lundi 9 octobre 2023

Le mouvement d'opposition à l'activisme LGBTQ2SAI+ dans les écoles prendrait de l'ampleur

Pour la chroniqueuse Barbara Kay du National Post, la fixation croissante sur le genre à l'école a suscité une vague de protestation à l'échelle du Canada - et la science serait du côté des contestataires. Sa chronique traduite ci-dessous.

En 2017, la fille de six ans de Jason et Pamela Buffone, parents ontariens, est arrivée à la maison bouleversée. Son enseignante de première année, selon l'enfant de six ans, avait informé la classe que "les filles ne sont pas réelles et que les garçons ne sont pas réels". Il a été révélé par la suite que l'enseignante novice avait profité de multiples occasions pour promouvoir l'idéologie radicale du genre auprès de ses élèves à l'aide de livres de contes et de vidéos.
 

La discussion sur le genre ne fait pas partie du programme scolaire de l'Ontario pour la première année, mais l'enseignante a contourné cette contrainte en présentant le matériel comme des " occasions pédagogiques " - des leçons spontanées basées sur le jugement personnel de l'enseignant quant à leur pertinence. Les "moments d'enseignement" sur le genre se sont poursuivis et l'anxiété de la fille a augmenté. À la fin de l'année, elle a été transférée dans une autre école.

Les plaintes des Buffone ont été bloquées par la hiérarchie. Ils ont finalement déposé une requête devant le Tribunal des droits de la personne de l'Ontario au nom de leur fille, alléguant une "discrimination en matière de services éducatifs, en raison du sexe et de l'identité de genre, contraire au Code des droits de la personne". L'argument des Buffones était que "l'identité de genre" et "l'expression de genre", qui sont protégées par le Code des droits de la personne de l'Ontario, incluent les personnes dont l'identité correspond à leur sexe, c'est-à-dire la plupart des enfants. Le conseil scolaire a soutenu que la loi n'offrait une protection qu'aux personnes historiquement désavantagées. Les Buffone ont perdu leur procès.

Tout au long de leur périple, les Buffone ont reçu des encouragements privés de la part d'autres parents, mais sont restés seuls lorsqu'ils ont exprimé publiquement leurs inquiétudes concernant la pédagogie du genre lors des réunions sur le programme scolaire. Pamela Buffone a été galvanisée par son isolement et s'est plongée dans la recherche sur l'idéologie radicale du genre : ses théories, son enracinement dans la pédagogie et le modèle controversé d'« affirmation » de la transition qui en a découlé. Elle a tendu la main à des dissidents dans l'enseignement et les soins de santé qui avaient été contraints de confirmer rapidement le genre déclaré par des patients  en dépit de leur conscience et de leur bon sens.
Avec ces alliés, Pamela Buffone a fondé le Canadian Gender Report (CGR). Ce groupe diffuse des informations objectives, des commentaires et des rapports émanant de chercheurs sur le genre en Amérique du Nord et en Europe, qui démontrent que les politiques du gouvernement canadien et les points de vue de nombreux médias sont extrêmes, tant par leur déférence à l'égard des politiques dictées par les activistes que par leur indifférence (voire leur hostilité) à l'égard des préoccupations exprimées par les parents au sujet du rôle de leurs enfants qui servent de cobayes pédagogiques pour des théories infondées.
 
La patience et la timidité qui caractérisaient les parents au début des difficultés rencontrées par les Buffones ont disparu. La fixation croissante sur l'activisme "queer" dans les écoles a provoqué une vague de protestation à l'échelle nationale. La récente "Marche d'un million pour les enfants", organisée par une alliance de groupes musulmans, de conservateurs sociaux chrétiens, de libéraux classiques laïques et d'autres organisations, a atteint un objectif important : la contestation de l'autoritarisme dans l'ensemble de la filière de l'éducation est enfin perçue comme une "chose". Les droits des parents, en tant que premiers responsables de la protection de leurs enfants, ont tout intérêt à être pris au sérieux par les responsables politiques, sinon...

Soutenu par les récents procès intentés contre les gouvernements de la Saskatchewan et du Nouveau-Brunswick au sujet de nouvelles règles de transition de genre qui prennent en compte les parents, le moment est idéal pour la publication d'un rapport de la CGR, sous la direction éditoriale de Mme Buffone, qui est en fait un livre blanc pour une législation responsable sur une pléthore de questions liées à l'identité de genre.

Intitulé " Directive sur les écoles canadiennes : Vers une politique de santé mentale fondée sur des données probantes", il affirme que "les politiques actuelles sur l'identité de genre dans les écoles doivent être remplacées par des politiques fondées sur des modèles biopsychosociaux bien établis et de longue date du développement de l'enfant et de l'adolescent, qui donnent aux jeunes qui se posent des questions sur leur genre la possibilité d'explorer leur identité sans qu'on leur dise qu'ils sont 'nés dans le mauvais corps'". "

L'introduction expose les questions problématiques abordées dans le rapport, à commencer par le fait que les politiques actuelles au Canada "traitent l'identité de genre comme une question politique et de droits de l'homme", mais ignorent "les recherches et théories bien établies sur le développement de l'enfant et de l'adolescent", y compris "les problèmes de santé mentale sous-jacents avec lesquels la majorité de ces jeunes se débattent". Les écoles contribuent au problème en dispensant un enseignement qui contredit la science et en commençant à enseigner "à un âge où les enfants sont incapables de comprendre les idées complexes de la théorie du genre", en particulier lorsqu'elles sont présentées "comme des faits".
 
J'aimerais pouvoir écrire un article de 5 000 mots pour développer le contenu de ce rapport fondé sur des preuves et bien annoté, comme par exemple : les hypothèses erronées sur lesquelles reposent les politiques actuelles en matière d'identité de genre ; les résultats des examens effectués par les systèmes nationaux de soins de santé en Finlande, en Suède et en Angleterre - et les examens en cours dans plusieurs autres pays - qui suggèrent la nécessité d'une recherche plus désintéressée, d'une mise en garde sur l'affirmation et de limitations sur les voies médicales ; le lien entre la détresse liée au genre et d'autres problèmes de santé mentale, notamment en ce qui concerne la détransition et la suicidalité ("Il est extrêmement important que le personnel scolaire sache qu'il n'a pas été démontré que la transition de genre réduit les risques de suicide") ; et la surreprésentation des enfants indigènes vulnérables ("Aujourd'hui, les jeunes indigènes représentent 18. 8 % des patients des cliniques canadiennes spécialisées dans les questions de genre, alors que les autochtones ne représentent que 5 % de la population canadienne").
 
 Le chapitre 6, "La transition sociale sans le consentement des parents", mérite une mention spéciale. Les auteurs du rapport affirment que la promotion secrète par les écoles de la transition de genre (changement des pronom, de nom et de présentation physique) va au-delà des confidences ; il s'agit d'une intervention "active" qui peut avoir des répercussions significatives sur le fonctionnement psychologique et physique de l'enfant. Ailleurs, les services de santé appellent à l'engagement des familles "dans un processus approfondi de discussion et de réflexion" autour des décisions relatives à la transition de genre.

Compte tenu de l'intransigeance persistante des conseils scolaires et des syndicats d'enseignants, les ministres provinciaux de l'éducation doivent accorder une priorité élevée aux conclusions et aux recommandations de ce rapport. Les parents, les politiciens et les experts qui s'engagent à défendre les intérêts des enfants trouveront également dans ce rapport une ressource précieuse dans les situations où il est nécessaire de tenir bon.

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