dimanche 7 février 2010

Programme ECR : « Nous enseignons ici des valeurs » de dire Mme Courchesne





Contrairement à ce que prétendaient les avocats au procès de Drummondville, le programme d'éthique et de culture enseignerait des valeurs, comme pour l'ancien programme de morale, de déclarer Mme Courchesne, ministre de l'Éducation du Québec. Mme Courchesne dit par ailleurs que trois valeurs seraient enseignées dans le volet éthique :
  1. le français comme langue commune (nous n'avons jamais vu ce sujet dans le matériel pédagogique),

  2. l'égalité des hommes et des femmes (le sujet est abordé, mais uniquement sous la forme d'un débat ouvert, et en culture religieuse, là il s'agit de respecter les différences conceptions sur ces rapports)

  3. et la laïcité (peu abordée, puisqu'on parle de toute façon beaucoup de religions en ECR par décision du gouvernement, même si c'est de manière superficielle et quelque peu relativiste).
De quelles valeurs s'agit-il donc si ce n'est du politiquement correct, du pluralisme normatif (le pluralisme des valeurs religieuses ou morales est mieux que l'homogénéité) ou de son aspect politique, le multiculturalisme ?

Mme Courchesne n'hésite pas ensuite à affirmer qu'elle n'a jamais rencontré les parents de la Coalition pour la liberté en éducation parce qu'ils lui feraient un procès. Mais...
  1. Le procès de Drummondville n'impliquait pas le Monopole de l'Éducation au début, mais uniquement les parents et la Commission scolaire des Chênes, c'est la ministre qui s'est dite partie intéressée et a tenu à participer au procès,

  2. Les gens de la CLÉ ont demandé à rencontrer la ministre courant 2008, son secrétariat a répondu une première fois le 14 juillet pour annoncer une autre lettre qui est parvenue le 26 août informant la CLÉ que « malheureusement [l']agenda [de la ministre] ne lui permet pas de vous rencontrer à court terme ». Le 15 septembre, les parents Lavallée déposaient leur requête.

  3. Si la ministre n'a jamais rencontré ces parents pendant l'année qui précédait le procès, elle a bien parlé de marcher sur les orteils des parents. « On ne négocie pas un virage aussi important sans écraser d'orteils » dans Le cours de culture religieuse obligatoire, Le Soleil, 19 avril 2008.

  4. La CLÉ n'est pas stricto sensu partie prenante dans l'affaire en justice, contrairement au ministère qui s'est ajouté à la cause, seule une famille de Drummondville est impliquée.

  5. Enfin, qu'est-ce qui empêche une rencontre pour obtenir un accord à l'amiable même quand on débat d'une cause au civil ? La ministre n'a d'ailleurs pas cherché à rencontrer la CLÉ pendant le mois qui séparait la décision du juge Dubois et le début de demande en appel, alors qu'il n'y avait plus d'affaire en justice.

Mme Courchesne déclare ensuite le programme est obligatoire et donc qu'on ne fera absolument rien pour aider les parents qui retirent leurs enfants du cours, mais que l'affaire ne peut se régler que par le « dialogue », bref se rendre aux arguments du Monopole de l'Éducation du Québec et sa ministre. Ah, visiblement elle a de qui tenir cette ministre de M. Charest : front de bœuf et langue de bois.


P.-S. : Si un de nos lecteurs a déjà vu un de ces merveilleux guides officiels et approuvés d'évaluation du cours ECR qu'il nous fasse signe. Nous aimerions savoir selon quelles valeurs concrètes les enfants sont évalués. Mais bon, comme ce merveilleux programme dynamique semble changer sans cesse, les guides ne sont peut-être pas encore vraiment approuvés...






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1 commentaire:

Romanus a dit…

... elle est impayable!