dimanche 5 janvier 2025

« On aime Laval. C’est comme si on était au Liban ! Il y a plus d’Arabes que de Québécois ici »

Elcy Hamzo, sa fille Maeven et son mari Charbel Kamel sont arrivés du Liban en mai dernier.


Pour Elcy Hamzo et sa famille, l’hiver québécois ressemble davantage à une scène de carte postale qu’à un défi. Installés à Laval depuis mai dernier, après avoir quitté le Liban, ils se préparent à vivre leur tout premier Noël sous la neige.

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Laval ou le Liban du Québec (faux « multiculturalisme », vrai remplacement ?)

 « On aime Laval. C’est comme si on était au Liban ! Il y a plus d’Arabes que de Québécois ici », plaisante Elcy. 

Ce multiculturalisme [quel multiculturalisme puisque l'arabe domine... ?] est un atout pour son mari, Charbel Kamel, qui ne maîtrise pas encore bien le français.

« Ici, il est à l’aise avec la langue », souligne-t-elle.

La famille chrétienne libanaise ne manquera pas de compagnie pour les Fêtes.

« Toute ma famille est ici : mes parents, mes deux frères et leurs conjointes. Nous allons fêter ensemble et même passer deux jours à Québec. C’est trop joli là-bas », confie Elcy.

La décision de quitter le Liban a été provoquée par un évènement marquant : l’explosion au port de Beyrouth en 2020. Ancien pompier, M. Kamel a échappé de peu à cette tragédie qui a détruit des quartiers entiers et fait des milliers de victimes.

Si on a décidé de s’installer au Québec, c’est parce que mon frère était déjà là. J’ai aussi bien fait mes recherches, et j’ai vu que la vie est sécuritaire ici. Il y a un bon système scolaire, un bon système de santé. Les gens sont heureux. Ils se sentent en sécurité. C’est calme.

Le couple n’est pas arrivé les mains vides : il a décroché sa résidence permanente avant de mettre les pieds au Québec. Avec 20 ans d’expérience en comptabilité, Elcy a entrepris un diplôme d’études professionnelles (DEP) pour s’adapter au système québécois, en attendant la reconnaissance de son diplôme obtenu au Liban. Pendant ce temps, son mari, titulaire d’un baccalauréat en mathématiques au Liban, suit une formation en lancement d’entreprises [dans quelle langue puisqu'il ne maîtrise pas le français ?]

« Je veux aller jusqu’au bout, au CPA [comptable professionnel agréé]. C’est ce que j’aimerais avoir », affirme Elcy.

« On ne pense pas à retourner au Liban, ajoute Elcy. Ici, les enfants sont déjà engagés dans leurs études. Je ne vais pas les déraciner une deuxième fois. J’ai pris la décision définitive de venir ici et je suis heureuse. »

Source : La Presse, de Montréal

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