jeudi 15 mars 2018

Israël a battu tous les records de fécondité en 2016

Alors que le taux de natalité du Québec (environ 10 ‰ pour 2017) et son indice de fécondité (1,5 enfant/femme en 2016) continuent leur baisse, le taux de fécondité israélien continue d’augmenter chaque année. Il est même devenu le plus élevé de tous les pays membres de l’OCDE.

L’Office Central Israélien des statistiques a publié ses chiffres démographiques : 181 405 enfants sont nés en 2016 (83 900 en 2017 pour le Québec légèrement moins peuplé qu’Israël), un nombre qui traduit un indice synthétique de fécondité de 3,11 enfants par femme israélienne (juives et non juives) et qui place Israël en tête des tous les pays membres de l’OCDE.

Et, fait encore plus inhabituel, sur les 181 405 enfants, 73,9 % sont nés de femmes juives, contre seulement 23,2 % de femmes arabes.

Comme la plupart des pays industrialisés, le taux de fécondité en Israël avait considérablement diminué entre les années 70 et le début des années 2000, passant d’une moyenne de 4 enfants en 1970 à 2,80 enfants en 2005. Cependant depuis 2006, le taux de fécondité en Israël est en hausse et dépasse maintenant l’Arabie saoudite, qui occupait auparavant la première place, avec une moyenne de 7,30 enfants par femme en 1979, mais qui est tombé à 2,70 depuis lors. D’autres pays connaissent des regains de fécondité, parmi ceux-ci l’Algérie et l’Égypte.

Cette augmentation du taux de fécondité en Israël intervient, il faut le souligner, malgré les baisses de la plupart des groupes démographiques non juifs du pays. Le taux atteint 3,16 parmi les femmes juives israéliennes dépassant pour la première fois dans l’histoire d’Israël le taux de fécondité arabe, qui est tombé à 3,11. La plus forte baisse a toutefois été enregistrée parmi les membres de la communauté druze qui affichait un taux de 6,10 en 1980, contre 2,15 en 2016.

Près de 7 % des bébés sont nés hors mariage. Quelque 4,6 % des nouveau-nés sont nés de grossesses multiples, dont 97 % étaient des jumeaux, selon le rapport.

En 2016, les femmes juives comptaient 3,06 enfants en moyenne, soit plus qu’en 1996 (2,59). En revanche, la femme arabe moyenne comptait 3,11 enfants, en baisse significative par rapport au chiffre de 4,35 en 1996 et à près de 6 en 1980.

Le taux de fécondité le plus élevé dans les communautés de plus de 10 000 habitants se trouvait dans la ville ultra-orthodoxe de Modiin Illit, avec 7,59 bébés par femme et le taux le plus bas, 1,91, dans la ville laïque du nord de Kiryat Tivon.

L’âge moyen auquel les femmes israéliennes ont leur premier enfant a augmenté d’un an et cinq mois depuis l’an 2000, et en 2016, il était de 30,4 ans, selon le rapport.


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