Les individus ayant des opinions politiques de gauche sont plus à risque de développer de l’anxiété et de la détresse en lien avec la pandémie.
C’est aussi le cas des jeunes de moins de 40 ans, des parents d’enfants mineurs ou encore de ceux ayant de mauvaises relations avec leur famille, révèle une étude menée par Samuel Veissière, professeur au département de psychiatrie de l’Université McGill.
Ce dernier a présenté les résultats de ses recherches, publiés récemment dans le British Medical Journal, devant des élus québécois, mardi, dans le cadre de la première journée des consultations concernant les effets de la pandémie sur la santé mentale.
Qualifiant de « controversée » sa découverte au sujet des personnes ayant des opinions plus à gauche, le chercheur a soulevé l’hypothèse que ce phénomène s’explique par les sources d’informations consultées par les individus en fonction de leurs allégeances politiques.
« Il ne s’agit pas ici de faire de la politique, simplement de souligner que, malheureusement, la compréhension de la crise a été très fortement politisée suivant les médias que les gens consomment et que cela engendre de l’anxiété », a-t-il précisé.
La surconsommation de nouvelles au sujet du virus ou de la politique mettrait aussi les individus à risque de développer de l’anxiété ou de la détresse, selon les recherches de M. Veissière.
Les personnes présentant déjà des facteurs de risque avant la crise restent les plus susceptibles de développer de nouveaux troubles de santé mentale en lien avec la situation actuelle.
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