jeudi 21 janvier 2021

À Berlin, 45 % des écoliers du primaire n'ont pas l'allemand comme langue d'origine

À Berlin, ville dirigée par une coalition rouge-verte, l’allemand se révèle ne pas être la langue d’origine pour 45 % des écoliers du primaire et 27 % des lycéens. Ces derniers sont deux fois plus que la moyenne à quitter le système scolaire sans diplôme. Par l’intermédiaire des célèbres Volkshochschule (littéralement « hautes écoles du peuple »), la municipalité a beaucoup dépensé dans les cours de langue à destination des immigrés.

Or, depuis peu, les socio-démocrates s’opposent à un projet de la sénatrice des affaires sociales, issue de la gauche radicale, visant à réserver un quota de 35 % des postes de fonctionnaires à des « personnes issues de l’immigration ». Le SPD juge cette disposition « inconstitutionnelle » : la très sacrée loi fondamentale rappelle le principe d’égalité dans l’accès la fonction publique. Le concept même de « personnes issues de l’immigration » fait polémique. La commission propose de lui substituer celui d’« immigrants et leurs descendants directs ». « Notre objectif est de définir des modèles futurs de migration fondés sur des principes scientifiques, juridiquement appropriés et politiquement régulables », explique Andreas Zick, professeur de psychologie sociale à l’Université de Bielefeld et membre de la commission. En Allemagne, il est parfois plus facile d’intégrer les immigrés que d’évoquer le sujet.


Aucun commentaire: