dimanche 28 janvier 2024

Aux Pays-Bas, chaque réfugié africain coûterait en moyenne 600 000 euros à la société

Une étude néerlandaise sur la contribution nette de l’immigration à la société démontre qu’un réfugié africain coûte en moyenne 600 000 euros aux Pays-Bas sur toute sa vie.

Publié en avril 2023, le rapport n’avait été repris qu’en Allemagne et en Belgique : il faut dire que tout le monde en Europe ne parle pas le néerlandais. Pourtant, les calculs obtenus à partir de microdonnées uniques de la part de quatre chercheurs expérimentés sont formels : l’immigration en soi coûte de l’argent, mais tandis que certaines immigrations peuvent être bénéfiques pour les Pays-Bas, d’autres se traduisent par un important coût pour la société. Par exemple, un réfugié africain coûterait en moyenne, sur le cours de sa vie, 600 000 euros à la société.

Le coût de l'immigration pourrait augmenter de 17 à 50 milliards par an

« Les immigrés contribuent-ils plus aux finances publiques qu'ils n'en tirent profit ? Ou bien notre État-providence attire-t-il des immigrés qui en font un usage supérieur à la moyenne ? L'immigration est-elle nécessaire pour aider à couvrir les coûts du vieillissement ? Quel est le rôle de l'éducation et des facteurs culturels dans tout cela ? Et qu'en est-il de la deuxième génération ? » C’est un peu à toutes ces questions qu’a tenté de répondre le rapport produit par la renommée Université d’Amsterdam en avril 2023, dans une enquête menée par quatre économistes.

17 milliards par an. C’est le premier chiffre choc diffusé par ces économistes, qui représenterait « l’impact net » de l’immigration sur l’économie néerlandaise, porté dans son immense majorité par l’immigration « non-occidentale ». Toujours selon l’étude, ce coût pourrait, à terme et sans changement conséquent de politique, passer à 50 milliards d’euros annuels, de quoi leur faire dire que « l’État-providence ne survivrait probablement pas ». Le problème est en effet structurel : ainsi que le démontrait une autre étude allemande, la charge de l’immigration se fera particulièrement sentir lorsque les immigrés prendront leur retraite et que de nouveaux immigrés seront chargés de payer les cotisations.

De même, l’une des conclusions majeures de l’étude est que « Si les immigrés travaillent, cela ne signifie pas qu'ils versent automatiquement une contribution nette positive au Trésor, comme le montre l'émigration en provenance d'Europe centrale et orientale. Cela contredit l'opinion parfois entendue selon laquelle « tout va bien tant que l'immigré travaille » » De fait, il s’avère que l’immigration étant généralement peu qualifiée, sa contribution à la société sera globalement faible, voire négative la plupart du temps.

La chose est d’abord liée au niveau d’études originel : « du point de vue des finances publiques, l'immigration n'est avantageuse que si, en moyenne, les immigrants ont au moins un niveau d'études collégiales ou des compétences équivalentes », mais persiste même au bout de la troisième génération. Toujours selon le rapport : « L'adage « les prochaines générations iront bien » ne s'applique pas : si l'immigration a un impact budgétaire négatif important, les générations suivantes compensent rarement dans la pratique ». Au total, sur la période 1995-2040, l’immigration pourrait même coûter la somme faramineuse de 1 000 milliards d’euros.

Une différence importante selon le type d’immigration

Comme on pouvait s’en douter, le coût de l’immigration dépend largement de deux facteurs : le type d’immigration et la région d’origine des immigrés. De fait, si l’immigration provenant du Japon, du Royaume-Uni, d’Irlande ou d’Amérique du Nord rapporte en moyenne 200 000 euros par individu, l’immigration d’asile en provenance d’Afrique, elle, coûte en moyenne 625 000 euros par personne. La différence est colossale et s’explique largement par le capital apporté et le niveau d’études, distingués dans le langage par la différence entre la notion « d’expatrié » et celle de « migrant » : « il existe une très forte corrélation entre la contribution nette et le niveau d'instruction » expliquent les chercheurs.

Le rapport écrit ainsi noir sur blanc que « quels que soient les motifs migratoires, les immigrants occidentaux « s'en sortent mieux » que les immigrants non occidentaux ».

Un problème majeur est d’ailleurs souligné dans le rapport : « ce sont précisément les groupes ayant une faible contribution nette au Trésor néerlandais et une grande distance culturelle des Pays-Bas qui ont tendance à rester longtemps aux Pays-Bas. Ce sont aussi les immigrés qui obtiennent de mauvais résultats sur toutes sortes d'indicateurs d'intégration : faible revenu, faible niveau d'éducation et idem pour les cotes cito, forte dépendance à l'aide sociale et criminalité, etc. De cette manière, l'État-providence néerlandais agit comme un « aimant à prospérité inversé » qui « retient » souvent les immigrés ayant une contribution nette négative, tandis que les immigrants qui obtiennent de bons résultats aux indicateurs d'intégration partent souvent rapidement. » Concrètement, moins l’immigré est intégré, riche et éduqué, moins il a de chances de rester. Pour la faire plus simple, ce sont les pires immigrés qui restent sur le sol néerlandais pour profiter de ses avantages.


Alors, pratiquement, combien coûte, combien rapporte un immigré ?

Durant sa vie, les immigrés occidentaux, selon qu’ils viennent de régions plus ou moins développées (écart significatif entre l’Albanie et le Japon par exemple), rapportent en moyenne 25 000 euros (200 000 euros pour les Japonais, -150 000 pour l’ex-Yougoslavie). En revanche, les immigrés non-occidentaux coûtent en moyenne 275 000 euros, avec à nouveau un écart entre l’Afrique du Sud (+ 150 000) [souvent des Blancs qui parlent afrikaans qui retournent en quelque sorte à la métropole] et la Corne de l’Afrique (-600 000). Les immigrés les plus chers sont alors les exilés africains : 625 000 euros chacun. Même chez les étudiants, le coût se fait ressentir : +75 000 euros pour un étudiant venant de l’UE, -250 000 euros pour un étudiant africain.

La question démographique

Ainsi que l’affirment régulièrement les dirigeants européens, l’immigration aurait un effet positif sur la démographie française en raison de leur taux de fécondité supérieur. Le rapport s’attaque également à cette épineuse question en alléguant que « en moyenne, les immigrés ont également un taux de fécondité inférieur au seuil de remplacement. Cela s'explique en partie par le fait que les groupes ethniques ayant un nombre élevé d'enfants finiront par ajuster leur fécondité à la baisse et que les immigrés de nombreux pays d'Amérique du Nord et du Sud, d'Europe et d'Asie de l'Est ont déjà une faible fécondité. À long terme, l'espérance de vie se rapprochera également du niveau néerlandais. » Alors, l’immigration peut certes enrayer le phénomène propre de la baisse démographique, sans être capable toutefois de l’arrêter et en tiers-mondisant allègrement le pays au passage.

Pour faire face à cette question dont l’impact se retrouve plus particulièrement au niveau du système de retraites, l’étude assure que « essentiellement, le vieillissement est principalement dû à une faible fertilité. La seule solution structurelle à ce problème est d'augmenter le nombre moyen d'enfants par femme aux Pays-Bas à environ 2,1 ». De fait, si l’immigration non-occidentale (et donc plus fertile) aggrave les problèmes au lieu de les résoudre, alors la solution se retrouve bien plus dans une politique nataliste capable de faire remonter le problème conjoncturel du nombre d’enfants par femme.

Il convient de rappeler que les chiffres avancés ne s’appliquent qu’aux Pays-Bas, et dans une moindre mesure, à en croire le journal Bild, à l’Allemagne, car les deux pays ont un système social similaire. Il pourrait néanmoins être intéressant de réaliser la même étude en France, à toutes fins utiles.

Source : Le Livre noir 

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