lundi 24 juillet 2023

« Crise climatique » — La production céréalière mondiale en passe d’atteindre un niveau inégalé

Cette année, selon l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le monde produira probablement plus de céréales (blé, maïs, riz, etc.) que jamais.

Pourtant, de manière irresponsable, les alarmistes climatiques clament que l’effondrement imminent du système alimentaire.
 
 
 
Les nouvelles prévisions de la FAO concernant la production mondiale de céréales en 2023 ont été relevées de 5,9 millions de tonnes (0,2 pour cent) en juillet par rapport au mois précédent et s’établissent désormais à 2 819 millions de tonnes, soit une hausse de 1,1 pour cent en glissement annuel, atteignant ainsi un niveau inégalé. 

L’ajustement à la hausse de ce mois-ci s’explique presque entièrement par de meilleures perspectives pour la production mondiale de blé, les prévisions ayant été rehaussées de 0,9 pour cent pour s’établir à 783,3 millions de tonnes, tout en restant inférieures de 18,4 millions de tonnes au record enregistré en 2022. Les prévisions relatives à la production de blé dans l’Union européenne ont été révisées à la hausse, les conditions météorologiques ayant été globalement favorables, ce qui a engendré des rendements légèrement meilleurs que prévu, en dépit des répercussions qu’ont eues les déficits pluviométriques dans la péninsule ibérique. Pour le Canada et le Kazakhstan, où l’on cultive principalement du blé de printemps, les prévisions ont également connu un léger relèvement en raison de semis plus importants que prévu, tandis que les estimations officielles récemment publiées placent la récolte de blé de la Turquie à un niveau supérieur à celui des premières prévisions. Cette progression a largement contrebalancé la forte contraction des prévisions concernant la production en Australie, les rendements attendus ayant été compromis par des conditions météorologiques plus sèches que la normale.
 
Les prévisions de 2023 concernant la production mondiale de céréales secondaires ont été légèrement revues à la baisse ce mois-ci, mais établies à 1 512 millions de tonnes, elles demeurent supérieures de 2,9 pour cent à celles de 2022. Cet ajustement à la baisse tient compte de celui des prévisions relatives à la production de maïs dans les pays d’Afrique de l’Est, la répartition inégale des précipitations ayant nui aux rendements escomptés. Ces révisions à la baisse l’emportent nettement sur les prévisions à la hausse de la production mondiale d’orge, lesquelles s’expliquent principalement par les estimations officielles de la Turquie, qui annoncent une récolte plus abondante que celle prévue au départ. Compte tenu de meilleures prévisions relatives aux rendements pour le Bangladesh et des petits ajustements apportés aux chiffres de la production dans les pays situés le long et au sud de l’équateur, où la récolte des principales cultures est désormais terminée, la FAO a légèrement relevé ses prévisions concernant la production mondiale de riz pour 2023-2024, les portant à 523,7 millions de tonnes (en équivalent riz usiné), alors que les chiffres révisés pour la récolte mondiale de 2022-2023 s’établissaient à 517,6 millions de tonnes. 

Record mondial malgré la guerre en Ukraine, important exportateur céréalier

En Ukraine, la production de blé pour 2023 devrait atteindre 18,5 millions de tonnes, soit 30 % de moins que la moyenne quinquennale. Cette forte baisse résulte de l’impact de la guerre qui, parmi de nombreux autres facteurs, a entravé l’accès physique aux champs, ce qui se traduit par une baisse de près de 30 %, en glissement annuel, des semis de blé d’hiver pour 2023. Le manque de liquidités et, dans certaines régions, les perturbations des marchés des intrants ont également fortement limité la capacité des agriculteurs à se procurer des intrants, ce qui a réduit les perspectives de rendement pour 2023 malgré des conditions météorologiques généralement favorables. Pour des raisons analogues, la production de maïs de 2023, qui sera récoltée à partir de septembre, devrait atteindre 22,5 millions de tonnes, soit près de 35 % de moins que la moyenne. Au total, la production céréalière nationale de 2023 devrait se situer à un niveau nettement inférieur à la moyenne, soit 46,2 millions de tonnes.

Dans la Fédération de Russie, la production totale de blé en 2023 devrait tomber à un niveau proche de la moyenne de 82,8 millions de tonnes, après le record historique de 2022, en raison d’une contraction des superficies ensemencées en blé due à un excès d’humidité à la fin de 2022 et à une baisse des prix des cultures. La production céréalière totale de la Fédération de Russie, y compris les prévisions supérieures à la moyenne pour le maïs et l’orge, est estimée à environ 125 millions de tonnes en 2023, ce qui est comparable à la moyenne quinquennale.

Notons que l'agence turque de presse Anadolu rapporte que le président Poutine a précisé que son pays prévoit une récolte record cette année et affirme que la Russie peut fournir des céréales russes tant à travers sa commercialisation que gracieusement. Le dirigeant russe a rappelé, en outre, que son pays avait envoyé 11,5 millions de tonnes de céréales en Afrique en 2022 et 10 millions de tonnes au cours du premier semestre de 2023.

En Moldavie, les prévisions préliminaires pour la production de 2023 s’établissent à un niveau proche de la moyenne de 3 millions de tonnes. Bien que les conditions météorologiques aient été mitigées au cours de la saison de croissance, les images satellite montraient début juin des conditions de végétation généralement bonnes dans les principales zones de culture du blé et, par conséquent, la production de blé devrait se situer à un niveau proche de la moyenne de 1,1 million de tonnes.

En Biélorussie, la production céréalière totale pour 2023 devrait s’élever à 7,6 millions de tonnes, ce qui est proche de la moyenne quinquennale.

 

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