lundi 21 octobre 2024

72 % des Canadiens trouvent que les seuils d'immigration sont trop hauts

Le Canada prévoit d'accueillir près de 500 000 nouveaux résidents permanents en 2024. Toutefois, 72 % des Canadiens estiment que cet objectif est trop ambitieux, contre 67 % en novembre 2023 et 61 % en juillet 2023. En un peu plus d'un an, l'opinion publique est passée d'une majorité réticente à des niveaux élevés d'immigration à une super majorité qui se montre désormais préoccupée. Plus remarquable encore, près de la moitié des Canadiens considèrent désormais que le nombre prévu de nouveaux immigrants est « beaucoup trop élevé », ce qui représente une augmentation de 7 points depuis novembre et de 10 points depuis juillet.

La perception que les objectifs en matière d'immigration sont trop élevés est particulièrement prononcée chez 87 % des partisans conservateurs, 75 % des 45-59 ans et 76 % des 60 ans et plus exprimant des préoccupations similaires.

Qu'est-ce qui motive les perceptions sur l'immigration ?

De nombreux Canadiens pensent aujourd'hui que l'afflux de nouveaux arrivants a un impact négatif sur des ressources clés telles que la disponibilité et l'accessibilité des logements (73 %, contre 69 % en novembre), l'accès aux soins de santé (62 %, contre 53 % en novembre) et les services sociaux (59 %). Ces résultats reflètent un état d'esprit de pénurie chez les Canadiens, qui estiment que les ressources - telles que le logement, les soins de santé et les services sociaux - sont insuffisantes pour répondre à la demande d'une population croissante, ce qui se traduit par une perception de pénurie.

En outre, les perceptions au niveau communautaire se sont aggravées au cours de l'année écoulée. 60 % des Canadiens pensent que le nombre croissant de nouveaux immigrants a un impact négatif sur les embouteillages (contre 51 % en novembre), tandis que 53 % se disent préoccupés par la criminalité et la sécurité publique (contre 39 %) et que 42 % pensent que cela nuit à la cohésion de la communauté (contre 34 %). Cette évolution dynamique témoigne d'un malaise croissant quant aux conséquences de l'immigration sur la vie quotidienne, les Canadiens étant aux prises avec les répercussions négatives perçues de l'afflux de nouveaux immigrants sur divers aspects de leur vie quotidienne.

Si l'on examine les données démographiques clés, les Canadiens plus âgés - en particulier les 45-59 ans et les 60 ans et plus - sont nettement plus enclins à penser que les nouveaux immigrants ont une incidence négative sur l'accessibilité du logement, l'accès aux soins de santé et les services sociaux. En outre, les sympathisants conservateurs sont plus enclins à penser que l'arrivée de nouveaux immigrants a un impact négatif dans tous ces domaines que les sympathisants libéraux et néo-démocrates.


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