Les écoliers sud-africains auront un nouveau programme linguistique dès janvier 2016, le mandarin. « La Chine est le principal partenaire commercial de l’Afrique du Sud et nous pensons qu’il est important que nos enfants maîtrisent la langue de Confucius et développent une connaissance de la culture chinoise », argumente le ministère de l’Éducation, selon le quotidien Mail and Guardian. Le journal explique que la réforme n’est pas du goût du puissant syndicat Sadtu (Union démocratique des enseignants sud-africains). « Pour nous, c’est de la colonisation », a déclaré Mugwena Maluleke, son secrétaire général.
Carnet voué à la promotion d'une véritable liberté scolaire au Québec, pour une diversité de programmes, pour une plus grande concurrence dans l'enseignement.
mercredi 19 août 2015
Que se passera-t-il lorsque la laïcité ne suffira plus pour nous définir ?
La justice l’a décidé : il n’y aura pas de menus de substitution dans les cantines scolaires de Chalon-sur-Saône. Mais pour Mathieu Bock-Côté le débat va bien au-delà de la laïcité et interroge sur la vision de la France.
Faut-il ou non multiplier les accommodements « raisonnables » dans les cantines scolaires ? Dans quelle mesure doit-on proposer des menus pour répondre aux exigences particulières de certaines communautés religieuses qui voudraient voir leurs interdits alimentaires reconnus par la puissance publique ? La question se pose actuellement à Chalon-sur-Saône et trouve un écho dans la France entière. C’est bien évidemment parce qu’elle ranime le débat sur la conversion ou non du pays au multiculturalisme, ce nouveau régime politique fondé sur l’inversion du devoir d’intégration. On pourrait facilement la transposer dans les autres sociétés occidentales.
Les uns veulent en finir les menus de substitution au nom d’une laïcité dont il faudrait cesser de tordre le principe. Les religions doivent prendre le pli de la République, pas le contraire. Dans le cas présent, cela veut dire en finir avec le menu de substitution au porc. Surtout qu’on ne saurait tolérer une ségrégation religieuse implicite dans les écoles. Les autres, au nom d’une conception « inclusive » de la laïcité, croient nécessaire d’aménager publiquement un espace pour toutes les croyances. Pratiquement, cela implique de multiplier les concessions à l’islam, apparemment nécessaires pour faciliter son acclimatation en France.
On l’aura compris, le débat se situe presque exclusivement sous le signe de la laïcité, référence obligée dans la culture politique française. C’est à qui saura le mieux l’interpréter, la comprendre, la définir ou la redéfinir. On comprend pourquoi : elle représente un principe politique doté d’une légitimité supérieure. Celui qui parvient à s’en emparer parviendra à s’approprier un des principes que les Français considèrent le plus positivement. Il déterminera les termes de la respectabilité politique, sociale, et médiatique. On aura néanmoins compris que derrière cette bataille sémantique se cachent des philosophies politiques contradictoires.
Contrairement à ce que veut la légende urbaine, la laïcité ne s’est pas imposée paisiblement en France. Et elle a été infiniment plus brutale à l’endroit d’un catholicisme dont elle voulait arracher les racines qu’elle ne le sera jamais à l’endroit de l’islam. Et pourtant, si la laïcité est aujourd’hui plébiscitée, c’est parce qu’ils sont nombreux à croire qu’on ne peut contenir la poussée politique de l’islam qu’en son nom. Elle représente une digue politique, en quelque sorte, moins contre l’infiltration du religieux dans la vie publique que contre la formation d’un communautarisme qui inquiète la conscience nationale.
Si on se demande, selon la formule rituelle, ce dont la laïcité est le nom, on dira qu’elle en est venue à traduire politiquement la prédominance légitime de la culture française en France. Elle n’est plus seulement un principe, mais un mode de vie. C’est pourquoi, d’ailleurs, elle peut prendre la forme d’une catho-laïcité, qui ne mérite pas la mauvaise réputation qu’on lui colle, dans la mesure où elle fait la synthèse entre deux parts de l’identité française qu’il serait sot de monter l’une contre l’autre. Une nation ne nie pas son identité, même dans ses aspects paradoxaux, sans se mutiler intimement.
Il y a plus de dix ans, dans son très beau livre, Quand les catholiques étaient hors la loi, Jean Sévillia posait une question délicate : que se passera-t-il lorsque la laïcité ne suffira plus pour nous définir ? Il se questionnait alors sur la part irrépressible de l’héritage catholique dans l’identité française. On pourrait la reprendre en parlant plus largement de la place de la culture au cœur du lien social. Mais la démocratie contemporaine fonctionne au déni des cultures. Elle ne sait plus qu’en faire et ne veut même plus les voir. Pour emprunter les mots de Philippe d’Iribarne, il s’agit du « déni postmoderne » de la culture des peuples. La société n’apparaît plus qu’à la manière d’une association d’individus seulement réunis par les droits qu’ils se reconnaissent entre eux. Elle n’est plus qu’un artifice juridique et on présentera la part du réel qui résiste à l’absolutisation des droits de l’homme comme autant de stéréotypes et de préjugés. Les individus n’ont plus rien en commun, sinon des principes universels auxquels il suffirait de souscrire pour se voir reconnu comme un membre à part entière de la communauté nationale. La philosophie politique contemporaine ne veut plus entendre parler de la question des mœurs, comme si ceux-ci du seul domaine de l’intimité. Il n’y a plus de culture, sinon celle des étrangers, qu’il faut accommoder, mais des styles de vie.
La condition première pour qu’un immigré soit accueilli positivement, c’est qu’il manifeste un désir ostentatoire d’intégration ou d’assimilation. En un mot, il doit travailler à faire de lui un Romain. Publiquement, il doit montrer qu’il s’intègre. Dans la vie privée, il conservera naturellement une tendresse pour ses origines. Qu’il s’agisse de la place des femmes dans la société, de la conversion des églises en mosquées, du regroupement spontané des immigrés dans des quartiers où ils en viennent à former la majorité ou de la multiplication des demandes d’accommodements ethnoreligieux, c’est néanmoins la question des mœurs qui se pose. Une illusion se dissipe : on croit de moins en moins à la possibilité d’une société sans repères identitaires. Quoi qu’on en pense, des populations exagérément contrastées, trop différentes culturellement, en quelque sorte, peuvent difficilement cohabiter sans tension. Tout l’a’t politique consiste aujourd’hui à rebâtir du commun. On ne voit pas pourquoi l’identité historique du pays d’accueil n’en représenterait pas le socle.Faut-il ou non multiplier les accommodements « raisonnables » dans les cantines scolaires ? Dans quelle mesure doit-on proposer des menus pour répondre aux exigences particulières de certaines communautés religieuses qui voudraient voir leurs interdits alimentaires reconnus par la puissance publique ? La question se pose actuellement à Chalon-sur-Saône et trouve un écho dans la France entière. C’est bien évidemment parce qu’elle ranime le débat sur la conversion ou non du pays au multiculturalisme, ce nouveau régime politique fondé sur l’inversion du devoir d’intégration. On pourrait facilement la transposer dans les autres sociétés occidentales.
Les uns veulent en finir les menus de substitution au nom d’une laïcité dont il faudrait cesser de tordre le principe. Les religions doivent prendre le pli de la République, pas le contraire. Dans le cas présent, cela veut dire en finir avec le menu de substitution au porc. Surtout qu’on ne saurait tolérer une ségrégation religieuse implicite dans les écoles. Les autres, au nom d’une conception « inclusive » de la laïcité, croient nécessaire d’aménager publiquement un espace pour toutes les croyances. Pratiquement, cela implique de multiplier les concessions à l’islam, apparemment nécessaires pour faciliter son acclimatation en France.
On l’aura compris, le débat se situe presque exclusivement sous le signe de la laïcité, référence obligée dans la culture politique française. C’est à qui saura le mieux l’interpréter, la comprendre, la définir ou la redéfinir. On comprend pourquoi : elle représente un principe politique doté d’une légitimité supérieure. Celui qui parvient à s’en emparer parviendra à s’approprier un des principes que les Français considèrent le plus positivement. Il déterminera les termes de la respectabilité politique, sociale, et médiatique. On aura néanmoins compris que derrière cette bataille sémantique se cachent des philosophies politiques contradictoires.
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La presse laïcarde ne donnait pas dans la dentelle au début du XXe siècle en France « Échappe-lui, petit ! », va à l’école laïque. |
Contrairement à ce que veut la légende urbaine, la laïcité ne s’est pas imposée paisiblement en France. Et elle a été infiniment plus brutale à l’endroit d’un catholicisme dont elle voulait arracher les racines qu’elle ne le sera jamais à l’endroit de l’islam. Et pourtant, si la laïcité est aujourd’hui plébiscitée, c’est parce qu’ils sont nombreux à croire qu’on ne peut contenir la poussée politique de l’islam qu’en son nom. Elle représente une digue politique, en quelque sorte, moins contre l’infiltration du religieux dans la vie publique que contre la formation d’un communautarisme qui inquiète la conscience nationale.
Si on se demande, selon la formule rituelle, ce dont la laïcité est le nom, on dira qu’elle en est venue à traduire politiquement la prédominance légitime de la culture française en France. Elle n’est plus seulement un principe, mais un mode de vie. C’est pourquoi, d’ailleurs, elle peut prendre la forme d’une catho-laïcité, qui ne mérite pas la mauvaise réputation qu’on lui colle, dans la mesure où elle fait la synthèse entre deux parts de l’identité française qu’il serait sot de monter l’une contre l’autre. Une nation ne nie pas son identité, même dans ses aspects paradoxaux, sans se mutiler intimement.
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Couverture d’un journal anticatholique de 1906 « Achetez du Sang du Christ, garanti pur, à 5 francs le litre » |
Il y a plus de dix ans, dans son très beau livre, Quand les catholiques étaient hors la loi, Jean Sévillia posait une question délicate : que se passera-t-il lorsque la laïcité ne suffira plus pour nous définir ? Il se questionnait alors sur la part irrépressible de l’héritage catholique dans l’identité française. On pourrait la reprendre en parlant plus largement de la place de la culture au cœur du lien social. Mais la démocratie contemporaine fonctionne au déni des cultures. Elle ne sait plus qu’en faire et ne veut même plus les voir. Pour emprunter les mots de Philippe d’Iribarne, il s’agit du « déni postmoderne » de la culture des peuples. La société n’apparaît plus qu’à la manière d’une association d’individus seulement réunis par les droits qu’ils se reconnaissent entre eux. Elle n’est plus qu’un artifice juridique et on présentera la part du réel qui résiste à l’absolutisation des droits de l’homme comme autant de stéréotypes et de préjugés. Les individus n’ont plus rien en commun, sinon des principes universels auxquels il suffirait de souscrire pour se voir reconnu comme un membre à part entière de la communauté nationale. La philosophie politique contemporaine ne veut plus entendre parler de la question des mœurs, comme si ceux-ci du seul domaine de l’intimité. Il n’y a plus de culture, sinon celle des étrangers, qu’il faut accommoder, mais des styles de vie.
Les congrégations enseignantes sont chassées de France. De 1901 à 1904, plus de 30.000 moines sont contraints à l’exil, leurs biens confisqués. |
On aime bien se moquer aujourd’hui de ceux qui disent « À Rome, fais comme les Romains ». On veut y voir une conception rétrograde de l’hospitalité. À tort, naturellement. La condition première pour qu’un immigré soit accueilli positivement, c’est qu’il manifeste un désir ostentatoire d’intégration — ou d’assimilation, selon la formule qu’on choisira. En un mot, il doit travailler à faire de lui un Romain. Publiquement, il doit montrer qu’il s’intègre. Dans la vie privée, il conservera naturellement une tendresse pour ses origines. Mais il ne doit pas chercher à convertir ses désirs, et encore moins ses caprices alimentaires, en droits fondamentaux que la société d’accueil devrait obligatoirement satisfaire.
Source
Contexte
Il n’y a pas eu de pacte laïque en France, elle fut imposée et engendra des morts

Le 2 janvier 1906, une circulaire du ministère des Finances décrétant que les fonctionnaires devront se faire ouvrir les tabernacles des églises met le feu aux poudres.
Les croyants craignaient des profanations bien réelles. D’innombrables incidents eurent lieu à l’occasion de ces inventaires. Certaines églises sont prises d’assaut par l’armée, la gendarmerie, les pompiers. Les bagarres font des dizaines de blessés et même des morts.
Gery Ghyseel, dans le Nord à Boescheppe, fut abattu d’un coup de revolver le 6 mars 1906. Gery Ghyseel, ouvrier boucher de 35 ans, laissa une veuve et trois orphelins. La Flandre catholique l’enterrera le 10 mars. Trois jours auparavant, ce drame a provoqué la chute du gouvernement. L’autopsie révéla que la balle mortelle venait du calibre 6 du fils du percepteur M. Caillet qui s’était présenté le 6 dans l’église de Boeschepe, un village du Nord, non loin de la frontière belge, accompagné de son fils, étudiant en droit à Lille et de M. Benoist, commissaire de Bailleul, le chef-lieu du canton. Un détachement du 8e d’Infanterie, une dizaine de dragons et cinq gendarmes. Leur mission : assurer la protection de l’inventaire des biens ecclésiastiques qui doit avoir lei à Boeschepe comme dans les 36 000 communes de France en application de la Loi de séparation des Églises et de l’État...
Depuis un mois, ces inventaires donnent lieu à de multiples incidents. Ce jour-là 6 mars, la bagarre éclate dans l’église de Boeschepe. Coups de poing, coups de pied, les chaises volent. Le percepteur roule à terre. Son fils, armé d’un revolver prend peur, il tire. Un homme s’effondre mort. Gery Ghyseel est la première victime de la Loi des inventaires.
Voir aussi
France — « L’école laïque, gratuite et obligatoire » constitue un mythe fondateur
Mythe — C’est grâce à la République que l’enseignement est devenu obligatoire, public et gratuit
Jules Ferry : « nous avons promis la neutralité religieuse, nous n’avons pas promis la neutralité philosophique, non plus que la neutralité politique »
France — L’instruction gratuite et universelle ne date pas de Jules Ferry ni de la République
France — la « gratuité » de l’école laïque visait à assécher les écoles privées
Grand exil des congrégations religieuses françaises

Grand exil des congrégations religieuses françaises 1901-1914 (Le)
Collection Cerf Histoire
2005, Paris,
496 pages
ISBN : 9 782 204 074 698
Député britannique préconise l’utilisation de la loi anti-terroriste contre profs chrétiens trop conservateurs
Selon certaines associations britanniques militant pour la liberté d'expression, l’antiterrorisme a toujours été une notion très vague puisque le « terrorisme » n’a jamais été clairement défini.
Sous prétexte de lutter contre le terrorisme islamiste, les gouvernements passent en effet des lois qui menacent finalement la liberté d’expression de tous les citoyens et particulièrement celle des chrétiens qui s’opposent à la doctrine libérale-libertaire en vogue. Les opposants à cette forme de « lutte contre le terrorisme » se sont toujours inquiétés de lois qui ne définissent pas clairement l’objet de leur lutte, à savoir le « terrorisme ». Un député conservateur britannique vient de leur prouver une fois encore qu’ils ont eu raison. Pour lutter contre « la radicalisation », le Premier ministre britannique David Cameron a annoncé plusieurs mesures antiterroristes en mai dernier. Le député conservateur Mark Spencer (ci-dessus) a affirmé, dans une lettre envoyée à un électeur, que ces nouvelles mesures prises contre la propagande terroriste devraient également être utilisées contre les professeurs chrétiens qui apprennent à leurs élèves que le « mariage » homosexuel est un « faux » mariage.
Un député britannique vise les professeurs opposés au « mariage » homosexuel dans le cadre des « lois » antiterroristes
Mark Spencer souhaite que les professeurs qui exposent leur position sur le mariage traditionnel tombent sous le coup des Extremism Disruption Orders (EDO), pris par David Cameron et Theresa May au nom de la lutte contre la radicalisation des djihadistes. Dans sa lettre, Mark Spencer, député de Sherwood dans le Nottinghamshire, se veut rassurant : les professeurs chrétiens seront toujours « parfaitement autorisés » à exprimer leur avis sur le « mariage » homosexuel… mais seulement dans « certaines situations ». Le député explique exactement ce qu’il préconise : « Les EDO ne vont pas servir à limiter (la liberté d’expression), mais plutôt à la garantir : ce sont ceux qui cherchent à empêcher les autres d’exprimer leurs croyances qui seront visés. Laissez-moi vous donner un exemple, à propos duquel un grand nombre d’électeurs m’ont écrit – le mariage gay dans les écoles. » Le député poursuit en insistant sur le droit des professeurs à exprimer leur position sur le sujet. Il précise en revanche que la loi doit viser les professeurs qui expliqueraient que le « mariage » homosexuel est un « faux » mariage à leurs élèves…
Pour la National Secular Society, ces EDO sont la plus grande menace contre la liberté d’expression
Certaines associations chrétiennes ont affirmé que les remarques du député conservateur confirmaient la légitimité de leurs craintes sur la loi antiterroriste : ils avaient mis en garde contre une loi qui pourrait taxer d’« extrémisme » les opposants au « mariage » homosexuel. Cette crainte venait d’un constat : est considéré comme « extrémiste » dans la loi tout ce qui « s’oppose aux valeurs britanniques », sans que ces « valeurs » ne soient précisément définies si ce n’est pas les ministres qui ont brandi des notions aussi vagues que « démocratie », « tolérance » et « État de droit ». De son côté, la National Secular Society, une association britannique dont l’objet est de défendre la « laïcité » et qui soutient la légalisation du « mariage » homosexuel, a affirmé que ces décrets pourraient constituer l’une des pires menaces contre la liberté d’expression que la Grande-Bretagne n’ait jamais eu à affronter. Le directeur général de cette association, Keith Porteous Wood, a affirmé : « Si les EDO peuvent réellement être utilisés pour interdire aux professeurs de parler du mariage homosexuel alors qu’ils n’incitent pas à la violence, ils sont une menace pour la liberté d’expression encore plus grande que ce que j’avais craint. »
Le député Mark Spencer préconise d’interdire l’expression de certaines croyances chrétiennes
Simon Calvert, directeur du Christian Institute a commenté cette lettre du député : « Je suis profondément choqué que nous ayons un député qui soutienne l’idée selon laquelle des professeurs devraient être taxés d’extrémisme parce qu’ils enseignent que le mariage concerne un homme et une femme. C’est exactement le genre de choses contre lesquelles nous avons mis en garde », a-t-il insisté. « Le gouvernement a affirmé que nous n’avions rien à craindre de sa nouvelle loi contre l’extrémisme, mais nous avons là un député qui écrit à un électeur en disant que les EDO devraient interdire les professeurs d’enseigner certaines croyances chrétiennes communes », a-t-il encore ajouté. La menace est réelle, et ce n’est pas la première fois que des autorités le prouvent. Plus tôt dans l’année, le chancelier George Osborne avait écrit à ses électeurs que les EDO pourraient être utilisés contre ceux qui « répandent la haine sans violer la loi. » Il avait alors insisté pour dire que ces interdictions viseraient tous ceux qui « justifient la haine » contre les personnes en raison de leur religion, de leur orientation sexuelle, de leur genre ou de leur handicap. Il restait encore à définir ce que signifie un « discours de haine ». Le député conservateur Mark Spencer vient de le faire en l’appliquant aux personnes opposées au « mariage » homosexuel.
Sous prétexte de lutter contre le terrorisme islamiste, les gouvernements passent en effet des lois qui menacent finalement la liberté d’expression de tous les citoyens et particulièrement celle des chrétiens qui s’opposent à la doctrine libérale-libertaire en vogue. Les opposants à cette forme de « lutte contre le terrorisme » se sont toujours inquiétés de lois qui ne définissent pas clairement l’objet de leur lutte, à savoir le « terrorisme ». Un député conservateur britannique vient de leur prouver une fois encore qu’ils ont eu raison. Pour lutter contre « la radicalisation », le Premier ministre britannique David Cameron a annoncé plusieurs mesures antiterroristes en mai dernier. Le député conservateur Mark Spencer (ci-dessus) a affirmé, dans une lettre envoyée à un électeur, que ces nouvelles mesures prises contre la propagande terroriste devraient également être utilisées contre les professeurs chrétiens qui apprennent à leurs élèves que le « mariage » homosexuel est un « faux » mariage.
Un député britannique vise les professeurs opposés au « mariage » homosexuel dans le cadre des « lois » antiterroristes
Mark Spencer souhaite que les professeurs qui exposent leur position sur le mariage traditionnel tombent sous le coup des Extremism Disruption Orders (EDO), pris par David Cameron et Theresa May au nom de la lutte contre la radicalisation des djihadistes. Dans sa lettre, Mark Spencer, député de Sherwood dans le Nottinghamshire, se veut rassurant : les professeurs chrétiens seront toujours « parfaitement autorisés » à exprimer leur avis sur le « mariage » homosexuel… mais seulement dans « certaines situations ». Le député explique exactement ce qu’il préconise : « Les EDO ne vont pas servir à limiter (la liberté d’expression), mais plutôt à la garantir : ce sont ceux qui cherchent à empêcher les autres d’exprimer leurs croyances qui seront visés. Laissez-moi vous donner un exemple, à propos duquel un grand nombre d’électeurs m’ont écrit – le mariage gay dans les écoles. » Le député poursuit en insistant sur le droit des professeurs à exprimer leur position sur le sujet. Il précise en revanche que la loi doit viser les professeurs qui expliqueraient que le « mariage » homosexuel est un « faux » mariage à leurs élèves…
Pour la National Secular Society, ces EDO sont la plus grande menace contre la liberté d’expression
Certaines associations chrétiennes ont affirmé que les remarques du député conservateur confirmaient la légitimité de leurs craintes sur la loi antiterroriste : ils avaient mis en garde contre une loi qui pourrait taxer d’« extrémisme » les opposants au « mariage » homosexuel. Cette crainte venait d’un constat : est considéré comme « extrémiste » dans la loi tout ce qui « s’oppose aux valeurs britanniques », sans que ces « valeurs » ne soient précisément définies si ce n’est pas les ministres qui ont brandi des notions aussi vagues que « démocratie », « tolérance » et « État de droit ». De son côté, la National Secular Society, une association britannique dont l’objet est de défendre la « laïcité » et qui soutient la légalisation du « mariage » homosexuel, a affirmé que ces décrets pourraient constituer l’une des pires menaces contre la liberté d’expression que la Grande-Bretagne n’ait jamais eu à affronter. Le directeur général de cette association, Keith Porteous Wood, a affirmé : « Si les EDO peuvent réellement être utilisés pour interdire aux professeurs de parler du mariage homosexuel alors qu’ils n’incitent pas à la violence, ils sont une menace pour la liberté d’expression encore plus grande que ce que j’avais craint. »
Le député Mark Spencer préconise d’interdire l’expression de certaines croyances chrétiennes
Simon Calvert, directeur du Christian Institute a commenté cette lettre du député : « Je suis profondément choqué que nous ayons un député qui soutienne l’idée selon laquelle des professeurs devraient être taxés d’extrémisme parce qu’ils enseignent que le mariage concerne un homme et une femme. C’est exactement le genre de choses contre lesquelles nous avons mis en garde », a-t-il insisté. « Le gouvernement a affirmé que nous n’avions rien à craindre de sa nouvelle loi contre l’extrémisme, mais nous avons là un député qui écrit à un électeur en disant que les EDO devraient interdire les professeurs d’enseigner certaines croyances chrétiennes communes », a-t-il encore ajouté. La menace est réelle, et ce n’est pas la première fois que des autorités le prouvent. Plus tôt dans l’année, le chancelier George Osborne avait écrit à ses électeurs que les EDO pourraient être utilisés contre ceux qui « répandent la haine sans violer la loi. » Il avait alors insisté pour dire que ces interdictions viseraient tous ceux qui « justifient la haine » contre les personnes en raison de leur religion, de leur orientation sexuelle, de leur genre ou de leur handicap. Il restait encore à définir ce que signifie un « discours de haine ». Le député conservateur Mark Spencer vient de le faire en l’appliquant aux personnes opposées au « mariage » homosexuel.
Source
vendredi 7 août 2015
Le syndicat CSQ suggère des livres homosexuels et transgenres aux garderies et écoles primaires (Rediff estivale)
M-à-j : Le Devoir a défendu cette initiative en une, le 5 août 2014 (voir notre billet qui y est consacré).
La Centrale des syndicats du Québec, abrégé en CSQ, est un syndicat québécois surtout présent dans le domaine de l'éducation, mais aussi présent, notamment, chez d'autres fonctionnaires dans les domaines de la santé, des services sociaux, des loisirs et des communications. La CSQ s'appelait auparavant la Centrale de l'enseignement du Québec (CEQ). En 2012, elle représente 193 000 employés, dont 100 000 travaillent dans le domaine de l'éducation.
La CSQ a publié en mai 2014 une liste de livres suggérés aux centres de la petite enfance, le préscolaire et le primaire au Québec. Ils promeuvent tous une vision de la famille LGBTQ (lesbien, gay, bisexuel, transsexuel et queer). Le niveau de lecture en français baisse dans les épreuves interprovinciales et internationales, les résultats en sciences dégringolent également, les élèves sont incultes, ils ne lisent plus de classiques, le cours d'histoire, d'univers social et d'ECR sont critiqués par plusieurs observateurs (voir liens en bas de page) comme étant politisés et en rien objectifs, mais, voilà, pour ce syndicat des enseignants ce qui est très important dès avant le primaire c'est de normaliser l'homosexualité. Se pourrait-il que cette priorité soit imposée à des enfants dont les parents s'y opposent ?
Voici donc la liste de livres suggérés par la CSQ pour les garderies, le préscolaire et le primaire avec l’appréciation fournie par le syndicat :
Comité pour la diversité sexuelle et l’identité de genre (CSQ)
(Centrale des syndicats du Québec)
9405, rue Sherbrooke Est,
Montréal (Québec),H1L 6P3
Mai 2014
Livres s’adressant au niveau des Centres de la petite enfance, du préscolaire et du primaire
ALEMAGNA, Béatrice Le secret d’Ugolin
2000, Éditeur Seuil Jeunesse, 36 pages
N° ISBN : 9782020395274 (2020395274)
Livre pour enfant à partir de 4 ans.
Un album simple pour réfléchir sur le thème du droit à la différence.« À papa. On est tous différents, mais certains sont plus différents que d’autres. » La dédicace de ce bel album en est sans doute la phrase la plus explicite. Le thème est la différence en général, et chaque petit lecteur y trouvera une réponse à ses préoccupations du moment, que ce soit le racisme ou le végétarisme.
La Centrale des syndicats du Québec, abrégé en CSQ, est un syndicat québécois surtout présent dans le domaine de l'éducation, mais aussi présent, notamment, chez d'autres fonctionnaires dans les domaines de la santé, des services sociaux, des loisirs et des communications. La CSQ s'appelait auparavant la Centrale de l'enseignement du Québec (CEQ). En 2012, elle représente 193 000 employés, dont 100 000 travaillent dans le domaine de l'éducation.
La CSQ a publié en mai 2014 une liste de livres suggérés aux centres de la petite enfance, le préscolaire et le primaire au Québec. Ils promeuvent tous une vision de la famille LGBTQ (lesbien, gay, bisexuel, transsexuel et queer). Le niveau de lecture en français baisse dans les épreuves interprovinciales et internationales, les résultats en sciences dégringolent également, les élèves sont incultes, ils ne lisent plus de classiques, le cours d'histoire, d'univers social et d'ECR sont critiqués par plusieurs observateurs (voir liens en bas de page) comme étant politisés et en rien objectifs, mais, voilà, pour ce syndicat des enseignants ce qui est très important dès avant le primaire c'est de normaliser l'homosexualité. Se pourrait-il que cette priorité soit imposée à des enfants dont les parents s'y opposent ?
Voici donc la liste de livres suggérés par la CSQ pour les garderies, le préscolaire et le primaire avec l’appréciation fournie par le syndicat :

(Centrale des syndicats du Québec)
9405, rue Sherbrooke Est,
Montréal (Québec),H1L 6P3
LITTÉRATURE JEUNESSE
pour les Centres de la petite enfance,
pour le préscolaire et le primaire
Des suggestions de livres à acquérir
dans les bibliothèques scolaires
Mai 2014
Livres s’adressant au niveau des Centres de la petite enfance, du préscolaire et du primaire
- ALEMAGNA, Béatrice, « Le secret d’Ugolin », 2000
- BARSONY, Piota, « Papa porte une robe », 2004
- BLAKE, Stéphanie, « La fille qui voulait être un garçon », 2001
- BOUTHILLON, Béatrice, « Tango à deux papas et pourquoi pas ? », 2010
- BRETOUILLE, Ariane et FAVREAU, Marie-Claude, « Ulysse et Alice », 2006
- BRETOUILLE, Arianne, « Ulysse alias Easy Loup Galop », 2012
- BRIÈRE-HAQUET, Alice, « La princesse qui n’aimait pas les princes », 2010
- CHRISTOS, « Dînette dans le tractopelle », 2009
- DE LUCA, Françoise, « Jason et la tortue des bois », 2011
- DOURU, Muriel, « Cristelle et Crioline », 2011
- DOURU, Muriel, « Dis… maman », 2003
- DOURU, Muriel, « Un Mariage vraiment gai », 2004
- HONORÉ, Christophe, « Je ne suis pas une fille à papa », 1999
- LABELLE, Sophie, « Le Comité infernal des ordres ténébreux », 2014
- LATIFA, Alaoui M. et POULIN, Stéphane, « Marius »,
- LENAIN, Thierry, « Je me marierai avec Anna », 2004
- LENAIN, Thierry, « Mademoiselle Zazie a-t-elle un zizi ? », 2011
- LESAFFRE, Laetitia, « Je veux un zizi », 2007
- DE MANLÉON, Jean-Vital et DAUTHERMER, Rebecca, «Les deux mamans de Potirou », 2001
- MAZURIE, Jean-Christophe, « Philomène m’aime », 2011
- MORGANE, David, « J’ai deux papas qui s’aiment », 2007
- TURIN, Adela et BOSNIA, Nella, « Camélia et Capucine », 2007
- TEXER, Ophélie, « Jean à deux mamans », 2004
ALEMAGNA, Béatrice Le secret d’Ugolin
2000, Éditeur Seuil Jeunesse, 36 pages
N° ISBN : 9782020395274 (2020395274)
Livre pour enfant à partir de 4 ans.
Un album simple pour réfléchir sur le thème du droit à la différence.« À papa. On est tous différents, mais certains sont plus différents que d’autres. » La dédicace de ce bel album en est sans doute la phrase la plus explicite. Le thème est la différence en général, et chaque petit lecteur y trouvera une réponse à ses préoccupations du moment, que ce soit le racisme ou le végétarisme.
dimanche 2 août 2015
Chefs scouts homosexuels : les organisations religieuses américaines ruent dans les brancards

La décision abrogeant « l’interdiction nationale relative aux dirigeants adultes et employés ouvertement homosexuels » a été annoncée récemment, après que le conseil d’administration de BSA l’a approuvée dans une proportion de 79 % (45 voix pour, 12 contre). Elle entre en vigueur « immédiatement », indique un communiqué publié sur le site de BSA. La question de l’encadrement de scouts par des homosexuels « nous a divisés et perturbés pendant trop longtemps », a indiqué le président de BSA, Robert Gates, dans un message vidéo. « Il est temps de nous unir derrière notre foi commune dans le pouvoir extraordinaire du scoutisme », a ajouté M. Gates, ex-secrétaire américain à la Défense et ex-patron de la CIA. Il semble bien que ce passage en force par l’option favorite de M. Gates divise encore les groupes aux BSA.
M. Gates avait annoncé ses couleurs le 21 mai dernier, avant donc la récente décision de la Cour suprême sur l’obligation pour les États fédérés d’unir par le mariage les couples homosexuels qui le demanderaient. Il avait alors prononcé un discours militant dans lequel il arguait que l’interdiction faite aux homosexuels « n’était plus soutenable ». Il a répété ses arguments en juillet, évoquant les « changements sociaux, politiques et juridiques dans notre pays et notre mouvement », ainsi que le risque de multiples recours en justice, « à des coûts faramineux ». Les BSA acceptent les jeunes homosexuels dans leurs rangs depuis le 1er janvier 2014. L’organisation avait alors décidé de maintenir l’interdiction d’embaucher du personnel d’encadrement homosexuel.
L’affaire est cependant loin d’être terminée, puisque les organisations religieuses, qui parrainent 70 % des quelque 110 000 sections de scouts des États-Unis, pourront maintenir l’interdiction de leur propre chef.
BSA a en effet décidé que ces groupes pourront « continuer à se servir de leurs croyances religieuses comme critères de sélection de l’encadrement adulte, y compris les questions de sexualité ». Cela « permet aux membres et parents des scouts de sélectionner des troupes qui ont les mêmes idées, dans le meilleur intérêt des familles », indique la BSA dans son communiqué.
Malgré cette concession (pour l’instant) faite aux groupes religieux, l’Église mormone d’où sont issus près de 20 % des scouts affiliés aux BSA s’est dit être « profondément troublée » par la décision de BSA. Elle envisage même de créer une nouvelle organisation. « L’admission de chefs ouvertement homosexuels est incompatible avec les doctrines de l’Église et les valeurs traditionnelles qui ont toujours été celles des Boy Scouts of America », a-t-elle déclaré. L’Église mormone s’est également étonnée que cette décision ait été prise en juillet alors que le Conseil de gouvernance de l’Église était en vacances. Dans un communiqué récent, l’Église écrit « En tant qu’organisation mondiale avec des membres dans 170 pays, l’Église a longtemps considéré les difficultés auxquelles était confronté une bonne moitié de ses jeunes où le scoutisme n’existe pas. Ces besoins à l’échelle de la planète et la décision du Conseil exécutif national des BSA seront soigneusement examinés par les dirigeants de l’Église dans les semaines à venir. »
La Southern Baptist Convention se montre également outrée. Un de ses dirigeants, le révérend Russell Moore, soutient que les églises baptistes se montrent « froides » envers BSA depuis quelques années, et que cette relation risque maintenant d’être « gelée ».
Chez les catholiques, la réaction n’est guère plus enthousiaste face à la décision venue du haut de la confédération scoute. Une commission sur le scoutisme liée aux dirigeants de l’église américaine a fait savoir qu’elle souhaitait poursuivre ses liens avec BSA, mais se dit opposée à l’embauche de quiconque est actif sexuellement à l’extérieur d’un mariage hétérosexuel. Les Boy Scouts of America ont été fondés en 1910. Ils revendiquent 2,5 millions de jeunes membres et 960 000 bénévoles adultes.
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samedi 1 août 2015
Abolir la Commission des droits
Texte de Mathieu Bock-Côté :
Régulièrement, la Commission québécoise des droits de la personne et de la jeunesse (CDPDJ) nous rappelle malgré elle pourquoi il faudrait urgemment l’abolir. Car si officiellement, elle s’occupe des droits et libertés de chacun, ce qui lui donne des airs de gardienne de la vertu, dans les faits, elle est surtout occupée à faire la promotion d’une sociologie victimaire qui présente la société occidentale en général, et la société québécoise en particulier, comme une machine à exclure les minorités, qu’il faudrait pour cela déconstruire profondément. En gros, le majoritaire est coupable, et le minoritaire est victime. Il faudrait retirer les privilèges du premier et faire respecter les droits bafoués du second. La CDPDJ s’occupera ensuite de la reconstruction de l’ordre social à partir de l’utopie diversitaire qu’elle se croit appelée à implanter, pour peu qu’on en donne les moyens à ses idéologues zélés.
Sa dernière intervention en donne un bon exemple. La CDPDJ dénonçait la sous-représentation des femmes et des minorités ethniques à la Sureté du Québec, surtout que cette dernière n’aurait pas pris les moyens nécessaires pour la corriger – c’est-à-dire qu’elle n’aurait pas mis en place les fameux « programmes d’accès à l’égalité ». Nous sommes tellement conditionnés par cette pseudo-lutte aux discriminations que nous nous indignons immédiatement sans voir à quel point une telle analyse ne tient pas la route. La méthode de la CDPDJ a une valeur sociologique nulle : elle découpe la population en catégories statistiques, elle vérifie si on trouve une proportion correspondante de ces groupes dans les différents organismes publics ou privés, et si tel n’est pas le cas, elle en arrive à la conclusion que certains groupes sont victimes de discrimination – de discrimination systémique, pour emprunter le jargon faussement scientifique de la CDPDJ.
Cette disparition statistique ne saurait pas s’expliquer autrement. Il faut à tout prix que la société « majoritaire » soit coupable d’exclusion et le « minoritaire » victime de discrimination. Les préférences des uns et des autres ne comptent plus vraiment. À la rigueur, elles seront tout autant d’effets de structures de domination engendrant des inégalités à corriger. Dans le cas présent, on se dira : si les femmes ou les minorités ethniques ne sont pas suffisamment représentées à la SQ, c’est que la culture de l’organisation est exagérément centrée sur une version masculine de la culture québécoise francophone. Si la SQ se transforme en profondeur, elle sera plus attractive pour les femmes et les groupes ethniques, et le problème sera réglé. En attendant, elle devra créer des filières particulières d’accès à l’emploi pour les groupes apparemment marginalisés. [Carnet : les hommes sont très minoritaires parmi les infirmières, les enseignantes et les fonctionnaires aux conditions d’emploi douillettes, que fait la CDPDJ ?]
On est là en pleine entreprise d’ingénierie sociale. L’individu avec ses talents, ses désirs et ses aspirations est grossièrement nié, comme si son existence ne comptait pour rien. Il ne s’agit plus d’embaucher la meilleure personne possible pour un poste indépendamment du sexe ou de l’origine ethnique. On transforme l’individu en représentant d’un groupe dont il devient bien malgré lui le porte-parole. En fait, les individus issus des « minorités » sont transformés en chair à quota : on ne les veut pas pour eux-mêmes, on les veut pour équilibrer les comptes de la diversité. À celui qui dit : peu m’importe que le policier soit blanc, noir ou jaune, pour peu qu’il s’agisse d’un bon policier, on répondra plutôt que la couleur importe pour beaucoup, comme s’il fallait emprisonner l’individu dans ses origines. Il y a là quelque chose de profondément insultant pour l’immense majorité des « minoritaires » qui a su faire carrière sans miser sur les cases diversitaires à cocher dans les formulaires d’embauche.
En fait, on pratiquera même une forme de racisme à rebours : quand un poste est officiellement réservé à une personne issue des « minorités », on doit comprendre que le « Québécois blanc francophone » en est exclu formellement. À cause de son sexe ou de son origine ethnique, il ne peut même pas y appliquer. En quoi cette discrimination raciale assumée est-elle moralement acceptable ? Exclure un noir ou une femme parce qu’il est noir ou qu’elle est femme, c’est du racisme et du sexisme, mais exclure un homme ou un blanc parce qu’il est homme ou qu’il est blanc, c’est de l’antiracisme ? Comprenne qui pourra. Cette sociologie bancale est traversée par un biais idéologique tel qu’elle bafoue allégrement les règles les plus élémentaires de la rigueur.
On en revient à la CDPDJ. Elle se pose comme l’instance moralisatrice par excellence de notre société. Elle évalue chaque institution à partir de son cadre théorique et sermonne celles qui ne s’y plient pas, celles qui ne s’y soumettent pas. Elle divise la société en deux camps : ceux qui partagent sa vision des choses, et qui luttent contre l’exclusion, et ceux qui ne reconnaissent pas la valeur de son cadre d’analyse, et qui perpétuent consciemment ou inconsciemment un système injuste, inégalitaire et exclusif. Elle déforme notre vision des choses en nous invitant à reconnaître des injustices structurelles là où il n’y a souvent que des disparités s’expliquant de manière bien plus complexe. Une évidence s’impose : la préservation des droits et libertés est bien trop importante pour être confiée à une organisation qui promeut une idéologie radicale au nom d’une conception falsifiée de la justice sociale.
Voir aussi
L’État se féminise et se « diversifie » (les effectifs des commissions scolaires sont à 70,4 % féminins, mais selon la CDPDJ il y aurait toujours une sous-représentation des femmes...)
Un Québec de plus en plus divers, est-ce vraiment une bonne chose ?
Novlangue — OQLF prescrit « action positive » plutôt que « discrimination positive »
Discrimination positive (et diversité) : victoire partielle d’une étudiante blanche américaine
Une police de l’opinion au Québec ?
Pays-Bas – Homosexuels fuient la « diversité » d’Amsterdam pour s’installer dans les régions rigoristes du pays
Prière à Saguenay — Le gouvernement des juges (et en première instance de la CDPDJ)
Le mouvement féministe québécois est-il allé trop loin ?
Menaces de mort contre une chroniqueuse opposée à la promotion de l’homosexualité dans les programmes scolaires (aucune poursuite)
Crimes haineux au Canada et au Québec — mauvaise nouvelle pour les rééducateurs du peuple (Statistiques Canada : Diminution des crimes haineux. Les Noirs et les Blancs sont plus ciblés que les Arabes, et les Juifs que les musulmans)
« Je ne suis pas d’accord avec vous, mais je me battrai pour que vous puissiez le dire » (sauf l’islamophobie, l’homophobie, la transphobie, le sexisme, etc.)
Cour suprême — « toutes les déclarations véridiques » ne doivent pas « être à l’abri de toute restriction » (la vérité n’est plus une défense)
« Extirper l’hérésie et le blasphème » ? (sélectivité des poursuites des commissions des droits de la personne)
Manifestation « spontanée » de vivre-ensembleMC métissé, la ministre de l’Immigration passait par là par hasard
Régulièrement, la Commission québécoise des droits de la personne et de la jeunesse (CDPDJ) nous rappelle malgré elle pourquoi il faudrait urgemment l’abolir. Car si officiellement, elle s’occupe des droits et libertés de chacun, ce qui lui donne des airs de gardienne de la vertu, dans les faits, elle est surtout occupée à faire la promotion d’une sociologie victimaire qui présente la société occidentale en général, et la société québécoise en particulier, comme une machine à exclure les minorités, qu’il faudrait pour cela déconstruire profondément. En gros, le majoritaire est coupable, et le minoritaire est victime. Il faudrait retirer les privilèges du premier et faire respecter les droits bafoués du second. La CDPDJ s’occupera ensuite de la reconstruction de l’ordre social à partir de l’utopie diversitaire qu’elle se croit appelée à implanter, pour peu qu’on en donne les moyens à ses idéologues zélés.
Sa dernière intervention en donne un bon exemple. La CDPDJ dénonçait la sous-représentation des femmes et des minorités ethniques à la Sureté du Québec, surtout que cette dernière n’aurait pas pris les moyens nécessaires pour la corriger – c’est-à-dire qu’elle n’aurait pas mis en place les fameux « programmes d’accès à l’égalité ». Nous sommes tellement conditionnés par cette pseudo-lutte aux discriminations que nous nous indignons immédiatement sans voir à quel point une telle analyse ne tient pas la route. La méthode de la CDPDJ a une valeur sociologique nulle : elle découpe la population en catégories statistiques, elle vérifie si on trouve une proportion correspondante de ces groupes dans les différents organismes publics ou privés, et si tel n’est pas le cas, elle en arrive à la conclusion que certains groupes sont victimes de discrimination – de discrimination systémique, pour emprunter le jargon faussement scientifique de la CDPDJ.
Cette disparition statistique ne saurait pas s’expliquer autrement. Il faut à tout prix que la société « majoritaire » soit coupable d’exclusion et le « minoritaire » victime de discrimination. Les préférences des uns et des autres ne comptent plus vraiment. À la rigueur, elles seront tout autant d’effets de structures de domination engendrant des inégalités à corriger. Dans le cas présent, on se dira : si les femmes ou les minorités ethniques ne sont pas suffisamment représentées à la SQ, c’est que la culture de l’organisation est exagérément centrée sur une version masculine de la culture québécoise francophone. Si la SQ se transforme en profondeur, elle sera plus attractive pour les femmes et les groupes ethniques, et le problème sera réglé. En attendant, elle devra créer des filières particulières d’accès à l’emploi pour les groupes apparemment marginalisés. [Carnet : les hommes sont très minoritaires parmi les infirmières, les enseignantes et les fonctionnaires aux conditions d’emploi douillettes, que fait la CDPDJ ?]
On est là en pleine entreprise d’ingénierie sociale. L’individu avec ses talents, ses désirs et ses aspirations est grossièrement nié, comme si son existence ne comptait pour rien. Il ne s’agit plus d’embaucher la meilleure personne possible pour un poste indépendamment du sexe ou de l’origine ethnique. On transforme l’individu en représentant d’un groupe dont il devient bien malgré lui le porte-parole. En fait, les individus issus des « minorités » sont transformés en chair à quota : on ne les veut pas pour eux-mêmes, on les veut pour équilibrer les comptes de la diversité. À celui qui dit : peu m’importe que le policier soit blanc, noir ou jaune, pour peu qu’il s’agisse d’un bon policier, on répondra plutôt que la couleur importe pour beaucoup, comme s’il fallait emprisonner l’individu dans ses origines. Il y a là quelque chose de profondément insultant pour l’immense majorité des « minoritaires » qui a su faire carrière sans miser sur les cases diversitaires à cocher dans les formulaires d’embauche.
En fait, on pratiquera même une forme de racisme à rebours : quand un poste est officiellement réservé à une personne issue des « minorités », on doit comprendre que le « Québécois blanc francophone » en est exclu formellement. À cause de son sexe ou de son origine ethnique, il ne peut même pas y appliquer. En quoi cette discrimination raciale assumée est-elle moralement acceptable ? Exclure un noir ou une femme parce qu’il est noir ou qu’elle est femme, c’est du racisme et du sexisme, mais exclure un homme ou un blanc parce qu’il est homme ou qu’il est blanc, c’est de l’antiracisme ? Comprenne qui pourra. Cette sociologie bancale est traversée par un biais idéologique tel qu’elle bafoue allégrement les règles les plus élémentaires de la rigueur.
On en revient à la CDPDJ. Elle se pose comme l’instance moralisatrice par excellence de notre société. Elle évalue chaque institution à partir de son cadre théorique et sermonne celles qui ne s’y plient pas, celles qui ne s’y soumettent pas. Elle divise la société en deux camps : ceux qui partagent sa vision des choses, et qui luttent contre l’exclusion, et ceux qui ne reconnaissent pas la valeur de son cadre d’analyse, et qui perpétuent consciemment ou inconsciemment un système injuste, inégalitaire et exclusif. Elle déforme notre vision des choses en nous invitant à reconnaître des injustices structurelles là où il n’y a souvent que des disparités s’expliquant de manière bien plus complexe. Une évidence s’impose : la préservation des droits et libertés est bien trop importante pour être confiée à une organisation qui promeut une idéologie radicale au nom d’une conception falsifiée de la justice sociale.
Voir aussi
L’État se féminise et se « diversifie » (les effectifs des commissions scolaires sont à 70,4 % féminins, mais selon la CDPDJ il y aurait toujours une sous-représentation des femmes...)
Un Québec de plus en plus divers, est-ce vraiment une bonne chose ?
Novlangue — OQLF prescrit « action positive » plutôt que « discrimination positive »
Discrimination positive (et diversité) : victoire partielle d’une étudiante blanche américaine
Une police de l’opinion au Québec ?
Pays-Bas – Homosexuels fuient la « diversité » d’Amsterdam pour s’installer dans les régions rigoristes du pays
Prière à Saguenay — Le gouvernement des juges (et en première instance de la CDPDJ)
Le mouvement féministe québécois est-il allé trop loin ?
Menaces de mort contre une chroniqueuse opposée à la promotion de l’homosexualité dans les programmes scolaires (aucune poursuite)
Crimes haineux au Canada et au Québec — mauvaise nouvelle pour les rééducateurs du peuple (Statistiques Canada : Diminution des crimes haineux. Les Noirs et les Blancs sont plus ciblés que les Arabes, et les Juifs que les musulmans)
« Je ne suis pas d’accord avec vous, mais je me battrai pour que vous puissiez le dire » (sauf l’islamophobie, l’homophobie, la transphobie, le sexisme, etc.)
Cour suprême — « toutes les déclarations véridiques » ne doivent pas « être à l’abri de toute restriction » (la vérité n’est plus une défense)
« Extirper l’hérésie et le blasphème » ? (sélectivité des poursuites des commissions des droits de la personne)
Manifestation « spontanée » de vivre-ensembleMC métissé, la ministre de l’Immigration passait par là par hasard
Les CPE québécois ne sont pas un exemple à suivre
Pour l’Institut économique de Montréal :
Le gouvernement du Québec avait des objectifs louables lorsqu’il a décidé de subventionner les services de garde il y a près de vingt ans, notamment celui de favoriser l’entrée des femmes sur le marché du travail. [Note du carnet : C’est quand même étonnant comme entrée en matière pour un institut souvent décrit comme libertarien et donc pour un rôle réduit de l’État.]
Mais il a commis une grosse erreur en cherchant à atteindre ce but, que les autres provinces tentées d’imiter ce programme ne devraient pas répéter : au lieu de subventionner directement les parents, il a donné l’argent au « système de garderies ».
Sans surprise, les coûts ont explosé. Le coût annuel du programme est ainsi passé de près de 300 millions en 1997-1998 à 2,6 milliards en 2014-2015, un bond de 767 %. C’est beaucoup plus que la hausse de places offertes, qui, elle, n’a même pas triplé. Même en tenant compte de l’inflation, le coût par place a plus que doublé.
Ce coût serait peut-être justifié si le système profitait surtout aux enfants défavorisés, mais ce n’est pas le cas. Ce sont majoritairement les familles mieux nanties qui obtiennent des places dans les centres de la petite enfance (CPE), pendant que des mères seules voient leur enfant traîner sur des listes d’attente pendant des années.
D’autres avantages présumés d’un tel système ne se sont pas matérialisés. Par exemple, en comparant les résultats scolaires de jeunes de moins de 5 ans du Québec et du reste du Canada, le professeur de l’UQAM Pierre Lefebvre conclut que le système de CPE n’a pas amélioré les scores de développement cognitif des enfants.
Il est vrai que le Québec a connu un solide rattrapage depuis quelques années en ce qui concerne le travail des femmes.
Toutefois, le taux d’activité des femmes a progressé partout au Canada de 1996 à 2014, alors que les autres provinces n’ont pas de garderies à 7 $.
Certaines provinces ont même fait encore mieux que le Québec à ce chapitre, notamment les provinces maritimes.
D’ailleurs, on obtiendrait exactement le même effet si on donnait l’argent directement aux mères afin qu’elles placent leur enfant dans une garderie privée. [Note : Ou fassent le travail d’éducation de leurs enfants en bas âge elles-mêmes...?] Ce ne sont pas les garderies subventionnées qui permettent à ces femmes d’aller sur le marché du travail, mais bien la subvention elle-même, qui diminue le coût des services de garde.
L’emprise des syndicats
Le système de garderies subventionnées a aussi engendré des conséquences inattendues dont les partisans d’un tel modèle dans le reste du Canada devraient s’inquiéter.
Des éducatrices en CPE aux gardiennes qui ont leur propre garderie à la maison, tout ce beau monde est maintenant syndiqué. Les syndicats ont maintenant un rapport de force énorme et n’hésitent pas à prendre les parents en otage lorsque leurs membres n’obtiennent pas les augmentations salariales qu’ils veulent. Le coût de la seule syndicalisation des travailleuses en milieu familial, en 2008, a été estimé à plus d’un milliard de dollars pour l’État québécois.
Les contraintes budgétaires forcent le gouvernement à limiter l’offre de nouvelles places, ce qui crée des listes d’attente qui vont jusqu’à trois ans dans certains CPE. Et qui dit liste d’attente, dit pots-de-vin et passe-droits, de nombreux cas ayant été répertoriés dans les médias.
Donner l’argent aux parents, et non au système
Le gouvernement du Québec aurait pu atteindre les mêmes objectifs sans étatiser toute une activité économique. Il aurait pu verser directement une allocation aux parents en fonction de leurs revenus et les laisser ensuite choisir la garderie de leur choix en payant le juste prix courant. Il aurait quand même pu imposer des normes de qualité, et les garderies privées en concurrence auraient de toute façon eu intérêt à améliorer leur service pour attirer les parents chez elles. Les files d’attente n’existeraient pas et l’État aurait sans doute économisé des milliards de dollars.
Ceux qui regardent avec envie le modèle québécois de garderies dans le reste du pays devraient réfléchir à ces résultats mitigés avant de s’engager dans une aventure similaire.
par Michel Kelly-Gagnon et Yanick Labrie
Respectivement président-directeur général et économiste à l’Institut économique de Montréal
Voir aussi
Le coût des garderies québécoises
Étude sur les garderies qui se paieraient d’elles-mêmes : la multiplication des pains
« Le Québec, leader en matière de petite enfance »
Les éducatrices en milieu familial travaillent plus qu’en CPE pour un salaire équivalent
« Le système de garderies à 7 $ est-il payant pour le Québec ? Non. »
Étude Fortin, Godbout sur les garderies : « étude loufoque », système injuste, Ottawa premier gagnant
Les CPE ont échoué sur le plan pédagogique... comportemental et démographique
Maternelle publique et gratuite : sans effet sur les résultats au primaire
Le gouvernement du Québec avait des objectifs louables lorsqu’il a décidé de subventionner les services de garde il y a près de vingt ans, notamment celui de favoriser l’entrée des femmes sur le marché du travail. [Note du carnet : C’est quand même étonnant comme entrée en matière pour un institut souvent décrit comme libertarien et donc pour un rôle réduit de l’État.]
Mais il a commis une grosse erreur en cherchant à atteindre ce but, que les autres provinces tentées d’imiter ce programme ne devraient pas répéter : au lieu de subventionner directement les parents, il a donné l’argent au « système de garderies ».
Sans surprise, les coûts ont explosé. Le coût annuel du programme est ainsi passé de près de 300 millions en 1997-1998 à 2,6 milliards en 2014-2015, un bond de 767 %. C’est beaucoup plus que la hausse de places offertes, qui, elle, n’a même pas triplé. Même en tenant compte de l’inflation, le coût par place a plus que doublé.
Ce coût serait peut-être justifié si le système profitait surtout aux enfants défavorisés, mais ce n’est pas le cas. Ce sont majoritairement les familles mieux nanties qui obtiennent des places dans les centres de la petite enfance (CPE), pendant que des mères seules voient leur enfant traîner sur des listes d’attente pendant des années.
D’autres avantages présumés d’un tel système ne se sont pas matérialisés. Par exemple, en comparant les résultats scolaires de jeunes de moins de 5 ans du Québec et du reste du Canada, le professeur de l’UQAM Pierre Lefebvre conclut que le système de CPE n’a pas amélioré les scores de développement cognitif des enfants.
Il est vrai que le Québec a connu un solide rattrapage depuis quelques années en ce qui concerne le travail des femmes.
Toutefois, le taux d’activité des femmes a progressé partout au Canada de 1996 à 2014, alors que les autres provinces n’ont pas de garderies à 7 $.
Certaines provinces ont même fait encore mieux que le Québec à ce chapitre, notamment les provinces maritimes.
D’ailleurs, on obtiendrait exactement le même effet si on donnait l’argent directement aux mères afin qu’elles placent leur enfant dans une garderie privée. [Note : Ou fassent le travail d’éducation de leurs enfants en bas âge elles-mêmes...?] Ce ne sont pas les garderies subventionnées qui permettent à ces femmes d’aller sur le marché du travail, mais bien la subvention elle-même, qui diminue le coût des services de garde.
L’emprise des syndicats
Le système de garderies subventionnées a aussi engendré des conséquences inattendues dont les partisans d’un tel modèle dans le reste du Canada devraient s’inquiéter.
Des éducatrices en CPE aux gardiennes qui ont leur propre garderie à la maison, tout ce beau monde est maintenant syndiqué. Les syndicats ont maintenant un rapport de force énorme et n’hésitent pas à prendre les parents en otage lorsque leurs membres n’obtiennent pas les augmentations salariales qu’ils veulent. Le coût de la seule syndicalisation des travailleuses en milieu familial, en 2008, a été estimé à plus d’un milliard de dollars pour l’État québécois.
Les contraintes budgétaires forcent le gouvernement à limiter l’offre de nouvelles places, ce qui crée des listes d’attente qui vont jusqu’à trois ans dans certains CPE. Et qui dit liste d’attente, dit pots-de-vin et passe-droits, de nombreux cas ayant été répertoriés dans les médias.
Donner l’argent aux parents, et non au système
Le gouvernement du Québec aurait pu atteindre les mêmes objectifs sans étatiser toute une activité économique. Il aurait pu verser directement une allocation aux parents en fonction de leurs revenus et les laisser ensuite choisir la garderie de leur choix en payant le juste prix courant. Il aurait quand même pu imposer des normes de qualité, et les garderies privées en concurrence auraient de toute façon eu intérêt à améliorer leur service pour attirer les parents chez elles. Les files d’attente n’existeraient pas et l’État aurait sans doute économisé des milliards de dollars.
Ceux qui regardent avec envie le modèle québécois de garderies dans le reste du pays devraient réfléchir à ces résultats mitigés avant de s’engager dans une aventure similaire.
par Michel Kelly-Gagnon et Yanick Labrie
Respectivement président-directeur général et économiste à l’Institut économique de Montréal
Voir aussi
Le coût des garderies québécoises
Étude sur les garderies qui se paieraient d’elles-mêmes : la multiplication des pains
« Le Québec, leader en matière de petite enfance »
Les éducatrices en milieu familial travaillent plus qu’en CPE pour un salaire équivalent
« Le système de garderies à 7 $ est-il payant pour le Québec ? Non. »
Étude Fortin, Godbout sur les garderies : « étude loufoque », système injuste, Ottawa premier gagnant
Les CPE ont échoué sur le plan pédagogique... comportemental et démographique
Maternelle publique et gratuite : sans effet sur les résultats au primaire
Italie — Chère laïcité
En condamnant les écoles catholiques de la ville à payer la taxe foncière, la Cour de cassation de Livourne (Toscane) a rallumé la guerre de l’école libre dans la péninsule. Une victoire pour les tenants de la laïcité ; un camouflet pour l’Église italienne, qui menace de fermer ses établissements accueillant 10 % des élèves transalpins ; et un casse-tête pour le gouvernement, qui ne sait où trouver les 9 milliards de dollars que coûterait la scolarisation dans le public de tous les élèves du privé.
La Cour de cassation italienne a donc accepté le recours déposé, en 2010, par la ville de Livourne, en Toscane, qui, pour la première fois, voulait obliger deux écoles catholiques, gérées par la congrégation des Filles de Marie-Auxiliatrice, à payer la taxe foncière. La décision concerne des arriérés remontant à la période 2004-2009, pour un montant de 422 000 € (605 000 $). Montant auquel pourraient s’ajouter ceux de la taxe foncière pour les années suivantes…
Selon la loi en vigueur, toute propriété de l’Église catholique sans but lucratif est exemptée de la taxe foncière. Mais, pour la Cour de cassation, les deux instituts n’ont pas à bénéficier de cette exemption, car les parents d’élèves paient des frais de scolarité. Il s’agit donc d’une activité à caractère commercial, même si les établissements en question ne réalisent aucun bénéfice financier. (Comparer avec le traitement de Planned Parenthood aux États-Unis considérée comme une organisation sans but lucratif alors qu’elle fait payer ses interventions et vend des tissus et organes de fœtus avortés.)
Pas de jurisprudence
Cette décision a suscité une vive polémique en Italie, l’Église catholique redoutant qu’elle s’étende à tous ses établissements. Le juge Giorgio Santacroce, président de la cour, a tenu toutefois à préciser, hier, que la sentence n’a pas lieu de faire automatiquement jurisprudence. « Ce sera aux juges de décider au cas par cas », assure-t-il. Cependant, même après cette précision « technique », le jugement de la Cour laisse perplexe.
Sur les 14 325 établissements scolaires privés que compte l’Italie, 13 625 ont un statut paritaire. Autrement dit, ils sont sous contrat avec l’État italien et respectent les normes en vigueur dans les établissements publics, en matière d’examens ou de diplômes. Et parmi ces établissements paritaires, 63 % sont gérés par des catholiques.
« L’État économise 6,5 milliards d’euros par an »
La Conférence des évêques italiens (CEI) n’a pas manqué de réagir, rappelant qu’« ils exercent une fonction de service public ». Connu pour son franc-parler, son secrétaire général Mgr Nunzio Galantino a invité les juges à se montrer « moins idéologisés ». « S’acharner sur les écoles paritaires, cela signifie limiter la liberté d’éducation contre la volonté même de l’Europe qui demande des garanties en la matière. » Et d’ajouter : « Grâce aux établissements paritaires (en grande majorité des écoles maternelles) qui accueillent 1,3 million d’élèves (10 % du total), l’État économise 6,5 milliards d’euros par an » (9,3 milliards $/an). De fait, le ministère de l’instruction ne dépense chaque année que 584 € par élève scolarisé (en maternelle) dans une école paritaire, contre 6 116 € dans une école publique (1).
Dans ce débat sur l’éducation catholique, les défenseurs de l’école publique, comme le député de gauche Riccardo Nencini, soutiennent qu’il faudrait s’en tenir à l’article 33 de la Constitution italienne, selon lequel la liberté d’enseignement est reconnue mais « sans charge pour l’État ». Le gouvernement Renzi, lui, cherche une solution permettant aux écoles paritaires « exerçant une fonction d’école publique » d’être automatiquement exemptées de la taxe foncière.
La Cour de cassation italienne a donc accepté le recours déposé, en 2010, par la ville de Livourne, en Toscane, qui, pour la première fois, voulait obliger deux écoles catholiques, gérées par la congrégation des Filles de Marie-Auxiliatrice, à payer la taxe foncière. La décision concerne des arriérés remontant à la période 2004-2009, pour un montant de 422 000 € (605 000 $). Montant auquel pourraient s’ajouter ceux de la taxe foncière pour les années suivantes…
Selon la loi en vigueur, toute propriété de l’Église catholique sans but lucratif est exemptée de la taxe foncière. Mais, pour la Cour de cassation, les deux instituts n’ont pas à bénéficier de cette exemption, car les parents d’élèves paient des frais de scolarité. Il s’agit donc d’une activité à caractère commercial, même si les établissements en question ne réalisent aucun bénéfice financier. (Comparer avec le traitement de Planned Parenthood aux États-Unis considérée comme une organisation sans but lucratif alors qu’elle fait payer ses interventions et vend des tissus et organes de fœtus avortés.)
Pas de jurisprudence
Cette décision a suscité une vive polémique en Italie, l’Église catholique redoutant qu’elle s’étende à tous ses établissements. Le juge Giorgio Santacroce, président de la cour, a tenu toutefois à préciser, hier, que la sentence n’a pas lieu de faire automatiquement jurisprudence. « Ce sera aux juges de décider au cas par cas », assure-t-il. Cependant, même après cette précision « technique », le jugement de la Cour laisse perplexe.
Sur les 14 325 établissements scolaires privés que compte l’Italie, 13 625 ont un statut paritaire. Autrement dit, ils sont sous contrat avec l’État italien et respectent les normes en vigueur dans les établissements publics, en matière d’examens ou de diplômes. Et parmi ces établissements paritaires, 63 % sont gérés par des catholiques.
« L’État économise 6,5 milliards d’euros par an »
La Conférence des évêques italiens (CEI) n’a pas manqué de réagir, rappelant qu’« ils exercent une fonction de service public ». Connu pour son franc-parler, son secrétaire général Mgr Nunzio Galantino a invité les juges à se montrer « moins idéologisés ». « S’acharner sur les écoles paritaires, cela signifie limiter la liberté d’éducation contre la volonté même de l’Europe qui demande des garanties en la matière. » Et d’ajouter : « Grâce aux établissements paritaires (en grande majorité des écoles maternelles) qui accueillent 1,3 million d’élèves (10 % du total), l’État économise 6,5 milliards d’euros par an » (9,3 milliards $/an). De fait, le ministère de l’instruction ne dépense chaque année que 584 € par élève scolarisé (en maternelle) dans une école paritaire, contre 6 116 € dans une école publique (1).
Dans ce débat sur l’éducation catholique, les défenseurs de l’école publique, comme le député de gauche Riccardo Nencini, soutiennent qu’il faudrait s’en tenir à l’article 33 de la Constitution italienne, selon lequel la liberté d’enseignement est reconnue mais « sans charge pour l’État ». Le gouvernement Renzi, lui, cherche une solution permettant aux écoles paritaires « exerçant une fonction d’école publique » d’être automatiquement exemptées de la taxe foncière.
mardi 28 juillet 2015
Éthique — Planned parenthood parle du prix de revente des enfants avortés et de comment maximiser celui-ci (M-à-j)
Mise à jour du 28 juillet
Accusé de trafic d’organes, le Planning Familial s’est défendu en expliquant que ces pratiques concernent la recherche médicale et que l’argent recueilli ne sert qu’à couvrir une partie des dépenses. La moitié du budget de Planned Parenthood vient de subventions par le contribuable américain. L’institution paie également ses huit principaux directeurs un salaire moyen de 300.000 $ américains.
En guise de réponse, le « Centre pour le progrès médical » a publié une seconde vidéo dans laquelle on voit une deuxième cadre du service médical (pour la Californie cette fois) « voudrait avoir une Lamborgini » (éclats de rire).
Une troisième vidéo en caméra cachée a été publiée ce matin dans laquelle un employé « médical » de Planned Parenthood sélectionne avec désinvolture des jambes de bébé, de la moelle épinière et d’autres parties du corps et les pose sur une assiette à tarte. Planned Parenthood suggère que cette vidéo pourrait violer le « secret médical ». De qui ? Des « tissus humains » écrasés ou non sur l’assiette à tarte ?
Dans une quatrième vidéo, l'on voit une directrice d'une association affiliée à Planned Parenthood discuter de la manière de présenter cette collecte de tissus et d'organes : il faut mieux présenter la chose sous l'égide de la « recherche » plutôt que la fourniture de produits à des entreprises lucratives. La directrice ne veut pas que l'on se fasse « attraper » et parle des conseils juridiques qu'elle reçoit.
Plusieurs grandes entreprises ou associations comme American Express (carte de crédit), American Cancer Society, Coca-Cola, Xerox et Ford Motor Company ont décidé de ne plus subventionner Planned Parenthood.
Billet du 19 juillet
Une vidéo produite à l’aide d’une caméra cachée et publiée récemment révèle un chef de file du « Planning familial » américain qui admet que l’organisme utilise une procédure d’avortement illégale et très controversée de naissance partielle afin de vendre intactes des parties de corps de fœtus avortés.
Siroter du vin tout en discutant d'écraser certaines parties des foetus plutôt que d'autres
Le prix de vente moyen pour les parties du corps du fœtus ? Entre 30 $ et 100 $ par spécimen. Depuis février 2009, Deborah Nucatola est directrice principale des services médicaux à Planned Parenthood, où elle supervise les pratiques médicales de tous les affiliés de la « planification familiale » au pays. Elle a été employée par Planned Parenthood pendant plus de dix ans. Elle pratique également des avortements jusqu’à 24 semaines à Los Angeles.
Dans la vidéo datée du 25 juillet 2014, elle a rencontré des enquêteurs se faisant passer pour des acheteurs pour le compte d’une entreprise de produits biologiques humains. Tout en sirotant nonchalamment du vin et en mangeant de la salade, le Dr Nucatola a révélé qu’elle facture de 30 $ à 100 $ le spécimen, et que le foie de fœtus se vend particulièrement bien — ajoutant que « ces jours beaucoup de gens veulent des cœurs intacts ».
Elle aurait aussi reçu des demandes pour des poumons et des « extrémités inférieures. » Les affiliés de Planned Parenthood veulent « absolument » offrir de tels organes, dit-elle. Nucatola a admis que les avorteurs de Planned Parenthood prennent grand soin pour ne pas faire apparaître l’aspect lucratif de leur métier en vendant des parties du corps des fœtus. Elle a dit, « Ils veulent seulement le faire de manière à ce qu’ils ne soient pas perçus comme étant “cette clinique qui vend des tissus fœtaux, cette clinique qui en profite.” »
Le commerce des organes et des parties du corps est pourtant un crime fédéral
La question ne se limite pas au seul plan des relations publiques — il y a aussi cette petite chose qui s’appelle la loi fédérale. Le commerce des parties du corps humain est un crime fédéral passible de 10 ans de prison et une amende de 500 000 $. La méthode d’avortement décrite dans la vidéo semble également violer le droit fédéral.
Le Dr Nucatola affirme qu’elle participe à « une petite discussion informelle au début de chaque journée » pour savoir quelles parties du corps de fœtus les clients demandent, ainsi que pour savoir quelles patientes ce jour-là avorteront des bébés à partir desquels seront récoltés les organes. Puis les avorteurs de Planned Parenthood adaptent la procédure de l’avortement pour s’assurer qu’ils ne détruisent pas les organes demandés, maximisant ainsi la rentabilité. « C’est pour cela que la plupart des avorteurs avorteront dans ce cas [quand il y a un ou plusieurs organes à récolter] sous guidage échographique, pour savoir où placer leurs forceps, » dit-elle.
Elle a révélé que, lorsque les avorteurs démembrent les enfants à naître, ils décident, « je ne vais pas écraser cette partie. Je vais simplement écraser plus bas, ou je vais écraser plus haut, et je vais voir si je peux obtenir le tout intact. » Pour se procurer des organes intacts, elle semblait raconter qu’elle-même et les autres mettent en œuvre un procédé d’avortement illégal au pays, notamment l’avortement par naissance partielle.
L’avortement par naissance partielle pourtant interdit depuis 2003
« Certaines personnes, » dit-elle en prenant une autre gorgée de vin, « vont effectivement tenter de changer la présentation [du bébé] de sorte que ça ne sera pas le vertex [la tête, qui sort en premier], » poursuit-elle. « Donc, si vous le faites à partir de la présentation du siège [les pieds en premier]... souvent, à la fin, vous pouvez évacuer une calotte crânienne intacte [la tête]. »
Le président George W. Bush a signé une loi interdisant l’avortement par naissance partielle en 2003. Cette procédure constitue un crime fédéral passible de deux ans de prison et une amende de 250 000 $.
Mais, le Dr Nucatola dit aux enquêteurs qu’il y a des façons de contourner la loi. « L’interdiction de l’avortement par naissance partielle est de loi fédérale, et les lois sont sujettes à interprétation, » dit-elle. « Donc, si je vous dis dès le premier jour que je n’ai pas l’intention de le faire, ce qui se passe en fin de compte n’a pas d’importance. » « Au bureau national, nous avons un département juridique qui ne veut vraiment pas que nous soyons les intermédiaires officiels pour cette question en ce moment, » dit-elle.
« Mais, je vais vous dire qu’en aparté nous discutons de ces sujets avec nos affiliés. »
Dans une autre vidéo, les enquêteurs rencontrent le PDG de Planned Parenthood Cecile Richards, lui disant que le Dr Nucatola a été incroyablement utile dans leurs efforts pour se procurer des parties de corps de bébés à naître.
« Ah bon, » répond Richards. « Génial. Elle est incroyable. » En plus de superviser toutes les pratiques médicales du géant de l’avortement, le Dr Nucatola a souvent été un porte-parole auprès des médias pour la promotion des préoccupations politiques de l’organisme.
Trois ans d'infiltration
La vidéo a été le fruit d’une opération d’infiltration menée pendant près de trois ans par le Center for Medical Progress (Centre pour le progrès médical). « La conspiration criminelle de Planned Parenthood pour faire de l’argent sur le dos des enfants avortés atteint les plus hauts niveaux de leur organisation », a déclaré le chef de projet David Daleiden.
« Les élus doivent prendre acte de la clameur publique pour que Planned Parenthood soit tenu responsable d’avoir enfreint à la loi et pour que nos impôts cessent de financer leurs activités barbares. » Les dirigeants des divers groupes pro-vie nationaux ont immédiatement exigé que le Congrès mène une enquête. « Cette vidéo fournit une preuve de la réalité choquante du modèle d’entreprise inhumain et macabre de Planned Parenthood, » a déclaré le Dr Charmaine Yoest, président et chef de la direction des Américains unis pour la Vie (Americans United for Life).
« Sous la direction de Cecile Richards, les mammographies sont en baisse, les avortements sont en hausse et les profits sont en hausse, et même les organes des enfants à naître deviennent pour elle un autre produit à vendre. Nous demandons à ce qu’une enquête du Congrès soit immédiatement conduite pour jeter la lumière sur ces atrocités. Et tout aussi important, le temps est arrivé pour que cesse le financement fédéral de Planned Parenthood. Le contribuable américain ne devrait pas faire des affaires avec ces profiteurs impitoyables. » Les organisateurs demandent que l’on partage cette information sur Twitter en utilisant le mot-dièse #PPSellsBabyParts. Ils demandent également que le public interpelle le Congrès américain afin qu’il mène une enquête complète sur ce scandale.
Les fœtus avortés dépecés après avoir été précautionneusement extraits
Tandis que les lecteurs des différents médias disent leur « écœurement » et leur « dégoût » devant ces pratiques immondes, le Planning familial aux États-Unis affirme que la pratique de la récolte d’organes sur les fœtus est « humanitaire ». Le principal fournisseur d’avortements du pays explique qu’elle « peut servir à la guérison de maladies, à sauver des vies, à alléger la souffrance ».
Des justifications en forme d’aveu : Eric Ferraro, vice-président de la communication de la fédération américaine de Planned Parenthood a reconnu que ses cliniques « aident les patients qui veulent donner des tissus pour la recherche scientifique », « avec le consentement entier et adéquat de la part des patients et dans le respect des normes éthiques et légales les plus strictes ». Quant aux sommes qui changent de mains, elles servent simplement à « couvrir le coût du transport des tissus vers des centres de recherches de premier plan ».
Mais comme le note David Daleiden, qui a mené son enquête secrète pendant 30 mois, le Planning familial reconnaît à travers ses divers communiqués avoir effectivement prélevé des organes fœtaux et que cela entraîne des paiements : les deux faits qu’il a cherché à mettre au jour et qui posent tous deux un problème légal.
Justification de Planned Parenthood dans les médias
Le Center for Medical Progress a réussi à se procurer une publicité envoyée au Planning familial de la part de la société StemExpress, qui fait partie des principaux acheteurs de tissus fœtaux auprès des cliniques de Planned Parenthood : le dépliant met en avant les avantages financiers de la fourniture d’organes au travers d’expressions sans ambiguïté : « Rentable », « profits financiers », « un bénéfice financier pour votre clinique », « croissance fiscale de votre clinique ». La « brochure » comporte un témoignage de satisfaction de la part d’un directeur médical du Planning, le Dr Dorothy Furgerson.
David Daleiden a déclaré à LifeSiteNews que les gains liés au prélèvement d’organes pouvaient atteindre 100.000 dollars par an pour une seule clinique. Il annonce de nouvelles révélations.
Bientôt une enquête parlementaire aux États-Unis
Dans le Guardian – journal « progressiste » londonien de référence –, l’éditorialiste Jessica Valenti tentait mercredi de noyer le poisson en rappelant que bien des « procédures médicales » sont souvent « déplaisantes ». « Pour la plupart des gens, il a probablement été difficile de voir Nucatola expliquer comment on pratique des avortements de deuxième trimestre pendant qu’elle mange de la salade et avale du vin rouge – mais je pense que la plupart d’entre nous seraient un peu dégoûtés d’entendre la description de la plupart des procédures médicales au cours d’un dîner. »
Elle reconnaît qu’elle a elle-même eu du mal a écouter le discours de Deborah Nucatola – ayant elle-même subi et revendiqué deux avortements.
Pour autant, martèle la journaliste, l’avortement n’est pas illégal, et le prélèvement d’organes sur des fœtus avortés ne l’est pas non plus : il est au contraire justifié par la recherche sur la maladie de Parkinson… L’art de faire pleurer Margot : c’est ainsi qu’on justifie toutes les transgressions en bioéthique, en faisant croire qu’elles vont servir aux gens ordinaires, à vous et à moi.
La manipulation est évidente – même si Jessica Valenti en rend coupable celui qui a joué sur les sentiments des spectateurs afin qu’ils rejoignent les opposants à l’avortement. Oubliée, la réalité : elle ne cherche qu’à faire oublier la réalité – à savoir que l’avortement tue un être humain.
Voir aussi
Caricaturistes commencent à parler de l’affaire Gosnell
Silence médiatique embarrassé autour d’un avortoir...
Affaire Gosnell : l’absence des médias. Quand ça saigne, ça baigne, non ?
Avortement — « le débat est clos » selon les médias et l’intelligentsia autoproclamée
La Russie entend limiter l’avortement pour éviter une contraction démographique
Accusé de trafic d’organes, le Planning Familial s’est défendu en expliquant que ces pratiques concernent la recherche médicale et que l’argent recueilli ne sert qu’à couvrir une partie des dépenses. La moitié du budget de Planned Parenthood vient de subventions par le contribuable américain. L’institution paie également ses huit principaux directeurs un salaire moyen de 300.000 $ américains.
En guise de réponse, le « Centre pour le progrès médical » a publié une seconde vidéo dans laquelle on voit une deuxième cadre du service médical (pour la Californie cette fois) « voudrait avoir une Lamborgini » (éclats de rire).
Une troisième vidéo en caméra cachée a été publiée ce matin dans laquelle un employé « médical » de Planned Parenthood sélectionne avec désinvolture des jambes de bébé, de la moelle épinière et d’autres parties du corps et les pose sur une assiette à tarte. Planned Parenthood suggère que cette vidéo pourrait violer le « secret médical ». De qui ? Des « tissus humains » écrasés ou non sur l’assiette à tarte ?
Troisième vidéo (en anglais non sous-titré)
Dans une quatrième vidéo, l'on voit une directrice d'une association affiliée à Planned Parenthood discuter de la manière de présenter cette collecte de tissus et d'organes : il faut mieux présenter la chose sous l'égide de la « recherche » plutôt que la fourniture de produits à des entreprises lucratives. La directrice ne veut pas que l'on se fasse « attraper » et parle des conseils juridiques qu'elle reçoit.
Plusieurs grandes entreprises ou associations comme American Express (carte de crédit), American Cancer Society, Coca-Cola, Xerox et Ford Motor Company ont décidé de ne plus subventionner Planned Parenthood.
Billet du 19 juillet
Une vidéo produite à l’aide d’une caméra cachée et publiée récemment révèle un chef de file du « Planning familial » américain qui admet que l’organisme utilise une procédure d’avortement illégale et très controversée de naissance partielle afin de vendre intactes des parties de corps de fœtus avortés.
Siroter du vin tout en discutant d'écraser certaines parties des foetus plutôt que d'autres
Le prix de vente moyen pour les parties du corps du fœtus ? Entre 30 $ et 100 $ par spécimen. Depuis février 2009, Deborah Nucatola est directrice principale des services médicaux à Planned Parenthood, où elle supervise les pratiques médicales de tous les affiliés de la « planification familiale » au pays. Elle a été employée par Planned Parenthood pendant plus de dix ans. Elle pratique également des avortements jusqu’à 24 semaines à Los Angeles.
Dans la vidéo datée du 25 juillet 2014, elle a rencontré des enquêteurs se faisant passer pour des acheteurs pour le compte d’une entreprise de produits biologiques humains. Tout en sirotant nonchalamment du vin et en mangeant de la salade, le Dr Nucatola a révélé qu’elle facture de 30 $ à 100 $ le spécimen, et que le foie de fœtus se vend particulièrement bien — ajoutant que « ces jours beaucoup de gens veulent des cœurs intacts ».
Elle aurait aussi reçu des demandes pour des poumons et des « extrémités inférieures. » Les affiliés de Planned Parenthood veulent « absolument » offrir de tels organes, dit-elle. Nucatola a admis que les avorteurs de Planned Parenthood prennent grand soin pour ne pas faire apparaître l’aspect lucratif de leur métier en vendant des parties du corps des fœtus. Elle a dit, « Ils veulent seulement le faire de manière à ce qu’ils ne soient pas perçus comme étant “cette clinique qui vend des tissus fœtaux, cette clinique qui en profite.” »
Le commerce des organes et des parties du corps est pourtant un crime fédéral
La question ne se limite pas au seul plan des relations publiques — il y a aussi cette petite chose qui s’appelle la loi fédérale. Le commerce des parties du corps humain est un crime fédéral passible de 10 ans de prison et une amende de 500 000 $. La méthode d’avortement décrite dans la vidéo semble également violer le droit fédéral.
Le Dr Nucatola affirme qu’elle participe à « une petite discussion informelle au début de chaque journée » pour savoir quelles parties du corps de fœtus les clients demandent, ainsi que pour savoir quelles patientes ce jour-là avorteront des bébés à partir desquels seront récoltés les organes. Puis les avorteurs de Planned Parenthood adaptent la procédure de l’avortement pour s’assurer qu’ils ne détruisent pas les organes demandés, maximisant ainsi la rentabilité. « C’est pour cela que la plupart des avorteurs avorteront dans ce cas [quand il y a un ou plusieurs organes à récolter] sous guidage échographique, pour savoir où placer leurs forceps, » dit-elle.
Elle a révélé que, lorsque les avorteurs démembrent les enfants à naître, ils décident, « je ne vais pas écraser cette partie. Je vais simplement écraser plus bas, ou je vais écraser plus haut, et je vais voir si je peux obtenir le tout intact. » Pour se procurer des organes intacts, elle semblait raconter qu’elle-même et les autres mettent en œuvre un procédé d’avortement illégal au pays, notamment l’avortement par naissance partielle.
« Certaines personnes, » dit-elle en prenant une autre gorgée de vin, « vont effectivement tenter de changer la présentation [du bébé] de sorte que ça ne sera pas le vertex [la tête, qui sort en premier], » poursuit-elle. « Donc, si vous le faites à partir de la présentation du siège [les pieds en premier]... souvent, à la fin, vous pouvez évacuer une calotte crânienne intacte [la tête]. »
Le président George W. Bush a signé une loi interdisant l’avortement par naissance partielle en 2003. Cette procédure constitue un crime fédéral passible de deux ans de prison et une amende de 250 000 $.
Mais, le Dr Nucatola dit aux enquêteurs qu’il y a des façons de contourner la loi. « L’interdiction de l’avortement par naissance partielle est de loi fédérale, et les lois sont sujettes à interprétation, » dit-elle. « Donc, si je vous dis dès le premier jour que je n’ai pas l’intention de le faire, ce qui se passe en fin de compte n’a pas d’importance. » « Au bureau national, nous avons un département juridique qui ne veut vraiment pas que nous soyons les intermédiaires officiels pour cette question en ce moment, » dit-elle.
« Mais, je vais vous dire qu’en aparté nous discutons de ces sujets avec nos affiliés. »
Dans une autre vidéo, les enquêteurs rencontrent le PDG de Planned Parenthood Cecile Richards, lui disant que le Dr Nucatola a été incroyablement utile dans leurs efforts pour se procurer des parties de corps de bébés à naître.
« Ah bon, » répond Richards. « Génial. Elle est incroyable. » En plus de superviser toutes les pratiques médicales du géant de l’avortement, le Dr Nucatola a souvent été un porte-parole auprès des médias pour la promotion des préoccupations politiques de l’organisme.
Trois ans d'infiltration
La vidéo a été le fruit d’une opération d’infiltration menée pendant près de trois ans par le Center for Medical Progress (Centre pour le progrès médical). « La conspiration criminelle de Planned Parenthood pour faire de l’argent sur le dos des enfants avortés atteint les plus hauts niveaux de leur organisation », a déclaré le chef de projet David Daleiden.
« Les élus doivent prendre acte de la clameur publique pour que Planned Parenthood soit tenu responsable d’avoir enfreint à la loi et pour que nos impôts cessent de financer leurs activités barbares. » Les dirigeants des divers groupes pro-vie nationaux ont immédiatement exigé que le Congrès mène une enquête. « Cette vidéo fournit une preuve de la réalité choquante du modèle d’entreprise inhumain et macabre de Planned Parenthood, » a déclaré le Dr Charmaine Yoest, président et chef de la direction des Américains unis pour la Vie (Americans United for Life).
« Sous la direction de Cecile Richards, les mammographies sont en baisse, les avortements sont en hausse et les profits sont en hausse, et même les organes des enfants à naître deviennent pour elle un autre produit à vendre. Nous demandons à ce qu’une enquête du Congrès soit immédiatement conduite pour jeter la lumière sur ces atrocités. Et tout aussi important, le temps est arrivé pour que cesse le financement fédéral de Planned Parenthood. Le contribuable américain ne devrait pas faire des affaires avec ces profiteurs impitoyables. » Les organisateurs demandent que l’on partage cette information sur Twitter en utilisant le mot-dièse #PPSellsBabyParts. Ils demandent également que le public interpelle le Congrès américain afin qu’il mène une enquête complète sur ce scandale.
Les fœtus avortés dépecés après avoir été précautionneusement extraits
Tandis que les lecteurs des différents médias disent leur « écœurement » et leur « dégoût » devant ces pratiques immondes, le Planning familial aux États-Unis affirme que la pratique de la récolte d’organes sur les fœtus est « humanitaire ». Le principal fournisseur d’avortements du pays explique qu’elle « peut servir à la guérison de maladies, à sauver des vies, à alléger la souffrance ».
Des justifications en forme d’aveu : Eric Ferraro, vice-président de la communication de la fédération américaine de Planned Parenthood a reconnu que ses cliniques « aident les patients qui veulent donner des tissus pour la recherche scientifique », « avec le consentement entier et adéquat de la part des patients et dans le respect des normes éthiques et légales les plus strictes ». Quant aux sommes qui changent de mains, elles servent simplement à « couvrir le coût du transport des tissus vers des centres de recherches de premier plan ».
Mais comme le note David Daleiden, qui a mené son enquête secrète pendant 30 mois, le Planning familial reconnaît à travers ses divers communiqués avoir effectivement prélevé des organes fœtaux et que cela entraîne des paiements : les deux faits qu’il a cherché à mettre au jour et qui posent tous deux un problème légal.
Justification de Planned Parenthood dans les médias
Le Center for Medical Progress a réussi à se procurer une publicité envoyée au Planning familial de la part de la société StemExpress, qui fait partie des principaux acheteurs de tissus fœtaux auprès des cliniques de Planned Parenthood : le dépliant met en avant les avantages financiers de la fourniture d’organes au travers d’expressions sans ambiguïté : « Rentable », « profits financiers », « un bénéfice financier pour votre clinique », « croissance fiscale de votre clinique ». La « brochure » comporte un témoignage de satisfaction de la part d’un directeur médical du Planning, le Dr Dorothy Furgerson.
David Daleiden a déclaré à LifeSiteNews que les gains liés au prélèvement d’organes pouvaient atteindre 100.000 dollars par an pour une seule clinique. Il annonce de nouvelles révélations.
Bientôt une enquête parlementaire aux États-Unis
Dans le Guardian – journal « progressiste » londonien de référence –, l’éditorialiste Jessica Valenti tentait mercredi de noyer le poisson en rappelant que bien des « procédures médicales » sont souvent « déplaisantes ». « Pour la plupart des gens, il a probablement été difficile de voir Nucatola expliquer comment on pratique des avortements de deuxième trimestre pendant qu’elle mange de la salade et avale du vin rouge – mais je pense que la plupart d’entre nous seraient un peu dégoûtés d’entendre la description de la plupart des procédures médicales au cours d’un dîner. »
Elle reconnaît qu’elle a elle-même eu du mal a écouter le discours de Deborah Nucatola – ayant elle-même subi et revendiqué deux avortements.
Pour autant, martèle la journaliste, l’avortement n’est pas illégal, et le prélèvement d’organes sur des fœtus avortés ne l’est pas non plus : il est au contraire justifié par la recherche sur la maladie de Parkinson… L’art de faire pleurer Margot : c’est ainsi qu’on justifie toutes les transgressions en bioéthique, en faisant croire qu’elles vont servir aux gens ordinaires, à vous et à moi.
La manipulation est évidente – même si Jessica Valenti en rend coupable celui qui a joué sur les sentiments des spectateurs afin qu’ils rejoignent les opposants à l’avortement. Oubliée, la réalité : elle ne cherche qu’à faire oublier la réalité – à savoir que l’avortement tue un être humain.
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vendredi 24 juillet 2015
Brève — Les outils informatiques à l'école américaine
L’article dépeint une situation où la technique s’avère finalement très mal employée. Son intégration au sein de l’éducation est bien souvent mal maîtrisée, provoquant plus de lourdeurs que de gains. Il semblerait également que son mésusage réduirait notamment le développement de la pensée critique.
Il est douteux que la situation québécoise soit plus brillante. Les tentatives d’intégration des tablettes n’ont guère été brillantes. Et les enseignants sont souvent laissés seuls face à ces difficultés.
Article en anglais : How Technology Is Crash Landing in Our Public Schools (Comment la technologie atterrit en catastrophe dans nos écoles publiques).
Voir aussi
Tableaux numériques interactifs : des solutions 10 fois moins onéreuses auraient été préférables
Facteurs de réussite scolaire selon Hattie
Les Steve Jobs de ce monde ne veulent pas d'une école haute technologie
Steve Jobs décriait l'éducation américaine, la paralysie des syndicats d'enseignants, était pour les bons scolaires
Pas de bons points pour les classes hautes technologies ?
Les élèves apprendraient mieux sans ordinateur
Noir bilan pour tableaux blancs
Les jeunes ados sont-ils moins doués aujourd'hui pour le travail manuel ?
Il est douteux que la situation québécoise soit plus brillante. Les tentatives d’intégration des tablettes n’ont guère été brillantes. Et les enseignants sont souvent laissés seuls face à ces difficultés.
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