mardi 3 décembre 2024

Le taux de crimes violents et contre les biens du Canada dépasse désormais celui des États-Unis

Le taux de crimes violents et de crimes contre les biens du Canada, corrigé en fonction de la population, dépasse désormais celui des États-Unis, et l’écart se creuse, selon les statistiques criminelles les plus récentes.


L’Institut Fraser a « prépublié » un chapitre d’une étude à venir qui révèle que les taux d’homicides, d’atteintes aux biens et de crimes violents pour 100 000 habitants sont en hausse au Canada, les deux derniers dépassant désormais ceux de ses voisins du Sud.

Selon l’étude, qui s’appuie sur les statistiques du Federal Bureau of Investigation (FBI) et du Bureau of Justice ainsi que sur les données de la criminalité déclarée au Canada, les deux pays ont connu une baisse « spectaculaire » à long terme des taux de crimes contre les biens et de crimes violents entre les années 1990 et 2014. Après 2014, cependant, le Canada a commencé à voir ses taux de criminalité augmenter, inversant ainsi les progrès accomplis.

L’étude a révélé qu’entre 2014 et 2022, lorsque les dernières statistiques sur la criminalité étaient disponibles, le taux de criminalité violente, comme les meurtres, les vols et les agressions armées, a augmenté de 43,8 % au Canada pour atteindre 434,1 crimes violents pour 100 000 habitants.

Cela signifie que le Canada a maintenant un taux de crimes violents corrigé pour la population de 14 % plus élevé que les États-Unis, qui ont connu une augmentation des crimes violents de 5,3 % au cours de la même période, avec 380,7 crimes pour 100 000 personnes.

Alors que le taux de crimes contre les biens en Amérique, y compris les cambriolages, les vols et les vols de véhicules à moteur, a diminué de 24,1 % entre 2014 et 2024, avec 1954,4 crimes pour 100 000 habitants, le taux de crimes contre les biens au Canada a augmenté de 7 %, avec 2 491 crimes pour la même mesure.

Cela signifie que le taux de crimes contre les biens au Canada était 27 % plus élevé qu’aux États-Unis en 2022, une mesure pour laquelle le Canada avait un chiffre plus bas que les États-Unis avant l’arrivée au pouvoir du Premier ministre Justin Trudeau.

Le taux d’homicide ajusté à la population des États-Unis est deux fois et demie plus élevé que celui du Canada, bien que le taux d’homicide du Canada ait augmenté plus rapidement au cours de la même période.

Le taux d’homicide du Canada a augmenté de 53,4 % entre 2014 et 2022. Il est passé de 1,5 meurtre pour 100 000 habitants à 2,3 en 2022. En revanche, le taux d’homicide corrigé de la population aux États-Unis a augmenté de 49,4 % pour atteindre 5,8 pour 100 000 au cours de la même période.

Malgré l’augmentation des taux de criminalité dans les deux pays, les statistiques sont toujours considérées comme des niveaux historiquement bas par rapport aux taux de criminalité du début des années 1990, qui ont marqué le début d’un déclin spectaculaire à long terme.


Un examen des rapports de Statistique Canada montre que la traite des êtres humains a également augmenté. Le nombre d’incidents de traite des êtres humains signalés par la police a presque triplé au cours de la même période, passant de 200 incidents signalés en 2014 à 597 incidents en 2022.

Selon le rapport de Statistique Canada, depuis l’exercice 2012/2013, 84 % des affaires judiciaires pour adultes concernant des accusations de traite des êtres humains se sont soldées par un retrait, un non-lieu ou une relaxe.

L’Institut Fraser a déclaré que le chapitre ne portait que sur les statistiques nationales et que le rapport complet comparerait les taux de criminalité aux États-Unis et dans les zones métropolitaines canadiennes afin de fournir un contexte plus large.

Le Parti conservateur du Canada a publié une déclaration en réponse à l’étude jeudi, accusant les politiques de « prise et remise en liberté » de M. Trudeau d’être à l’origine de l’augmentation de la criminalité.

« Après neuf ans de gouvernement néo-démocrate et libéral, nos villes, autrefois sûres, sont désormais en proie à la criminalité et au chaos. Les politiques radicales d’arrestation et de remise en liberté de M. Trudeau ont libéré des récidivistes violents dans nos rues », peut-on lire dans le communiqué. « Les Canadiens méritent de se sentir en sécurité dans leurs communautés. »

Les conservateurs pointent du doigt deux projets de loi qu’ils ont l’intention d’abroger, car ils estiment qu’ils sont à l’origine de la hausse de la criminalité sous Trudeau.

Le projet de loi C-75 insiste sur le fait que les juges accordent la priorité à la mise en liberté sous caution dans la plupart des situations, ce qui, selon les conservateurs, a eu pour conséquence que des récidivistes, même ceux qui ont déjà violé les conditions de mise en liberté sous caution, se sont vu accorder une mise en liberté sous caution. L’autre projet de loi, C-5, révoque les peines minimales obligatoires pour certains crimes violents, y compris les infractions liées aux armes à feu.

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