dimanche 20 septembre 2009

Nos enfants n'appartiennent pas à l'État

Lettre ouverte dans La Voix de l'Est :

« Notre fille ne fait pas de gymnastique à l'école pour cause médicale et on lui fait faire autre chose car elle a un billet du médecin. Mon mari et moi refusons qu'elle aille au cours d'Éthique et de culture religieuse, mais on nous oblige à aller la chercher. C'est notre droit, mais nous ne pouvons pas demander de lui trouver autre chose à faire et si elle manque trop souvent, l'école peut lui donner des sanctions et plus.


Pourquoi est-ce qu'on accepte d'accommoder notre fille à cause du billet du médecin et qu'on refuse pour nous ? Pourquoi est-ce que notre autorité est contestée ? Plein de parents voudraient retirer leurs enfants de ce cours, mais la plupart des parents travaillent et ne peuvent pas aller les chercher pour la période. Le gouvernement sait très bien ce qu'il fait en obligeant les parents à aller chercher leurs enfants. Il veut les décourager pour éviter que les gens se lèvent. Je suis d'accord pour dire que la technique est pernicieuse et vicieuse.

Sommes-nous juste des géniteurs irresponsables pour le gouvernement ? Si je considère que ce cours porte atteinte à la foi de ma fille et à sa conscience, je pense que je suis la mieux placée pour le dire. Le gouvernement me dit que je suis responsable de mon enfant jusqu'à sa majorité et même plus. Alors qu'il me laisse Ma responsabilité et Mes choix face à elle. Ma fille n'appartient pas au gouvernement et les décisions que mon mari et moi prenons pour son bien ne le concernent pas. On lui a donné un mandat pour diriger la province pas pour nous materner. Quand on est des parents honnêtes et responsables, il n'a pas à s'ingérer dans nos décisions et à nous dire quoi inculquer à nos enfants.

Pour ceux qui pensent que je veux que ma fille reste ignare, je peux vous dire que ma fille connaît plusieurs choses sur les autres religions, car elle regarde avec nous les nouvelles et les documentaires, et je lui explique la différence entre notre religion et les autres. Je n'ai rien contre les autres religions, même que j'ai eu le privilège de prier avec une musulmane dont l'enfant était en danger de mort et que j'ai supporté moralement un papa hindou avec son bébé gravement malade. Je ne crois pas qu'on ait à forcer nos enfants à apprendre les croyances de chacun pour les respecter. Ce cours d'Éthique et de culture religieuse est un ramassis de toutes les croyances et peut affecter grandement la foi et même la vie familiale des enfants.

Quand on regarde le cours de près, il met toutes les religions sur le même pied et c'est une insulte à tous les croyants de toutes religions. Si j'étais musulmane, hindouiste, juive ou autre, je serais aussi insultée qu'en étant catholique. On n'a pas le droit de forcer quelqu'un à apprendre la croyance de l'autre. Ma religion est une religion de liberté et ne force personne à l'apprendre. Ce cours ne respecte pas la liberté de choix ni la liberté de conscience. Le gouvernement ne respecte pas la démocratie en imposant ce cours. Il outrepasse ces droits.

Il faut nous lever pour garder notre liberté de choix.

Jeannelle Cantin
Granby







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vendredi 18 septembre 2009

Étude exhaustive sur le programme d'expérimentation du cours ECR

La Firme Jolicœur et Associés affirme avoir mené l'étude suivante auprès de ce qui semble être uniquement 19 personnes : « Étude sur l’expérimentation du programme « Éthique et culture religieuse » pour le compte du Monopole de l'Éducation (MELS).

Dix-neuf personnes. Étude très sérieuse et exhaustive.
« Huit (8) écoles ont participé à une démarche d’expérimentation d’un programme d’éthique et de culture religieuse, suite à l’adoption, en juin 2005, de la Loi modifiant diverses dispositions législatives de nature confessionnelle dans le domaine de l’éducation. Les huit écoles étaient situées à Québec, Montréal, Sherbrooke, Paspébiac (Gaspésie) et à Gatineau. Ainsi, le présent mandat consistait à tenir des consultations sous forme d’entrevues téléphoniques individuelles auprès d’enseignants du secondaire (3), de directions d’écoles (3) et de conseillers pédagogiques (3), de même que des groupes de discussion auprès d’enseignants (3) et de parents du primaire (3) et d’élèves du secondaire (4). Les entrevues ont été réalisées en français et en anglais. »








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jeudi 17 septembre 2009

La lutte au décrochage en Allemagne

Bon dossier du Journal de Québec sur la lutte au décrochage en Allemagne, les élèves forts y sont séparés des élèves faibles, il existe une panoplie de diplômes disponibles afin de s'adapter aux besoins différents des élèves et plus particulièrement des garçons qui décrochent massivement au Québec.

Effets sur les résultats aux tests PISA

Les élèves allemands — principalement les immigrés non germanophones — traînent de l’arrière dans le classement international PISA, qui compare le niveau de connaissances en mathématiques, en lecture et en science. Le Québec réussit généralement mieux dans ce palmarès, dont la méthodologie est par ailleurs loin de faire l’unanimité. Ironiquement, c’est justement la lutte au décrochage qui expliquerait cette situation, selon Wolfgang Koch, du ministère de l’Éducation de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. « Notre système est conçu de façon à faire réussir le plus grand nombre d’élèves, en nous concentrant sur ceux qui performent moins bien, dit-il. Nous avons négligé les plus doués, mais nous sommes en train de renverser la vapeur. »

Le très fort décrochage des élèves les moins motivés au Québec explique également que la moyenne des élèves qui passent les tests PISA (dont sont absents ces décrocheurs) est meilleure que dans certains pays comme l'Allemagne où le décrochage est fort limité.




Source : OCDE. Graphique Excel traduit et raccourci pour omettre tous les pays sous la moyenne de l'OCDE afin d'augmenter la lisibilité. Cliquer sur l'image pour une version plus grande.





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Québec — manuels en retard en secondaire V

La Presse nous apprend que, trois semaines après la rentrée, les élèves de cinquième secondaire n'ont toujours aucun manuel de mathématiques, de sciences ou d'éthique et culture religieuse approuvé par le Monopole de l'Éducation (MELS).

L'application de la réforme - pour laquelle il faut du nouveau matériel didactique - est pourtant obligatoire jusqu'à la fin du secondaire, cette année.

Seuls des manuels de français, d'anglais et du cours Monde contemporain de cinquième secondaire ont reçu l'imprimatur — c'est notre nouvelle Église — du Monopole.

Pas de manuel ECR approuvé pour la 5e secondaire

Selon les syndicats, il est vrai que du matériel à l'essai a été envoyé aux enseignants de mathématiques, mais « un chapitre à la fois », a précisé M. St-Germain. En éthique et culture religieuse, un seul volume non approuvé circule, celui des Éditions Grand Duc, en quelques exemplaires. Il existe par contre de très nombreux cahiers d'activités souvent de qualité très discutable, mais plus francs quant à l'idéologie pluraliste, multiculturelle, féministe et politiquement correcte prônée.

C'est pire pour les écoles anglophones : aucun manuel n'a encore été approuvé pour leurs élèves de cinquième secondaire. Quant aux quelques manuels approuvés pour la quatrième, ils ne l'ont été qu'en juillet et en août dernier. C'est-à-dire un an après que la réforme soit devenue obligatoire pour ces élèves.

« L'an passé, la ministre Courchesne nous a garanti que les livres allaient être prêts en même temps que dans les écoles francophones, a dit Serge Laurendeau, président de l'Association provinciale des enseignants du Québec, qui représente 7500 professeurs du secteur anglais. Nous sommes le 16 septembre [hier] et il y a plein d'écoles qui n'ont même pas de matériel provisoire. On nous dit que ce sont les commissions scolaires ou les écoles qui n'ont pas passé les commandes. C'est complètement ridicule. »






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France — l'instruction à la maison, une liberté compromise

Le Monde (version papier) consacre un article à l'école à la maison et apporte ces précisions :

« Contrairement à une idée répandue, ce n'est pas l'école, mais l'instruction que Jules Ferry a rendue obligatoire. Pour enseigner en famille, il suffit, à chaque rentrée scolaire, de faire une déclaration au maire de sa commune et à l'inspecteur d'académie. Le phénomène reste marginal mais tend à se développer. Selon le ministère de l'éducation nationale, 3 240 enfants de 6 à 16 ans étaient instruits à la maison par choix des familles en 2007-2008, soit une hausse de plusieurs centaines d'élèves par rapport à la précédente étude, conduite en 2000-2001. [...] Un élève de 9 ans témoigne :

"à l'école, on a une maîtresse pour trente enfants. On prend une journée pour faire ce qu'on fait en deux ou trois heures à la maison. Moi, je peux aller au musée, faire des sorties l'après-midi."
Quant à la fameuse socialisation de l'enfant, un psychiatre indique :
« Si les parents sont attentifs à ce que leurs enfants aient une vie sociale avec d'autres référents adultes, il n'y a aucune raison qu'ils développent une quelconque pathologie [...]. On peut se socialiser en dehors de l'école, avec la famille, les cousins, ou au travers des activités sportives et culturelles. »
Mais cette liberté non négociable est compromise :
« Craignant dérives sectaires et maltraitances, soucieux d'unifier les enseignements [note du carnet : pourquoi restreindre la diversité ?], l'État, depuis dix ans, a renforcé les contrôles des enfants instruits en famille, au grand agacement des parents. La loi du 18 décembre 1998 donne priorité à l'école et les enfants font l'objet d'une enquête sociale tous les deux ans et d'un contrôle annuel des connaissances par un inspecteur de l'éducation nationale. Très peu d'enfants font l'objet d'une obligation de rescolarisation. [...] Le 5 mars, un décret est venu imposer aux enfants instruits à la maison de maîtriser, à l'issue de la scolarité, le socle commun de connaissances et de compétences prévu par la loi sur l'école d'avril 2005.
Une mère déplore ainsi :
« L'instruction en famille est considérée comme un sous-choix. Nous n'avons plus de réelle liberté dans nos enseignements. »
En février 2007, le gouvernement a interdit l'instruction pour les enfants d'une autre famille (quatrième alinéa de l’article L. 131-10 du Code de l’éducation).





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mercredi 16 septembre 2009

Calendrier multiinterculturel officiel du Monopole de l'Éducation québécois

Jeu : trouver les fêtes traditionnellement célébrées au Québec par plus de 90 % de la population.



Cliquer sur l'image pour l'agrandir.

Ou version PDF (8½″ x 11″) pour vos classes d'interculturalisme.




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Crise de confiance à l'égard des gros médias

Cette nouvelle n'étonnera pas ceux qui ont suivi le dossier ECR et sa couverture dans la grosse presse. Grosse presse qui, par exemple, reproduit dans trois de ses journaux (La Presse, La Voix de l'Est, Le Soleil) la même affirmation sur la supposée demande d'un droit à l'ignorance pour leurs enfants (plutôt qu'à la priorité de choix de certains enseignements) pour enfin broder un éditorial panurgien sur le sujet, mais qui refuse la lettre où la personne impliquée corrige le tir. Invoquant ainsi un droit paternaliste à l'ignorance des faits pour ses lecteurs.

En 1985, 55 % des Américains considéraient que les gros médias d’information (télévisions, journaux) rapportaient correctement les faits. Depuis, c’est la dégringolade : en 2009, ils ne sont que 29 % à avoir cette opinion. C’est la plus petite proportion jamais enregistrée.

En 1985, 53 % des Américains étaient d’avis que les gros médias d’information étaient biaisés. Depuis cette proportion n’a cessé de croître pour atteindre un sommet à 74 %.

Fait à noter, 55 % des Américains ont une opinion favorable de Fox News vouées aux gémonies par la gauche; le New York Times, idole des bobos, doit se contenter d’un maigre taux d’approbation de 29 %.

À noter également, le fait que l'Internet dépasse désormais les journaux comme principale source d'informations nationales et internationales.



Source : Press Accuracy Rating Hits Two Decade Low (via Antagoniste).

Méthode de Singapour pour la 3e année du primaire en français

Manuel de mathématiques - Librairie des écolesMéthode de Singapour – Éd. Librairie des Ecoles, 2008

Préface de Laurent Lafforgue


Ce manuel, traduction et adaptation de manuels du ministère de l'éducation de Singapour, fait suite au manuel de CE1 [2e année du primaire au Québec], du même éditeur.

La méthode de Singapour repose toujours en CE2 sur des cas concrets. Pour l'apprentissage de la division par exemple, les élèves doivent faire entrer 14 figurines d'indiens dans 4 tipis, et comprennent ainsi que deux d'entre eux vont devoir rester à l'extérieur. C'est ainsi que les enfants apprennent à distinguer dividende, diviseur, quotient et reste. La grande diversité de problèmes permet aux enfants de s'exercer en profondeur à utiliser les quatre opérations avec les unités de mesure et de grandeur : litre et millilitres, kilomètres, mètres et centimètres, grammes et kilogrammes, heures, minutes et secondes…

Si les exercices se réfèrent à des applications pratiques, les leçons proprement dites sont assez schématiques et abstraites. Les maîtres et les parents doivent concevoir eux-mêmes les explications et commentaires nécessaires.

Le manuel est globalement conforme aux programmes français de 2008. Par exemple, les tables de multiplication de 6 à 9 y sont étudiées, et ne figurent pas au manuel de CE1.

La logique du système décimal est largement travaillée, avec de nombreux exercices de conversion entre unités, dizaines, centaines, milliers. Un certain nombre de procédures de calcul mental sont détaillées. La division posée (avec diviseur à un chiffre) est présentée de façon plus développée qu'il n'est habituel en France.

Sur quelques points, le manuel va au-delà du programme 2008, notamment :
 - la présentation décimale des montants en euros et centimes,
 - une initiation aux fractions,
 - une présentation de la notion d'aire.

Enfin, nous approuvons l'emploi du terme « poids » au lieu de « masse :», terme figurant au programme, car il est impossible d'expliquer aux élèves la différence entre poids et masse ; or nous pensons que l'acquisition du vocabulaire scientifique doit accompagner et non précéder les connaissances.

Source

Trois commissaires scolaires appuient la demande d'exemption au cours ECR en Gaspésie, quatre s'abstiennent

Rencontre du lundi 22 juin 2009, à 19 h 30, à la Salle des commissaires, 435, avenue Rouleau à Rimouski dans la Commission scolaire des Phares où était entendue une demande de révision dans le cadre de l'imposition du cours gouvernemental d'éthique et de culture religieuse (ECR).

À la fin de la rencontre, le commissaire Luc Marcoux demande le vote et trois commissaires votent en faveur de la demande d'exemption des parents, quatre s'abstiennent et dix décident de priver les parents du droit d'exemption.

On retrouve le compte rendu de la décision aux pages 353-354 du procès-verbal. On remarquera que les commissaires qui refusent le droit à l'exemption se contentent de reproduire la sempiternelle même liste d'attendus pour justifier l'imposition que ceux d'autres commissions. De grands libres penseurs originaux, assurément.

2.10 — « Jésus, un emmerdeur… »

Exemple de plainte reçue par la CLÉ et remise au comité éducation de l'Assemblée des évêques catholiques du Québec.
« J’ai aussi eu des échos des discussions apportées dans le cours en question [ECR] ; mon adolescente me rapporte que l’enseignante informe les jeunes de la classe que Jésus était un emmerdeur et qu’il fréquentait les prostituées (probablement en lien avec Marie-Madeleine…). Je suis scandalisée !!! »