jeudi 18 janvier 2018

La génération « moi, j'ai le droit » (suite et non fin)

Dans la série « moi, j’ai le droit » (ici au cellulaire à l’école), cette nouvelle où l’élève attaque son école.

Un élève de l’école Charles-Gravel Chicoutimi-Nord estime que les sanctions imposées aux jeunes pour l’utilisation du cellulaire dans les salles de classe sont inconstitutionnelles.

Vincent Duguay (ci-dessous), âgé de 15 ans, a déposé une mise en demeure mercredi à la Commission scolaire des Rives-du-Saguenay.

Photo Facebook de Vincent Duguay. Avec cette légende qui devait être en anglais : « Be an outsider: Think outside the box and Live like there’s no fucking box »

Il demande aux directions d’écoles de ne plus confisquer les cellulaires des élèves puisque cela violerait le droit à la propriété.

Le cellulaire en classe

Comme dans beaucoup d’écoles au Québec, l’école secondaire Charles-Gravel interdit aux élèves d’utiliser leur cellulaire durant leurs cours.

S’ils contreviennent à ce règlement, l’enseignant peut le confisquer pour une période de 24 heures. Une sanction inconstitutionnelle selon Vincent Duguay.

Il estime que la confiscation des cellulaires entraîne des conséquences comme l’impossibilité pour les employeurs de joindre les jeunes.

Vincent Duguay a donc décidé de mettre la Commission scolaire des Rives-du-Saguenay en demeure afin de mettre fin à cette pratique, même si lui-même n’a jamais été confronté à ce problème.

L’avocat en droit civil, Éric Lebel, a examiné le document. Il croit que la mise en demeure va un peu loin.

« Là, c’est suffisamment sérieux pour nous faire penser : “je n’ai pas le goût de l’utiliser”. Il faut qu’il y ait une sentence [sic : sanction, sans doute] suffisamment sérieuse et sévère pour que les jeunes respectent cette règle-là. Sinon personne ne va respecter ça », fait remarquer Éric Lebel.

Vincent Duguay rêve d’être avocat. Il a d’ailleurs déjà commencé la pratique avant la théorie du droit.

Notons que les écoles peuvent déjà confisquer la propriété des élèves, par exemple des objets dangereux. La question semble surtout donc porter sur la proportionnalité de la sanction (priver l’élève de sa propriété alors qu’il n’est plus à l’école).

En effet, lorsqu’un élève utilise son cellulaire en classe ou dans un autre endroit où son utilisation est interdite, l’appareil est confisqué pendant 24 heures, du moins jusqu’au début de la première période du prochain jour de classe. Un élève pourrait être privé de son cellulaire le mardi pour le retrouver le mercredi, mais si l’objet est confisqué le vendredi, il ne le reprendrait que le lundi.

Pratique commune, parents parfois la cause de problèmes

La confiscation du cellulaire en dehors des heures de classe est une pratique courante dans les écoles du Québec, ont confirmé sept commissions scolaires au Journal de Montréal.

Beaucoup des parents sont même d’accord avec l’interdiction et la saisie, mais d’autres font aussi partie du problème, selon la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE). Des parents vont même jusqu’à téléphoner à leur enfant pendant les cours, raconte la présidente Lorraine Normand-Charbonneau.

Voir aussi

La génération « moi, j’ai le droit »

Selon Marc-André Girard [enseignant québécois qui écrit au ministre français de l’Éducation],
l’interdiction des cellulaires dans le paysage scolaire n’est pas possible, et n’est « même pas viable ».

1 commentaire:

Walter E a dit…

Il semble un peu cyclothymique, voir

«Tu semblais souffrir de victimisation la semaine passée. Ton intro FB qui te présentait comme « Prisonnier à École Secondaire Charles-Gravel » en disait long sur ta relation avec ton milieu de vie. Je suis content de constater ta progression cette semaine. En effet, ta récente modification FB pour « Futur juriste à École de la vie » me rassure sur ta capacité d’adaptation et ton opportunisme.»

http://www.journaldequebec.com/2018/01/25/liberte-et-consequences