La pondération du premier bulletin — qui a été repoussé de deux semaines au début février comme le rapportait Le Journal de Québec vendredi — sera aussi réduite, a annoncé le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, qui veut « réduire la pression » sur les épaules des élèves, des enseignants et des parents en cette année scolaire « exceptionnelle ».
Carnet voué à la promotion d'une véritable liberté scolaire au Québec, pour une diversité de programmes, pour une plus grande concurrence dans l'enseignement.
vendredi 8 janvier 2021
Québec — examens ministériels de fin d'année annulés
Covid-19 — Forte augmentation de la consommation des antidépresseurs
Chez les assureurs privés, les réclamations pour ce type de médicaments sont en hausse de 20 % dans la province, signale la firme Express Scripts Canada.
Environ 46 % des Québécois sont couverts par le régime public d’assurance médicaments, selon la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ). Il peut s’agir de personnes de 65 ans et plus, de travailleurs précaires qui n’ont pas accès à un régime collectif privé avec leur employeur ou de gens bénéficiant de l’aide sociale.
Selon les données fournies par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ), 402 835 personnes qui adhèrent au régime public d’assurance médicaments se sont fait prescrire des antidépresseurs en octobre 2020.
Depuis le début de la pandémie, le nombre de personnes recevant ces médicaments a augmenté de 7 % par rapport à 2019. Les derniers mois de 2020 ont été particulièrement difficiles, avec des hausses de plus de 8 % pour les mois de septembre, octobre et novembre, le dernier mois complet pour lequel on dispose de données. La hausse annuelle est de 4 % en moyenne depuis 15 ans (soit + 80 % en 15 ans).
L’année 2020 a été particulièrement difficile pour les 65 ans et plus qui sont près de 10 % plus nombreux à avoir reçu ces médicaments depuis le début de la pandémie par rapport à 2019.
Le confinement, les pertes d’emplois, la perte des liens sociaux et l’incertitude face à l’avenir sont tous des facteurs qui ont joué sur la santé mentale des Québécois en 2020 et qui devraient continuer de le faire en 2021, alors que le gouvernement Legault vient d’annoncer l’imposition d’un couvre-feu sans précédent.
Les gens ne sortent plus de chez eux. Ils ne font plus de sport. Ils ne font plus la distinction entre le moment de travailler et le moment de relaxer parce qu’ils sont en télétravail. Ils se couchent à des heures pas possibles. Ils ne parlent plus à leurs proches et n’ont plus de loisirs. Le tout mine le moral.
Si un meilleur accès à la psychothérapie est souvent réclamé par les experts pour remédier à la situation, la prescription de médicaments s’avère souvent nécessaire, selon les médecins interrogés par La Presse.
« On n’a pas beaucoup d’autres solutions quand un patient dit qu’il pleure tous les jours, qu’il a de la misère à dormir et qu’il s’ennuie, explique Sylvain Dion, vice-président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) et médecin de famille dans la région de Chaudière-Appalaches. On va donner un médicament qui va calmer la souffrance le temps que les choses reviennent à la normale. »
Les prescriptions d’antidépresseurs sont en hausse constante depuis une quinzaine d’années. « L’augmentation linéaire est très perturbante », affirme Aude Motulsky, professeure à l’École de santé publique de l’Université de Montréal.Sources : Le Devoir et La Presse
Suède — l'effet des écoles restées ouvertes pendant la pandémie sur la santé sur les élèves et les enseignants
Résumé
Étude récente (en suédois) sur la Suède résumée et relayée dans le New England Journal of Medecine du 6 janvier :
- Sur 1 951 905 enfants âgés de 1 à 16 ans, du 1er mars au 30 juin : 15 visites aux soins intensifs, 0 décès par Covid ;
- La fréquence de visite des enseignants aux soins intensifs n’était pas plus élevée que dans les autres professions.
Malgré que les écoles (primaire + secondaire inférieure) ouvertes à temps plein et sans aucune obligation du port du masque.
Détails
À la mi-mars 2020, de nombreux pays ont décidé de fermer des écoles pour tenter de limiter la propagation du coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère-2 (SRAS-CoV-2), le virus à l’origine de la maladie à coronavirus 2019 (Covid-19). La Suède a été l’un des rares pays à avoir décidé de maintenir ouvertes les écoles maternelles (s’occupant généralement des enfants de 1 à 6 ans) et les écoles obligatoires (avec des enfants de 7 à 16 ans). En Suède, la Covid-19 était répandue dans la population dès le printemps 2020. La distanciation sociale était encouragée en Suède, mais le port de masques faciaux ne l’était pas.
Les données sur les cas sévères de Covid-19, définis par l’admission en unité de soins intensifs (réanimation), ont été enregistrées dans le registre national suédois des soins intensifs. Les chercheurs ont fait le suivi de tous les enfants admis dans une unité de soins intensifs entre le 1er mars et le 30 juin 2020 (l’année scolaire prenant fin vers le 10 juin) ayant déclaré positifs à la Covid-19 par une analyse en laboratoire ou en clinique, y compris les patients admis pour syndrome inflammatoire multisystémique de l’enfant (SIME probablement lié à Covid-19) selon le registre suédois de qualité de rhumatologie pédiatrique.
Le nombre de décès, quelle qu’en soit la cause, parmi les 1 951 905 enfants en Suède (au 31 décembre 2019) âgés de 1 à 16 ans, était de 65 pendant les quatre mois précédant le début de la période Covid-19 de novembre 2019 à février 2020 et de 69 pendant les 4 premiers mois d’exposition au Covid-19 (de mars à juin 2020). De mars à juin 2020, un total de 15 enfants atteints de Covid-19 (y compris ceux atteints de SIME) ont été admis dans une unité de soins intensifs (0,77 pour 100 000 enfants de ce groupe d’âge), dont 4 étaient âgés de 1 à 6 ans (0,54 pour 100 000) et 11 étaient âgés de 7 à 16 ans (0,90 pour 100 000). Quatre des enfants avaient une autre maladie chronique sous-jacente (cancer dans 2 cas, maladie rénale chronique dans 1 cas et maladie hématologique dans 1 cas). Aucun enfant atteint de Covid-19 n’est mort.
Les données de l’Agence suédoise de la santé publique (rapport publié et communication personnelle) ont montré que moins de 10 enseignants du préscolaire et 20 enseignants en Suède avaient été admis aux soins intensifs pour Covid-19 jusqu’au 30 juin 2020 (20 pour 103 596 enseignants, ce qui équivaut à un taux de 19 pour 100 000). Par rapport aux autres professions (à l’exclusion des travailleurs de la santé), cela correspondait à des risques relatifs ajustés en fonction du sexe et de l’âge de 1,10 (intervalle de confiance [IC] à 95 %, 0,49 à 2,49) chez les enseignants du préscolaire et de 0,43 (IC à 95 %, 0,28 à 2,49). 0,68) chez les enseignants.
La présente étude présentait certaines limites. Les chercheurs manquaient de données sur la transmission à domicile du Covid-19 par les écoliers et les intervalles de confiance à 95 % pour nos résultats sont grands.
Bien que la Suède ait gardé les écoles et les écoles maternelles ouvertes, les chercheurs ont constaté une faible incidence de Covid-19 grave parmi les écoliers et les enfants d’âge préscolaire pendant la pandémie de SRAS-CoV-2. Parmi les 1,95 million d’enfants âgés de 1 à 16 ans, 15 enfants avaient Covid-19, SIME ou les deux conditions et ont été admis dans une unité de soins intensifs, ce qui équivaut à 1 enfant sur 130 000.
jeudi 7 janvier 2021
Dysphorie de genre : « primum non nocere »
« Les progrès incontestables de la médecine de ces vingt dernières années et en particulier l’endocrinologie et la chirurgie plastique ont rendu possible des “transformations” corporelles qui ont permis à des hommes de devenir des femmes et inversement, du moins en apparence. Il suffit aujourd’hui de le vouloir avec le blanc-seing du corps médical et de son philtre tout puissant, afin de le pouvoir. » Mais « à quel âge doit-on trancher dans le vif du sujet et rendre possible la demande faite à la médecine de changer de sexe ? », interrogent des pédiatres et psychiatres [1] dans une tribune collective pour le journal Marianne.
Un questionnement en écho de « ce qui se trame dans le corps social »
Revenant sur le cas de Keira Bell, une jeune femme britannique qui regrette sa transition commencée à l’adolescence (cf. Royaume-Uni : une jeune femme poursuit la clinique où elle a subi une « transition de genre »), les praticiens affirment que « cette interrogation sur le genre est particulièrement sensible dans la clinique des adolescents d’aujourd’hui ». « Ceci n’est sans doute pas un hasard, estiment-ils, les adolescents se faisant toujours l’écho de ce qui se trame dans le corps social ». Pour les signataires de la tribune, « nous assistons à un hypersubjectivisme identitaire “à la demande” qu’une certaine médecine ratifie. Nous assistons encore à une situation de Diktats et d’impératifs catégoriques où les discours politiques et militants viennent croiser les discours cliniques au point de se confondre et entraver tout discernement. Certains adolescents qui adhèrent à ces discours vont aussi dans le sens du vent communautariste » (cf. Transsexualité : aux États-Unis, un phénomène de mode inquiétant ? et Explosion de jeunes ados qui se disent « transgenres » à l’école… Épidémie psychologique à la mode ?).
Quel rôle des parents ?
Les médecins dénoncent ainsi le récent documentaire Petite fille (cf. Enfants transgenres : il faut espérer que l’expérience de Keira Bell éclairera Sasha [Olivia Sarton]). Un documentaire qui « se veut une ode lumineuse à la liberté d’être soi ». « Mais est-ce si simple ? » interrogent-ils. « L’enfant dans le film ne dit-il pas “quand je serai grand, je serai une fille” ? Qu’énonce-t-il lorsqu’il dit vouloir être une fille plus tard ? » (cf. Enfants transgenres : « respecter la parole de l’enfant, ce n’est pas prendre son propos à la lettre »).
Citant Marcel Gauchet, ils interrogent le rôle des parents : « Nous désirons tellement le bonheur de nos enfants que nous ne nous demandons plus ce qu’ils ont à vivre en propre et quelles sont leurs aspirations véritables. Nous les écrasons sous le poids de nos bonnes intentions. ». Ainsi, « la question qui mérite d’être non seulement posée, mais entendue est celle de la place subjective qu’occupe cet enfant dans l’économie familiale et auprès de la mère notamment. Un enfant, seul, ça n’existe pas, affirment les praticiens, il se construit psychiquement avec les premiers autres présents au moment de sa naissance et il lui faut aussi faire un travail psychique pour se séparer d’eux afin de frayer sa propre voie et se singulariser. Tout enfant doit progressivement psychiquement se séparer de ce que veulent pour lui ses parents. » (cf. Changement de sexe chez l’enfant : la déstructuration du lien parent-enfant en cause ?).
Composer avec ce qui est donné
Par ailleurs, « c’est aussi le travail psychique de l’enfant que de devoir composer avec des données de départ qu’il n’a pas choisies — un nom, un prénom, une date de naissance, un sexe, une langue, un milieu social et culturel ». Car « il pourra toujours s’en affranchir, au moins en partie, une fois adulte, mais il est nécessaire qu’il s’en saisisse pour mieux s’en délester ». « L’enfant ne choisit ni ses parents, ni son sexe, ni son nom en naissant. Il passe sa vie à composer avec ce qui ne lui est pas donné d’emblée, pour mieux s’en accommoder et devenir ce qu’il est avec ce qu’il n’a pas choisi. C’est ce principe qui est fondateur du genre humain, affirment ces pédiatres et psychiatres. Il est contraint, il ne peut pas tout. »
L’accompagnement médical : primum non nocere
Quand la mère de Sasha confesse avoir voulu une fille, la pédopsychiatre répond par un « diagnostic » de « dysphorie de genre », « court-circuitant » ce questionnement. Une attitude dénoncée par les signataires, alors que « la clinique se doit d’accompagner, d’entendre le symptôme, d’éviter tout passage à l’acte irrémédiable surtout chez des sujets en cours de développement et d’autre part permettre une élaboration où la vie psychique se construit, et donne le temps aux réalités interne et externe de se préciser et de s’articuler. »
« Aimer un enfant, c’est aussi lui faire accepter la limite. » Même s’il rêve d’être un autre, « le réel le contraindra toujours et il incombe aux parents de le lui faire entendre », rappellent les praticiens. « Mais la question mérite d’être posée et la médecine peut accompagner la question sans forcément y répondre de manière tranchée. » « De manière générale, on peut dès lors se poser la question de savoir si la réponse que donne aujourd’hui le corps médical n’est pas une forfaiture puisque le serment d’Hippocrate, toujours d’actualité, enjoint l’impétrant à d’abord ne pas nuire : primum non nocere. »
[1] Céline Masson, professeur des universités, psychanalyste ; Jean-Pierre Lebrun, psychiatre, psychanalyste ; Claire Squires, psychiatre, maître de conférences à l’Université de Paris ; Éric Ghozlan, docteur en psychologie clinique, membre du Conseil National de la Protection de l’Enfance ; Hana Rottman, pédopsychiatre, psychanalyste ; Natalie Felzenszwalbe, avocate honoraire ; Caroline Eliacheff, pédopsychiatre, psychanalyste ; Isabelle de Mecquenem, professeur agrégé de philosophie ; Manuel Maidenberg, pédiatre ; Anne-Laure Boch, neurochirurgienne, praticien hospitalier à la Pitié Salpêtrière
Source : Marianne, Tribune collective (05/01/2021)
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mardi 5 janvier 2021
Préférences ethnique et culturelle dans le choix de colocataires parmi les millénariaux
Des enquêtes révèlent que la génération Y (aussi appelés les millénariaux, c’est-à-dire les personnes nées entre le début des années 1980 et la fin des années 1990) a moins de préjugés envers les minorités raciales ou ethniques que les autres générations.
Ces observations ont conduit certains à qualifier la génération Y de postraciale.
Cependant, les enquêtes sur les attitudes peuvent être sujettes à un biais de désirabilité sociale parce qu’elle documente des déclarations ou des croyances plutôt que les actions des gens. En d’autres mots, la génération Y sait qu’il faut s’afficher « ouvertes à la diversité » et elle se déclare l’être, mais l’est-elle en dehors des sondages ? En outre, la plupart des études qui visent à déterminer cette différence entre les déclarations et les actions se concentrent sur les personnes qui prennent des décisions d’embauche ou qui possèdent un bien locatif et sont donc souvent plus âgées que la génération Y.
Une étude récente de deux chercheurs américains s’est penchée sur ce sujet en répondant à des petites annonces de « colocataire recherché » dans trois métropoles américaines (Boston, Chicago et Philadelphie). L’équipe a envoyé plus de 4 000 courts courriels globalement identiques à ces annonces si ce n'est pour le nom et prénom du candidat colocataire. Ces courts messages rédigés dans un anglais sans faute grammaticale demandaient d'un ton amical si la chambre était toujours libre. Les courriels étaient signés de noms et prénoms plus ou moins typés (nom chinois + prénom chinois, nom chinois + prénom « américain blanc »). L'équipe a ensuite analysé les taux de réponse reçus à ces courriels selon les noms et les prénoms utilisés.
Noms choisis pour les aspirants colocataires
Les chercheurs ont établi quatre profils « blancs » (Brenda Olson, Heidi Wood, Joan Peterson et Melany McGrath), quatre identités noires (Ebony Washington, Tyra Booker, Shanice Jackson et Unique Jefferson), quatre identités hispaniques de 1re à 1,5e génération (Jimena Garcia, Alejandra Macias, Camila Vasquez et Esmeralda Hernandez), trois identités indiennes de 1re à 1,5e génération (Anjali Patel, Neha Shah et Riya Patel), trois identités chinoises de 1re à 1,5e génération (Mei Zhang, Jia Chang et Jian Chen), quatre identités hispaniques de 2e génération ou plus (Wendy Velasquez, Hilary Martinez, Erica Vasquez et Melissa Hernandez), trois identités indiennes de 2e génération ou plus (Sarah Singh, Lesly Agarwal et Mindy Patil), et trois identités chinoises de 2e génération ou plus (Michelle Huang, Winnie Chen et Jenny Li).
Résultats
Selon les auteurs, la génération Y ferait preuve de discrimination à l’égard des candidats colocataires asiatiques, hispaniques et noirs. Cependant, les taux de réponse reçue des Asiatiques et des Hispaniques varient considérablement en fonction des prénoms employés. Ces prénoms pourraient agir comme signal d’assimilation ou d’« américanisation » des candidats. Pour les chercheurs « Nos résultats suggèrent que, à mesure que la génération Y continue d’accéder à des postes de pouvoir, elle est susceptible de perpétuer l’inégalité raciale plutôt que d’adopter un système postracial. De plus, bien que certaines personnes d’origine asiatique et hispanique se voient offrir une plus grande possibilité d’intégration que dans les époques précédentes (Lee et Bean 2007), cette intégration est incomplète et conditionnelle, et la discrimination envers les noirs reste une caractéristique fondamentale du paysage racial émergent. »
Comme le montre la colonne la plus à droite de la figure ci-dessous, les répondants identifiés comme noirs n’ont reçu que 66 % de réponses par rapport aux répondants blancs, tandis que les expéditeurs hispaniques de 1re à 1,5e génération ont reçu 71 % de réponses par rapport aux candidats blancs. Bien que les taux de réponse soient plus faibles dans la région de Boston qu’ailleurs, les expéditeurs blancs ont toujours un avantage sur un ou plusieurs autres groupes dans toutes les villes. Les candidats locataires blancs se situent au sommet de la hiérarchie des réponses (si on ignore pour l’instant les candidats non blancs indiquant l’appartenance à une 2e génération ou plus), les demandeurs de chambre indiens se classent en deuxième position après les Blancs, avec un taux de réponse de 0,83 (soit 83 réponses pour 100 réponses aux Blancs). Les candidats chinois et hispaniques suivent avec des taux de réponse de 0,76 et 0,74, respectivement. Les chercheurs de chambre noire sont les moins bien lotis : leur taux de réponse de 0,63 indique qu’un aspirant colocataire noir devrait envoyer environ 50 % de demandes de plus pour recevoir le même nombre de réponses qu’un candidat blanc. Les candidats indiens et chinois de 2e génération ou plus s’en tirent aussi bien que les candidats blancs (taux relatif de réponse de 1,01 et 0,94). Bien que les Hispaniques de 2e génération ou plus aient un taux de réponse plus faible (0,89), il n’est pas significativement différent des Blancs.
Québec — Les pédiatres réclament la réouverture des écoles le 11 janvier
L’Association des pédiatres du Québec presse le gouvernement Legault de rouvrir les écoles le 11 janvier et même de réévaluer la possibilité d’autoriser les activités sportives chez les jeunes, chez lesquels on observe « une augmentation alarmante » de la détresse psychologique et des problèmes de santé mentale.
C’est ce qu’on peut lire dans une lettre transmise lundi en fin de journée au Premier ministre, François Legault, au ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, et au directeur national de santé publique, le Dr Horacio Arruda, dont Le Journal a obtenu copie.
« Nous demandons au Premier ministre de maintenir la date du 11 janvier 2021 pour le retour à l’école de nos jeunes, en prenant par ailleurs toutes les mesures nécessaires pour dépister et prévenir la propagation du virus dans les milieux scolaires ainsi que les autres secteurs de la société », peut-on lire dans cette missive signée notamment par le président de l’Association, le Dr Marc Lebel.
Les pédiatres font valoir que les écoles ne constituent pas les principaux foyers de contamination, puisque la grande majorité des éclosions en milieu scolaire comptent cinq cas et moins de COVID-19.
Les cas recensés dans les écoles sont plutôt le reflet de la transmission communautaire, affirment-ils.
Ces médecins sont aussi particulièrement inquiets des « conséquences actuellement dramatiques sur la santé mentale, la motivation et la réussite scolaire des adolescents », en plus des impacts particulièrement néfastes pour certains de l’absence de sport et de socialisation, combinée à une surutilisation des écrans.
Ils affirment par ailleurs « qu’une prolongation de la fermeture des écoles pour une courte période signifie probablement une fermeture indéfinie qui pourrait se maintenir durant des semaines, voire des mois, puisqu’une diminution significative et rapide des cas de COVID-19 à ce stade-ci est improbable ».
« La lutte primordiale et acharnée contre la COVID-19 ne doit pas se faire au détriment de toute une génération de jeunes », ajoutent-ils.
Une conférence de presse du Premier ministre François Legault est prévue mercredi. Plusieurs experts réclament un confinement plus strict afin de freiner la propagation de la COVID-19 au Québec. La réouverture des écoles, d’abord annoncée pour le 11 janvier, est loin d’être assurée.
Source : Journal de Québec
Voir aussi
Suède et Suisse — Enfants peu à risques et peu contagieux
Étude — la fermeture des écoles et universités causerait plus de décès, mais aplatirait les courbes
Déclaration de Great Barrington (13 600 médecins et experts) sur la Covid-19 — il existe une autre façon de faire (mettre fin au long supplice pour tous, il faut considérer l’ensemble des effets des politiques actuelles et pas uniquement les cas de la Covid-19)
Covid : la Suède impassible face à la deuxième vague
Plus d’un jeune sur trois souffre d’anxiété ou de dépression« Il y a une augmentation de l’anxiété [chez les jeunes] dans nos cabinets, on voit que le recours à la médication augmente. La toxicomanie bat des records et on ne parle pas de l’usage pathologique de l’Internet », a fait savoir lundi le Dr Jean-François Chicoine, pédiatre au CHU Sainte-Justine et porte-parole de l’Association des pédiatres du Québec. Or, selon celle-ci dernier, les jeunes sont devenus des cibles faciles pour rassurer la population, inquiétée par le discours gouvernemental sur la résurgence des infections.
Allemagne — pas de solutions uniques face au coronavirus pour la rentrée
New York reporte encore la rentrée en personne dans les écoles publiques
COVID-19 : le modèle défectueux qui a confiné le Canada
Le coronavirus affecte peu les jeunes de moins de 20 ans. Selon le CDC, le taux de survie des jeunes infectés est de 99 997 % (scénario 5). Il est de 99,98 pour les moins de 50 ans (dans le même ordre que celui de la grippe saisonnière établi à 0,01 %).
Rappelons
que l’Islande comme la Suède n’ont jamais fermé ni leurs garderies ni leurs écoles jusqu’à 16 ans. Une étude conjointe entre les autorités de santé publique en Suède et celles en Finlande, où presque tous les élèves ont été tenus à l’écart de l’école pendant deux mois, a révélé que les approches différentes adoptées par ces deux pays (absence ou présence à l’école) n’avaient entraîné aucune différence mesurable sur les taux de contagion dans la population. En Islande, les autorités qui
ont testé dix pour cent de la population n’ont trouvé (fin avril) aucun cas d’un enfant ayant infecté un adulte.
Cela signifie que — que les écoles soient ouvertes ou non — les enfants sont moins à risque de la Covid-19 que de la grippe, qui tue à titre d’exemple en moyenne 40 à 50 enfants en Angleterre et au Pays de Galles chaque année. Contrairement à la grippe, les écoles ne sont pas des foyers de contagion de Covid-19, et en Suède, les enseignants présentaient le même risque d’attraper la Covid-19 que les membres d’autres professions.
La
pandémie de COVID-19 a eu un « impact brutal » sur la santé mentale des jeunes adultes au Québec, alors que plus d’un tiers d’entre eux souffrent de symptômes d’anxiété et même de dépression.
Selon un rapport européen, Là où le COVID-19 chez les enfants a été détecté et les contacts suivis, aucun contact adulte dans le cadre scolaire n’a été détecté comme positif au SRAS-CoV-2 pendant la période de suivi. La conclusion de ces enquêtes est que les enfants ne sont pas les principaux moteurs de la transmission du SRAS-CoV-2 aux adultes en milieu scolaire.
Nos droits et libertés n’ont jamais été aussi menacés alors que les confinements n'ont pas prouvé leur efficacité globale
Lettre ouverte d’Éric Duhaime, candidat à la chefferie du Parti conservateur du Québec :
Québec, le mardi 5 janvier 2021
À mesdames Dominique Anglade et Manon Massé
À messieurs Francois Legault et Paul Saint-Pierre PlamondonLundi prochain, le 11 janvier, le deuxième confinement imposé aux Québécois devrait normalement prendre fin.
Les quatre partis politiques que vous dirigez sont unanimes à approuver le confinement comme manière de contrer le coronavirus.
Pourtant, le Québec continue depuis neuf mois d’afficher le pire bilan au pays en termes de décès et de cas, bien que nous subissons les mesures les plus abusives depuis le premier jour de l’état d’urgence sanitaire.
Le gouvernement, appuyé par les trois autres partis, poursuit sa stratégie et blâme des sous-groupes de la société ou des lieux de rassemblements pour justifier ses piètres résultats. Nous avons eu droit à un véritable défilé de boucs émissaires : des récalcitrants, aux gyms, à la semaine de relâche, aux covidiots, au karaoké, à une coiffeuse de Thetford Mines, aux manifestants, aux restos et aux bars, aux jeunes, aux complotistes, en passant par les centres d’achat et les derniers en date, les « touristatas » !
Le coupable de la dissémination du virus se trouve pourtant ailleurs. Les Québécois ont été parmi les plus « dociles et obéissants » depuis le tout début de la crise. Ils ne sont notamment pas responsables de l’hécatombe du printemps dernier dans les CHSLD. Curieusement, à ce sujet, le gouvernement ne veut plus aller de l’avant avec une commission d’enquête publique et indépendante en vue de comprendre les causes de cette véritable tragédie nationale.
La peur, la panique et coercition ne constituent pas une stratégie efficace en vue d’enrayer un virus.
Rappelons-nous que l’approche basée sur le confinement fut inspirée en mars dernier par les modèles épidémiologiques de l’Imperial College, sous la direction du professeur Neil Ferguson, selon lesquelles il y aurait plus de 60 000 décès au Québec. Or ces modèles épidémiologiques ont été fortement contredits par la réalité, tant au Québec que partout ailleurs dans le monde.
Avant de prolonger encore davantage, presque dix mois plus tard, le confinement qui tue le Québec à petit feu, avant de chercher de nouveaux boucs émissaires pour expliquer l’échec québécois, j’aimerais, par la présente, vous implorer de prendre connaissance de recherches empiriques sérieuses qui démontrent, de plus en plus, que ce n’est pas en fermant des commerces, des écoles, des patinoires ou des bureaux qu’on contrôle la transmission du virus.
Par exemple, l’American Institute for Economic Research (AIER) publiait récemment une recension de 26 études, de partout dans le monde, des plus grands cerveaux du globe, qui arrivent toutes à la conclusion qu’il n’y a pas de preuve scientifique que le confinement ralentit la propagation de la COVID-19.
Lockdowns Do Not Control the Coronavirus: The Evidence
Même l’Organisation mondiale de la santé (OMS) rejette, depuis maintenant des mois, le confinement comme méthode de lutte à la COVID.
Là où il y a unanimité sur le confinement, c’est sur les multiples conséquences désastreuses qu’il a à mesure qu’il se prolonge : détresse psychologique, problèmes de santé physique, suicides, décrochages scolaires, faillites, perte des droits et libertés individuels, explosion de la dette publique, et j’en passe.
En un mot, le confinement comporte des avantages hypothétiques et possiblement nuls, mais des désavantages certains et très graves. C’est indiscutablement la mauvaise approche à suivre.
D’autant plus que dans une démocratie comme la nôtre, quand on souhaite restreindre la liberté et les droits des citoyens, le fardeau de la preuve repose sur les épaules des confineurs, pas l’inverse. Or, les données les plus à jour proposent qu’il n’y ait pas de corrélation entre vos mesures liberticides et l’élimination du virus.
Plutôt que de demander aux gens de se confiner toujours davantage, fournissez-nous, d’abord et avant tout, les études scientifiques que vous utilisez pour soutenir ce nouveau confinement.
De nombreux Québécois, et j’en suis, ne croient plus le gouvernement lorsqu’il dit prendre des décisions basées sur la science. Le tristement célèbre épisode de la fermeture arbitraire des restaurants, il y a plus de trois mois, sans recommandation de la Santé publique, n’a fait qu’alimenter notre sain scepticisme.
Après plus de neuf mois de sacrifices extrêmes qui causent des ravages à tous les niveaux au sein de la société québécoise, le temps est venu de cesser de diviser les Québécois et de s’engager plutôt dans un dialogue constructif, en vue de trouver des mesures mieux ciblées, plus efficaces, respectueuses des individus et davantage basées sur les évidences scientifiques.
Je vous prie d’agréer, Mesdames et Messieurs, l’expression de mes sentiments distinguées.
Éric Duhaime
Candidat à la chefferie du Parti conservateur du Québec
lundi 4 janvier 2021
Pasteur (M.Div.) démocrate dans prière inaugurale du Congrès : ignorance crasse et correctivisme politique
L’élu démocrate Emanuel Cleaver a provoqué la fureur en clôturant une prière du Congrès avec les mots « amen et a woman » (un homme et une femme).
Le pasteur du Missouri a été invité à prononcer la prière pour ouvrir le 117e Congrès américain dimanche.
The prayer to open the 117th Congress ended with “amen and a-women.”
— Rep. Guy Reschenthaler (@GReschenthaler) January 3, 2021
Amen is Latin for “so be it.”
It’s not a gendered word.
Unfortunately, facts are irrelevant to progressives. Unbelievable. pic.twitter.com/FvZ0lLMDDr
Cleaver a également mentionné le dieu hindou Brahma alors qu’il faisait sa prière au Congrès.
Le pasteur Cleaver a déclaré :
We ask it in the name of the monotheistic God, Brahma, and “god” known by many names by many different faiths. Amen and a woman.Soit :
Nous le demandons au nom du Dieu monothéiste, Brahma, et « dieu » connu sous de nombreux noms par de nombreuses religions différentes. Amen (ou un homme) et une femme.
Cleaver (ci-contre) est un pasteur méthodiste ordonné, titulaire d’une maîtrise en théologie (M. Div) de la Saint Paul School of Theology, un séminaire méthodiste uni à Leawood au Kansas. Il est surprenant qu’il ne sache pas que « amen » n’a aucun rapport avec « men » (homme) ni que Brahma n’est pas un dieu « monothéiste » (les religions ou leurs adeptes sont monothéistes…), mais le premier membre de la Trimūrti, la trinité des déités hindoues majeures, avec Vichnou et Çiva. Amen est un mot hébreu (אמן) qui signifie « vraiment, assurément », il a été transmis par le grec (ἀμήν) et le latin tel quel. Il est souvent traduit par « ainsi soit-il ». Le mot est aussi utilisé en arabe (آمين, âmîne). Ce degré d’ignorance est consternant de la part d’un diplômé en théologie.
La prière « diversitaire » a été prononcée peu après qu’un comité tenu par les démocrates a proposé des changements dans les règles de la Chambre pour « honorer toutes les identités de genre » et éliminer les mots genrés tels que « père », « mère », « fils » et « fille ».
Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre (élue avec une minorité des voix), a annoncé la proposition, affirmant que cette décision ferait de la chambre basse la « plus inclusive de l’histoire » pour les personnes transgenres et non binaires.
Les nouvelles règles de la maison supprimeraient les références spécifiques au genre telles que « homme », « femme », « mari », « belle-mère », « cousin », « oncle », « tante », « nièce », « neuve », « bru », « gendre » et « épouse » dans le texte de 45 pages qui régit la Chambre.
dimanche 27 décembre 2020
Autriche — la Cour suprême juge illégal le port obligatoire du masque à l’école
Le port obligatoire du masque à l’école et l’enseignement en alternance, deux mesures prises par le gouvernement autrichien au printemps afin de tenter d’endiguer la pandémie de coronavirus, sont des dispositions « illégales », a estimé mercredi la Cour constitutionnelle.
« Pour faire face aux conséquences de la COVID-19 dans le système scolaire, un décret publié par le ministre de l’éducation en mai 2020 a ordonné que les classes soient divisées en deux groupes et enseignées alternativement à l’école », a écrit la Cour dans un communiqué.
En Autriche, certains écoliers avaient cours le lundi et le mardi et les autres le mercredi, le jeudi et le vendredi seulement. Ils devaient rester à la maison le reste de la semaine.
« En outre, il a été décidé que toutes les personnes présentes dans le bâtiment scolaire, sauf pendant les heures de cours, devaient porter un dispositif de protection couvrant la zone de la bouche et du nez », a-t-elle ajouté.
« Dans sa décision publiée aujourd’hui, la Cour constitutionnelle a jugé que les dispositions contestées étaient illégales », ont fait savoir les juges.
Deux enfants et leurs parents avaient fait appel devant la Cour constitutionnelle, faisant valoir que ces dispositions violaient le principe d’égalité, le droit à la vie privée et le droit à l’éducation.
« Le ministre n’a pas pu expliquer de manière compréhensible pourquoi il considérait les mesures contestées comme nécessaires », a détaillé la Cour.
L’Autriche est gouvernée depuis janvier par une coalition entre les conservateurs et les écologistes. Le ministère de l’Éducation est occupé par les conservateurs du chancelier Sebastian Kurz.
samedi 26 décembre 2020
Université du Michigan publie une liste de mots à bannir : pique-nique, liste noire, indigène seraient racistes
Le groupe de travail Les Mots importent (« Words Matter Task Force ») de l’Université du Michigan mis en place par le département d’informatique a répertorié plus de deux douzaines de mots et d’expressions pouvant être perçues, selon lui, comme offensants pour certaines personnes et a fourni un terme alternatif qui pourrait ou devrait être utilisé à la place.
« Pour communiquer efficacement avec les clients, il est important que les services informatiques évaluent les termes et les conventions linguistiques qui peuvent entraver une communication efficace, nuire au moral et empêcher délibérément ou par inadvertance les gens de se sentir acceptés et ne favorisent pas une culture inclusive saine », note le groupe de travail.
Il n’est pas clair si les employés qui ne respectent pas ces recommandations seront sanctionnés.
Au lieu de dire « fou » (crazy), le personnel est encouragé à dire « impensable ».
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Le type de bobard qui entoure le mot pique-nique ici de la part du Musée de l’esclavage de Pennsylvanie |
Le mot « pique-nique » semble être interdit en raison de rumeurs sur Internet selon lesquelles ce mor serait associé aux lynchages de noirs aux États-Unis (« pick a nigger »). En réalité le mot pique-nique vient du mot français « pique-nique », un terme attesté dès 1694 et utilisé pour décrire un rassemblement social dans lequel les participants ont chacun contribué avec une portion de nourriture (chacun pique une nique [un peu]). Le sens est ensuite évolué pour désigner un repas champêtre, généralement pris sur l’herbe et en commun. Stendhal écrivait ainsi en 1842 « Il faisait chaud, cet été-là, et les plaisirs champêtres étaient à la mode (…) souvent (…) on faisait des pique-niques à Maisons, à Meudon, à Bissy » (Lamiel).