dimanche 8 mars 2015

Belgique — Les filières universitaires à éviter pour trouver un emploi


Des filières universitaires font le plein malgré des perspectives d’emploi très incertaines, quand d’autres tentent vainement d’attirer des jeunes. C’est le cas de la filière Information et Communication, qui conduit au métier de journalisme. Les universités belges diplôment annuellement 200 journalistes et les hautes écoles, près de 450. Au total, il y aurait quelque 500 candidats par an sur le marché des médias. À en croire l’association des journalistes professionnels de Belgique, c’est trop, beaucoup trop, eu égard aux débouchés : à peine une trentaine de postes libres par an. Résultat : la branche est l’une des plus encombrées et a la plus faible qualité d’insertion.

Un déséquilibre entre filières

Dans ses tableaux, le Conseil des recteurs dresse chaque année un portrait chiffré de la population étudiante. Ainsi, par rapport aux années 1990-1991, les effectifs à l’université ont progressé de plus de 50 %. Un niveau jamais atteint. Le hic : ils augmentent surtout en sciences humaines, qui représentent plus de 60 % des étudiants. À Mons par exemple, on enregistre, d’une année à l’autre, une croissance de 25 %. Comme à l’Université catholique de Louvain, où les inscriptions, cette année, ont bondi de 27 % en histoire de l’art. Au total, rien que pour les sciences humaines, il y aurait 47 000 étudiants. Alors que les filières scientifiques stagnent. Ainsi il y a quinze ans, on y comptait 24 % des inscriptions, contre 20 % il y a cinq ans. Les chiffres à notre disposition ne permettent pas de ventiler les inscriptions selon le sexe des étudiants.

Quel boulot peut-on décrocher avec une maîtrise en sciences politiques ou en psychologie ? Impossible de répondre à ces questions très concrètes. L’agence pour l’emploi wallonne (Forem) publie des enquêtes par catégorie de diplôme. Il étudie ainsi le parcours des jeunes diplômés trois ans après leur sortie de l’enseignement supérieur. Le diplôme qui permet la meilleure insertion professionnelle est le bac (3 ans d’études à l’université ou dans de hautes écoles). Après trois ans, les bacheliers ont un taux d’insertion professionnelle de 93 % tandis que chez les porteurs d’une maîtrise (5 ans à l’université uniquement), il s’élève à 87 %. En d’autres termes, les premiers connaissent un taux de chômage de 7 %, les seconds, de 13 %. « Les bacheliers ont un meilleur taux d’insertion, car ils effectuent des stages en entreprise et ce faisant, ils se créent un réseau. Or, à l’université, les stages restent trop rares dans la plupart des filières », explique Jean-François Marchal, chargé des études au Forem.

Mais l’institut wallon est incapable de fournir des informations précises sur le taux de chômage selon les filières d’études, ou sur l’adéquation entre le diplôme obtenu et le travail occupé. Les sociologues, les gestionnaires culturels, les chimistes occupent-ils, eux, un boulot qui correspond à leur diplôme ? « Les jeunes demandeurs d’emploi qui se présentent chez nous sont ceux qui font le plein dans les filières universitaires : les diplômés en droit, en psycho, en communication ou encore en kiné [chiropraxie]. Les autres ne passent pas par chez nous, car ils sont recrutés par d’autres canaux », signale Jean-François Marchal.

Diplômés des filières artistiques et philosophiques les plus mal lotis

« Selon la filière suivie, tous les diplômes n’ont pas la même valeur sur le marché de l’emploi et ne constituent plus une garantie absolue de protection contre les situations de chômage », précise-t-on chez Actiris, qui scrute également la situation des jeunes un an après leur sortie. En 2011, les bacheliers artistiques présentaient le taux de sortie du chômage le plus faible (55 %). Parmi les titulaires d’une maîtrise, les plus mal lotis étaient les philosophes (taux de sortie de 44,2 %) et les historiens de l’art (55,6 %).

Source : Le Vif/L’Express

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Les céréales du matin en question


Le bol de céréales s’est imposé dans les foyers depuis plus de 30 ans comme l’aliment sain et équilibré à consommer chaque matin pour amorcer la journée. Sain et équilibré ? Pas vraiment selon ce reportage.







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jeudi 5 mars 2015

Ontario — Ex-sous-ministre de l’Éducation plaide coupable à accusations de pornographie juvénile


Un ancien sous-ministre de l’Éducation en Ontario a plaidé coupable mardi à trois des sept accusations de pornographie juvénile déposées contre lui.

Benjamin Levin, 63 ans, ancien professeur à l’Université de Toronto et membre de l’équipe de transition de la Première ministre Kathleen Wynne, a reconnu sa culpabilité à une accusation d’avoir conseillé un adulte à agresser sexuellement un enfant, à un chef de possession de pornographie juvénile et à un chef pour avoir écrit de la littérature pornographique juvénile.

Les accusations avaient été déposées en juillet 2013 à la suite d’une enquête policière en Nouvelle-Zélande et en Ontario.

Détails sordides

Ben Levin arrive au tribunal
en compagnie de son avocat, Clayton Ruby.
Me Ruby veut interdire les diplômés en droit
de Trinity Western de pratiquer le droit.
Benjamin Levin aimait à fréquenter un salon de discussion en ligne consacré à l’inceste pour conseiller les mères célibataires sur la façon d’agresser sexuellement leurs filles pour son plaisir à lui et celles de ces mères. Site où son profil indiquait en regard de sa sexualité : « aucun tabou ».

Le 12 août 2012, l’agent détective Janelle Blackadar de la police de Toronto est allée sur le site en se faisant passer pour une mère célibataire sexuellement soumise et intéressée à sexualiser ses enfants. Levin l’a encouragée à entreprendre des attouchements sur ses deux filles et lui a dit qu’il avait fait la même chose avec ses trois filles à lui alors qu’elles n’avaient encore que 12 ans. L’avocat de M. Levin a plaidé qu’il ne s’agissait là que de paroles en l’air et qu’il n’y avait aucune preuve que Levin avait sexuellement agressé ses filles et qu’il n’est donc pas accusé à ce titre.

En décembre 2012, Levin était également en ligne, mais cette fois avec Angela Johnson, une enquêtrice de London (Ontario) qui se faisait passer pour une mère célibataire de trois enfants. Levin lui a également dit qu’il avait eu des relations sexuelles avec ses propres filles. « Cela me manque beaucoup », a-t-il écrit en ligne, « mais nous avons vécu là de nombreuses années merveilleuses ».

« M. Levin a également déclaré qu’il espérait que ses filles “partageraient” leurs propres enfants (ses petits-enfants) avec lui et sa femme », a déclaré le procureur de la Couronne Allison Dellandrea en lisant une déclaration commune.

L’éducateur de renom avait déclaré à la « mère » de London qu’il aimerait les « b.... r » toutes les trois (ses trois enfants) devant toi et avec ton aide... vont-ils se soumettre ou aurais-je besoin de les attacher ? » Quand on lui a répondu qu’il devrait s’y prendre doucement, Levin promit : « pas de correction ni de douleur en échange de ton aide et de tes encouragements. »

Ah, « Les Ontariens et le sexe » comme dirait la grande chroniqueuse du Journal de Montréal, Sophie Durocher. Plus de détails très crus dans The Star (en anglais).

Question sur son implication dans l’établissement des programmes scolaires

Comme on le sait, de nombreux parents s’opposent au nouveau programme d’éducation sexuelle en Ontario qui introduit des notions considérées comme prématurées pour ceux-ci. Il promeut une certaine promiscuité et la théorie du genre (la fluidité des identités sexuelles, simples constructions sociales). La question que de nombreuses personnes se posent en Ontario est de savoir si Benjamin Levin a participé à l’élaboration de ce programme.

Premier essai d’imposer un nouveau programme d’éducation sexuelle

En 2010, le gouvernement libéral de Dalton McGuinty présenta un nouveau programme d’éducation sexuelle très proche du programme de 2015. Devant le tollé soulevé par des parents et des groupes religieux, le gouvernement avait fait marche arrière. Un an avant les élections de 2011, les libéraux tentaient alors d’obtenir un troisième mandat consécutif. Après 7 ans au pouvoir, avec l’imposition, non sans heurts, de la taxe de vente harmonisée, les troupes de Dalton McGuinty avaient alors renoncé à mener cette bataille. Les libéraux seront réélus.

Benjamin Levin a occupé le poste de sous-ministre de l’Éducation de l’Ontario de 2004 à 2007 et de nouveau de 2008 à 2009. À cette époque, dans une lettre d’information publiée en 2009, M. Levin ne cachait pas que, en tant que sous-ministre, il était « responsable de [...] tout ce qu’ils font » et de la « mise en œuvre » du « nouveau » programme.

Le 6 mars 2009, Levin a écrit et signé une note de service où il disait prendre en charge le programme scolaire de l’Ontario. Il y déclarait, « Je vous écris pour faire le point sur l’avancement de notre secteur... je prends le poste de sous-ministre adjoint précédemment détenu par George Zegarac [...]  La division dirigée auparavant par George Zegarac sera rebaptisée “apprentissage et programme scolaire”. Cette division aura pour responsabilité l’établissement du programme scolaire ainsi que de l’éducation spéciale, y compris des écoles provinciales. »

Le 6 avril 2009, Levin écrivit une note où il nota : « Aujourd’hui, le ministère a publié son nouveau document “Stratégie ontarienne d’équité et d’éducation inclusive”. [...] Cette stratégie provinciale est une priorité pour notre ministre de l’Éducation Kathleen Wynne et moi. »

Le 24 juin 2009, Levin écrivit que le « document “Comment tirer parti de la diversité : Stratégie ontarienne d’équité et d’éducation inclusive” présente une vision d’un système d’éducation équitable et inclusive ». Benjamin Levin démissionne à la fin 2009. Dans un entretien avec l’Institut d’études pédagogiques de l’Ontario (OISE, l’ancienne école normale de l’Ontario) reproduit dans l’édition de l’hiver 2009 de son bulletin, Levin déclara : « J’étais le sous-ministre de l’éducation. À ce titre, j’étais le fonctionnaire en chef. J’étais responsable du fonctionnement du ministère de l’éducation et de tout ce qu’ils font. J’ai été amené à mettre en œuvre la nouvelle politique de l’éducation ».

Ces documents établissent bien la participation de Benjamin Levin dans l’établissement du programme scolaire de 2010. Il en était responsable.

Deuxième essai d’imposer un nouveau programme d’éducation sexuelle

Après la démission de Dalton McGuinty, Kathleen Wynne a été élue chef du parti libéral et Première ministre de l’Ontario en février 2013. Elle est la première Première ministre ouvertement lesbienne de l’Ontario. Ancienne ministre de l’Éducation de 2006 à 2010, elle a décidé en 2014 d’imposer un nouveau programme d’éducation sexuelle à toutes les écoles de la province. Le programme qui devrait être imposé 2015 est en substance le même que celui de 2010.

Implication de Lévin dans le programme scolaire de 2015

Lorsque Levin a été arrêté en 2013, la ministre de l’Éducation, Liz Sandals, a publié un communiqué où elle affirmait « que la collaboration récente du Dr Levin avec le ministère se bornait à des projets de recherche sous contrat et à des invitations à titre de conférencier en sa qualité de professeur à l’OISE » (école normale ontarienne/institut de formation d’enseignants). Les courriels dévoilés hier tendent à démontrer que cette présentation des faits est fausse. Benjamin Levin a non seulement été invité à des retraites de haut niveau avec de hauts fonctionnaires, mais on lui a demandé son avis sur les documents confidentiels liés à politique éducative de l’Ontario, avant même que le ministre de l’Éducation ne les eût approuvés. Levin entretenait également une amitié personnelle avec George Zegarac, l’actuel sous-ministre de l’Éducation, il l’a rencontré pour boire des pots ensemble et l’a invité à un match de baseball des Blue Jays.

De gauche à droite, Benjamin Levin, Justin Trudeau et Kathleen Wynne au défilé de la « fierté » homosexuelle à Toronto le 30 juin 2013

Faits saillants sélectionnés parmi les 47 pages de courriels :

— le 31 mai 2012, Ben Levin offre ses services de « mentorat » à George Zegarac (l’actuel sous-ministre de l’Éducation).

— le 4 juillet 4 2012, Zegarac invite Levin à assister à une retraite avec « l’équipe de direction » du ministère le 8 août 2012. Tous les sous-ministres adjoints du Ministère y seront. Ben Levin ne peut s’y rendre le 8. Le ministère déplace la réunion d’une semaine pour que Levin puisse s’y rendre.

— les 5, 17, 18 octobre 2012, Zegarac envoie à Levin une présentation PowerPoint confidentielle sur le plan quinquennal du ministère, avant qu’elle ne soit approuvée par le ministre.

— le 18 octobre 2012, la réponse de Levin à cette présentation est complètement caviardée (tous les détails de cette réponse ont été noircis par le gouvernement dans la version rendue publique).

— le 31 octobre 2012, commentaires de Levin à Zegarac, parmi ceux-ci « la sécurité/le bien-être ne sont pas des aspects ou des choses que nous aimerions apprendre ou développer, n’est-ce pas ? »

— 18 novembre 2012, courriel de Zegarac à Levin au sujet du programme. Zegarac écrit : « La discussion portera en grande partie sur votre document. Le bureau du conseil des ministres a largement réécrit la présentation pour adopter le format de la Santé et d’autres. Conversation sera des plus importantes. »

— le 4 mars 2013, Zegarac invite Levin à un tête-à-tête.

— le 20 mars 2013, Zegarac invite Levin à se rencontrer au bar « The Foxes Den » (« Au repaire des renards »/« À la tanière des renards »).

— 25 avril 2013, Levin organise un atelier d’une journée avec 400 directeurs et surintendants, et rédige un rapport à ce sujet à Zegarac, il en envoie une copie à Howie Bender, chef de cabinet du ministre Liz Sandals.

— 18 juin 2013, Levin invite Zegarac à une rencontre des Blue Jays, Zegarac accepte.

Visiblement, Benjamin Levin avait bien ses entrées au Ministère de l’Éducation ontarien et en était un personnage influent quant à la politique éducative en Ontario.

Biographie de Benjamin Levin

Levin est titulaire d’un B. A. (avec distinction) de l’Université du Manitoba, d’une maîtrise en éducation de l’Université Harvard et d’un doctorat de l’OISE, ainsi que d’un doctorat honorifique de l’Université d’Ottawa.

Au Manitoba, Benjamin Levin a d’abord été sous-ministre de l’Enseignement supérieur et de sous-ministre de l’Éducation, de la Formation et de la Jeunesse de 1999 à 2002. Il a ensuite occupé le poste de sous-ministre de l’Éducation de l’Ontario de 2004 à 2007 et de nouveau de 2008 à 2009. À cette époque, le ministère de l’Éducation de l’Ontario a élaboré un nouveau programme d’éducation sexuelle.



Source : Journal de Montréal, Toronto Sun, The Rebel, les courriels de Benjamin Levin




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mercredi 4 mars 2015

Missouri — Juge déclare que le financement du Socle commun est anticonstitutionnel

L’administration Obama tente d’imposer à tous les États de la fédération américaine un programme scolaire commun controversé, le socle commun (Common Core).

Un juge du Missouri a décidé mardi que le soutien financier réclamé par l’État fédéral aux différents États américains pour réaliser l’évaluation de ce Socle commun était anticonstitutionnel. Cela signifie que l’État du Missouri a désormais interdit la participation au Smarter Balanced Assessment Consortium, cet élément clé du Common Core imposé récemment à certains États grâce au financement qu’ils ont eux-mêmes apporté !

La plainte avait été déposée l’année dernière par un groupe de contribuables désireux de maintenir l’État de droit, sauvegarder les fonds publics et arrêter la mise en place du Socle commun.

Le juge Daniel R. Green leur a fait droit en ordonnant à l’État du Missouri de cesser immédiatement tout engagement financier dans ce test.


Sans l’avis du Congrès, l’imposition du Socle commun est anticonstitutionnelle


Le juge a noté que le Congrès n’avait jamais approuvé la mise en place de ce programme financé par les États pour répondre aux désirs du ministère de l’« Éducation nationale » de l’administration Obama. Il a donc décidé que la participation financière du Missouri à ce test fédéral était anticonstitutionnelle, mais également hors-la-loi « selon les lois fédérales et des États ».

L’un des parents plaignants, Anne Gassel, a déclaré : « Selon les rapports publics, les services éducatifs de l’État du Missouri avaient prévu d’envoyer des millions de dollars du contribuable pour soutenir le “Smarter Balanced consortium” en 2015 et financer l’implantation du Socle commun dans de nombreux autres États. Ces transferts de fonds sont illégaux selon la Constitution des États-Unis, les statuts fédéraux et la loi du Missouri. »

Un autre parent plaignant, Gretchen Logue, a déclaré : « Nous espérons que tous les États qui participent à l’un de ces tests se rendront compte qu’aucun engagement juridiquement contraignant ne les engage à participer à ces activités illégales et que ces programmes sont légalement nuls et non avenus. »


Le juge interdit au Missouri de financer le programme fédéral, le Missouri s’incline


Les législateurs du Missouri semblent avoir reçu le message : « La chambre va agir immédiatement pour supprimer tout financement de ce programme de notre budget, dans le but de mettre un terme à notre engagement qui est en claire violation des Constitutions fédérales et étatiques », a déclaré le porte-parole de la chambre du Missouri, le républicain John Diehl.

« Les habitants du Missouri ont exprimé clairement qu’ils refusaient le Socle commun et qu’ils ne voulaient pas qu’un centime de leurs impôts serve à financer ces programmes fédéraux. Nous continuerons donc à concentrer nos efforts pour développer des programmes dans notre État du Missouri, qui serviront mieux les besoins des plus jeunes », a-t-il conclu.

Imposition aux enfants instruits à la maison ?

Un conseil scolaire du New Jersey a annoncé aux familles qui pratiquent l’école à la maison que leur programme devrait se conformer au socle commun (Common Core). L’avocat principal de la HSLDA, Scott Woodruff, a répondu au nom de la famille, en faisant valoir que les lois sur la scolarisation à domicile de l’État ne disent rien de tel.

Rejet du Socle commun 

Ce programme fédéral d’éducation pourtant rejeté par 60 % des parents et 54 % des professeurs.




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Belgique francophone — Les parents devront bientôt justifier la scolarisation à domicile

Le ministre de l’Enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles, Joëlle Milquet (cdH « humaniste », ancienne démocratie « chrétienne »), s’inquiète de voir augmenter le nombre d’enfants scolarisés à domicile en Belgique francophone : il est passé de 538 en 2009-2010 à 878 en 2014-2015, plus 40 % en six ans. Trop ! Aux yeux des pouvoirs publics wallons, l’instruction à domicile est suspecte dès lors qu’elle ne répond pas à des nécessités pratiques ou médicales. Mme Milquet a annoncé la parution prochaine d’un décret « pour que l’enseignement à domicile soit obligatoirement justifié ». Il appartiendra donc à l’État d’accepter, ou non, qu’une famille choisisse d’instruire ses enfants à la maison, et ce en fonction des motifs invoqués : cela constitue une ingérence évidente dans le droit des parents de choisir le mode d’éducation de leurs enfants.


Les parents sommés de se justifier

Lors d’un entretien sur RTL, Joëlle Milquet  a désigné les parents qui ne devraient pas, selon elle, avoir le droit le choix de l’école à la maison, au contraire de ceux qui y ont recours pour des motifs « objectivables » : médicaux comme peuvent l’être le handicap ou la phobie de l’école, ou relatifs à un projet familial comme un tour du monde. Ou encore des enfants qui participent à des concours internationaux de musique, ou qui mènent une carrière sportive. « D’autres le font en se disant : “Je ferai mieux que l’école moi-même”, pour des raisons pédagogiques, ou pour des raisons parfois religieuses, ou pour d’autres, et donc il y a des motifs qui sont évidemment moins acceptables que d’autres », explique le ministre.


Scolarisation à domicile : des choix « objectivables »

Tout ce qui n’est pas dicté par des circonstances extérieures, tout ce qui relève simplement du choix des parents, est donc considéré d’emblée comme inacceptable.

La motivation religieuse de la scolarisation à domicile est à la hausse, selon Joëlle Marquet. Elle nomme sans la nommer – rejet de toute « discrimination » oblige – la proportion croissante de jeunes filles musulmanes retirées de l’école : « Ça peut être lié au port du voile, ça peut être lié à d’autres choses. » La montée de l’islam est évidemment en cause. Et comme en France, la seule réponse publique que l’on y apporte est celle de la « laïcité » maçonnique – une laïcité qui est parfaitement armée pour s’en prendre aux droits des parents professant d’autres religions.

Dès lors que les pouvoirs publics en Wallonie-Bruxelles s’arrogeront le droit de définir limitativement les justifications à la scolarisation à domicile, les chrétiens et les catholiques se trouveront dans la même situation que les musulmans… Et sur ce plan, la volonté du ministre est claire : retirer son enfant du système scolaire obligatoire « ne pourra plus se faire que par exception objectivée que l’on mettra dans le décret »…

Belgique : les motivations religieuses ou pédagogiques ne justifieront plus l’école à la maison

Mais on notera que la motivation religieuse de la scolarisation à domicile n’est pas la seule qui agite le ministre : il y a aussi le rejet de pratiques pédagogiques considérées néfastes par l’État, juge et partie. Et c’est peut-être là que le totalitarisme se manifeste de la manière la plus nette. Comme la France, la Belgique francophone connaît un problème d’illettrisme parmi ses jeunes – 800.000 scolarisés au total. Mêmes causes, mêmes effets : les méthodes globales font des dégâts identiques partout, qu’il s’agisse de l’apprentissage de la lecture ou d’autres disciplines.

Bien des parents font le choix de déscolariser leurs enfants pour leur assurer un enseignement digne de ce nom : qui ouvre leur intelligence et leur apprenne à penser. La traque des parents réfractaires au système s’annonce.

Elle s’était mise en place en Belgique flamande, malgré l’affirmation de la liberté parentale par la Constitution, dès 2003, date à laquelle les parents ont été obligés de déclarer la scolarisation à domicile et à signer une déclaration de conformité avec des objectifs inspirés par la Charte de l’ONU pour les droits de l’enfant. Elle se poursuit aujourd’hui avec la mainmise effective des pouvoirs publics sur l’enfance et la possibilité d’obliger des parents à scolariser leurs enfants dans le système scolaire agréé par les autorités.

Cette crispation de l’État est une tendance lourde en Europe, particulièrement avancée dans des pays comme l’Allemagne ou la Suède où des affaires de saisie et de placement d’enfants à qui leurs parents faisaient l’école à la maison ont défrayé la chronique. En France, les parents conservent le choix de scolariser à domicile, mais sont soumis à des déclarations obligatoires et à des contrôles de plus en plus serrés, et ils ne peuvent plus mutualiser leur démarche avec d’autres familles.




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Québec — Plus petit nombre de naissances depuis 7 ans


D’après les prévisions de l’Institut de la Statistique du Québec publié ce mercredi, le nombre de naissances au Québec est tombé à 87 700 alors que la population du Québec continue de croître principalement grâce à une forte immigration. Il s’agit du plus bas chiffre depuis 2007. Entretemps, le nombre de décès a atteint un nouveau sommet dans l’histoire du Québec : 63 000 personnes sont décédées l’année passée.


20072008200920102011201220132014
Nais­sances84 45387 86588 89188 43688 61888 70088 60087 700
Décès56 74857 14958 04358 84159 53960 80060 80063 000
Pop­ulation 7 692 736 7 761 504 7 843 475 7 929 365 8 007 656 8 084 754 8 153 971 8 214 672
Taux de natalité10,97 ‰11,32 ‰11,33 ‰11,15 ‰11,06 ‰10,97 ‰10,86 ‰10,79 ‰


Le taux de natalité en 2014 devrait donc atteindre en 10,79 ‰ (soit 10,79 naissances pour 1000 habitants), le plus bas taux depuis 2005. En 1990, le taux de natalité était près de 30 % plus haut à 14 naissances pour 1000 habitants.




Voir aussi

Québec — L’immigration, ou plus précisément la « diversité », sera vue comme une fin en soi

Québec — Chute de la fécondité pour une cinquième année de suite (en 2013)

Immigration au Québec comparée au reste de l'Amérique du Nord

lundi 2 mars 2015

Du grand journalisme : « Les Ontariens et le sexe »


Sophie Durocher
Dans la catégorie journalisme de « qualité », permettez-nous la reproduction, ci-dessous, du début de cette chronique de Sophie Durocher parue dans le Journal de Montréal.

Nous agrémenterons cette chronique, reproduite sur fond gris, de vidéos et de commentaires.

Avez-vous vu les manifs en Ontario? Des centaines de parents sont outrés parce qu’à partir de septembre 2015, il y aura un nouveau cours d’éducation sexuelle dans les écoles.

L'horreur, je vous dis :



Imaginez : des parents qui osent demander d’avoir le choix, d’être consultés, de déterminer ce qu’on enseignera à leurs enfants. Des obscurantistes, je vous le dis !

J’ai quelques questions pour ces parents qui s’opposent à cette réforme : préférez-vous que vos enfants apprennent la sexualité sur YouTube en regardant BélindaXXXX se faire prendre par quatre gars ?

Voulez-vous que vos ados apprennent la notion de consentement en allant voir Cinquante nuances de Grey ?

C’est la grosse ficelle, l’élément de langage de Kathleen Wynne reproduit fidèlement par la grande chroniqueuse québécoise.

1) Il y avait déjà un programme d’éducation sexuelle en Ontario, les enfants apprennent donc déjà la sexualité ailleurs que sur YouTube. Une bonne partie du programme proposé ne pose pas problème, il recoupe d’ailleurs ce qui est déjà enseigné.

2) Cet ancien programme était déjà couronné de succès si l’on prend les critères progressistes habituels. En effet, entre 1995 et 2005, c’est-à-dire pendant une période qui commence peu avant la dernière modification du curriculum d’éducation sexuelle en Ontario, les taux de grossesse chez les adolescentes de cette province a diminué de 51,5 pour cent. La plus forte baisse de toutes les provinces au Canada y compris donc le Québec, Mme Durocher. Ah, d’ailleurs, le Québec est la province qui a connu la chute la moins rapide...

3) La question ici n’est pas d’apprendre ou non ce qu’est la sexualité, mais ce que cet enseignement présente en outre (la théorie du genre notamment), comment (des détails crus, il faut accueillir favorablement toute une série d'identités de genre, d'orientations sexuelles, etc.) et à quel âge (9 ans).

Mais continuons l’article de Mme Durocher :

NOUNE ET ZIZI

En 2010, l’Ontario avait mis sur la table une réforme des cours d’éducation sexuelle. Mais devant le tollé soulevé par des parents et des groupes religieux, le gouvernement avait fait marche arrière.

Très mal d’être à l’écoute des parents, religieux de surcroît.

Kathleen Wynne était ministre de l’Éducation à l’époque. Elle est maintenant Première ministre (la première PM ouvertement homosexuelle d’une province au Canada) et elle a remis sur le tapis ce nouveau cours d’éducation sexuelle. Quand j’ai su que ça créait tout un scandale, je suis allée voir ce qui faisait grimper des parents dans les rideaux.

Imaginez le scandale : on va enseigner que les garçons ont un « pénis » et que les filles ont une « vulve » et un « vagin » (autrement dit, on va utiliser les vrais mots anatomiques au lieu de dire « zizi » et « noune »).

C’est évidemment une caricature des critiques des parents. Mais, dans un journal québécois, ça passe comme une lettre à la poste. Il faut lire les commentaires des lecteurs sous cette chronique qui gobent tout cru cette présentation des choses.

Est-ce que Mme Durocher veut faire croire que le cours précédent d’éducation sexuelle en Ontario ne parlait pas de vulve ni de vagin ? Jamais ?

L’opposition de certains parents porte sur le fait que l’État oblige les écoles à en parler ainsi dès six ans. Mais ce n’est qu’un symptôme d’une refonte plus profonde, Mme Durocher s’attache à cette critique la moins forte, prise hors contexte en ne précisant pas l'âge des élèves, veut  donner l’impression de présenter les griefs des parents pour ensuite les tourner en bourriques réactionnaires. Normal, ce sont des Ontariens et comme son titre l’indique : « Les Ontariens et le sexe »...

On va enseigner que des garçons aiment des garçons et des filles aiment des filles. On va parler de sexting et de « consentement ».

On va même apprendre aux enfants que certains êtres humains se touchent pour se donner du plaisir !

À nouveau, il serait bon de développer les critiques des parents. Le programme (dès 12 ans) parle de consentement avant que celui-ci ne soit légal au Canada ! L'aspect légal est souvent évoqué en ce qui concerne l'alcool, la cigarette, les drogues ou la mise en ligne d'images. Mais nous ne l'avons pas vu mentionné en ce qui concerne l'activité sexuelle...

Le programme aborde l’homosexualité trop tôt (dès 9 ans) pour certains parents, en outre il ne fait pas qu’affirmer l’existence, il banalise celle-ci. Est-il désormais interdit aux parents de vouloir que leurs enfants trouvent que les actes homosexuels sont désordonnés et contraires à la loi naturelle ? (Catéchisme de l’Église catholique, nos 2357 à 2359.) Même dans les écoles catholiques ontariennes qui devront enseigner ce programme imposé par le gouvernement ? Pourquoi ?

Laissons Ezra Levant expliquer (en anglais) :



Bref, Mme Durocher fait l’impasse sur plusieurs aspects du programme qui posent question. Mais il faut dire qu’elle fait dans la caricature. Elle omet donc :

De mentionner que plusieurs passages (des conversations types proposées aux enseignants) ne sont en rien scientifiques. Ainsi est-il vrai que la stigmatisation est la pire chose pour faire reculer le VIH ? Il s’agit d’un point de vue politique ou moral, car on pourrait arguer l’inverse : il faut stigmatiser des comportements à risque (utilisation de drogues, promiscuité) qui sont le plus souvent à la base de ces infections et qui coûtent cher à la société, tout comme on stigmatise la cigarette, l’alcool au volant, etc. Il n’y a aucune preuve scientifique que l’on puisse arrêter ou même endiguer le VIH en ne stigmatisant plus la maladie. Pourquoi l’État devrait-il le faire croire à des enfants de 12 ans depuis une position d’autorité ?



(p.221 du programme)

Que penser de cette question adressée à des enfants qui ont 12-13 ans ?



On parle d’intégrer des activités sexuelles à la vie d’enfants qui ne peuvent pas légalement avoir de relations sexuelles... Une nouvelle fois ce genre de discussion n’a rien à voir avec des faits ou de la science.

Les enfants à six ans savent à peine écrire et prononcer certains mots. Pourquoi doivent-ils apprendre à parler de la vulve, du vagin ou du pénis ? « Qu’as-tu appris à l’école aujourd’hui, ma princesse ? On a parlé de ma vulve, papa... »

 

Invite de l’enseignant à ses élèves de 12 ans :



À nouveau, ces enfants — certains impubères ne peuvent pas légalement s’engager (sauf exceptions) dans des activités sexuelles et on leur demande de peser le pour et le contre quant à ces activités et à leur « couple »... Depuis quand le Code criminel a-t-il changé ?  En fait, il a changé en 1998, pour retarder l'âge de consentement : il est passé de 14 ans à 16 ans en vertu de la Loi sur la lutte contre les crimes violents. Consentement qui devrait, selon le programme, se faire en considérant de surcroît une construction idéologique nommée l’« identité de genre » qui serait distincte de l'identité sexuelle ou même de l'orientation sexuelle...

Voici une compétence que devront acquérir les enfants de 13-14 ans de toutes les écoles en Ontario :

Jusqu’il y a peu ces termes étaient réservés aux classes universitaires en queer studies et autres « études du genre ». Ce ne sont pas des catégories scientifiques, mais des concepts sociologiques ou politiques. Notons que les concepts de la théorie genre (l’identité du sexe est fluide, une construction sociale) sont contradictoires avec l’idée répandue récemment pour forcer l’acceptation de l’homosexualité (on naît homosexuel, on n’y peut rien, il n’y a pas de fluidité...) Mais surtout en quoi ces concepts sont-ils importants pour des enfants de 13 ans ? Pourquoi serait-il une priorité que toutes les écoles et les élèves de 13 ans créent un « climat d’accueil favorable » envers les « bispirituels, les transsexuels ou les intersexués » et cèdent à cette analyse sociologique des rôles masculins et féminins ? Pourquoi l’État doit-il en faire un sujet de conversation imposé dans toutes les écoles ?

Le programme a hâte de susciter des plans d’action personnels en matière sexuelle auprès des enfants de 13 ans. Mais avec qui ? Uniquement de jeunes gens ? Il ne le mentionne pas à notre connaissance. Pourquoi pas des adultes ? La loi ne semble pas être un obstacle pour les rédacteurs du programme comme nous l'avons vu. Un adulte, comme cet ex-sous-ministre de l'Éducation en Ontario accusé de pornographie juvénile (il a depuis lors déclaré qu’il plaidera coupable, demain 3 mars) ?

Pourquoi faut-il aussi parler à des enfants de 12 ans de fluide anal quand on parle du SIDA et du VIH ?



Pourquoi cette éducation sexuelle explicite, prématurée pour certains parents, idéologique pour d’autres, est-elle imposée à toutes les écoles, à toutes les classes, à toutes les familles de l’Ontario ?
Si vous avez envie de hurler, allez sur le site du groupe Campaign Life Coalition, un groupe anti-avortement.

Anti-avortement, horresco referens. Hurler. Donc si on comprend bien, il s’agit pour les progressistes québécois de tronquer les arguments des opposants, de soutenir l’imposition à tous d’un seul modèle d’éducation sexuelle (au nom de la promotion de la diversité [sexuelle uniquement] bien sûr), de caricaturer et de hurler...
Ils s’en prennent au fait que la Première ministre est homosexuelle, ils affirment que ce cours banalise le sexe anal, encourage la masturbation, fait la promotion des homosexuels. Bref, ils ont peur que des tas de petits Ontariens soient « contaminés » et virent gais si on leur enseigne que certains enfants ont deux papas et deux mamans.

Quand je lis des niaiseries comme celles de Campaign Life Coalition, je me dis que ces gens-là auraient justement eu bien besoin de cours d’éducation sexuelle quand ils étaient jeunes.

Il n’est pas très clair ce qui constitue des niaiseries auprès de notre Pic de la Mirandole du Journal de Montréal : réprouver l’homosexualité ? le sexe anal ? leur promotion auprès de jeunes enfants ? la simple pensée que le programme en ferait la promotion ou penser que ce programme pourrait les rendre homosexuels ? C’est pour le moins confus.

Par contre, ce qui est assez clair c’est que Mme Durocher pense qu’un cours d’éducation sexuelle (qui devrait être scientifique et neutre) aurait bien pu changer les attitudes des parents dans le domaine moral. Moral, pas scientifique. C’est donc avouer en creux le but de ces « nouveaux programmes » d’éducation sexuelle : modifier la perception des jeunes quant à la sexualité, et non enseigner des bases biologiques et des comportements adaptés à leur âge (l’abstinence et non le consentement avant l’âge légal du consentement par exemple !)


BIENVENUE EN 2015

Aujourd’hui, les enfants sont bombardés d’images sexuelles dès leur plus jeune âge. La puberté arrive de plus en plus tôt. Avec internet, ils ont accès à des tonnes d’informations.

Certains sont bombardés d'images sexuelles, bombardons donc tous les enfants d'un peu plus de sexualité à l’école ? Quel est ce raisonnement ? Aucun des enfants de ce carnetier n’a été bombardé d’images sexuelles à six ans. Internet peut être limité à certains sites pour des enfants très jeunes (liste blanche, filtre, etc.) Les téléphones cellulaires également. D’ailleurs quel besoin de ces téléphones intelligents à l’école primaire ? Quelle est cette logique voulant que l’école doive imiter les aspects les moins louables du monde extérieur, qu’elle doive participer à cette course à la sexualisation précoce ? Ne vaudrait-il pas mieux que l’école permette d'échapper à cette sexualisation croissante ? Au moins pour les enfants des parents qui le veulent.

Avec Facebook, ils se font traiter de pissou s’ils n’ont pas encore « couché » et elles se font traiter de salopes si elles ont « couché ». Avec Twitter, ils se font détruire une réputation en quelques clics.

[...]

Et au lieu de leur donner une éducation qui va leur permettre de comprendre ce tsunami d’infos et d’images, on voudrait garder les jeunes dans l’ignorance et la pudeur victoriennes.

Facebook interdit les enfants de moins de 13 ans d’avoir un compte alors que ce programme d’éducation sexuelle controversé est destiné aux enfants de 6 à 13/14 ans. On ne peut justifier ces 8 ans d’instruction par un accès très hypothétique des enfants du primaire à Facebook. En quoi ces insultes justifient-elles l’enseignement de la théorie du genre dès 9 ans ? On peut très bien dire aux enfants de ne pas mettre de photos compromettantes sur les réseaux sociaux, de n’accepter que des connaissances comme « amis » de Facebook, sans accepter les bouts controversés du programme d’éducation sexuelle ontarien. Je parie même que les parents religieux qui font hurler la pauvre Sophie seraient les premiers d’accord.

La dernière phrase est à l’aune du reste de cette chronique. Car contrairement à ce qu'insinue Sophie Durocher, ce programme d'éducation sexuelle ne permet pas uniquement de comprendre, mais il vise également à former l’esprit des élèves dans un sens moral ou politique bien précis. Quant au dernier bout sur l'ignorance, il est méprisant pour les gens qui osent s’opposer à ce formatage bien particulier alors qu'ils acceptaient le programme d'éducation précédent et donc ne promeuvent en rien l'ignorance « victorienne ». Mais faut-il s'en étonner de la part de ces journalistes qui pensent incarner désormais la vérité révélée ?



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La Fondation 1625 prépare sa riposte aux « grèves » étudiantes



Les associations étudiantes qui déclencheront la grève au printemps rencontreront sur leur chemin les membres de la Fondation 1625, promet un militant de l’organisation. « C’est sûr que ce ne sera pas comme au printemps 2012. On sera prêt au jour 1 des grèves qui seront déclenchées les 21 et 23 mars. On est déjà au travail », a assuré mardi au Soleil Miguaël Bergeron. Selon l’étudiant en administration de l’Université Laval, une vingtaine de personnes auraient récemment communiqué avec la Fondation 1625 pour « obtenir de l’aide » en prévision des grèves annoncées. « Ce sont des étudiants qui ont, par exemple, fait un retour à l’école ou qui achèvent leur formation qui veulent savoir quelles sont les démarches à suivre pour déposer des demandes d’injonction. On leur offre du support », d’expliquer M. Bergeron, dont le regroupement a mis une « trousse d’injonction » à la disposition des étudiants sur son site Web. Site qui éprouve des problèmes de congestion depuis quelques jours en raison d’une recrudescence du nombre d’utilisateurs, a précisé l’administrateur de la Fondation 1625. « On a dans notre poche à peu près 50 jugements rendus depuis 2012 qui disent que la grève est illégale. On n’est pas du tout dans la même situation qu’en 2012. On est organisé et on a des arguments juridiques », fait valoir Miguäel Bergeron.

Nouvelles mesures judiciaires

La Fondation 1625 prévoit d’ailleurs prendre de nouvelles mesures judiciaires contre les grèves étudiantes. « On ne peut pas en dire beaucoup pour l’instant parce qu’il reste des détails à régler, mais en gros, je peux vous dire que ça va viser tant les associations que les directions d’établissement et le ministre de l’Éducation. On veut qu’il y ait des gens qui soient imputables pendant la grève », précise M. Bergeron, ajoutant qu’« à la base, le rôle des institutions d’enseignement, c’est de donner des cours ». « On n’a pas à accepter que des étudiants soient pris en otages à cause d’associations qui sont parfois inconscientes et égoïstes dans leurs décisions », plaide le militant, selon qui la majorité des étudiants ne sont pas intéressés par les activités politiques menées par leurs associations. « Ce qu’ils veulent, c’est étudier. Il n’y a pas beaucoup d’intérêt pour les grèves et les processus qui mènent aux grèves », croit-il.

Requête en Cour supérieure

Miguaël Bergeron et Laurent Proulx, aujourd’hui conseiller municipal à Québec, ont déposé en 2013 une requête visant à faire invalider la Loi sur l’accréditation et le financement des associations étudiantes (LAFAE) parce qu’elle brime, selon eux, leur liberté d’association et leur liberté d’expression. À l’heure actuelle, déplorent les deux étudiants entendus en décembre par la Cour supérieure, la LAFAE donne un « monopole » à l’association qui représente les étudiants d’une faculté ou d’un programme. Les étudiants inscrits sont automatiquement membres de l’association, et leur cotisation est prélevée en même temps que leurs droits de scolarité. M. Bergeron en a tout particulièrement contre l’idée que les associations étudiantes puissent prendre l’argent des étudiants pour le dépenser selon leur bon vouloir. Le jugement de la Cour supérieure est attendu pour début avril, « en plein pendant la grève », souligne l’étudiant.

25 000 $ pour Jean-François Morasse

La Fondation 1625 aurait recueilli jusqu’ici quelque 25 000 $ en dons pour soutenir le recours de l’étudiant de l’Université Laval Jean-François Morasse contre Gabriel Nadeau-Dubois, a fait savoir mardi Miguel Bergeron. Jean-François Morasse souhaite que la Cour suprême se penche sur l’acquittement de l’ex-porte-parole étudiant dans une cause d’outrage au tribunal. Pendant la grève de 2012, GND avait été reconnu coupable d’avoir enfreint une ordonnance obtenue par Jean-François Morasse enjoignant aux grévistes de laisser un libre accès aux salles de cours du programme d’arts plastiques de l’Université Laval. La Cour d’appel a cassé la condamnation de GND en janvier. Un cocktail de financement a récemment été organisé par les animateurs du FM93 Éric Duhaime et Nathalie Normandeau en appui au recours de Jean-François Morasse.

Huit associations étudiantes ont un mandat de « grève »

Selon le plus récent décompte publié sur printemps2015.org, au moins huit associations étudiantes, issues en majorité de l’UQÀM, ont un mandat de « grève » reconductible (pour un total de 16 887 grévistes). [Notons que pour ce carnet, la notion de « grève » étudiante n’a aucun sens, il y a peut-être boycott ou blocus des classes, mais pas de grève : les étudiants ne sont pas rémunérés et peuvent abandonner leurs études si cela leur chante.] À Québec, l’Association générale des étudiants en théâtre de l’Université Laval a un tel mandat. Toujours selon le « Compteur des grévistes », 18 associations étudiantes prévoient tenir un vote de grève, dont l’Association des étudiants en histoire de l’art, celle des étudiants en science politique et le Mouvement des étudiants en service social de l’Université Laval. Enfin, au moins cinq associations prévoient des « AG (assemblées générales) de grève si un mouvement social se met en branle ».

Source : Le Soleil

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Climat de violence à l’UQAM ?




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mardi 24 février 2015

Climat de violence à l'UQAM ?

Commission Curzi Dumont : Menaces et vandalisme à l’UQAM : jusqu’où iront les étudiants et les syndicats ?

Intervenants : Mario Dumont, Commission Curzi-Dumont et Pierre Curzi

Cliquez pour écouter audio

Durée : 7:42     Date : 24/02/2015


Le Devoir révélait lundi que des extrémistes de gauche font régner une petite terreur quotidienne à l’UQAM. Ils barbouillent les murs, ils interrompent des conférences, ils sont violents, ils gâchent la vie d’un peu tout le monde, et cela, dans un climat général d’impunité. Des professeurs n’en peuvent plus et ont pris la parole publiquement pour dénoncer cela.

Le Journal de Montréal rapporte que le jour même où 14 professeurs de l’UQAM dénonçaient les grèves à répétition, le vandalisme et l’intimidation qui mettent en péril leur institution, les étudiants ont voté hier pour une grève d’au moins deux semaines.

« Vive la révolte ! » a lancé un étudiant, poing levé, au sortir de l’assemblée générale convoquée par l’Association facultaire des étudiants en science politique et droit.
Pendant près de six heures, une majorité d’étudiants a appelé à prendre la rue contre l’austérité, le pétrole, le capitalisme, pour les droits des handicapés, des femmes ou des autochtones, notamment.

Comme ses collègues, le Pr Bauer s’inquiète particulièrement des chances de ses étudiants de trouver un emploi après leurs études. Il dénonce notamment le sabotage, le 20 janvier, d’une rencontre de réseautage avec un sous-ministre de Ressources naturelles Canada, annulée à cause d’un groupe de manifestants opposés aux oléoducs.

« Ils nous reprochaient de vouloir travailler pour les compagnies pétrolières », se désole un étudiant victime d’intimidation lors de cet évènement.

Ayant requis l’anonymat par crainte de représailles, il explique qu’il a plutôt manqué une occasion unique de débattre avec le sous-ministre et de recueillir des informations qui auraient pu l’aider à obtenir un emploi au ministère pour influencer les politiques publiques en environnement.

« Si on n’a même plus le droit d’aider nos étudiants à avoir un emploi après leurs études, à quoi sert-on ? » interroge le Pr Bauer.

Soulevée en assemblée, la question de l’emploi a cependant été suivie d’une réponse cinglante d’une étudiante. « En étudiant pour se préparer au marché du travail, on reproduit le système capitaliste », a-t-elle dit.






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lundi 23 février 2015

Ontario — Théorie du genre dans le nouveau programme d'éducation sexuelle

Le gouvernement de l’Ontario, dirigé par Kathleen Wynne (qui se revendique ouvertement comme lesbienne), a présenté son nouveau programme d’éducation sexuelle. Il introduit les enfants à la théorie du genre dès la 3e année du primaire (9 ans).

Face à la pression de groupes conservateurs, les libéraux ontariens avaient annulé, en 2010, la mise à jour du programme d’éducation sexuelle de la province. Cela signifie que le curriculum n’a pas évolué depuis 1998, soit bien avant l’arrivée des médias sociaux, des téléphones intelligents et de pratiques telles que le sextage. C’est là le prétexte de la mise à jour. Bien évidemment personne n’est contre le fait que l’on dise aux enfants de ne pas envoyer de photos compromettantes sur Internet par exemple. Mais cette révision du programme s’accompagne également d’une introduction à une théorie (présentée ici comme un fait) : la théorie du genre selon laquelle l’identité sexuelle est une construction sociale sans rapport avec la biologie et que les élèves peuvent la construire à leur gré et en changer. Évidemment, le programme présente également toutes les « orientations sexuelles » comme dignes d’un même respect. Que se passera-t-il en classe si un jeune enfant réprouve l’homosexualité ? Il faut comprendre qu’on le corrigera, même si cette réprobation est ancrée dans les préceptes de la religion de ses parents.

Mais laissons le nouveau programme définir cette « identité de genre » :

« L’identité de genre fait référence au sentiment d’appartenance d’une personne à l’un ou l’autre des deux sexes, homme ou femme, et peut différer du sexe biologique. L’identité de genre et l’orientation sexuelle sont deux choses distinctes, et la première ne détermine en rien la deuxième. L’orientation sexuelle fait référence à l’attirance sexuelle ou romantique qu’une personne éprouve envers les personnes du même sexe, du sexe opposé ou des deux sexes. L’expression sexuelle fait référence à la façon dont une personne affirme son identité de genre (selon la répartition traditionnelle des rôles entre les sexes), que ce soit par ses agissements, ses vêtements ou ses comportements. L’identité de genre, l’expression sexuelle et l’orientation sexuelle sont liées à la façon dont une personne se perçoit et à ses interactions avec les autres. Comprendre et accepter notre identité de genre et notre orientation sexuelle peut avoir de grandes répercussions – positives ou négatives – sur notre image de soi. »

Ces différentes questions d’identité de genre, d’orientation sexuelle seront à plusieurs reprises au primaire.

En 3e année du primaire :


En 5e :



En 6e :



Un point de vue catholique sur l'idéologie du genre avec Tony Anatrella :




Voir aussi

Ontario — Ministre de l’éducation : les écoles catholiques devront enseigner le nouveau programme d’éducation sexuelle

Ontario — L’Archevêque d'Ottawa critique le projet d'éducation sexuelle : une « confiscation de l'autorité parentale »

Ex-sous-ministre responsable pour l’élaboration du programme d’éducation sexuelle au primaire accusé de pornographie juvénile (il a depuis lors déclaré qu'il plaidera coupable le 3 mars).

Un enseignement de la sexualité dès la maternelle

Théorie du genre, le nouveau puritanisme

La théorie du genre : la réduction de l'altérité et la rééducation des enfants

Le paradoxe de l'égalité entre les sexes c. la théorie du genre

L'affaire Bruce/Brenda/David Reimer c. la théorie du genre

La théorie du genre imposée à tous en Europe par l'État : « s'appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités »