Affiche soviétique de 1931. « À bas l'esclavage de la cuisine ! Vive le nouveau mode de vie ! » |
250 Pour protéger ce rapport entre famille et travail, un élément à apprécier et à sauvegarder est le salaire familial, à savoir un salaire suffisant pour entretenir la famille et la faire vivre dignement564. Ce salaire doit permettre la réalisation d'une épargne favorisant l'acquisition de telle ou telle forme de propriété, comme garantie de la liberté : le droit à la propriété est étroitement lié à l'existence des familles, qui se mettent à l'abri du besoin, grâce aussi à l'épargne et à la constitution d'une propriété familiale565. Il existe plusieurs façons de rendre concret le salaire familial. Certaines mesures sociales importantes concourent à le déterminer, telles que les allocations familiales et autres contributions pour les personnes à charge, ainsi que la rémunération du travail au foyer d'un des deux parents566.
Affiche soviétique de 1932. « Le 8 mars, jour de l'insurrection contre l'esclavage des travailleuses de cuisine. À bas l'oppression et la mesquinerie de la vie domestique ! » |
251 Dans le rapport entre la famille et le travail, une attention spéciale doit être réservée au travail de la femme dans le cadre de la famille, c'est-à-dire tout le soin qu'elle lui consacre, qui engage aussi les responsabilités de l'homme comme mari et comme père. Ce travail, à commencer par celui de la mère, précisément parce qu'il vise le service de la qualité de la vie et s'y consacre, constitue un type d'activité éminemment personnel et personnalisant, qui doit être socialement reconnu et valorisé,567 notamment par une compensation économique au moins égale à celle d'autres travaux568. En même temps, il faut éliminer tous les obstacles qui empêchent les époux d'exercer librement leur responsabilité de procréation et, en particulier, ceux qui contraignent la femme à ne pas accomplir pleinement ses fonctions maternelles569.Cette mesure lorsqu'elle rentrera en vigueur deviendra une reconnaissance de facto du rôle de la maman qui demeure au foyer pour s’occuper de sa famille. Elle sera une compensation économique, pas encore équivalente à d’autres, mais certainement un pas dans la bonne direction. Elle constituera un encouragement à l’exercice de la maternité en réduisant l'obligation économique d'aller travailler à l'extérieur. Et elle corrigera enfin une grande injustice qui fait que présentement, si j'ai un seul revenu et que je suis marié, je suis, à revenu égal, le plus taxé de tous les ménages dans ma situation qui vivent sur deux salaires ou comme conjoints de fait. Il est sérieusement temps qu'on mette fin à cette discrimination contre les familles, nucléaires, traditionnelles ou tout bonnement normales!
Jouons au prophète deux minutes... ça m'amuse. Une fois la mesure en place, je crois bien que quelques femmes feront vite le calcul que d'éliminer la deuxième voiture, la garderie avant cinq ans et le service de garde à l'école plus le camp de jour, le restaurant et les vêtements, il vaut peut-être mieux en bout de ligne rester à la maison, recommencer à mitonner de bons petits repas pour toute la famille, s’occuper des devoirs au retour à la maison et s’offrir des fins de semaine de loisirs en famille plutôt qu'à coordonner tous les devoirs et leçons de la semaine et préparer sept soupers. Ça risque aussi de faire baisser de deux ou trois crans le niveau de stress familial, et, qui sait, de devenir plus sensible aux signes subtils que le grand ado s'apprête à décrocher...
J'imagine, en jubilant, Pauline, Françoise, Jeannette et surtout Lise Payette et leur cohorte de féministes échevelées rager et hurler leur dégoût de cette politique paternaliste qui enferme les femmes dans leurs rôles traditionnels. Les Yvettes dont on avait tant ri, mais qui ont joué un bien mauvais tour aux péquistes lors du premier référendum viendront elles de nouveau hanter nos politiciennes apôtres de la pensée unique dans les prochaines années ? »
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