samedi 30 janvier 2021

La population russe diminue d’un demi-million pour la première fois en 15 ans

Les chiffres du bureau national russe des statistiques Rosstat montrent que la population du pays a diminué de plus d’un demi-million au cours de l’année écoulée, la plus forte baisse depuis le milieu des années 2000.

Au 1er janvier 2021, la population russe s’élevait à 146,2 millions d’habitants, 510 000 de moins que l’année précédente et la plus forte baisse en 15 ans, a calculé Rosstat jeudi.

Photo d'une famille de colons russes dans la Russie impériale (entre 1905 et 1915). De 1840 à 1914, le taux de fécondité russe était parmi les plus hauts au monde, proche de 7 enfants/femme. La population de l'Empire russe passa de 129 millions en 1897 à 178 millions en 1914.


 Bien que l’agence n’ait pas fourni d’explication, la Russie, comme de nombreux autres pays, souffre actuellement d’une surmortalité en raison de la pandémie de coronavirus. La Russie a lutté au cours de la pandémie, établissant de nouveaux records quotidiens, et jusqu’à présent, le pays a enregistré un total de 71.651 décès dans lesquels le COVID-19 a été répertorié comme la principale cause de décès après une autopsie.

Mais à la fin du mois de décembre, le gouvernement a admis que le nombre de morts était en fait trois fois plus élevé selon une définition plus large de la cause du décès, comme l’a rapporté l’Agence France-Presse (AFP).

La population russe a été en déclin constant depuis l’effondrement de l’Union des Républiques socialistes soviétiques (URSS) en 1991 jusqu'en 2013 quand le solde naturel est redevenu positif. Voir Démographie russe — le solde naturel est redevenu positif. Le solde naturel  (la différence entre les morts et les naissances) a été positive jusqu'en 2017.

La population russe a également augmenté de plus de 2,5 millions d’habitants, un an plus tard, en 2014 lorsque la Crimée a rejoint la Russie à la suite d'un référendum contesté par les pays occidentaux.

Si la Russie avait réussi à rehausser sa natalité pendant les années 2010 pour atteindre 1,8 enfant par femme (le niveau français actuel), il est récemment retombé parce que c’est désormais la génération peu nombreuse qui a suivi la chute de l’URSS qui commence à avoir des enfants. En effet, à la fin de l’Union soviétique et à l’avènement de Boris Eltsine, l’État russe peinait à payer ses pensions, l’économie se contractait, la corruption augmentait et la natalité s’écroulait. La fécondité atteignit un nadir de 1,19 enfant/femme en 1999, dernière année de la présidence calamiteuse d’Eltsine, sympathique ivrogne très apprécié par l’Occident.

En 2019, il était né 1 481 074 enfants en Russie alors que 1 798 307 personnes étaient mortes, soit un solde naturel de -317 233, partiellement comblé par une immigration positive de 285 103. 


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