dimanche 18 novembre 2012

Les enfants de mères fumeuses lisent moins bien

Les bébés dont les mères ont fumé pendant leur grossesse obtiennent de moins bons résultats aux tests de lecture, selon une nouvelle étude.

Dans leur étude, les chercheurs ont constaté que les enfants nés de mères qui fumaient plus d'un paquet par jour éprouvent de grandes difficultés lors de tests conçus pour mesurer à quel point les élèves lisent correctement à haute voix et s'ils comprennent ce qu'ils lisent.

En moyenne, les enfants exposés à de hauts niveaux élevés de nicotine in utero — établi à un minimum d'un paquet de cigarettes par jour — ont obtenu des notes de 21 pour cent inférieures dans ces domaines que leurs camarades de classe nés de mères non-fumeuses. Cette différence demeurait, même lorsque les chercheurs ont pris en compte d'autres facteurs à savoir si les parents lisent des livres à leurs enfants, sont mariés, célibataires, ont des emplois peu rémunérés.

En d'autres termes, parmi les étudiants qui partagent les mêmes antécédents, le même milieu socio-éducatif, un enfant d'une mère fumeuse sera en moyenne classé sept places plus bas dans une classe de 31 pour ce qui est de sa précision en lecture et sa capacité de compréhension, a déclaré le co-auteur Jan Frijters de l'Université Brock en Ontario.

Des études antérieures ont indiqué un lien entre, d'une part, le tabagisme durant la grossesse et, d'autre part, la baisse de QI, une moindre réussite scolaire ainsi qu'une augmentation des troubles du comportement. Pour les auteurs, aucune étude comparative précédente ne s'est penchée, pour une population aussi importante, sur des tâches aussi concrètes que la précision de lecture et la compréhension des textes lus.

L'équipe, qui a publié ses résultats dans le Journal of Pediatrics, s'est fondée sur les données portant sur plus de 5000 enfants qui ont participé à l'Étude longitudinale Avon sur les parents et les enfants (ALSPC). Cette étude a été lancée dans les années 1990 au Royaume-Uni. Seules les données des enfants avec un QI d'au moins 76 ont été utilisées. Un QI de 70 ou moins peut être le signe d'une déficience mentale.

« Pour moi, cette étude suggère que les effets attribués au tabagisme in utero peuvent en fait être attribués à l'environnement intra-utérin, et non en raison de différences socio-environnementales après la naissance de ces enfants » de déclarer à Reuters le professeur Sam Oh de l'Université de Californie à San Francisco.

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