Le gouverneur républicain de Floride a annoncé interdire ce cours optionnel qui, selon lui, «endoctrine» les élèves du secondaire.
Aux États-Unis, la fronde des républicains contre l’idéologie woke se poursuit. Ron DeSantis, le gouverneur de Floride, a pris il y a quelques jours une décision qui agite le pays: son administration a décidé d’interdire les cours d’études afro-américaines dans les lycées de l’État. L’information a été diffusée par le ministère de l’Éducation de Floride le 12 janvier. Dans sa lettre, le ministre explique que le cours en question est «contraire à la loi» de l’État et manque «considérablement de valeur éducative» . Une décision confirmée par Ron DeSantis à l’occasion d’une vidéo publiée sur Twitter. Si le rival de Donald Trump admet que «le programme scolaire a besoin d’enseigner l’histoire des Afro-Américains» , il tempère: «en Floride, nous souhaitons de l’éducation et non de l’endoctrinement» . L’élu précise notamment que les «théories queer» ou «l’intersectionalité» risqueraient d’être abordées dans ce cours à des fins politiques.
Education is about the pursuit of truth, not the imposition of ideology or the advancement of a political agenda. pic.twitter.com/Hete9aeHlF
— Ron DeSantis (@GovRonDeSantis) January 23, 2023
Ces reproches concernent une matière assez particulière. Depuis 1952, les lycéens américains peuvent accéder à des cours spéciaux dans le cadre du «Advanced Placement Program» (AP). Concrètement, il s’agit d’options proposées aux élèves afin d’étudier en avance des enseignements dispensés à l’université et d’obtenir des crédits universitaires dès le secondaire en passant des examens. Un enjeu pour les lycéens soucieux d’intégrer des établissements très sélectifs.
Un gouverneur qui multiplie les guerres culturelles
Parmi ces cours, celui de «Africain Américain Studies» ( «Études afro-américaines» ) est l’un des plus récents. Et 60 lycées à travers le pays proposent cette matière, encore considérée comme en phase «pilote». Sur le fond, cette matière est pluridisciplinaire et aborde à la fois l’histoire mais aussi les droits civiques, la politique, la littérature, les arts ou la géographique. Rédigé en partie par Henry Louis Gates, professeur à Harvard, le programme est notamment approuvé par le «College Board», une organisation indépendante en charge de ces options. Une certification qui ne suffit pas au gouverneur de Floride, premier État à interdire ce cours et, plus généralement, à interdire une matière dispensée dans le cadre du AP.
Ce n’est pas la première bataille que Ron DeSantis livre aux programmes scolaires. Ces dernières années, celui qui pourrait devenir le prochain candidat républicain à élection présidentielle américaine , a marqué l’opinion publique avec diverses lois. À commencer par celle sur les libertés individuelles, aussi appelée «Loi Stop WOKE» qui restreint les enseignements scolaires sur les questions de genre et de race. Autre exemple: une loi appelée par ses détracteurs «Don’t say gay», qui interdit d’aborder les questions liées à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre de la maternelle à la troisième année (l’équivalent du CE2 en France).
Source : Le Figaro étudiant
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