lundi 9 août 2010

La Fondation pour l’école en faveur d’écoles indépendantes

Anne Coffinier a collectionné les diplômes pour ensuite intégrer le réseau très fermé des diplomates français. Mère de trois enfants, elle s’engage parallèlement dans le monde si complexe de l’éducation. Son constat est sans appel : la France, explique-t-elle, est en retard par rapport à ses voisins du monde occidental. Alors que beaucoup de pays laisse une grande autonomie et une liberté d’enseignement, le système éducatif français reste engoncé dans des schémas idéologiques dont les conséquences peuvent être négatives tant pour l’élève que pour le professeur.

[Note du carnet : la liberté éducative est encore moindre au Québec où toutes les écoles doivent suivre le programme éducatif complet imposé par le ministère et ne peuvent qu'y ajouter, doivent utiliser des bulletins approuvés,  utiliser une approche pédagogique particulière (par compétences) sauf rares exceptions qui sont encouragées par le MELS à changer de méthodes, embaucher des détenteurs de diplômes reconnus au Québec et cela signifie le plus souvent des diplômes en sciences de l'Éducation et non d'abord des détenteurs d'un diplôme dans le domaine d'étude (latin, maths, langues étrangères) , ce qui n'est pas le cas dans le privé en France par exemple, ni en Grande-Bretagne dans les écoles indépendantes.]

Partant de ce constat Anne Coffinier crée des structures à la fois d’aide à l’enseignement mais aussi d’enseignement tout court : « Choisir d’encourager les écoles indépendantes, c’est investir en réalité dans l’éducation durable explique-t-elle, parce que ces écoles indépendantes aident les enfants à construire leur intelligence et leur personnalité pour toute leur vie. Elles veillent surtout à rester à taille humaine pour que la personne soit toujours au centre de la vie de l’établissement. Ces écoles sont résolument tournées vers la transmission et l’assimilation des savoirs afin que les enfants soient riches des trésors de la connaissance, et que toutes les générations se comprennent et s’enrichissent mutuellement. »

Écouter l'émission avec Anne Coffinier (22 minutes) :




Un concours pour les élèves

Dans cette œuvre globale, la langue française a naturellement toute son importance. C’est pourquoi la Fondation pour l’école a créé le premier Concours national de langue et de culture françaises pour les élèves de CM2 (5e année) et de 4e (8e année d'étude), destiné à encourager et récompenser les jeunes amoureux de la langue française et habités par le bonheur d’écrire. Ce concours est ouvert à toutes les écoles publiques, privées sous contrat ou hors contrat. Il est aussi destiné à tous les élèves qui suivent des cours par correspondance.


L’invitée

Anne Coffinier

Anne Coffinier est normalienne et énarque. Diplomate de formation, elle consacre par ailleurs une grande partie de son temps à développer les structures afin de promouvoir un enseignement libre. Après avoir fondé l’association Créer son école dans le but d’aider ceux qui souhaitent mettre sur pied un établissement d’enseignement libre, elle crée la Fondation pour l’école afin d’aider les établissements scolaires qui ne reçoivent aucune aide publique. Cette Fondation est reconnue d’utilité publique par un décret du Premier ministre en date du 18 mars 2008.

Dans le même souci éducatif, elle ouvre l’Institut libre de formation des maîtres qui « n’entend ni former à une pédagogie spécifique (Montessori, etc.) ni donner des recettes méthodologiques clé en main aux instituteurs, parce qu’enseigner est un art et non une science. (...) L’ILFM se situe volontairement en amont, en formant les instituteurs à délivrer un enseignement explicite, structuré, progressif, soucieux d’éveiller l’intelligence et la personnalité des élèves. C’est à chaque instituteur de choisir sa propre pédagogie, ses propres méthodes et sa propre progression. Ces choix relèvent de la liberté et de la responsabilité du maître d’école qui est un artisan, jamais l’agent d’exécution d’une pédagogie qui serait décidée en haut lieu. »




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