lundi 18 mars 2024

Épidémiologiste et professeur à Havard licencié pour ses opinions sur les politiques Covid-19

Martin Kulldorff était professeur à la Harvard Medical School jusqu’à récemment. L’épidémiologiste a été professeur à Harvard pendant 20 ans. Il a déclaré qu’il avait été licencié pour avoir été un des coauteurs de la Déclaration de Great Barrington, une coalition de médecins et de scientifiques qui s’opposaient aux fermetures générales pour supprimer le virus, et pour s’être exprimé publiquement contre la réponse du gouvernement à la pandémie.

Pendant la pandémie, il a soutenu que la fermeture des écoles était une politique malavisée, que les confinements étaient inappropriés et draconiens, que les obligations vaccinales étaient injustes, que l’immunité naturelle conférait une protection contre les maladies graves ultérieures, que les enfants n’avaient pas besoin d’être vaccinés et que les enfants de deux ans ne devaient pas porter de masques en tissu à la crèche.

Sur toutes ces positions, Kulldorff s’est heurté au point de vue de l’« ordre établi ».

Il a finalement été licencié pour un délit mineur. Quel aurait été ce crime ?

Martin a refusé de se faire vacciner contre le COVID-19, alors qu’il avait contracté le COVID-19 et qu’il s’en était remis. C’est une décision raisonnable, car personne n’a jamais démontré que la vaccination d’une personne ayant contracté le COVID-19 réduisait davantage le risque de maladie grave ou d’hospitalisation. En outre, cela ne bénéficie pas aux autres, car aucune vaccination Covid ne put en empêcher la transmission. Enfin, la FDA n’a jamais exigé de Pfizer qu’elle réalise un essai sur des personnes atteintes du COVID-19, ce qui constitue une violation de son obligation de fournir des données au peuple américain.

État-il éthique de mettre en œuvre une obligation vaccinale avec un produit non fiable, car il ne peut pas enrayer la transmission de l’infection visée ?

Kulldorf a annoncé son licenciement sur 𝕏 cette semaine, en partageant son vécu dans un article qu’il a écrit pour le City Journal intitulé « Harvard piétine la vérité » et avec ce chapô : « Lorsqu’il s’est agi de débattre des confinements Covid, [la devise de l’université] Veritas n’a pas été le principe qui guidait l’université ».

Quel message ce renvoi envoie-t-il au corps enseignant ? Les universités sont pleines de gens qui ont refusé les vaccins et ont pu continuer à y travailler. Et pourtant Harvard licencie le seul professeur qui s’exprime contre les politiques du gouvernement. Il semble que Harvard applique son règlement de manière sélective.

Ce licenciement envoie le message qu’il est interdit de s’élever contre une politique — même si elle relève de votre compétence — en temps de crise. Bien entendu, les universités sont pleines de règles mesquines et peuvent fermer les yeux si l’on viole l’une ou l’autre de ces règles. Elles les appliqueront de manière sélective et vous licencieront de façon arbitraire. Et au diable la titularisation censée protéger les professeurs. (Techniquement c’est d’abord un hôpital universitaire affilié à Harvard qui a renvoyé M. Kulldorff et ceci aurait automatiquement mis fin à son emploi par l’université Harvard… Une ruse administrative ?)

Critiquer les politiques publiques ou universitaires peut vous voir priver de votre salaire par Harvard. Sauf si vous plagiez, de manière répétée et fréquente et que vous appartenez à une « minorité » — alors vous démissionnerez de votre poste de présidente, mais vous conservez le même salaire de 900 000 $ ! (Voir aussi La responsable en chef de la diversité à Harvard accusée de plagiat et de manipulation de données.)

La Suède comme modèle

Kulldorff a tenté de convaincre Harvard de rester ouverte en s’inspirant du modèle suédois. Lors de la pandémie de Covid-19, la Suède a été l’un des rares pays à ne pas appliquer de consignes strictes de confinement. Le pays a laissé la décision à ses citoyens, leur permettant de modifier volontairement leur comportement.

Des données publiées en 2021 par la plateforme de recherche Our World in Data, basée à l’Université d’Oxford, montrent que le pays scandinave a connu environ 1 500 décès confirmés dus à la pandémie de Covid par million d’habitants. Les États-Unis comptaient 32 350 décès par million d’habitants à la même époque que celle de la publication du rapport, en novembre de la même année.

« Les décès dus au Covid en Suède ont été inférieurs à la moyenne, et le pays a évité la mortalité collatérale causée par les fermetures d’usines », a déclaré M. Kulldorff dans son texte.

« Pourtant, le 29 juillet 2020, le New England Journal of Medicine, édité par Harvard, a publié un article rédigé par deux professeurs de Harvard sur la question de la réouverture des écoles primaires, sans même mentionner la Suède. C’était comme ignorer le groupe de contrôle placebo lors de l’évaluation d’un nouveau médicament. Ce n’est pas la voie de la vérité », écrit Kulldorf.

Pas opposé aux vaccins, mais à l’obligation « vaccinale » pour la Covid

« Les vaccins sont une invention médicale vitale, qui permet aux gens d’être immunisés sans courir le risque de tomber malade », explique-t-il.

À lui seul, le vaccin contre la variole a sauvé des millions de vies. En 2020, le CDC m’a demandé de faire partie de son groupe de travail technique sur la sécurité des vaccins Covid-19 ».

Selon M. Kulldorff, « les vaccins Covid n’ont pas été conçus correctement ».

S’ils ont démontré leur efficacité à court terme contre les infections symptomatiques, ils n’ont pas été conçus pour évaluer les hospitalisations et les décès, ce qui est important », a-t-il déclaré.

Une étude menée en 2023 par les CDC a établi que « les vaccins ARNm Covid-19 de première génération étaient associés à une protection contre le Covid-19 pendant les périodes de prédominance de la sous-lignée Omicron BA.4/BA.5, mais que la protection diminuait au fil du temps ».

L’étude a porté sur 82 229 consultations dans des services d’urgence ou de soins d’urgence et 21 007 hospitalisations pour des maladies de type Covid-19.

Les personnes hospitalisées avaient reçu trois doses de vaccin, ce qui représentait un taux d’efficacité de 68 %, mais ce taux est tombé à 36 % 120 jours après avoir reçu le vaccin.

M. Kulldorff a également mentionné le fait que le CDC a suspendu le vaccin de J&J en 2021 en raison de rapports faisant état de caillots sanguins chez des femmes âgées de moins de 50 ans.

J’ai soutenu dans un article d’opinion que le vaccin de J&J ne devrait pas être suspendu pour les Américains plus âgés. C’est ce qui m’a valu des ennuis », écrit-il.

Je suis probablement la seule personne à avoir été licenciée par le CDC pour avoir été trop favorable aux vaccins.

Bien que le CDC ait levé la suspension quatre jours plus tard, le mal était fait. Certains Américains âgés sont sans aucun doute morts à cause de cette « pause » vaccinale.

Il a affirmé que le monde a pris conscience en 2021 que « l’immunité acquise par la maladie est supérieure à l’immunité acquise par la vaccination », citant une étude menée par des chercheurs de Tel-Aviv. On soupçonnait la chose dès le début puisque les vaccins Covid ARNm/ADN ne présentent qu’une fraction du code génétique du virus (5-10 %). Par conséquent, le système immunitaire recrutera un plus petit nombre de lymphocytes T puisant dans un répertoire plus étroit, offrant de la sorte une réponse moins efficace.

Censuré sur Twitter

En mars 2021, un utilisateur de Twitter a demandé à M. Kulldorff si tout le monde devait recevoir le vaccin Covid, ce à quoi il a répondu « Non ».

Penser que tout le monde doit être vacciné est aussi scientifiquement erroné que de penser que personne ne devrait l’être », peut-on lire dans le tweet.

Il a poursuivi en expliquant : « Les vaccins Covid sont importants pour la santé publique : les vaccins Covid sont importants pour les personnes âgées à haut risque et leurs soignants, mais les personnes ayant déjà contracté une infection naturelle n’en ont pas besoin. Les personnes ayant déjà contracté une infection naturelle n’en ont pas besoin, pas plus que les enfants.»

Ce tweet a été signalé par un modérateur du site, qui a déclaré qu’il contenait de « fausses informations concernant l’efficacité des vaccins Covid-19 », parce qu’il différait des lignes directrices des Centres de contrôle des maladies (CDC) de l’époque.

Le message a rapidement été qualifié de « trompeur » et toutes les réponses et les mentions « j’aime » ont été supprimées.

L’année suivante, des documents ont expliqué comment les dirigeants de Twitter ont cherché à censurer les données « gênantes » concernant le COVID en discréditant les médecins et les experts qui s’étaient prononcés contre les vaccins.

M. Kulldorff a été cité parmi les experts considérés comme ayant diffusé de la « désinformation ».


Martin Kulldorf s’explique sur son licenciement à l’émission Unherd intitulée « Viré par Harvard pour avoir eu raison sur la Covid ». Utilisez la boîte [CC] pour faire apparaître les sous-titres et la molette pour les traduire automatiquement en français.

Les administrations Trump et Biden ont toutes deux fait pression sur les dirigeants de Twitter pour qu’ils censurent des informations « vraies, mais gênantes »

Des documents publiés à la fin de l’année 2022 expliquent en détail comment les dirigeants de Twitter ont cherché à censurer des données « gênantes » sur Covid en discréditant des médecins et des experts qui s’étaient prononcés contre les vaccins.

Le journaliste David Zweig explique comment les administrations Trump et Biden ont fait pression sur les dirigeants de Twitter pour qu’ils censurent des informations qui étaient « vraies, mais gênantes ».

Grâce à ces pressions, écrit David Zweig, le gouvernement a pu discréditer des médecins et des experts, et supprimer la liberté d’expression des utilisateurs ordinaires sur Twitter — même s’ils citaient les propres données du Center for Disease Control (Centre de contrôle des maladies).

L’administration Biden a également fait pression sur la plateforme de médias sociaux pour qu’elle suspende Alex Berenson, ancien journaliste du New York Times, pour ses tweets mettant en cause les vaccins Covid.

Les documents expliquent comment le gouvernement a infiltré le géant des médias sociaux pour supprimer certains articles.

Selon les documents publiés, l’administration Trump a rencontré des dirigeants de Twitter, Google, Facebook et Microsoft afin d’obtenir « l’aide des entreprises technologiques pour lutter contre la désinformation » concernant « les courses dans les épiceries […] qui pourraient susciter des achats et des comportements de panique » dans les premiers jours de la pandémie.

Ensuite, lorsque l’administration Biden a pris le relais, elle s’est concentrée sur la lutte contre la « désinformation » concernant les vaccins et a ciblé des sceptiques très en vue comme Berenson.

Au cours de l’été 2021, écrit M. Zweig, M. Biden a déclaré que les entreprises de médias sociaux « tuaient les gens » parce qu’elles autorisaient la désinformation sur les vaccins, et quelques heures plus tard, le compte de M. Berenson a été suspendu.

Quelques heures plus tard, le compte de M. Berenson était suspendu. Il a été exclu de la plateforme le mois suivant et a finalement intenté un procès à Twitter (qui a abouti à un accord). Il a retrouvé son compte après le rachat de Twitter par Elon Musk.

Dans le cadre de la procédure judiciaire, Twitter a été contraint de divulguer des communications internes, qui montrent comment la Maison-Blanche a fait pression sur l’entreprise pour qu’elle prenne des mesures à l’égard de M. Berenson.

Mais l’administration Biden était apparemment « très en colère » que Twitter n’ait pas fait plus pour priver d’autres comptes d’une tribune, et a fait pression sur les cadres pour qu’ils en fassent plus.

Un examen approfondi des communications internes de l’entreprise a révélé que les employés débattaient souvent des cas de modération dans les moindres détails et avec plus de soin que le gouvernement ne l’a fait pour la liberté d’expression.

Mais Twitter a supprimé les points de vue — dont beaucoup émanaient de médecins et d’experts scientifiques — qui allaient à l’encontre des positions officielles de la Maison-Blanche.

En conséquence, des conclusions et des questions légitimes qui auraient permis d’élargir le débat public ont disparu », a écrit M. Zweig.

Parmi les comptes suspendus pour avoir diffusé de la « désinformation », on trouve l’ancien médecin Martin Kulldorff, alors épidémiologiste à la Harvard Medical School.

Un gazouillis de Kelly Kga, une vérificatrice de faits dans le domaine de la santé publique, a également été qualifié de « trompeur » et ses mentions « j’aime » et « je réponds » ont été désactivées, même s’il affichait les propres données du CDC.

Les archives internes ont montré qu’un robot avait signalé le tweet et qu’il avait reçu de nombreux « cancans » (ce que le système appelait de manière amusante des rapports d’utilisateurs) », a écrit M. Zweig.

Cela a déclenché un examen manuel par un humain qui, bien que le tweet ait fourni des données réelles du CDC, l’a néanmoins qualifié de « trompeur ».

Mais le tweet auquel Kelly Kga répondait « contenait des informations réellement erronées », a déclaré M. Zweig, affirmant que le COVID était la principale cause de décès par maladie chez les enfants (elle est loin derrière d’autres causes).

Pourtant, ce tweet figure toujours sur la plateforme, et sans étiquette « trompeuse » », a tweeté M. Zweig.

Par ailleurs, Andrew Bostom, un médecin du Rhode Island, a été définitivement suspendu du site après avoir tweeté une étude évaluée par des pairs sur l’efficacité des vaccins à ARNm.

Un examen des fichiers journaux de Twitter a révélé qu’un audit interne, mené après que l’avocat de Bostom a contacté Twitter, a révélé qu’une seule des cinq violations commises par Bostom était valide », selon M. Zweig.

Le seul tweet de M. Bostom qui était encore en infraction citait des données qui étaient légitimes, mais qui n’allaient pas dans le sens du discours de l’établissement de la santé publique sur les risques de la grippe par rapport au CIVUD chez les enfants », a-t-il écrit.

Finalement, le compte de M. Bostom a été rétabli, selon M. Zweig.

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