vendredi 25 avril 2014

Priorité du nouveau ministre : renforcer l'immersion en anglais et la médicamentisation ?

Yves Bolduc, nouveau ministre de l'Éducation du Parti libéral du Québec (PLQ), compte aussi « ranimer » le dossier des cours d'anglais intensifs (uniquement) en sixième année du primaire.

Dans un entretien avec Le Soleil, le ministre a déclaré « On est absolument pour. L'orientation, c'est que tous les étudiants de sixième année puissent avoir accès à l'anglais intensif. » Cette « offre » se fera sans doute — comme si souvent au Québec — en rendant la matière à la mode obligatoire :  « Probablement que ça va être ça », avant de préciser qu'il n'a pas encore en main toutes les informations pour prendre une décision définitive.

Pour justifier cette imposition, M. Bolduc dit n'avoir rencontré aucun parent qui voudrait que ses enfants ne connaissent pas l'anglais. Petite remarque démagogique : qui dit que les besoins sont pareils partout ? Faut-il imposer l'anglais à l'école à Montréal pour que les écoliers se débrouillent en anglais ? Quel niveau d'anglais faut-il que les écoliers atteignent ? Des linguistes affirment qu'à même dose d'anglais, l'apprendre au secondaire est plus efficace pourquoi alors l'imposer au primaire à la place des matières de base ? (Déjà que l'emploi du temps est grugé par le cours idéologique cher aux mêmes libéraux d'éthique et de culture religieuse...)

Entretemps, le niveau de lecture en français des écoliers québécois francophones a fortement baissé récemment. Voir ici et ici.

Le ministre compte également s'attaquer au décrochage scolaire durant son prochain mandat. Il croit qu'une piste de solution repose dans la collaboration avec les autres ministères. Par exemple, il estime que si l'on diagnostique un trouble de déficit de l'attention chez un enfant et qu'on le médicamente, l'effet se fera sentir à l'école. Rappelons que, plusieurs mettent en doute la réalité de cette épidémie de trouble de l'attention, que les jeunes écoliers québécois sont déjà parmi les plus « médicamentés » et que ce traitement n'a pas prouvé son efficacité. (Voir ci-dessous.)

Voir aussi

« L’anglais exclusif en 6e année : une improvisation irresponsable »

Recul du français comme langue de travail au Québec et à Montréal

Lecture — la catastrophe québécoise

La langue de travail au Québec - Le bilinguisme prend le pas sur le français

Bock-Côté : « à Montréal, les francophones ont droit à un accommodement raisonnable »

Les francophones bientôt minoritaires à Montréal, légère baisse des francophones dans l'ensemble du Québec

Les élèves francophones minoritaires dans les écoles de Montréal... Qui assimilera qui ?

Anglicisation de Laval : le mythe des enfants de la Loi 101 ?

Québec — Premier cycle du secondaire, moins de temps pour le français

Écoles lavalloises — vague d'immigration, pauvreté et tensions raciales

Élèves de l'école publique à Montréal : le français perd du terrain depuis 1998 tandis que l'anglais demeure stable

Québec — Près de la moitié des adultes ne sauraient pas lire de manière fonctionnelle

Très forte chute des résultats en lecture pour les élèves québécois francophones entre 2007 et 2010

Résultats en lecture du français très médiocres, on impose l'anglais intensif de manière « brutale »

Le Québec, champion du RitalinMC.

Le RitalinMC n'améliore pas les résultats scolaires, il semble parfois empirer les choses.

La déséducation





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jeudi 17 avril 2014

Malaise de l'Occident — Vers une révolution conservatrice ?


Présentation de l'éditeur

L'état de crise générale qui règne aujourd'hui dans la société française, comme l'a révélé, entre autres, l'ampleur sans précédent de la « Manif pour tous », menace aujourd'hui l'universalité même de notre modèle sociopolitique national. Depuis que les trois notions qui fondent nos « valeurs républicaines » - liberté, égalité, fraternité - ont été détournées de leur sens véritable. La « liberté », devenue illimitée, consacre un sujet dominé par son seul ego, l'« égalité" est désormais synonyme d'une abolition de toute différence, fût-elle biologique, et la « fraternité » se réduit à des promiscuités imposées. D'une promesse d'élévation citoyenne passant par l'accession de tous à l'autonomie, les principes des Lumières semblent bien conduire aujourd'hui à la négation même de ce qui définit notre humanité. Comment pareille grandeur humaniste a-t-elle pu dégénérer, en moins de trois siècles, en humanitarisme hygiénique de base ? Ne faut-il pas chercher dans l'échec métapolitique du libéralisme mondialisé la réponse à cette question, qui dépasse de loin la banale scission gauche/droite ? Paul-François Paoli passe au crible les mensonges et les contradictions criantes de la « religion laïque » en convoquant tour à tour dans le débat saint Augustin, Nietzsche, Raymond Boudon ou encore Pierre Manent.

Critique du Figaro

La déroute des socialistes aux municipales illustre en profondeur un changement d’époque. Quels que soient les thèmes abordés, les Français, dans leur majorité, ne pensent plus selon les concepts qui ont fait les succès de la gauche. Une tendance que confirme Paul-François Paoli, essayiste et chroniqueur au Figaro littéraire. Poussant loin la généalogie intellectuelle, l’auteur remonte jusqu’à la Révolution française et à son rêve de régénération de l’humanité, ambition qui, selon Paoli, porte deux cents ans plus tard des fruits mortifères. Liberté ? Devenue un absolu, cette idée dissout le bien commun en autorisant l’individu qui s’en prévaut à ne faire que ce qui lui plaît. Égalité ? Le concept s’est transformé en machine de guerre assignée à la chasse aux différences, y compris celles, anthropologiques, qui distinguent l’homme de la femme. Fraternité ? Qu’en est-il quand le recul du lien national au profit des communautarismes aboutit à édifier des murs entre les hommes qui vivent sur le même territoire ? Dans sa conclusion, prenant le contrepied du relativisme et de la « théologie des droits de l’homme », Paoli plaide pour la nécessité des normes, des frontières et des distinctions, ajoutant que la tradition catholique « paraît la mieux armée pour résister aux mirages subversifs de la postmodernité ». Appelant de ses vœux une « révolution conservatrice », il achève de bousculer le politiquement correct, ce qui confère à cet ouvrage bien sérieux son caractère jubilatoire.


Malaise de l'Occident : Vers une révolution conservatrice ?
par Paul-François Paoli
publié chez Pierre-Guillaume de Roux Éditions
le 20 mars 2014
à Paris,
303 pages.
ISBN-13: 978-2363710840





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mercredi 16 avril 2014

Pauline Marois, la famille et la déconfessionnalisation des écoles

Pauline Marois en des temps plus glorieux
Concert d'éloges aujourd'hui sur la radio et la télévision d'État au sujet de Pauline Marois. On aurait cru assister à de longs éloges funèbres, rien que des points positifs, aucune critique.

Selon la SRC (radio), Mme Marois a beaucoup fait  « pour la famille ». Il vaudrait mieux dire qu’elle a fait beaucoup pour étendre l’influence de l’État dans la sphère familiale : son réseau de garderies extrêmement coûteux vise d’abord à ce que les femmes n’élèvent pas elles-mêmes leurs enfants en bas âge, mais les confient à des tiers payés et surveillés par l’État, pendant que les femmes travaillent à l’extérieur du foyer. Ces garderies n’ont pas eu globalement de vertus positives sur l’instruction des tout-petits, sur leur comportement, ni probablement sur la démographie (voir les liens ci-dessous). Pour certaines familles de la classe moyenne supérieure qui voulaient trouver des places de garderie à bon marché, cette politique a été bénéfique puisqu'elles sont fortement subventionnées par l'ensemble des contribuables. Mais cela s’est accompagné d’un manque de liberté, d'un manque de choix de modèles de gardes (il faut passer par ces garderies homologuées) et une absence inique d’aide pour les familles qui veulent élever elles-mêmes leurs enfants en bas âge. En quoi ces garderies Marois ont-elles donc été positives « pour la famille » québécoise moyenne ? On aurait pu donner l'argent aux parents et leur laisser le choix de garde de leurs enfants. Mais cela n'était sans doute pas assez dirigiste.

Le décrochage scolaire pour Pauline Marois en 1996
Pour ce qui est de la déconfes­sion­na­li­sation du réseau scolaire, nous ne reviendrons pas ici sur les pro­messes reniées de Mme  Marois : les écoles individuelles pourraient rester confessionnelles seules les commissions seraient linguistiques, le cours de religion demeurerait (voir lien ci-dessous), etc.

Nous avons trouvé comique quand Louise Harel a déclaré au micro du 15-18 (radio) à 16 h 46 que la décon­fession­na­lisation a été une très bonne chose, surtout à Montréal, pour y intégrer les enfants d'im­migrants. Le journaliste amorphe de la SRC n’a pas réagi.

Mais cette affirmation résiste-t-elle à l’épreuve des faits ? En quoi une école publique laïciste en français intègre-t-elle mieux les immigrés qu’une école publique catholique ou protestante en français ? Rappelons que les immigrés sont souvent plus religieux que les Québécois de souche... Faut-il rappeler que, dans les pays où des écoles religieuses sont totalement subventionnées, comme la France ou la Belgique, les immigrants s’y inscrivent en masse et la préfèrent à l'école publique « laïque ». Certaines écoles « catholiques » en France ont ainsi 90 % d’élèves musulmans… Pourquoi ? Parce qu’on y respecte plus la religion, la morale traditionnelle, la discipline, parce qu’on n’en a pas évacué Dieu, parce qu’on n'y enseigne pas la théorie du genre, etc.

Voir aussi

Étude sur les garderies qui se paieraient d'elles-mêmes : la multiplication des pains.

« Le Québec, leader en matière de petite enfance ».

Étude Fortin, Godbout sur les garderies : « étude loufoque », système injuste, Ottawa premier gagnant

Les CPE ont échoué sur le plan pédagogique... comportemental et démographique

Maternelle publique et gratuite : sans effet sur les résultats au primaire

Pauline Marois embobine Guy A. Lepage sur le dossier des CPE

Comment Pauline Marois modifie une constitution... et une charte

Selon les secteurs géographiques, les écoles privées catholiques peuvent accueillir jusqu’à 90% de musulmans.

Québec — La popularité des écoles privées et plus particulièrement catholiques augmente.

En Belgique, les élèves musulmans aiment l'école catholique.




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Démographie et déflation


Le chroniqueur financier Marc Fiorentino revient sur les liens entre la démographie.

J'ai toujours été passionné par l'impact de la démographie sur les cycles économiques. Le timing de la crise de 2008 est troublant: c'était le point de basculement des baby boomers vers le papy boom. Et aujourd'hui une des causes de la tendance à la déflation est le vieillissement de la population. Le cas du Japon est une illustration spectaculaire.

Le très vieux Japon

Si le Japon se débat avec la déflation depuis si longtemps c’est aussi du fait de sa population. Pour la troisième année consécutive, la population Japonaise a baissé. 127 millions d’habitants. Avec un taux de natalité et de fertilité parmi les plus faibles du monde. Pour la première fois de son histoire, les seniors de plus de 65 ans ont dépassé le quart de la population ; la population en âge de travailler est au plus bas depuis 32 ans, et il y autant de seniors de plus de 75 ans que de jeunes de moins de 14 ans.

Le reste du monde développe vieillit aussi 

La situation au Japon est certes très spécifique notamment du fait de l’absence d’immigration. Mais les pays développés subissent à des degrés différents une accélération du vieillissement de la population. C’est même le cas en Chine. Et c’est un des facteurs d’explication du cycle de croissance molle dans lequel nous sommes entrés. La déflation pourrait venir du vieillissement de la population.
Voir aussi

Chute record de la population japonaise en 2012


Japon — Les vieux priés de mourir, et vite !

Japon — les adultes consomment désormais plus de couches que les bébés

Japon — malaise démographique





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France — école catholique scrutée par l'État parce qu'elle enseigne la doctrine catholique ?

L'État français a décidé de passer à l'offensive dans ce que l'on nomme « l'affaire du lycée Gerson ».

Le groupe scolaire Gerson sera donc soumis à une inspection, réclamée par le ministre de l'Éducation nationale, le socialiste Benoît Hamon.

Selon le ministère socialiste, l'inspection devra aussi déterminer « dans quelle mesure ce qui relève de l'éducation nationale dans le respect du contrat souscrit avec l'État [...] est respecté ».

Une polémique, suscitée par la mairie socialiste de Paris, agite le lycée catholique sous contrat Gerson, du XVIe arrondissement de Paris. Des enseignants, des élèves et leurs parents s'inquiètent du contenu des enseignements catholiques de ce lycée. En cause, des interventions de l'association Alliance Vita (pro-vie), aux séances de catéchèse, au cours desquelles la position de l'Église catholique de l'avortement est clairement enseignée, à savoir qu'il s'agit d'un meurtre.

Pour l'Alliance Vita, « on dirait que certains souhaitent que le sujet de l’interruption volontaire de grossesse reste tabou. Pourtant, le sujet de l’avortement est un vrai sujet de société qui mérite d’être abordé auprès des jeunes. La prévention de l’IVG des mineures est une préoccupation nationale qui a donné lieu à plusieurs rapports ministériels et parlementaires ces dernières années. Alliance VITA aborde cette réalité sans stigmatiser personne, à partir de son expérience d’écoute et d’accompagnement des femmes et des couples. »

La mairie socialiste de Paris s'en est émue et a publié un communiqué réclamant une inspection de ce lycée trop catholique :

« Le lycée reconnaît avoir fait intervenir sans contrôle, auprès de jeunes élèves, l’association Alliance Vita, proche du mouvement Opus Dei [horresco referens]. Les propos contre la contraception et l’avortement qui auraient été proférés hier par cette association au sein du Lycée ont manifestement pour but de manipuler les consciences des jeunes élèves.

Nous dénonçons fermement ces propos qui soumettent les élèves parisiens à une guerre idéologique d’un autre temps. [...] La Mairie de Paris demeure vigilante quant au respect du droit de chaque adolescente et adolescent d’être informé sur sa sexualité et les moyens de contraception existants, au moyen d’informations validées par les professionnels.

Nous demandons aujourd’hui au Rectorat de diligenter une enquête administrative au sein de ce lycée privé sous contrat, soumis au respect des devoirs et règles républicains, et faire toute la lumière sur les évènements du lundi 14 avril. »

La promotion de l'avortement et de la contraception, gratuits et obligatoires, un « devoir républicain » ?

Aucune plainte des parents ou des enseignants n'est parvenue aux autorités, le ministère réagit sur dénonciation dans la presse et la mairie socialiste de Paris : « Nous n’avons eu aucune remontée des parents ou des professeurs. L’information selon laquelle des familles auraient été heurtées par certains propos nous est parvenue via la presse », dit-on au rectorat de Paris.

Entretemps, l’association Alliance Vita porte plainte pour diffamation :
« Deux membres de l’association ont été accusées anonymement de propos outranciers qu’elles n’ont jamais tenus. Ces termes sont étrangers non seulement au vocabulaire de VITA mais aussi à son état d’esprit et à son approche des questions liées à la vie. VITA dénonce donc fermement le mensonge, et le procédé lâche visant à salir son image et à jeter le discrédit sur son travail ; elle va porter plainte pour diffamation. Les accusations anonymes sont inquiétantes et inacceptables, et VITA souhaite que la lumière soit faite sur ces propos calomnieux. »





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L’essor de l’école privée pour les pauvres en Inde

Un cercle de réflexions, l’India Institute, vient de publier une étude portant sur la scolarisation des enfants dans la région du Bihar, une étude de ce type à l’échelle d’un pays aussi peuplé que l’Inde étant sans doute très difficile à réaliser.

L’étude démontre que l’État n’a pas la moindre idée du nombre d’écoles privées actives sur son territoire. Il en dénombrait 350 alors qu’il y en avait 1 574 ! Ce sont des écoles privées à prix modique (low cost private schools) qui prennent en charge essentiellement des classes moyennes et des populations pauvres. L’étude a prouvé que 68 % des parents préfèrent envoyer leurs enfants dans une école privée non subventionnée plutôt qu’à l’école publique pourtant intégralement soutenue par l’État et ouvrant droit à bien des avantages comme un uniforme, la cantine gratuite (parfois une chose dangereuse), un diplôme reconnu et la facilité de réintégrer l'école publique si les revenus de la famille venaient à baisser. Cette situation peut donc surprendre.

Colère des Indiens après l'empoisonnement d'écoliers à l'école publique (Bihar)

L’étude montre que la raison du succès du privé tient au plus faible taux d’absentéisme des professeurs (10 % contre 36 % dans les écoles publiques) et aux plus faibles effectifs (21-26 élèves contre 42 par classe dans le public). Aux tests (et en particulier au test annuel ASER), les écoles privées ont de meilleurs résultats que les écoles publiques.

Face au nombre croissant d’écoles privées, l’État a décidé de faire fermer, par la Loi sur le droit à l’éducation (Right to Education Act), les écoles privées non agréées sous prétexte qu’elles violeraient la législation sur les minima salariaux des professeurs et la taille des terrains de sport… Cette étude affirme qu’il serait immoral de faire fermer les écoles privées, tant que l’État ne peut pas garantir un service public de qualité, car ce serait pénaliser les pauvres.

Pour les auteurs de cette étude réalisée avec l’aide de l’Université de Manchester, la qualité de ces écoles privées non subventionnées vient de leur exposition à la compétition des autres écoles qui les pousse à l’excellence. Inversement, la dégradation de la qualité de l’école publique est née de l’absence de lien entre le paiement du professeur et son implication dans son travail. L’absentéisme des fonctionnaires de l’enseignement n’est pas du tout sanctionné.

Pour sortir l’école publique de l’impasse, l’institut recommande d’instaurer un test national et d’autoriser les écoles privées si les résultats de leurs élèves aux tests sont satisfaisants et que les normes de sécurité minimales sont respectées. Pour eux, la bonne nouvelle, c’est l’implication des parents pauvres dans l’éducation de leurs enfants qui est prouvée par l’essor des écoles privées dans les quartiers pauvres. Elle mérite d’être encouragée, et non pénalisée dans le cadre de leur objectif national de « l’éducation pour tous ».

Consulter le rapport : The Private School Revolution in Bihar, Findings from a survey in Patna urban




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Georges Leroux dans un film dénonçant la « violence policière »

Georges Leroux, un des pères du cours d'Éthique et de culture religieuse (ECR), a participé à un petit documentaire qui dénonce la « violence policière », L'Étau.


Georges Leroux commence à parler à partir de 5:15 min.

L'Étau raconte d'abord la manifestation (déclarée illégale) contre la brutalité policière [organisée par le COBP – Collectif opposé à la brutalité policière] du 15 mars 2014 alors que plus de 450 personnes ont été arrêtées avant même que le cortège ne se mette en marche. Puis, il est question de la répression policière de façon plus large et plus spécifiquement depuis 2012, du traitement médiatique qui, « par son silence, la cautionne ainsi que du contexte social et politique actuel ».

Voir aussi

George Leroux : L’État doit viser à déstabiliser les systèmes absolutistes de croyance des parents.

« Georges Leroux est mon gourou », déclare le directeur de la fédération des écoles privées au sujet d'ECR.

Georges Leroux – le pluraliste jacobin (1 sur 2).

Georges Leroux – le pluraliste messianique (2 sur 2).





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Orthographe rectifiée en français acceptée au primaire par le Ministère de l'Éducation

Dans les écoles du Québec, l’orthographe d’au moins 3000 mots fréquents doit être acquise à la fin du primaire. Le monopole de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) offre maintenant aux enseignantes et aux enseignants une liste de référence.

Dans cette liste, la nouvelle orthographe est donnée avec la mention « OR » (orthographe rectifiée) pour chaque mot touché.

Par exemple, on trouve dans la liste du ministère :
apparaître / apparaitreOR

asseoir / assoirOR

brûlure / brulureOR

événement / évènementOR

L’orthographe rectifiée est donc acceptée par le ministère (MELS).

En effet, vous constaterez que l’orthographe traditionnelle et l’orthographe moderne sont placées sur un pied d’égalité dans la liste. Il s’agit de deux variantes permises pour un même mot, comme déjà on avait clé / clef, ou encore cuillère / cuiller.


Présentation de la liste orthographique du MELS :
https://www7.mels.gouv.qc.ca/DC/liste_orthographique/index.php.


Liste complète en ligne :
 https://www7.mels.gouv.qc.ca/DC/liste_orthographique/index.php?page=ensemble


Interface Web avec possibilité de tris :
http://www.franqus.ca/MELS/liste_orthographique/outil_de_recherche/

Accès à la version PDF :
http://www.mels.gouv.qc.ca/references/publications/resultats-de-la-recherche/detail/article/liste-orthographique-a-lusage-des-enseignantes-et-des-enseignants/




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vendredi 11 avril 2014

(Rediff) « Le Club des Cinq » caviardé car trop politiquement incorrect et à la langue trop compliquée

Celeborn, « un professeur pas toujours à l'heure », analyse sur son carnet le pays des merveilles dans lequel il est tombé. Cette semaine, le blogueur nous montre comment les nouvelles éditions du « Club des cinq », ces fameux romans policiers pour enfants et ados, sont d'abord réécrites dans un français moins compliqué pour les nouvelles générations, et ensuite, expurgées de tout politiquement incorrect. Un billet très révélateur de notre époque. 

Je ne sais si, comme moi, vous fûtes bercés durant votre enfance par Claude, Mick, François, Annie et Dagobert. Je dois dire que je garde du Club des 5 d'Enid Blyton un excellent souvenir : des aventures extraordinaires, des personnages attachants auxquels on s'identifiait facilement, un super-chien presque humain dans ses réactions… Bref, le Club des 5 fut une vraie étape de mon enfance.

Or donc j'ai un jour entendu qu'il y avait quelque chose de pourri au royaume de la Bibliothèque rose. Je ne parle pas ici de la présentation « marketing » de la collection affreuse, ni même des horribles illustrations de couverture qui ont remplacé les beaux dessins d'époque (qui ont d'ailleurs disparu des pages intérieures, alors qu'ils y rythmaient auparavant l'intrigue)… je parle de la traduction. « Traduction revue », me dit mon édition contemporaine. Et pour cause ! Traduction massacrée serait en fait le terme le plus approprié. Je vous propose donc un petit comparatif entre la traduction originale et celle que l'on peut trouver aujourd'hui dans les librairies, avant d'essayer de tirer de tout cela quelques enseignements. Je m'appuie pour ce faire sur le titre Le Club des Cinq et les saltimbanques, renommé depuis Le Club des Cinq et le Cirque de l'Étoile. À lire pour savoir quoi acheter à notre enfant, petite nièce, arrière-cousin, fils des voisins...
 
I- Oui, oui, tout a changé ! (comparaison d'ensemble)
 
À commencer par le titre, donc, qui évacue le mot « saltimbanque », probablement jugé pas assez politiquement correct (vous verrez, l'accusation n'est pas gratuite). Rien à voir avec une volonté de se rapprocher du titre anglais, au passage.
 
1) Il est une fois

Modification la plus radicale : le récit n'est plus au passé simple, mais bien au présent !

Claude soupira → Claude soupire
 
2) On n'est pas des nous !

Le niveau de langue des personnages a singulièrement baissé. Tous les « nous » sont devenus des « on », et le vocabulaire est sacrément appauvri !

Donc, nous n'irons pas à Kernach cet été, conclut François. Qu'allons-nous faire, alors ? → Dans ce cas, c'est très clair : on n'ira pas à Kernach cet été, conclut François. Alors, qu'est-ce qu'on fait ?

Oui, c'est une bonne idée ! → Mais oui, c'est un projet génial !
 

mercredi 9 avril 2014

L'historien Jacques Le Goff et Saint-Louis

Disparu récemment à 90 ans, Jacques Le Goff n’a pas seulement bouleversé notre connaissance du Moyen Âge. Il a aussi mis fin à l’absurde guerre de religion entre « nouvelle histoire » et « histoire événementielle ».

Avec Le Goff, c’est l’histoire des mentalités qui acquiert ses lettres de noblesse, sa Civilisation de l’Occident médiéval devenant la bible de plusieurs générations d’étudiants. Mais une bible fort influencée, encore, par l’école marxiste, aux yeux de laquelle les « infrastructures » (modes de production, luttes sociales) comptent davantage que les « superstructures » (religions, systèmes de pouvoir, personnalités marquantes).

Mais à partir de 1974, tout change… Les éditons Gallimard lui demande de préfacer les Propos de Saint Louis, rassemblés par David O’Connell, Le Goff est peu à peu « apprivoisé » par le personnage, dont il ne quittera plus l’étude jusqu’à la publication de la monumentale biographie qu’il lui consacre, en 1996, dans la Bibliothèque des Histoires de Gallimard. Et voici que le pape de la « nouvelle histoire », sans rien abdiquer de sa rigueur scientifique, se laisse submerger par l’émotion, ne conservant de son acculturation marxiste qu’un sens aigu de l’autocritique : « l’hostilité fondamentale » que lui inspirait Saint Louis, Le Goff l’attribue alors à « ses sentiments d’homme du XXe siècle ». Il raconte : « À travers l’étude des documents, je l’ai senti de plus en plus proche. Je ne l’ai pas vu en rêve, mais je crois que j’aurais, comme Joinville, pu le faire. Et ce que j’ai de plus en plus ressenti, c’est l’attraction, la fascination du personnage. Il m’est devenu familier, je l’ai entendu rire, plaisanter, taquiner ses amis, faire avec un minimum d’affectation des gestes simples comme celui de s’asseoir par terre… Et j’ai conçu pour lui un mélange d’admiration et d’amitié »…

Ce même Saint-Louis qu'un manuel d'histoire approuvé par le Bureau d'approbation du matériel didactique (oui, ça existe encore au Québec, en France la dernière fois c'était sous Vichy), ce même Saint-Louis, donc, en qui un manuel québécois d'histoire dûment approuvé voyait un précurseur d'Hitler... 

D'Hier à demain, manuel A, 1er cycle du secondaire (12-13 ans), édition Chenelière, p.  204

Pour plus de passages troublants de ce manuel, lire Manuel d'histoire (1) — chrétiens intolérants, Saint-Louis précurseur des nazis, pas de critique de l'islam tolérant pour sa part et Manuel d'histoire (2) — Chrétiens tuent les hérétiques, musulmans apportent culture raffinée, pacifique et prospère en Espagne.







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