samedi 5 novembre 2022

Solution à la pénurie de la main-d'oeuvre : formation et automatisation (puis natalité)

Rappelons la forte création d’emplois au Québec (+27 800) au mois d’octobre, hausse comparable à celle du mois d’août dernier après une stabilité en septembre. Le taux de chômage en Ontario a connu une faible augmentation, passant de 5,8 % en septembre à 5,9 % en octobre, en raison d’une forte hausse de la population active [l’immigration…]. Au Québec, le taux de chômage a fléchi à 4,1 % en octobre comparativement à 4,4 % en septembre.

L’article ci-dessous décrit une solution à la pénurie de main-d’œuvre : l’automatisation. Les travailleurs en chair et en os qui sont toujours à la tâche sont quant à eux devenus surtout des « gestionnaires de systèmes ». Extrait d’un article paru dans le Journal de Québec.

Pour Abipa, la robotisation des opérations a été payante. Airbus, Boeing, Embraer, Bombardier, Gulfstream, Dassault, Dhaer et Lockheed Martin font confiance à ses pièces usinées.

Un fabricant de pièces d’avion que l’on retrouve dans les Airbus A220 et les Global 7500 de Bombardier a investi plus de 30 millions $ dans des robots et des systèmes pour rester compétitif à son usine de Boisbriand.

« Sans nos machines, on serait plus du double d’employés, car aujourd’hui une personne gère six machines », soutient Rui Cabral, vice-président à la stratégie industrielle d’Abipa.

« Ça prendrait beaucoup de main-d’œuvre, que l’on n’a pas au Québec », poursuit-il.

[…]

À l’intérieur, plus de 130 personnes fourmillent entre les robots, qui cisèlent, taillent et percent des pièces, qui vont finir dans des avions.

Sans ces robots ultraperformants, il faudrait au moins 300 personnes pour arriver à faire le travail.

« Tâches répétitives »

Au Québec, près de la moitié des entreprises n’ont intégré aucune — ou presque aucune — technologie numérique dans leurs opérations, selon le plus récent Baromètre industriel québécois de Sous-traitance industrielle Québec (STIQ).

« Seules 3 % des plus petites sont très avancées dans leur processus d’intégration », souligne-t-on.

À l’ère où bien des PME sont encore frileuses à l’idée d’automatiser leurs opérations, Abipa fait figure d’exception.

Au moment où certains craignent l’arrivée des robots dans les usines, le directeur général d’Abipa Boisbriand, Rui Cabral, met en miettes le mythe du robot voleur d’emplois.

« Il y a des tâches répétitives ennuyantes, et pas très stimulantes, que la robotique peut mieux faire, et ça facilite aussi la gestion », explique-t-il.

Ses travailleurs syndiqués, qui gagnent dans la vingtaine de dollars l’heure, sont fiers de manier des joujoux à la fine pointe de la technologie, souligne-t-il.

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Autour de lui, ses travailleurs d’usinage deviennent des spécialistes en logiciels. Fini l’époque où ils devaient se contenter de faire le même geste machinalement durant toute la journée, et parfois toute leur carrière.

Avec minutie, des employés font fonctionner des dizaines de stations avec de petits îlots, en plus de veiller au grain pour s’assurer de la qualité de l’outillage.

Au bout d’une allée dégagée, Rui Cabral nous montre sa machine vedette. On l’appelle « Shôrai », ce qui veut dire « futur » en japonais, pays d’origine du manufacturier.

Chasse aux talents

Alors que plus de 44 % des entreprises, faute d’employés, sont incapables de mener à bien leurs activités habituelles, selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), le manufacturier Abipa doit lui aussi mettre les bouchées doubles pour dénicher les talents dont il a besoin.

« Aujourd’hui, la chasse est ouverte. Il y a beaucoup plus de roulement qu’il y a 10 ou 20 ans. Avant, on choisissait ; maintenant, c’est l’employé », concède Rui Cabral.

« On les mobilise pour les garder intéressés et leur fournir des défis professionnels », mentionne-t-il.

Au bout de l’usine, au laboratoire, Alexandre Falardeau, qui programme la machine inspectant les morceaux, surveille la qualité des pièces.

« Je m’assure que la première pièce que l’on a est correcte avant de se lancer en grande production », conclut celui qui y travaille depuis 15 ans.

Voir aussi 

Pénurie de la main d’œuvre : miser sur l’automatisation

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