mercredi 5 octobre 2011

Multiculturalisme, « hybridation », « métissage culturel », une nouvelle illusion théorique dans les sciences sociales

Nous reprenons ci-dessous quelques extraits d'un texte de Pierre-André Taguieff, directeur de recherche au CNRS.


Novlangue, hypnotisme & propagande sur le métissage dans le discours public


Les intertitres sont de nous.

[...]

Espoir des élites, crainte des masses

On sait que la globalisation constitue un processus planétaire complexe dont la première caractéristique est d’accélérer les échanges, les transferts et les mélanges, et, partant, d’ébranler les identités collectives substantielles, de les rendre instables et provisoires, alimentant incertitudes et craintes dans les masses territorialisées, et suscitant au contraire de l’espoir dans le monde des élites transnationales.



[...]

Le mot magique de métissage

Le discours d’éloge de la globalisation ou de la mondialisation, oubliant l’anxiété croissante provoquée par la dissolution des formes sociales et des spécificités nationales, met au premier plan ces caractéristiques supposées positives, qui semblent s’opposer sainement aux attitudes racistes de rejet des mélanges raciaux, de réification des identités collectives et de fermeture aux échanges entre cultures ou au « dialogue des civilisations ». Les mondialisateurs heureux y voient un progrès général de la tolérance et de l’« ouverture à l’autre », la promesse d’une universalisation rapide de l’écoute réciproque des cultures, processus qu’on célèbre ordinairement comme « enrichissant ».

L’évaluation positive des phénomènes de syncrétisme culturel s’est accentuée chez les théoriciens de la globalisation ayant recours à la métaphore de l’« hybridité », de l’« hybridation » ou du « métissage » (Clifford, 1994 ; Pieterse, 1995 ; Werbner, 2004). Idée paraissant simple, voire lumineuse : la globalisation étant une « hybridation », elle serait en elle-même un mécanisme antiraciste, en ce qu’elle tendrait à faire disparaître la hantise du métissage qui forme le noyau dur de la pensée raciste moderne, en même temps qu’elle effacerait les entités ethno-raciales abusivement érigées en absolus ou en essences a-temporelles.

[...]

Hybridité valorisée à l'extrême

L’hybridité est ainsi valorisée à l’extrême, comme expérience humaine, méthode d’invention et de création, et aussi comme style de vie caractérisé par sa « richesse » et son « ouverture ». C’est là suggérer qu’une existence « métissée » constitue la plus haute forme de l’existence humaine. Le « métissage », métaphoriquement généralisé, tend ainsi à devenir une méthode de salut. Le mot « métissage » lui-même prend une valeur magique : il est invoqué comme une force agissante.

Métaphores simplistes racialisantes

Les métaphores choisies et indéfiniment sollicitées par les critiques, les sociologues et les anthropologues ont toutes des connotations biologisantes, voire racialistes : « mélange », « croisement », « hybridation » ou « hybridité », « métissage ». Elles présupposent l’existence d’un état premier ou originel, un état de non-mélange jugé heureusement dépassé (ce serait même un « progrès »), caractérisé par la « pureté » des entités en question (de la « race » à la « culture », en passant par l’« ethnie »). Un état de nature, qu’on peut dire « sauvage », que les zootechniciens et les horticulteurs ont les premiers aboli par les techniques de sélection volontaire des « races » et des « variétés, et la pratique d’une hybridation contrôlée. Comme l’a montré Robert Young (1995), les usages culturels de la notion d’hybridité présupposent l’existence d’un passé culturel qui serait « pur », quelque chose comme un état de culture naturel, sans mélanges. Le sociologue et politologue Stuart Hall s’est élevé contre un tel usage du terme d’hybridité, en ce qu’il renvoie à un « processus mettant en présence des cultures au départ unitaires et autonomes qui se seraient ensuite réunies pour donner naissance à de l’hybridation » (Hall, 2009, p. 29). En dépit des intentions « antiracistes » déclarées de leurs utilisateurs, ces métaphores mélangistes racialisent ce à quoi elles renvoient.

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Mythe postmoderne de la beauté métisse

Le discours mixophile présuppose l’existence de « races », d’« espèces » ou de « cultures » originellement « pures », état premier qui serait pour ainsi dire « dépassé » par l’état résultant des mélanges, des alliages ou des amalgames. Dans l’éloge contemporain de la « beauté du métis » (Hocquenghem, 1979) s’entend l’écho de celui de la « race » la plus belle, la « caucasienne » selon Blumenbach (1795 et 1804), exprimant l’une des évidences esthétiques de son époque (Bindman, 2002, pp. 190-201 ; Baum, 2006, pp. 73-92). L’idéal esthétique est certes aujourd’hui tout autre : la beauté des mythiques « races pures » a fait place à la beauté mythique des « métis ». Mais dans la célébration du mélange ou du mixte l’on perçoit des rémanences non contrôlées de la vieille fascination exercée par le pur ou l’homogène. Dans l’éloge de l’impureté résonne celui de la pureté. Un écho inversé reste un écho.

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De la mixophilie à la francophobie et à la haine de soi

Dans son livre à la gloire du « métis », Hocquenghem marie la dénonciation de l’homophobie à une francophobie assumée, attestée dès le sous-titre de son pamphlet : « Réflexions d’un francophobe ». Liés explicitement ou non à une forme de sociocentrisme négatif ou de patriotisme inversé (philoxénie), les éloges « progressistes » de la « France métisse » se sont banalisés dans les années 1980. C’est ainsi que Jacques Chirac, au cours d’un voyage aux Antilles, a cru pouvoir lancer à son auditoire supposé « métissé » : « Nous sommes tous des métis » (cité par Le Monde, 15 septembre 1987). Le recours à la rhétorique unanimiste est une forme de connivence chère à tous les démagogues. Deux slogans antiracistes, se présentant comme des définitions mixophiles de la nation française, ont été massivement diffusés lors de la seconde « Marche pour l’égalité » (1984) : « La France, c’est comme une mobylette. Pour avancer, il lui faut du mélange » ; « Super, la France marche au mélange » (Taguieff, 1988, p. 381). L’antiracisme français, jusque-là aveugle à la couleur au nom de l’universalisme égalitaire de tradition républicaine, s’est transformé en un antiracisme mixophile prônant le métissage comme une norme majeure (Taguieff, 1995, pp. 53-81). Mais il y a mélange et mélange. L’idéal mixophile s’est en réalité fixé sur le type du métis Blanc/Noir, en s’incarnant par excellence dans la figure de l’afro-américain (ni trop « noir », ni trop « blanc »).

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Certains se sont risqués à inclure le président Sarkozy dans le cercle du métissage heureux, en le décrivant comme un « petit Français au sang mêlé ». Mais l’absence de « racines africaines » semble constituer désormais un handicap, du moins dans l’espace médiatique dominé par les normes de la pop-éthique du « métissage ».

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Éloge naïf de la fusion rédemptrice, de la raison métisse

Mais chez de nombreux auteurs contemporains célébrant l’hybridation culturelle, on rencontre un éloge plutôt naïf de la fusion rédemptrice, et d’une fusion furtive, qui prend souvent l’allure d’un éloge de la confusion créatrice. Mesuré dans ses analyses, Stuart Hall avance la thèse que l’« hybridité culturelle » est en train de changer la société britannique d’une façon positive : le simple constat qu’un processus de métissage affecte la production culturelle amène selon lui la société britannique à réfléchir sur le fait qu’elle n’est pas culturellement homogène (Hall, 1995). Ce serait là un « progrès ». D’autres théoriciens mixophiles moins prudents attendent le salut de « l’hétérogénéité métisse », où ils croient voir une puissance de « reconstruction permanente » (Nouss, 2002, p. 111).

On peut aller plus loin dans la néo-religion du métissage salvateur. Certains anthropologues militants, adeptes de « l’image enchantée du métissage » (Cunin, 2001), appellent à l’adoption d’une « raison métisse » (Amselle, 1990), quitte à dénoncer quelques années plus tard le « fantasme » ou le « piège » du métissage (Amselle, 1999 et 2000).

[...¸]

L'envers du décor : le cosmopolitisme, source d'angoisses

L’envers du décor « métissé », c’est que ces villes « cosmopolites » constituent une source intarissable de peurs, voire d’angoisses, qui alimentent une « paranoïa mixophobique » (Bauman, 2007, p. 119). Et les produits « métissés » font partie du décor des sociétés marchandes mondialisées : le nouveau « cosmopolitisme marchand » fait une grande consommation, notamment en raison de ses effets « somnifères » ou « tranquillisants » (Canclini, 2000a), de l’hybridité dans son discours publicitaire, dans ses bars et restaurants branchés (« hybrides »), dans ses industries culturelles (les « musiques métissées » sont partout) (Hutnyk, 2005).

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Le métissage produit l'homogénéité et le conformisme

D’où ce résultat paradoxal : c’est par la diffusion planétaire normative de l’hybridité culturelle qu’est réalisée une homogénéité culturelle ne rencontrant que très peu de résistance. L’hybridation mondialisée est le rouleau compresseur qui produit l’homogénéisation et le nivellement des cultures, l’abolition finale de la diversité culturelle. Qu’opposer au processus d’hybridation supposé « progressiste » sinon les grosses notions d’identité ou de différence culturelle, disqualifiées pour « racisme », « nationalisme », « essentialisme » ou « communautarisme » ? Le combat semble perdu d’avance. Ce qui est sûr, c’est que, dans ce monde « métissé » en perpétuel mouvement, les nouvelles élites « hybrides et transnationales », mobiles et déterritorialisées, « nomades », sans identité définissable, sont comme poisson dans l’eau (Spivak, 1999). Ce monde est fait pour elles, non pour les peuples attachés à leurs langues, leurs paysages, leurs traditions. Leurs célébrateurs professionnels sont surinvités par les médias, avec l’idéologie implicite desquels ils sont en phase. Le discours d’éloge des échanges, des mélanges et du changement perpétuel a la réputation d’être « moderne », c’est-à-dire actuel ou contemporain, donc intrinsèquement bon. Telle est l’expression du conformisme intellectuel de notre temps (Taguieff, 2007, pp. 595-620).

Métissolâtrie sans voix devant le refus d'hybridité culturelle

Par ailleurs, les antiracistes qui s’étaient convertis à la religion du « métissage culturel » se trouvent sans voix devant certaines formes caractérisées de « refus de l’hybridité culturelle », par exemple chez les femmes musulmanes dans nombre de pays européens (dont la France et la Grande-Bretagne). Comment interpréter ce rejet du projet normatif mixophile supposé séduisant, en particulier pour les femmes de religion musulmane ?

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Discours publicitaire et pauvreté conceptuelle des sociologues

La leçon épistémologique qu’on peut tirer d’un tel suremploi du vocabulaire contemporain du « croisement » et du « mélange » (de la « mixité » et de la « diversité » au « métissage » et à l’« hybridité »), suremploi qui a fait émerger une langue de bois utilisée par les célébrateurs de la mondialisation comme entrée dans une ère radieuse, c’est que les usages métaphoriques de mots séduisants dans la conjoncture ne remplacent pas les difficiles élaborations conceptuelles, ni la construction patiente de modèles théoriques sur la base d’hypothèses réfutables. Le discours publicitaire, faut-il le rappeler, ne doit pas être confondu avec le langage construit de la connaissance scientifique. S’il ne faut pas « prendre la paille des mots pour le grain des choses » (Leibniz), il ne faut pas non plus prendre les scintillements des métaphores pour des théorisations scientifiques. Des « croisements » aux « branchements », en passant par les « hybridations » et les « métissages », n’assiste-t-on pas à une vaine parade de métaphores trompeuses, impensées, dangereuses dans leurs effets de sens non contrôlés, exprimant l’impuissance conceptuelle des sociologues et des anthropologues face aux conséquences culturelles de la globalisation ?

10 commentaires:

Romanus a dit…

... en France, aux É.U. ou en G.B. ce genre de blog, traitant de la survie de la culture nationale, de l'insidieuse ingérence de l'étatiste dans la vie des citoyens, génère des centaines de commentaires... ici... rien! Les Québécois me font bien rire avec leur 'Refus global', leur 'Révolution tranquille', leur références à 'La Grande Noirceur'... un peuple 'à plat' (si on peut encore parler d'un peuple!), sans valeurs, émasculé, 'people-lisé', humorisé à outrance.

C'est maintenant que la prophétie d'Olivar Asselin prend toute son ampleur.

Anonyme a dit…

1) Ce site est bien trop subtil, si on veut des centaines de commentaires.

2) Le Québécois est terrorisé par ses médias : il ne doit surtout pas être nationaliste, penser à la conservation de sa culture. Ces deux termes ont été kidnappé par la gauche bobo la plus nuisible, nationaliste c,est être plus gauchiste que le reste de l'Amérique du Nord et conserver sa culture cela signifie payer des artistes subventionnés qui s'autocongratulent pour des spectacles souvent décadents et sans intérêts.

Pour une école libre a dit…

Anonyme,

Vous oubliez le rôle de l'école.

Son rôle est de préparer de bons petits citoyens moutons de Panurge qui se croient rebelles (les "mutins de Panurge" de Philippe Murray) et qui ont assimilés la rectitude politique par tous leurs pores.

C'est à cela que servent la mission de "socialisation" de l'école et des cours comme ceux d'ECR et d'Histoire (pardon "univers social").

Jean-Philippe B a dit…

Anonyme,

Vous oubliez le rôle de l'école.

Son rôle est de préparer de bons petits citoyens moutons de Panurge qui se croient rebelles et qui ont assimilés la rectitude politique par tous leurs pores.

C'est à cela que servent la mission de "socialisation" de l'école et des cours comme ceux d'ECR et d'Histoire (pardon "univers social").

Anonyme a dit…

Le "nec plus ultra" du métissage universelle demeurent les sociétés mulraciales (lire multiracistes!) qui empoisonnent leurs identités pour mieux remodeler, de manière tout à fait articificielle, en une identité qui ne veut plus rien dire.

Que pensez alors de l'Obamania? Hormis la couleur de sa peau, Barack Obama n'est rien d'autre qu'un sous-produit de la gauche (encore elle?) américaine et à voir l'hystérie planétaire engendrée, mais limitée au périmètre occidental, il faut bien le reconnaître. Il n'y a qu'en Occident où l'on trouve ce genre de débilité sociale que sont la xénophilie et la haine de soi.

Romanus a dit…

Ici, ce 'post' qui porte sur le déclin de la France a suscité 135 commentaires... jusqu'à maintenant...

http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2009/07/-le-declin-de-la.html

... est-ce parce que le site n'est pas subtil? C'est vrai que les Français ont plus d'esprit que nous... c'est pas dur... a part l'esprit de bottine bien sur. Plus bas, d'autres en ont suscité 117, 303, 145, 162, 303 etc.

On me dira peut-être que la France est plus populeuse... mais ici on parle, de 0, 2, 5 et peut-être, au max 25 commentaires.

C'est ce silence qui permet a Charest de continuer de prétendre que les Québécois sont en faveur du cours d'ECR et de continuer a laver les cerveaux de nos enfants... qui ne dit rien consent...

Raoul Leblanc a dit…

Résolution : faire de la pub pour le blog ?

Sébas_016 a dit…

Individualisme destructeur (issue du concept du "bien commun"):

Si un état (et surtout les individus qui composent cette nation), visent la "solidarité", le "bien commun" ou met l'accent sur la "justice sociale", il obtient une augmentation de ce que j'appelerais, l'individualisme destructeur"

Individualisme sain:

Paradoxalement, si -au contraire- une société met tout en oeuvre pour protéger UNIQUEMENT -et sans compromis- les droits individuals "sacrés" (*), cette dite société obtient la solidarité et la justice sociale.

(*) Droits sacrés:
Droit à la vie, au respect de son corps, à sa liberté TOTALE, à sa propriété privée, etc.

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Je n'arrête pas d'écrire ça sur la toile:

Jésus ÉTAIT 100% pro individu et Il savait qu’en mettant l’accent sur l’individu (ou surtout son âme), la société au complet en bénéficiait. Jésus nous a jamais demandé de placer le « bien commun », la « justice sociale », la « redistribution de la richesse », etc, au centre des nos préoccupations. Non, Il voyait ça comme des ‘fruits’ de l’accent placé sur l’individu libre qui vit son message d’amour et de responsabilisation...

Jésus serait un « individualiste radical » ?
;-)

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Trop de chrétiens occidentaux -d’aujourd’hui- sont des étatistes collectivistes -au même titre que les progressistes- et ne le réalisent même pas. Ils ne réalisent pas que presque tous nos problèmes sociétaux « modernes » (y compris le relativisme), proviennent du fait qu’un GROS état nous rend tous, à plus ou moins longue échéance, plus ou moins cons (ou irresponsables et incapables de penser / d’agir comme ‘du monde’).


***

Et cela va jusqu'à cesser de demander de rendre l'avortement illégal. (mais, par contre, si l'état n'est plus dans nos vies, ne paye plus pour la santé (???), la responsabilisation va augmenter de façon exponentielle)

De toute façon, comment allons-nous renfocer ce genre de loi, si les individus sont aussi collectevistes et si irresponsables? Avec une autre police spécialisée ? Franchement !

IL FAUT CESSER DE TOUT ATTENDRE DE L'ÉTAT... ET CE, SANS COMPROMIS !

SVP, réfléchissez et méditez les implications de tout ceci, vous allez voir où je veux en venir...


;-)

Sebas a dit…

Question à tous:

[ attachez vos tuqyes avec de la brioche: ca va fesser! ;-) ]


Pourquoi les conservateurs moraux veulent-ils presque toujours utiliser la VIOLENCE de l'interventionnisme ÉTATIQUE concernant des questions morales ou très personnelles comme l'avortement et le mariage et ce, pour faire régner les 'bonnes valeurs' ?

Pourtant les chrétiens prônent la LIBERTÉ MORALE (peut-on imposer l'amour ou les 'bonnes valeurs'?), tout comme Jésus d'ailleurs ! Et les premiers chrétiens n'enregistraient PAS leur mariage avec l'état et même pas avec l'Église et ce, jusqu'en l'an 400 quelque chose... (i.e. lorsque que la religion chrétienne est devenue la religion étatique romaine)

Les religions qui passent par l'état pour imposer des 'trucs' moraux, se nomment des THÉOCRATIES. C'est ce que nous retrouvons dans certains pays islamiques et ce que la droite conservatrice appelle les islamo-fascistes...

Peut-on être un chrétien ou un conservateur et prôner la liberté individuelle totale tout en pronant la responsabilistion totale?

OUI et mieux encore, c'était exactement le message de Jésus et de la plupart des "premiers" chrétiens. ! Ils IGNORAIENT l'état ("laissez à César -i.e. l'état- ce qui appartient à César"), car leurs préceptes d'amour rentraient en contradiction avec les faussetés et la violence de l'idéologie romaine.


***

Mon message EST radical, comme dans "il va à la racine du mal"

TOUTES les interventions de l'état -sans exceptions- nous rendent irresponsables ou sont -à terme- oppressantes pour tous.


Je n'ai JAMAIS lu un saint ou un docteur de l'église demander que l'état légifère les "bonnes moeurs". Et vous ?

Par exemple, si le mariage n'est plus étatique (et ce, d'aucune façon), la lutte droite-gauche concernant le mariage homo, devient inutile et même ridicule !
Pourquoi laisser l'état defnir un MOT et laisser l'état dire comment nous devons vivre nos relations conjugales ? Allez lire sur l'histoire du mariage, et vous allez voir que l'état n'a de cesse de prendre une place omniprésente dans ce domaine (comme dans tous les autres d'ailleurs).

Il existe un mouvement aux E.U. où les gens se marient religieusement, mais n'enrgistrent PAS leur mariage avec l'état. Ils ne se marient donc plus pour "le bout de papier" ou le statut social, mais bel et bien pour les bonnes raisons.

Comme les premiers chrétiens qui vivaient dans la société, tout en ne vivant pas dans la société...

En d'autres mots, si nous demandons à l'état d'être GROS et omniprésent, nous ne devons plus -ensuite- refuser que l'état nous oppresse -aussi- parfois par la "gauche". Le problème fondamental auquel nous faisons tous face, ce n'est pas le progressisme et la "perte des bonnes valeurs". Ce n'est pas une lutte droite vs la gauche qui devrait nous faire préoccuper, c'est le moyen utilisé pour arriver à nos/leurs fins, i.e. un GROS état.

LA FIN NE JUSTIFIE JAMAIS LES MOYENS !

Et cela affecte autant -à terme- les gens dit de droite, que les gens dit de gauche... car une GROS état fini TOUJOURS par devenir oppressant pour TOUS !


a+
et bonne cogitation à tous !

Jonathan a dit…

"C'est maintenant que la prophétie d'Olivar Asselin prend toute son ampleur."


"Ci-git un peuple mort d’imbécillité"-Olivar Asselin