lundi 28 mars 2016

Étude — En 40 ans les enfants ont perdu 25 % de leur capacité physique

Selon une étude australienne menée par Grant Tomkinson, les jeunes de 9 à 16 ans auraient perdu 25 % de leurs capacités cardiovasculaires. Dans un communiqué publié en février, la Fédération française de cardiologie s’était inquiétée des résultats de cette étude. « Concrètement, ils courent moins vite et moins longtemps : en 1971, un enfant courait 800 mètres en 3 min. En 2013, pour cette même distance, il lui en faut 4. Il est temps de recommencer à bouger ! » a ainsi commenté le Professeur François Carré, cardiologue au CHRU de Rennes.



Sur la chaîne de radio française Europe 1 lundi midi, le docteur Eric Saldmann a expliqué pourquoi.




« Les enfants bougent moins, font du gras, et seront des adultes malades ». Le constat dressé par le cardiologue et nutritionniste Eric Saldmann, sur Europe 1 lundi midi, est accablant, inquiétant. Il vient corroborer une étude australienne reprise par la Fédération française de cardiologie qui affirme qu’en 40 ans, les enfants ont perdu près de 25 % de leur capacité cardiovasculaire.

La sédentarité en cause. « Cette étude reflète ce qui se passe en Europe et aux États-Unis », précise le Dr Eric Saldmann. Pourquoi une telle aggravation sanitaire ? Pour le spécialiste, la sédentarité des enfants est manifestement en cause. « Ils courent moins vite, ils s’essoufflent, ils ont perdu en capacité cardiorespiratoire », complète-t-il. Les enfants « passent des heures et des heures devant des consoles à jouer à des jeux vidéo ». Mais ce n’est pas qu’à la maison que la position assise est privilégiée. À l’école, les enfants passent de nombreuses heures à travailler à leurs bureaux. « Il y a des activités physiques à l’école, mais ce n’est pas suffisant, il en faut beaucoup plus ».

Le sport, c’est aussi bon pour le cerveau. Faire davantage de sport à l’école, « c’est la clé », estime le cardiologue, prenant en exemple les pays anglo-saxons qui proposent à leurs élèves « moitié d’étude, moitié de sport ». Et les bienfaits d’un tel emploi du temps se ressentent aussi bien physiquement qu’intellectuellement. « Quand on fait beaucoup d’exercice, on a une meilleure mémoire, on est intellectuellement plus puissant », souligne le Dr Eric Saldmann. Enfants et adolescents peuvent également être moins anxieux grâce à la libération d’endorphine liée à la pratique sportive.

Se protéger des maladies. Le sport est un véritable « bouclier » contre les maladies cardiovasculaires. Mais pas que ! « Si vous faites 30 minutes d’exercice physique par jour sans vous arrêter, 1 004 molécules protectrices sont libérées », précise le spécialiste. Résultat : 40 % de chance en moins de développer un cancer ou un Alzheimer. De quoi donner envie de quitter son canapé.





Voir aussi

Study: Kids are less fit than their parents were

Enquête sur le surpoids, la consommation de drogues, d'alcool et la sexualité des jeunes Québécois

Les enfants de mères au foyer sont en meilleure santé

Lien avéré entre les femmes qui travaillent hors du foyer et l'obésité de leurs enfants

Une nouvelle étude souligne les conséquences néfastes des garderies « universelles » québécoises

Aucun commentaire: