mercredi 12 décembre 2007

L'opposition officielle demande le retrait du cours d'éthique et de culture religieuse

Le chef de l'opposition officielle, M. Mario Dumont, accompagné du porte-parole de l'ADQ en matière d'éducation, M. François Desrochers, a exigé un moratoire sur le cours éthique et culture religieuse au niveau primaire. Le chef adéquiste s'inquiète du contenu de ce cours qui pourrait créer de la confusion chez les élèves.

« Le nouveau cours ne donne aucune prépondérance claire à l'héritage religieux du Québec, qui est partie intégrante de notre identité en tant que Québécois. On sème la confusion chez les enfants lorsque l'on nie la prépondérance de la fête de Noël ou de Pâques. Je demande donc un moratoire sur la mise en place de ce cours au primaire afin que la ministre de l'Éducation revoie son contenu pour qu'il reflète la réalité québécoise et l'importance de l'héritage religieux du Québec. »

M. Dumont reproche au nouveau cours d'éthique et culture religieuse de banaliser l'héritage culturel religieux des Québécois, en le considérant d'égale valeur, sans plus, à ceux des différentes communautés issues des autres coins de la planète.

Ce cours, qui formerait « des jeunes sans repères et sans racines », reflète en tous points, selon lui, la vision de l'ancien premier ministre canadien Pierre Elliott Trudeau, une vision multiculturelle « où la réalité québécoise, c'est juste un petit légume de plus dans une grosse soupe », égale aux autres.

Or, l'école québécoise doit donner une prédominance claire au patrimoine religieux et culturel du Québec, a-t-il fait valoir, en conférence de presse, mercredi.

Les enfants ne doivent pas être des cobayes, a-t-il poursuivi, précisément à l'âge où se forge l'identité et au cours duquel on acquiert nos schèmes de valeurs.

M. Dumont propose que les comités de parents et les conseils d'établissements du réseau scolaire doivent être consultés pour déterminer le contenu d'un futur cours de culture religieuse.

S'il faut saluer la volonté M. Dumont de vouloir écouter la population, majoritairement en faveur du choix dans ce dossier, plutôt que de toujours suivre les mêmes « experts » cooptés, ne serait-il pas plus simple de proposer le libre choix du cours de morale et de religion à chaque établissement sans même songer à un cours identique imposé d'en haut par le monopole à toutes les écoles, même si la majorité des québécois y étaient en faveur ? La démocratie n'est-elle pas d'autant plus grande qu'elle respecte le choix des minorités et permet la diversité des choix ?

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