoire dans toutes les écoles primaires et secondaires du Québec. Ce cours remplace le programme d'Éthique et culture religieuse (ECR), que le gouvernement Legault avait promis de réformer dès 2019.

Cependant, plusieurs enseignants expriment des réserves quant à la mise en place de ce nouveau programme.

Comme l'indique le changement de nom, l'aspect religieux disparaît du curriculum, laissant place à un volet sociologique. Les apprentissages sont désormais centrés sur le Québec et sa culture.

L’implantation obligatoire du programme à l'échelle provinciale était initialement prévue pour 2023-2024, après une phase pilote impliquant 29 écoles. De nombreux éducateurs avaient alors demandé un report, demande à laquelle le ministère de l’Éducation avait finalement accédé.


Le Ministère avait donné aux écoles la possibilité de choisir entre le cours de CCQ ou d’ECR pour l'année 2023-2024. Toutefois, à partir de cet automne, le cours de CCQ devient obligatoire.

Aux yeux de nombreux éducateurs, il serait cependant préférable de repousser encore le lancement du programme, ou au moins de l'introduire progressivement, en raison des divers problèmes soulevés.

Outre la quantité de matière à enseigner, plusieurs enseignants soulignent également la complexité et la délicatesse de certains sujets comme le consentement sexuel et les violences sexuelles, par exemple.

Selon la SRC, Félix Deschamps, enseignant de CCQ à l'école Félix-Leclerc de Pointe-Claire, se sent somme toute assez prêt pour transmettre la majorité de la matière du nouveau cours à ses étudiants. Il dit avoir participé aux formations facultatives et indique qu'il est habitué aux changements de dernière minute en raison de sa réalité de "jeune prof".

L'enseignant fait partie de ceux dont les manuels scolaires ne sont pas prêts, mais il croit tout de même avoir accès à suffisamment de matériel et de ressources pour préparer ses cours.

Il formule cependant des réticences quant à l’enseignement de la sexualité, expliquant que la plupart des gens qui ont étudié pour devenir enseignants d'ECR ne s'attendaient pas à devoir aborder les questions entourant la sexualité.

"C’est difficile à enseigner, souligne-t-il. En secondaire 4, on doit parler des violences sexuelles. J’ai peut-être des élèves qui ont vécu des violences sexuelles et je ne me sens pas outillé, malgré la formation, pour ça."

L'enseignant ajoute qu'il a eu dans ses classes des élèves qu'il dit homophobes et transphobes avec qui aborder certains sujets était difficile, de peur de blesser les autres élèves de la classe. Il admet ainsi qu’il aurait été particulièrement difficile pour lui d’aborder les questions d’homosexualité et d’identité de genre, chose qu’il n’aura pas à faire cette année.

Dans notre réalité, on a une certaine clientèle qui ne répond pas bien du tout à ce contenu, dont les parents ont déjà fait des demandes d’exemption.
    Une citation de Félix Deschamps, enseignant de CCQ à l'école Félix-Leclerc de Pointe-Claire
M. Deschamps affirme qu'il a eu vent que certains collègues vont tout simplement faire fi du volet sexualité.

mercredi 21 août 2024

Immigration — des cégeps bondés, pleins à craquer

Des milliers d’élèves supplémentaires débarqueront cet automne sur les bancs des cégeps [collège d’études préuniversitaires, le diplôme des cégeps = bac en France], lesquels sont forcés dans certains cas d’installer des classes modulaires et d’allonger les périodes de cours pour affronter la hausse de l’effectif scolaire. Au moins un établissement a dû refuser des élèves, faute d’espace. 

Le collège Lionel-Groulx, à Sainte-Thérèse, a installé sur son terrain deux complexes modulaires abritant une vingtaine de salles de classe.

La Fédération étudiante collégiale du Québec s’inquiète sérieusement de cette situation.

« Quand un cégep en arrive à refuser 1000 demandes par manque d’espace, ce n’est pas simplement un problème local, c’est un signal d’alarme pour tout le réseau », estime son président, Antoine Dervieux.

Ce genre de situation montre clairement que nos cégeps sont à bout de souffle et qu’ils ne peuvent plus répondre aux besoins croissants des étudiants.

 Antoine Dervieux, président de la Fédération étudiante collégiale du Québec


« Nos installations permanentes sont insuffisantes », explique le directeur général du cégep Lionel-Groulx, à Sainte-Thérèse, Philippe Nasr.

Cet automne, l’établissement compte 450 élèves de plus qu’à la dernière rentrée. Et 800 de plus qu’il y a deux ans. D’ici 2029, il s’attend à accueillir 7500 élèves, soit 1000 de plus qu’en ce moment.

« C’est une très grande progression », souligne M. Nasr.

Des cours du soir y seront donnés pour la première fois, cet automne. Le but : éponger la hausse du nombre d’élèves en prolongeant les périodes de cours.

L’an prochain, un plus petit projet d’agrandissement permettra l’ajout d’une trentaine de salles de classe.

En attendant, le cégep doit multiplier les solutions créatives pour compenser l’espace manquant, y compris la location de locaux à l’extérieur.

« On a pas mal exploré toutes les options possibles. On veut quand même offrir des installations adaptées », poursuit M. Nasr.

Le cégep Édouard-Montpetit, à Longueuil, mise aussi sur les classes modulaires.

L’effectif de l’établissement de Longueuil a bondi de près de 1000 élèves par rapport à l’an dernier, une hausse de 9 %.

Sur son site web, le cégep assure que ses classes modulaires sont « lumineuses, climatisées et technologiques » pour accueillir les étudiants.

Dans un mémoire déposé ce mercredi, la Fédération étudiante collégiale du Québec dit craindre que les fameuses « roulottes » ne deviennent une réponse permanente au problème.

« On pense que ça devrait rester temporaire », dit Antoine Dervieux.

Avec 300 élèves supplémentaires attendus à l’automne, le cégep du Vieux Montréal a lui aussi atteint sa limite.

« On est à la limite de ce qu’on peut accueillir », indique sa directrice générale, Mylène Boisclair.

Voyant venir la vague, l’établissement avait déposé il y a plusieurs années une demande de projet d’agrandissement. À la place, Québec lui a accordé des fonds pour la location de locaux.

« On a beaucoup parlé de la vétusté des établissements d’enseignement primaire et secondaire, mais c’est aussi le cas pour beaucoup d’établissements collégiaux », souligne Mme Boisclair.

Les établissements qui débordent n’ont pas vu le pire. D’ici 2032, plus de 24 000 élèves supplémentaires débarqueront sur les bancs des cégeps, une hausse de 14 %.

Selon les plus récentes prévisions du ministère de l’Enseignement supérieur, le sommet de la vague devrait être atteint en 2026 et se concentrer dans les cégeps du Grand Montréal, la croissance devant ensuite ralentir graduellement.

La Presse attribue cette hausse aux naissances de petits-enfants de baby-boomers

Il y aura donc 6437 d’élèves supplémentaires prévus dans les cégeps à l’automne 2024 par rapport à 2022, soit une hausse de 3,7 %.

La Presse n’ose pas parler de l’immigration pour expliquer cette augmentation. Pour elle, cette hausse est due à « L’arrivée des petits-enfants des baby-boomers se fait sentir dans le réseau collégial, où les classes modulaires se multiplient depuis l’an dernier pour absorber la hausse de l’effectif. »

Puis, citant Antoine Dervieux, président de la Fédération étudiante collégiale du Québec, « Le baby-boom a pris tout le monde par surprise au primaire. Ç’a été la même chose au secondaire. Là, [les mêmes élèves] arrivent au cégep. On aurait dû être préparés. »

Aucun essor des naissances au Québec n’explique bien sûr cette hausse de 6500 élèves supplémentaires. Il y a eu près de 20 000 naissances de moins au Québec en 2005 (âge de nombreux cégépiens) qu’en 1990 par exemple. Bien qu’il soit vrai qu’il y ait une assez grande fluctuation des naissances dans les années 90 et 2000.


Étrangement, cet afflux d’élèves supplémentaires semble se concentrer dans la région de Montréal, centre de forte immigration, à très faible taux de natalité (1,16 enfant/femme en 2023)… L’article nous apprend ainsi que le « cégep de Saint-Félicien, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, […] est pourtant en surplus d’espace. » Ailleurs en région, à Chicoutimi, le cégep attire 300 étudiants issus de l’extérieur du pays, ce qui correspond à 15 % de l’ensemble de ses inscriptions

Il se peut qu’une partie des problèmes soit liée à une augmentation de la natalité passagère du début des années 2000 conjuguée à un déplacement des familles vers des banlieues plus éloignées. Mais cela n’explique pas le manque de places au cégep du Vieux-Montréal ni la prévision que « d’ici 2032, plus de 24 000 élèves supplémentaires débarqueront sur les bancs des cégeps, une hausse de 14 %. » alors que les naissances sont en baisse constante depuis 2009 (88 891 naissances en 2009, 83 855 en 2017, 77 950 en 2023). 

Il se peut aussi que plus de jeunes entament des études au cégep, mais il nous semble étonnant, c’est le moins qu’on puisse dire, de ne pas mentionner la hausse due aux élèves nés à l’étranger, cause qui est admise par tous dans le cas de l’école primaire ou secondaire.

Les civilisations meurent de suicide, pas de meurtre

Une des thèses d’Arnold Toynbee dans sa monumentale Étude de l’histoire (12 volumes) est que « Les civilisations meurent de suicide et non de meurtre. »

 La pulsion suicidaire est bien avancée, si on en juge par l’actualité.

Dans le cadre de la convention des « Démocrates » américains à Chicago, des manifestants scandent « N* que les tribunaux, n*que l’État, vous ne pouvez pas nous forcer à procréer. » Le cortège comprend des personnes déguisées en pilules abortives.

LE COUP DE POIGNARD DIVERSITAIRE DU JOUR :

    Une femme a été poignardée à mort après une bagarre avec un homme sur le stationnement d’une gare dans le West Sussex.

La « femme » aurait moins de vingt ans (« late teens », « fin de l’adolescence »).

L’AGRESSION SEXUELLE DIVERSITAIRE DU JOUR :

    Deux jeunes filles de 16 ans sont « agressées sexuellement par un groupe d’hommes » dans la mer au large de la plage de Bournemouth.

L’AMPUTATION DIVERSITAIRE DU JOUR :

    La communauté d’East Kilbride « incapable de dormir » après une horrible attaque d’un gang à la machette
    L’incident a laissé la main d’une victime « coupée » et une autre a dû être opérée.

LA DÉCAPITATION DIVERSITAIRE DU JOUR :

    Le migrant qui a décapité sa victime et fait jaillir ses intestins alors qu’il était encore en vie pourrait éviter d’être expulsé d’Allemagne « parce qu’il revient probablement de Somalie ».

LA NÉCROPHILIE DIVERSITAIRE DU JOUR :

    Un homme de 20 ans est accusé de meurtre et de relations sexuelles avec un cadavre après qu’une femme a été poignardée à mort dans le Kent.

Pendant ce temps, les victimes de la semaine dernière de cette perverse pathologie imposée à des nations autrefois civilisées sont déjà oubliées, mais si vous vous posez la question :

Leanne Lucas, professeur de yoga à Southport, avait été réadmise à l’hôpital en raison de difficultés respiratoires.

Le révérend Paul Murphy et le lieutenant-colonel Mark Teeton se remettent des attaques perpétrées devant leurs casernes à Galway et dans le Kent.

Une fillette australienne de 11 ans attend de subir une opération de chirurgie esthétique à la suite des blessures subies lors de l’attentat de Leicester Square.
La « diversité » est l’endroit où les nations meurent — parce qu’il n’est pas naturel pour les sociétés humaines de vivre ainsi.

HISTOIRE DIVERSITAIRE DU JOUR QUI FAIT CHAUD  AU CŒUR

Dans la ville de Sønderborg, dans le sud profond du Schleswig septentrional, les tensions ethniques se limitaient autrefois aux Danois et aux Allemands. Mais nous avons dépassé ce stade. Une jeune fille de 17 ans se promenait près du « centre pour migrants » local lorsqu’elle a été poussée au sol par un homme qui a tenté de la déshabiller.

Heureusement, elle a pu le repousser en l’aspergeant de poivre de Cayenne. L’agresseur s’est enfui et reste en liberté. Au moins, la pauvre adolescente n’a pas été violée. C’est une bonne nouvelle, n’est-ce pas ?

Euh, non, pas au Danemark. Selon le porte-parole eunuque de la police, Knud Kirsten :

Il est illégal de posséder et d’utiliser du poivre de Cayenne, et la jeune fille sera donc probablement inculpée pour cela.
La jeune femme devra donc payer une amende de 500 couronnes pour avoir refusé d’être violée. Certains lecteurs se souviendront du terme qu’une Suédoise a utilisé pour qualifier les hommes scandinaves qui sont restés près d’une piscine municipale pendant que les « migrants » locaux agressaient sexuellement sa fille et ses amies : « des mangins » — mort-valise de « man » et « vagin ». C’est parce que Knud Kirsten et les autorités refusent de protéger les filles des prédateurs qu’ils ont lâchés sur le territoire que cette adolescente est obligée de se défendre du mieux qu’elle peut. Aujourd’hui, Knud Kirsten aggrave encore la situation en disant aux victimes : « Couchez-vous et pensez à la diversité ! »

Si vous souhaitez exprimer votre point de vue sur l’un de ces sujets, les troupes d’intervention de Keir Starmer le sectaire frapperont à votre porte.

Le site web Gates of Vienna note la différence de traitement entre la soi-disant « extrême droite » britannique, condamnée et emprisonnée dans les jours qui ont suivi les émeutes provoquées par les coups de couteau de Southport, et l’indifférence léthargique qui règne depuis des décennies à l’égard des violeurs en bande organisée de milliers et de milliers de jeunes filles anglaises à Rotherham, Rochdale, Telford, Oxford… Comme l’a montré la remarquable célérité des troupes de Starmer, pour les dirigeants britanniques, le vrai problème n’est pas celui des poignardeurs multiculturels, mais celui des membres de la classe ouvrière blanche qui s’obstinent à vouloir les remarquer. Sir Keir s’est donc engagé dans une politique consciente : poignarder le messager.

Sir Keir libère des criminels violents de ses prisons afin de faire de la place aux twitteurs dissidents. Et, pour le plus grand plaisir des commentateurs Internet « anti-migrants » qui se font coffrer selon le bon plaisir de Sa Majesté britannique, ces prisons sont de plus en plus souvent dirigées par des gangs islamiques.

Un suicide civilisationnel, pimenté de meurtres.

(Source de la sélection des histoires diversitaires du jour)

Connexe

La deuxième journée de la Convention nationale du parti démocrate à Chicago a commencé de façon étrange lors du caucus des femmes... Que la joie et l'optimisme soient au rendez-vous !


mardi 20 août 2024

Québec veut déposer un projet de loi pour limiter le nombre d'étudiants étrangers


Après les demandeurs d’asile et les travailleurs temporaires, le gouvernement Legault veut se donner les moyens de réduire le nombre d’étudiants étrangers sur le territoire québécois.

La gouvernement de la CAQ (Coalition pour l'avenir du Québec) déposera cet automne un projet de loi pour encadrer les inscriptions d’étudiants internationaux dans les établissements d’enseignement supérieur.

La mesure servira notamment à éviter les « abus » commis par certaines écoles privées ces dernières années, a souligné le Premier ministre québécois François Legault lors d’une conférence de presse en compagnie de sa ministre de l’Immigration, Christine Fréchette. Voir Des accusations de « fraudes » au cœur du recrutement massif d’étudiants étrangers, Un faux hôpital (québécois) pour des stages fictifs d’étudiants étrangers.

Faux étudiants et faux collèges

Au début 2024 le Globe and Mail révélait que 19 % des immigrants qui sont admis au Canada à titre d’étudiants étrangers… n’étudient pas ! Il s’agit de données officielles compilées par Statistique Canada.

La catégorie des étudiants contribue à l’explosion du nombre de nouveaux arrivants au Canada. De 637 000 en 2019, le nombre est passé à 807 000 trois ans plus tard. Qu’on y songe : 19 % de ces 800 000 qui n’étudient pas vraiment, cela représente plus de 150 000 faux étudiants.

De surcroît, on aurait laissé se développer des collèges privés qui ne sont pas des établissements d’éducation. Ils agissent simplement comme vecteurs qui facilitent l’entrée au Canada en faisant délivrer de (faux) visas d’étudiants. Faux collèges et faux étudiants.

La grande partie des étudiants étrangers étudient en anglais au Québec…
 
M. Legault a toutefois refusé de dire si la nouvelle loi visera également les universités anglophones McGill et Concordia, où étudient une grande partie des 120 0000 (!!) étudiants étrangers.

« Nous allons déposer le projet de loi cet automne, ce sera le moment de poser ce type de questions », a-t-il répondu à une journaliste anglophone.

Par contre, les établissements en région (surtout francophones donc) ne seront pas affectés, a précisé le Premier ministre québécois.

Québec se basera sur plusieurs facteurs pour déterminer combien de personnes un cégep ou une université pourra accueillir, dont « le type d’établissement, le nombre d’étudiants étrangers par établissement, la région, le niveau d’études, etc. ».

Travailleurs temporaires

Le gouvernement Legault cherche par tous les moyens à diminuer le nombre de 600 000 immigrants temporaire présentement sur le territoire québécois.

Mardi, le Premier ministre a confirmé la mise en place d’un gel de six mois pour le Programme des travailleurs étrangers temporaires dans la région de Montréal.

« On doit absolument réduire le nombre d’immigrants à Montréal pour protéger le français » a-t-il plaidé.

Mesure homéopathique ?

Plusieurs domaines seront toutefois exemptés, parmi ceux-ci la santé, l’éducation, la construction, l’agriculture et la transformation alimentaire, ainsi que les emplois ré rémunérés au-delà de la médiane québécoise, soit 57 137 $.

La mesure, qui pourrait être prolongée au terme de la période de six mois, devrait toucher environ 3 500 immigrants temporaires.
 
En réplique aux « mesurettes » annoncées mardi par le gouvernement Legault, le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, déposera d’ici octobre « un plan de réduction drastique » de l’immigration permanente et temporaire « dans toutes les catégories ».

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