vendredi 4 juin 2010

France — collège privé d'élèves pour cause de « vision catholique du monde » et manque « d'ouverture aux autres »

L'Inspection académique a effectué un second contrôle à l'école Saint-Projet de Bordeaux le 7 mai dernier. Il s'agit d'une école privée catholique hors contrat, elle ne reçoit donc pas de subventions de l'État. Les parents de la vingtaine d'élèves du collège Don Bosco Saint-Projet seront mis en demeure d'inscrire leurs enfants dans un autre établissement, ont indiqué hier après-midi l'inspecteur d'académie André Mercier et le recteur Jean-Louis Nembrini.

Le recteur explique :

« Un certain nombre de carences ont été relevées et des observations ont été formulées à la direction des deux établissements. »

Et celui-ci de pointer des éléments « fondamentaux » du socle commun qui ne serait pas enseignés comme « l'ouverture aux autres ». Un second contrôle opéré le 7 mai dernier a laissé penser que l'école primaire était « en bonne voie de prise en compte des observations formulées », le collège qui correspond aux trois premières années du secondaire n'a lui pas convaincu les inspecteurs. En cause, selon l'académie, «  une quasi-absence d'enseignement des sciences et notamment des sciences de la vie  » et un enseignement de l'histoire « scientifiquement décalé ». Concrètement, il est reproché au collège de ne fournir aucun enseignement sur l'histoire des religions (hormis le catholicisme) et de distiller une instruction historique uniquement marquée par « une vision catholique du monde » qui, « en l'absence de cours d'instruction civique » ne permet pas aux élèves de « se former un esprit critique ».

Si le collège n'est pas à proprement parler « fermé », les autorités ont mis en demeure la directrice du collège de leur fournir la liste des parents, afin qu'eux-même soient mis en demeure d'inscrire leurs enfants dans un autre établissement. « Si la mise en demeure n'était pas respectée, les parents s'exposeraient à des poursuites pénales », a précisé André Mercier. En clair, le collège existe toujours, mais plus aucun parent ne peut y inscrire ses enfants !

L'école primaire peut en revanche continuer à accueillir des élèves.







L'inspecteur d'académie André Mercier et le recteur Jean-Louis Nembrini lors d'un point presse.




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

Russie — augmentation de la natalité de 2,8 % en 2009

En 2009, pour la première fois depuis l'effondrement de l’U.R.S.S., la population russe a cessé de diminuer pour augmenter de 23 300 personnes soit de 0,002%. Selon le Service fédéral russe des statistiques (Rosstat), la population du pays avait reculé de 104 800 habitants (-0,07 %) en 2008 et s’établissait donc à la fin de 2009 à 141,9 millions d’individus.

En 2009, Rosstat a constaté un accroissement des naissances dans 70 territoires de la Fédération et la réduction des décès dans 73 territoires sur les 83.

L’accroissement naturel de la population a été enregistré dans 25 territoires en 2009 contre 21 en 2008, toujours selon Rosstat. Symbole de cette renaissance démographique : la Sibérie puisqu’entre 2000 et 2009 la natalité y a augmenté de 40 % ; alors qu'en en 2000 98 000 enfants y étaient nés, ils étaient 174 000 en 2009.


Selon la ministre russe de la Santé et du Développement social Tatiana Golikova la stabilité démographique s’explique principalement par l’accroissement des naissances p;: 1,76 million de Russes ont vu le jour en 2009, c’est-à-dire plus de 2,8 % qu'en 2008 alors qu'on dénombrait 1,714 million de naissances. La ministre a, en outre, souligné que la mortalité restait encore importante, affectant 1,95 millions de personnes en 2009. Bien que légèrement inférieure à la tendance enregistrée en 2008, la décroissance naturelle de la population se poursuit.

Toutefois, cette dépopulation a été compensée par une immigration (de Russes des ex-soviétiques républiques) plus importante, puisque les données fournies par le Service fédéral des migrations témoignent qu’en onze mois de l’année 2009, la citoyenneté russe a été accordée à 333 474 étrangers. Le résultat est une démographie en stabilisation après 20 ans de baisse ininterrompue depuis l'éclatement de l'U.R.S.S.


Source : http://www.gks.ru/


Une augmentation temporaire ?

Si le nombre absolu de naissance augmentent beaucoup, ces succès s'expliquent surtout par la structure démographique de la population qui compte beaucoup de femmes en âge de procréer (20 à 29 ans).

Politique nataliste universelle

Il faut cependant noter que la Russie a mis en place une politique nataliste universelle (contrairement au Québec). Dans son discours au Conseil de la Fédération en mai 2006, l'ex-président Vladimir Poutine a confirmé la mise en place d'une politique nataliste. Cette politique permet notamment aux mères de bénéficier d'une « prime de maternité » conséquente (250 000 roubles, soit 10 000 $, pour la naissance d'un second enfant et 300 000 roubles (12 000 $) pour le troisième). De plus, depuis février 2006, des « certificats de naissance » ont été introduits dans les maternités : remplis lors de la naissance d'un enfant, ils permettent à la mère de toucher sa « prime de maternité », et à la sage-femme de bénéficier d'une « prime d'assistance » de 10 000 roubles (450 $) pour chaque enfant né dans son service.

Lutte contre les avortements

La ministre russe de la Santé, Tatiana Golikova, a également estimé qu'une politique de lutte contre les avortements était nécessaire pour favoriser la natalité en Russie, qui, malgré des progrès, est aux prises depuis 15 ans avec une crise démographique.

Citée par les agences russes, elle a estimé que « Le thème de la réduction du nombre des avortements permettra de régler le problème de la natalité, non pas à hauteur de 100 %, mais de 20 à 30 % »

« Le nombre d'avortements et de naissances sont pratiquement comparables », a-t-elle regretté, notant qu'en 2008 1,714 million de naissances avaient été enregistrées pour 1,234 million d'avortements.

Entretemps au Québec...

Après plusieurs années de légère hausse, l'indice synthétique de fécondité au Québec s'est établi à 1,731 enfant par femme en 2009 en légère baisse par rapport à celui de l'année 2008 (1,735).



Les estimations du nombre de naissances au Québec pour le premier trimestre de 2010 (20 850 naissances) sont en légèrement baisse par rapport à 2009 (21 000), la première baisse pour un premier trimestre depuis 2002.

La croissance démographique du Québec semble donc s'essouffler alors que des sommes considérables et sans cesse croissantes sont investies dans sa politique « familiale » non universelle qui consiste principalement à encourager les mères à retourner au travail par le biais de garderies fortement subventionnées (7 $ par jour payés par les parents, 43 $/enfant par jour de subventions) et des aides directes aux familles pauvres ou monoparentales.

Il ne s'agit pas à proprement parler de mesures natalistes universelles. En 2009, les services éducatifs à l’enfance représentaient une aide d’un peu plus de 2,4 milliards de dollars, à laquelle il fallait ajouter le crédit d’impôt remboursable pour frais de garde qui permettait de verser 194 millions de dollars aux familles utilisant la garde à tarif régulier.

Entre 2003 et 2009, l’aide financière accordée aux familles par le gouvernement du Québec a augmenté de plus de 58 %. Cette aide financière comprend l'aide à la garde des enfants (2,6 milliards), le régime québécois d’assurance parentale (1,2 milliard), l'allocation de soutien aux enfants plus généreuse pour les familles monoparentales ou pauvres (2,2 milliards) et la prime au travail (255 millions). Pendant cette période le taux de natalité a augmenté de 14,8 % et le taux de fécondité de 16,7 %.

Rappelons que le programme d'allocation universelle à la naissance avait coûté de 1989 à 1996 1,406 milliard de dollars pour toute cette période soit environ 240 millions de nos dollars de 2010 par an. La fécondité était alors passée de 1,415 enfant par femme en 1988 à 1,611 en 1996, soit une augmentation moyenne de 13,8 %. L'abolition par le Parti québécois de ce programme en 1997 et l'instauration des garderies dites à 5 $ a été suivie d'un abaissement de la fécondité ; l'indice synthétique de fécondité avait alors atteint en 2002 1,475 enfant par femme. Il faut noter que l'économie n'a enregistré aucun recul pendant toute la période de 1997 à 2008, celle-ci ne peut donc expliquer la baisse de la natalité de 1997 à 2002.




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

mercredi 2 juin 2010

France — Jargon et structuralisme contreproductifs en français au lycée ?

Reportage de France 2 de ce jour qui se demande si le jargon linguistique et l'analyse structuraliste ne décourageraient pas les lycéens d'aimer la lecture et le français.



Notons au passage que ce type d'analyse avait été introduit pour des raisons idéologiques : aider les élèves dépourvus d'une grande culture générale et donc issus le plus souvent de milieux modestes.


Il y a quelques annés, à la fin 2002, Agnès Joste interrogée dans cette émission avait publié un essai qui dénonçait la réforme du français au lycée.

On trouvera ci-dessous la description du livre faite par l'éditeur.

Promulguée en septembre 1999, la réforme de l'enseignement du français au lycée a déjà connu plusieurs remaniements.

Hésitations, errements, incohérences théoriques, méthodologie douteuse, et avant tout un superbe mépris du travail de concertation avec les enseignants, auront présidé à cette manière, pour le moins surprenante de la part d'un groupe d'« experts », de procéder à l'accouchement de la réforme...

Qu'en est-il donc de ces programmes ? Une fois dépassé l'obstacle du jargon linguistico-pédagogique, on ne reconnaît plus grand-chose de la discipline — que l'on soit professeur ou parent d'élève, ayant encore en mémoire les cours du lycée. Disparue la notion d'auteur, disparue l'histoire littéraire, disparue l'analyse des œuvres pour en dégager le sens...

Agnès Joste, professeur de lettres, s'est livrée à une lecture méticuleuse et édifiante des textes du ministère ; où l'on découvre que la conception de la littérature qui y est véhiculée est une conception techniciste, qui vise avant tout à inculquer aux élèves, non pas une liberté d'esprit, mais des techniques communicationnelles et consensuelles ; que le dénigrement de l'étude de la littérature va de pair avec un mépris des professeurs et de leur désir de transmission des savoirs.

Agnès Joste est membre du collectif « Sauver les lettres », qui entend mettre fin à la surdité du ministère et des inspecteurs et ouvrir le débat. Un débat qui ne concerne pas que leur profession, on l'aura compris. Parce qu'il y va de la formation de nombreuses jeunes générations, de la maîtrise de leur langue, de la lecture des grandes oeuvres littéraires et de la culture.

Contre-expertise d'une trahison
La réforme du français au lycée

Par Agnès Joste, membre du collectif « Sauver les lettres »
Préface d'Henri Mitterand
éditions Mille et une nuit, Paris, 2002
266 pages, 12 euros





Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

Suzanne Lavallée reçoit le prix de la Ligue Catholique des droits de l’Homme

Nous venons de recevoir ce communiqué :

Suzanne Lavallée a mené la lutte juridique pour les exemptions au cours d’éthique et culture religieuse au Québec.

TORONTO, ONTARIO, le 2 juin 2010 – La Ligue Catholique des Droits de l'Homme est heureuse d’annoncer que, cette année, Suzanne Lavallée de Drummondville, Québec, est la récipiendaire de l’Archbishop Adam Exner Award for Catholic Excellence in Public Life. La présentation de ce prix aura lieu au souper de 25e anniversaire de la Ligue, le jeudi 10 juin. La soirée comportera une conférence de l’abbé Raymond De Souza, chroniqueur au National Post et prêtre de l’archidiocèse de Kingston, et un hommage aux fondateurs de la Ligue.

« Le leadership dont fait preuve Suzanne Lavallée en défendant les droits des parents en éducation contribue à faire ressortir les défis auxquels font face les familles lorsque l’État impose un programme d’études unique et obligatoire en formation religieuse et morale », a indiqué le président de la Ligue, Phil Horgan. « Nous espérons que les efforts de sa famille visant à remettre en question la nature obligatoire du nouveau programme entraîneront des changements favorables, afin de rétablir le droit des parents d’orienter la formation religieuse et morale de leurs enfants. »

Le cours d’éthique et de culture religieuse du Québec a remplacé le choix traditionnel offert par cette province entre la formation catholique, protestante ou morale non confessionnelle dans les écoles primaires et secondaires publiques et privées, et est obligatoire depuis son implantation en septembre 2008. Les objections visent principalement l’introduction des enfants à un jeune âge à une matière qui peut aller à l’encontre de l’enseignement religieux des parents, l’absence de choix, et le refus des demandes d’exemption. Plusieurs personnes croient qu’en refusant d’autoriser les exemptions ou de rendre le cours facultatif, l’État impose essentiellement un système de croyances aux élèves et leurs familles. Cette position est défendue par la Coalition pour la liberté en éducation, qui appuie Suzanne et les autres parents dans leur lutte pour les droits religieux et parentaux, et par l’Association des parents catholiques du Québec, une association fondatrice de la Coalition.

Selon un sondage de Léger Marketing d’octobre 2008, 72 p. 100 des parents croient qu’ils devraient avoir le choix entre la formation religieuse confessionnelle et le cours d’éthique et de culture. Dans la fourchette des 25 à 34 ans, 80 p. 100 des répondants ont affirmé soutenir l’offre d’un choix aux parents. La dernière année scolaire avant l’introduction du cours (2007-2008), 73 p. 100 des enfants dans les écoles primaires du Québec et 57 p. 100 de ceux dans les écoles secondaires ont suivi la formation religieuse catholique.

Mme Lavallée a remercié la Ligue pour l’hommage et a mentionné que tout le travail juridique entrepris par sa famille avait pour motivation le désir de voir des écoles qui ne vont pas à l’encontre de la foi catholique enseignée à la maison.

« Je suis très heureuse de recevoir ce prix de la Ligue Catholique des Droits de l’Homme, qui a toujours appuyé les droits des parents dans l’éducation de leurs enfants. Un grand nombre de personnes et d’organisations nous ont aidés à mener cette lutte, et le prix rend hommage également à tous leurs efforts. »

Contexte de la contestation judiciaire concernant les écoles du Québec

Suzanne Lavallée et son mari, Daniel Jutras, ont institué une action contre la Commission scolaire des Chênes de Drummondville devant la Cour supérieure lorsque leurs deux enfants, qui étaient en première année (du primaire) et en 5e année du secondaire, respectivement, se sont vu refuser par la commission scolaire le droit d’être exemptés du cours, comme environ 2 000 autres enfants au Québec, dont les parents ont présenté des demandes semblables à leur commission scolaire. Les débats ont eu lieu l’été dernier. En fin de compte, les Lavallée-Jutras ont dû faire face non seulement à la commission scolaire, mais également au ministère de l’Éducation, qui est intervenu dans le procès. Le financement de la contestation judiciaire était privé et a été très coûteux pour la famille. En septembre 2009, la cour inférieure a refusé leur demande.

Le 24 février 2010, la Cour d’appel du Québec a refusé d’instruire un appel de la décision. Les avocats ont demandé l’autorisation d’en appeler à la Cour suprême du Canada. La Ligue fait partie des organisations qui appuient cette demande.

Au cours de la dernière année et demie, soutenue par la Coalition pour la liberté en éducation, Mme Lavallée a donné plusieurs entrevues aux médias, pour expliquer que le cours entre en conflit avec la formation religieuse de ses enfants. Sa famille étendue a pris part, avec la Coalition et l’Association des parents catholiques, à l’organisation de conférences, afin d’informer les parents au sujet du cours, et de manifestations pour protester contre l’imposition de ce cours à tous les élèves du Québec. « Ils ont consacré des milliers d’heures et plusieurs mois de leur vie à promouvoir la liberté en matière de formation religieuse et morale, et le droit des parents de guider leurs enfants dans leur formation religieuse et dans leur participation aux programmes scolaires de nature religieuse ou éthique », a affirmé Jean Morse-Chevrier, une directrice québécoise de la Ligue et la présidente de l’Association des parents catholiques du Québec.

À propos du prix

La ligue a créé l’Archbishop Adam Exner Award afin de rendre hommage à l’archevêque Exner lors de son départ à la retraite, à titre d’archevêque de Vancouver, en 2004. Ce prix vise à reconnaître des réalisations exceptionnelles dans divers domaines, dont l’éducation, la philanthropie, les enjeux liés à la vie et les autres questions intéressant les Catholiques. Les récipiendaires antérieurs comprennent le regretté dirigeant d’entreprise de Regina Frederick W. Hill, pour philanthropie et services; le président de la Coalition nationale pour la vie Jim Hughes, de Toronto, pour services rendus au mouvement pro-vie; J. Fraser Field, de Vancouver, fondateur du Catholic Educators’ Resource Centre, pour services dans le domaine de l’éducation; le Docteur Andrew Simone et Mme Joan Simone, de Toronto, cofondateurs de La Nourriture du Canada pour les Enfants, pour services dans le domaine de la philanthropie et de l’aide internationale; et Frank Chauvin, de Windsor, Ontario, fondateur du premier orphelinat pour filles d’Haïti et responsable d’une demande d’examen du processus par lequel Henry Morgentaler s’est vu octroyer l’Ordre du Canada.

À propos de la LCDH

La Ligue Catholique des Droits de l'Homme (www.ccrl.ca) contribue à établir les conditions dans lesquelles la doctrine catholique peut être mieux comprise, collabore avec d’autres organisations à la défense des droits de la personne au Canada et lutte contre la diffamation et la discrimination envers les Catholiques en raison de leurs croyances. La LCDH a été fondée en 1985 à titre d’organisation laïque indépendante et a des sections partout au Canada. La Ligue Catholique des Droits de l'Homme est une organisation canadienne à but non lucratif entièrement financée grâce à la générosité de ses membres.

-30-


Afin d’obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :

Mme Joanne McGarry, directrice exécutive, 416-466-8244; joanne.mcgarry@ccrl.ca

Mme Jean Morse-Chevrier, représentante au Québec, 819-685-1812 (bilingue); chevrier@sympatico.ca

mardi 1 juin 2010

Vous êtes enseignant et vous subissez des pressions ?

Le site de la Coalition pour la liberté en éducation (la CLÉ) semble vouloir lancer une nouvelle campagne : défendre les enseignants qui se plaignent des programmes qu'ils doivent enseigner et des pressions qu'ils pourraient subir pour les faire taire.

Extrait du site de la Coalition :
Enseignants, plaignez-vous à la CLÉ !

Vous êtes enseignant ?


  1. Vous désapprouvez le matériel que l'on vous oblige d'utiliser ?

  2. Vous avez subi des pressions de la part de votre direction ?

  3. Vous désirez vous exprimer sur les effets que produit sur les enfants le cours d'éthique et culture religieuse ou tout autre cours qui leur est imposé ?

Contactez-nous ! Votre anonymat sera préservé.

Contactez Dominique :

Par téléphone : 514-387-9452

Par courriel : plaintes@coalitioncle.com

Rappelons que, depuis l'introduction du programme d'ECR, de nombreux professeurs se plaignent de son imposition (ou au primaire font un peu ce qui leur plaît et l'enseignent peu) comme plusieurs formateurs en ECR l'ont déploré récemment (lors d'un colloque l'ACFAS et d'une conférence du « Politburo » du MELS).

En outre, la Loi sur l'instruction publique ne protège plus les professeurs qui refuseraient d'enseigner des matières qu'ils considèrent comme contraires à leurs convictions. Aucun syndicat ne soutient non plus ces professeurs (les syndicats sont « laïques », ils ne défendent « donc » plus la liberté de religion, surtout celle de la majorité historique québécoise !

Syndicalisme pro-ECR

C'est ainsi qu'en novembre 2008, la CSQ a diffusé un communiqué de presse pour défendre le cours d'éthique et de culture religieuse — quel rapport avec la mission d'un syndicat ? — mais elle n'a jamais défendu les droits perdus de ses syndiqués dans ce dossier. Pourtant cette attitude pourrait ouvrir la voie à des actions en justice contre le syndicat pour dommages pour défaut de représentation.

Le président de la CSQ, M. Réjean Parent, a fait personnellement plusieurs sorties pour défendre le cours d'ECR (au nom de la laïcité fourre-tout), mais n'a jamais considéré défendre ses syndiqués dont on avait pourtant supprimé le droit d'objection de conscience depuis l'abrogation de l'article 20 de la Loi sur l'instruction publique.

Cet article se lit aujourd'hui comme suit :
20. (Abrogé) .

1988, c. 84, a. 20; 2005, c. 20, a. 1.
Il se lisait auparavant comme suit :
Liberté de conscience.
20. L'enseignant a le droit de refuser de dispenser l'enseignement moral et religieux d'une confession pour motif de liberté de conscience.

Mesure disciplinaire.
Il ne peut se voir imposer un congédiement, une suspension ou toute autre mesure disciplinaire parce qu'il a exercé ce droit.
Il serait donc heureux que d'autres défendent les enseignants et leur liberté de conscience. On ne peut que féliciter la CLÉ, si elle s'apprête à le faire.





Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

Italie — Les couples « racistes » privés d’adoption

La Cour de Cassation italienne a établi aujourd’hui que les couples « racistes », opposés à l'adoption d’enfants « de couleur », ne peuvent pas adopter du tout d’enfants, selon un jugement cité par les médias italiens.

Cette décision de justice fait suite au recours d’une association de protection des enfants contre un couple de Siciliens qui voulait adopter uniquement des mineurs de type européen. En vertu du jugement de la Cour de Cassation, le magistrat du tribunal des mineurs qui examine les requêtes d’adoption « doit exclure la légitimité des limitations posées par les demandeurs en fonction de l’ethnie ».

Mais la Cour va encore plus loin et ajoute que le magistrat doit aussi se poser la question de savoir si le fait même de poser ce genre de limitations ne signifie pas tout simplement qu’il est inopportun de laisser un tel couple « raciste » adopter un enfant.

Le tribunal de Catane avait jugé le couple « apte » à l’adoption d’enfants répondant aux critères définis, mais l’association de protection avait dénoncé « une évidente discrimination raciale », suivie en cela par le parquet de la Cour de Cassation qui avait demandé l’annulation de la décision du tribunal sicilien.

Carlo Giovanardi, sous-secrétaire d’Etat à la présidence du Conseil des ministres italien et président de la Commission pour les adoptions internationales, s’est immédiatement félicité de cette décision, qu’il a qualifiée de « correcte ».

Source : Le Figaro




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

lundi 31 mai 2010

Super Pédago se mouille



Toute ressemblance avec des pédagogues français ou québécois serait purement fortuite.

Un petit mot sur la « transversalité », pour éviter que ça ne tourne à une blague hermétique entre enseignants : l’idée est que « l’apprenant » (l'élève sous la Grande Noirceur) doit expérimenter tout dans tout.

Quand il va à la piscine (pardon, quand il participe à une « action-piscine »), c’est autant pour exercer une activité motrice (nager, pourrait-on imaginer) que pour s’initier à de nouveaux mots, à lire, à calculer, à renforcer le vivre-ensemble (l'esprit d'équipe sous la Grande Noirceur) …

Marc Lebris note même dans son livre Et vos enfants ne sauront pas lire ni compter que certains inspecteurs en France voient d’un mauvais œil les « actions-piscine » qui visent explicitement à apprendre à nager !

Retrouvez Super Pédago sur Facebook et sur son carnet.



Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

dimanche 30 mai 2010

Crise financière du Québec — 3 100 nouveaux enseignants, 100 000 000 $ de plus

Les divers organismes de représentation syndicale du monde de l'enseignement et les comités patronaux de négociation sont parvenus à une entente de principe, dimanche, sur le nombre d'élèves dans les classes et l'intégration des jeunes en difficulté.

Cette entente prévoit une importante diminution du nombre d'élèves par groupe pour l'ensemble du primaire, ainsi que pour la 1re et la 2e secondaire.

La Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE-CSQ) et l'Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ-QPAT) ont indiqué avoir obtenu des réponses satisfaisantes aux cibles qui étaient les leurs. La FSE-CSQ et l'APEQ-QPAT qui représenteraient près de 70 000 enseignantes et enseignants de tous les secteurs d'enseignement, tant au préscolaire, au primaire et au secondaire qu'à la formation professionnelle et à l'éducation des adultes, se sont dites très heureuses des négociations.

L'élément le plus important de l'entente est la réduction du nombre d'élèves dans les classes.

Il y aura une réduction de quatre élèves par classe en secondaire I et en secondaire II de trois élèves. Au primaire, il y aura trois élèves de moins à tous les niveaux. Dans les milieux défavorisés, il ne pourra y avoir plus de 20 élèves par classe au primaire. Vingt pour cent des écoles primaires du Québec sont classés dans des milieux défavorisés.

Cette entente de principe sera soumise aux assemblées générales des syndicats affiliés d'ici la fin de juin. Précisons qu'elle prévoit à terme un investissement de plus de 200 millions de dollars récurrents pour le personnel enseignant des commissions scolaires du Québec, permettant ainsi l'embauche d'au moins 3 100 nouveaux enseignants et enseignantes.

Par ailleurs, les négociations se poursuivent pour les 30 000 enseignants de Montréal.

En outre, le « Front commun », qui représente la FSE (CSQ) et l'APEQ, poursuit ses discussions à la table centrale en ce qui concerne les salaires, la retraite et ce que ce Front commun appelle laconiquement les droits parentaux. Ne croyez pas qu'il s'agisse des droits des parents d'élèves. Non, il s'agit plutôt de mesures, supplémentaires, de conciliation famille-travail pour les enseignantes.

Québec — dépenses par élève en hausse constante

En 2007-2008, la dépense globale d’éducation par rapport au produit intérieur brut (PIB) était estimée à 7,4 % au Québec ; par comparaison, ce taux est estimé à 6,8 % dans les provinces de l’Atlantique, à 6,3 % en Ontario et à 6,1 % dans les provinces de l’Ouest. Lorsque l’on considère cet indicateur, il apparaît que l’effort financier en éducation demeure plus important au Québec que dans la moyenne des autres provinces.


Dépense globale par élève des commissions scolaires québécoises en dollars courants et en dollars constants de 2007-2008


En 2006-2007, au Québec, la dépense globale par élève à l’enseignement primaire et secondaire (10 128 $) était plus élevée que dans les provinces de l’Atlantique (8 799 $), mais moins élevée qu’en Ontario (10 301 $) et que dans les provinces de l’Ouest (11 016 $). La dépense par élève était donc moins élevée au Québec que dans la moyenne du reste du Canada. Cela s'explique principalement par le fait qu’au Québec les salaires du personnel scolaire sont moins élevés, tout comme les dépenses d’immobilisation.

Cependant, il est important de préciser que ces données sont en dollars courants et ne tiennent pas compte des écarts du coût de la vie. Or, il existe des différences importantes dans le coût de la vie d’une province à l’autre et, dans l’ensemble, le coût de la vie était d’environ 10 % plus élevé ailleurs au Canada qu’au Québec, en 2006-2007.

On a également assisté ces dernières années à une diminution du nombre moyen d'élèves par enseignant. Celui-ci est passé de 15,7 en 2004-2005 à 14,6 en 2007-2008 et ce facteur a contribué significativement à l'augmentation de la dépense par élève.
Entre 2004 et 2007, on a observé une augmentation de 14 % de la dépense par élève en dollars constants.

En 2006-2007, certains facteurs sont plus coûteux dans les commissions scolaires au Québec que dans le reste du Canada tels les rapports élèves-enseignant, la formation professionnelle, les services de garde et le transport scolaire.


Rapport élèves-éducateur dans les commissions scolaires, Québec et régions du Canada


En 2007-2008, le rapport élèves-enseignant dans les commissions scolaires est estimé à 14,6 au Québec. Le rapport élèves-enseignant est obtenu en divisant le nombre d’élèves par le nombre d’enseignants des commissions scolaires. Le nombre moyen d’élèves par enseignant au Québec est passé de 16,5 en 1997-1998 à 14,6 en 2007-2008.

Le nombre moins élevé d’élèves par éducateur au Québec par rapport à l'Ontario s’explique en partie par le temps de présence en classe des enseignants qui est inférieur au Québec. Ainsi, le temps de présence en classe des enseignants québécois était de 615 heures par année au secondaire, alors que celui de leurs homologues ontariens était de 740 heures, en 2006-2007.

Sources : communiqué des syndicats de l'enseignement (FSE-CSQ) et de l'Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ-QPAT), Presse Canadienne et les Indicateurs de l'éducation — édition 2009, Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport.




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

Encore plus de chances de passer l'examen de français pour les futurs enseignants

Depuis la rentrée 2010, tous les étudiants en faculté d'éducation doivent se plier au même examen, le Test de certification en français écrit pour l'enseignement (TECFEE, voir description), qui vise à rehausser la maîtrise de la langue française chez ces futurs maîtres. Les étudiants doivent réussir cet examen avant leur troisième stage qui a habituellement lieu pendant la troisième année de leur baccalauréat de quatre ans.

En février, nous avions déjà rapporté que dans certains programmes, à peine 25 % des étudiants avaient obtenu la note de passage après une tentative.

Les futurs enseignants ont trois chances d'atteindre le seuil de réussite, fixé à 70 %. À l'origine, un troisième échec devait entraîner la suspension du programme pour une durée d'un an et un quatrième échec, l'expulsion définitive.

Confrontées à un taux d'échec élevé, les universités ont décidé de revoir ces sanctions. Les étudiants qui échouent après trois tentatives n'auront pas accès au stage, mais ils pourront continuer à suivre des cours dans leur programme d'études. « À l'usage, on s'est rendu compte qu'il y avait un certain nombre de problèmes », explique au Soleil Michel Laurier, doyen de la faculté des sciences de l'éducation de l'Université de Montréal. (Voir son entrevue avec Mario Dumont en février).

Un étudiant qui échoue de justesse le TECFEE pourra dorénavant faire une dernière et ultime reprise quelques mois après son troisième échec plutôt que de devoir attendre un an avant de retenter sa chance. « On voulait leur donner plus de souplesse », ajoute le doyen, qui tient à souligner que le contenu de l'examen n'a pas changé.

Désormais accorder le baccalauréat même à ceux qui échouent l'épreuve de français ?

Certaines facultés jonglent également avec l'idée d'accorder tout de même un baccalauréat en enseignement aux étudiants qui n'auront pas réussi le TECFEE. Ce diplôme ne leur donnera toutefois pas accès au brevet d'enseignement, puis­qu'ils n'auront pas complété leur stage. D'autres universités étudient la possibilité d'offrir un baccalauréat général à ceux qui arriveront à cumuler 90 crédits.

« Puisque la décision est récente, on doit étudier différents scénarios. Si des étudiants ont déjà accumulé 75 crédits, on a avantage à voir comment ils peuvent compléter un baccalauréat », indique Marcel Monette, doyen de la Faculté des sciences de l'éducation à l'Université Laval.

À l'Université du Québec à Chicoutimi, on se montre assez favorable à ces modifications. « Je ne suis pas sûre que la mesure de suspension était favorable aux étudiants. Il ne faut pas non plus que ces étudiants développent une perception négative à l'égard du français. Ils n'ont pas été habitués à des pressions de ce type-là dans notre système d'éducation !», affirme Carole Fisher, responsable du centre d'aide en français pour les étudiants en enseignement. Les pauvres choux !




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

samedi 29 mai 2010

Éthique — la discrimination est-elle un droit ?

Tiré du carnet de Nicomaque, le blog de philo d'un prof de philo (quelques changements typographiques et grammaticaux) :

Question politiquement incorrecte... Généralement, il n'y a pas de débat là-dessus. En France, la Halde se charge de poursuivre au tribunal toute personne soupçonnée de discrimination. Pourtant, aux États-Unis, la question fait l'objet d'un débat.

Rand Paul, nouvelle star du Tea Party et fils du sénateur Ron Paul, s'est prononcé en faveur de la suppression d'une disposition du Civil Rights Act de 1964. Cette disposition interdit la discrimination fondée sur la race, la couleur, la religion, le sexe ou l'origine nationale à l'entrée des restaurants, hôtels, théâtres cantines, et autres lieux publics. Crise de nerfs de la gauche américaine qui a demandé des poursuites et des excuses publiques.

Finalement Rand Paul sa tenté de clarifier sa position : « Laissez-moi préciser ma pensée : je soutiens le Civil Rights Act parce que je suis d'accord, comme une écrasante majorité, avec l'esprit de la loi, qui était de mettre fin à la discrimination dans la sphère publique et de mettre un terme à l'odieuse pratique de la ségrégation. Mais dans le même temps, a-t-il ajouté, je défends le droit de propriété, la libre entreprise et la liberté d'expression. »



En résumé : M. Paul a affirmé dans un entretien avec Rachel Maddow sur MSNBC mercredi soir qu'il soutenait les articles de la Loi sur les droits civils concernant les lieux publics, mais qu'il était sceptique s'agissant de son application à l'entreprise privée. Interrogé par Mme Maddow sur le fait de savoir si une entreprise privée a le droit de refuser de servir les Noirs, M. Paul a répondu, « Oui. » Ceci n'a rien à voir avec le racisme mais concerne le rôle de l'État. Un gouvernement n'a pas à interdire à un propriétaire de choisir ses clients ou à l'obliger de s'associer avec telle ou telle catégorie. Ce n'est pas son rôle.



Sur Fox News, jeudi dernier, on pouvait assister à un débat contradictoire sur le sujet entre deux animateurs de la chaine conservatrice : John Stossel et Megyn Kelly. En plus d'être une adorable poupée barbie, Megyn Kelly est diplômée en droit et en sciences politiques, spécialiste des questions juridiques (bio ici). Kelly joue l'avocate du gouvernement et Stossel, comme à son habitude, défend une position strictement libertarienne.

Dans ce débat, Megyn tente d'assimiler la discrimination au meurtre. Et elle argumente : doit-on empêcher la police de réprimer le crime sous prétexte de libre marché ou de propriété privée ? Stossel lui réplique que la discrimination n'a rien à voir avec le meurtre mais avec le choix individuel. Quand on choisit un ami ou un mari, on fait de la discrimination. Que ce choix soit critiquable ne justifie pas la coercition et la menace. Dans une société libre, chacun doit être libre de s'associer avec qui il veut, et tout commerçant doit être libre de servir qui il veut.

Selon Stossel, animateur de la même chaine, « si une entreprise privée veut dire « nous ne voulons pas de journalistes blondes ou d'animateurs moustachus », cela devrait être son droit. Allons-nous dire à l'association des étudiants noirs qu'elle doit accepter des personnes de race blanche, ou à l'association gay de softball qu'elle doit inclure des hétéros ? Le racisme est mauvais. Mais je ne fais pas confiance à l'État de décider quel type de discrimination est acceptable. »

Un commentaire amusant, sur un blogue : « Doit-on forcer un restaurateur noir à servir des membres du KKK ? D'après les gauchistes (« liberals »), oui. Les gauchistes sont-ils pro-KKK ?




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)